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Arnaud Dassier rallie Bayrou à la grande joie de Marianne


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Si on admet que la propagation des idées libérales passent par le média des partis politiques, il est tout à fait légitime de s'interroger sur ce qui a pu fonctionner dans l'émergence des partis les plus hétérodoxes en dehors du Ps et du centre-droit.

Je ne crois pas que le fn doive son succès aux qualités de son lider maximo (enfin quand même un peu) ou de l'héritage Lambert, mais plutôt de son programme très identifiable (à la limite du single minded issue party), centré autour de l'immigration, qui, je le rappelle, est ce qui l'a propulsé sur le devant de la scène (le tonnerre de Dreux !) bien au delà de son électorat traditionnel à la Tixier. Avec pour concurrents des catch all parties aux contours idéologiques fluctuants (umps) et grâce à la stigmatisation politique institutionnalisée (merci Mitterrand), le Fn a réussi un truc incroyable, déplacer l'ensemble des problématiques politiques et idéologiques vers lui. Je me souviens de mes cours de science po à la fac de droit qui finissaient nécessairement par un quart d'heure de haine contre le fn, quelque soit le sujet, ce qui m'a toujours fait dire que les meilleurs propagandistes frontistes étaient ses adversaires mêmes les mieux intentionnés.

Faut-il en retenir quelque chose ? Qu'un petit noyau de convaincus (qui s'est réduit au fur et à mesure de sa professionnalisation politique) et qu'une tactique fondée sur un problème populaire peuvent être électoralement payants. Quel est l'inconvénient ? Que l'alliance entre le single-issue (l'immigration-invasion) et la croissance politique se double d'un appauvrissement idéologique nécessaire (les premiers convaincus sont remplacés par des professionnels qui sont là pour la thune), ce qui, du point de vue libéral est problématique, puisque c'est le principal produit proposé( l'extD FN en dehors de la question de l'immigration a multiplié les grandes embardées idéologiques, ceci en conformité avec un milieu qui préfère des profils individualisés aux idées générales et surtout d'une direction qui a tout fait pour éviter toute cristallisation idéologique forte).

Sur la question du succès des Verts, j'avoue que son triomphe me semble avant tout conditionné aux tactiques électorales du Ps plutôt à son originalité idéologique (je ne pense pas qu'actuellement tout le monde parle et pense comme ses leaders Melkion, parce que les verts ne représentent qu'une minorité au sein de la sensibilité environnementaliste) : il fallait au ps un petit parti à opposer au Pc pour le tirer vers le bas et servir de contrepoids politique, ce qui fait qu'il a été gonflé artificiellement (surtout au plan local, et à Paris en particulier). Dans les urnes, ça se traduit par une présence négligeable (à échelon nationale et régionale) qui témoigne d'un coefficient de pénétration nulle en dehors de certains quartiers chics. Le parti n'existe que pour servir de voiture balai au Ps et n'attire des cadres que dans la perspective de rameuter sur sa gauche en attendant le second tour. Là aussi, ça se traduit sociologiquement par un changement de personnel, des gauchistes chevelus des années 1980 jusqu'au tournant de l'après Wehrling (qui a rejoint Bayrou depuis) qui voit maintenant le triomphe d'apparatchiks tout à fait comparables aux éléphants ps mainstream.

Encore une fois, quel est l'avantage de ce modèle ? Se comporter en poisson pilote permet une diffusion relative des idées portées par la petite structure : en acceptant d'être la voiture balai d'une plus grande formation, on fait vivre quelques élus qui peuvent relayer des idées originales. Pourquoi pas : encore faut-il trouver une formation qui accepte ce genre de coopération, et que la petite formation soit tout de même suffisamment forte pour être un peu crédible électoralement (et cette crédibilité ne peut exister que grâce au coup de pouce de la grande formation qui a bien compris son intérêt). Le problème, c'est bien entendu celle des petites formations qui ne peuvent vivre que dans le sillage des grandes : pas d'autonomie tactique, donc grand danger de se faire vampiriser, voire de totalement se confondre dans la grande.

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Sur la question du succès des Verts, j'avoue que son triomphe me semble avant tout conditionné aux tactiques électorales du Ps plutôt à son originalité idéologique (je ne pense pas qu'actuellement tout le monde parle et pense comme ses leaders Melkion, parce que les verts ne représentent qu'une minorité au sein de la sensibilité environnementaliste)

Tout à fait. Les écolos sont très bien structurés et disposent de nombreux relais au sein des médias, et surtout des associations et des universitaires. C'est là que se forme l'opinion qui pourra, dans un deuxième temps seulement, influencer la politique. Le parti Les Verts n'a été créé qu'en 1984, après que le terreau sur lequel il a pu prospérer, l'écologie politique, n'ait été préparé. C'est certain, le mouvement est très hétéroclite, mais il arrive à gagner l'assentiment des masses dupées par des actions coup de poing ou d'autres à la limite de la propagande et de la désinformation. Sur les scrutins à la proportionnelle où l'argument du vote utile est quasi-nul, les résultats sont assez parlants (jeu égal voire résultats supérieurs à ceux du FN ou du centre en nombre d'élus sur les européennes).

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Je croyais -selon tes dires- que le libéralisme était un tout, qu'il fallait dénoncer les subventions aux entreprises autant qu'aux associations par exemple, au risque d'être peu crédible. C'est pourtant exactement l'inverse de ce que tu fais, tu dénies l'importance d'un ministère qui donnera de nouveaux faux-droits avec son cortège de bureaucrates, de taxes et de prohibitions parce qu'après tout il y a des choses plus importantes, je ne sais pas ce qu'il te faut.

Ca va deux secondes les leçons, je dénies effectivement l'importance de la création d'un tel ministère, il y a bien plus important, et tu aurais pu le comprendre en lisant attentivement ma phrase. :rolleyes:

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Puisqu'on parle des Verts, ils ont connu à leurs débuts une assez longue période avec Waechter pendant laquelle ils sont essentiellement restés indépendants. Ils ont fini par faire quelques scores électoraux notables, sans avoir d'élus faute d'alliance. Puis les tenants de l'alliance avec la gauche ont gagné et ont foutu Waechter dehors.

On ne peut pas refaire l'histoire et savoir ce qu'il se serait passé s'ils s'étaient allié plus tôt. Je pense quand même que cette période a été importante pour les faire connaître en tant que parti politique distinct des autres. Sinon par rapport à la tambouille politicienne, le fait d'avoir démontré être capable de réunir un petit électorat a sûrement joué un grand rôle dans les négociations sur les circonscriptions réservées, places sur les listes et autres joyeusetés.

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Pour en revenir à Bayrou, je trouve son début de campagne assez moyen, et les sondages qui paraissaient plutôt haussiers sont à la baisse. Il est clair que s'il ne passe pas la vitesse supérieure, il va stagner dans le ventre mou des 12-15 % jusqu'au sprint final où il sera distancé.

Comme en 2007. Il échoue surtout parce qu'il n'a pas de parti. Après 2007, il a rêvé un temps que le PS allait s'écroûler tout seul, qu'il pourrait à sa place construire un grand parti démocrate à l'américaine. Mais le PS est solide : trop de pouvoirs locaux pour tomber.

Bayrou a raté la construction du Modem, lancé avec quelques Bisounours.

Aujourd'hui, encore plus qu'en 2007, il est seul, sans cadres, sans relais dans le pays pour être crédible et puissant dans l'opinion.

Sa bonne image personnelle ne suffit pas à faire un futur président.

Les "ralliements" de Dassier etc ont affaibli Bayrou, personne ne comprend plus rien à son positionnement politique, libéral ou pas, penchant à droite ou à gauche selon l'espace politique qu'il croit pouvoir trouver pour son jeu personnel.

Bayrou n'a jamais servi qu'un seul homme : Nicolas Sarkozy, en affaiblissant un peu le PS, pour éviter un raz de marée PS au premier tour. Tout est fait pour qu'il en reste à ce rôle, et n'ait aucune chance d'arriver au second tour.

Modifié par ULYSSE
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Comme en 2007. Il échoue surtout parce qu'il n'a pas de parti. Après 2007, il a rêvé un temps que le PS allait s'écroûler tout seul, qu'il pourrait à sa place construire un grand parti démocrate à l'américaine. Mais le PS est solide : trop de pouvoirs locaux pour tomber.

Bayrou a raté la construction du Modem, lancé avec quelques Bisounours.

Aujourd'hui, encore plus qu'en 2007, il est seul, sans cadres, sans relais dans le pays pour être crédible et puissant dans l'opinion.

Sa bonne image personnelle ne suffit pas à faire un futur président.

Les "ralliements" de Dassier etc ont affaibli Bayrou, personne ne comprend plus rien à son positionnement politique, libéral ou pas, penchant à droite ou à gauche selon l'espace politique qu'il croit pouvoir trouver pour son jeu personnel.

Bayrou n'a jamais servi qu'un seul homme : Nicolas Sarkozy, en affaiblissant un peu le PS, pour éviter un raz de marée PS au premier tour. Tout est fait pour qu'il en reste à ce rôle, et n'ait aucune chance d'arriver au second tour.

C'est exact, mais s'il n'a pas de parti, c'est aussi parce qu'il n'est pas arrivé à le construire, il n'a pas réussi à garder les cadres, et ceux ci, n'ont pas été suffisament fidèles et ont préféré rejoindre le pouvoir, et suivrent leurs ambitions personnelles.

Il y a un peu de libéralisme dans le discours de Bayrou, et je pense réellement dommage qu'il ne reprenne pas à son compte, les analyses libérales de la crise, de la société, Il serait bien le seul parmi toute la clique politicienne à affirmer la nécessité de diminuer le poids de l'Etat, les dépenses publiques, et de redonner toute sa place à la société civile.

Au lieu de cela, il porte un discours qui reste très consensuel, affirmant qu'il faut faire travailler ensemble la droite et la gauche…mais cette analyse n'est fondamentalement pas libérale.

Dommage, car je pense qu'un discours libéral rencontrerait plus de succès, mais les risques sont plus gros, et les adversaires innombrables.

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Ca va deux secondes les leçons, je dénies effectivement l'importance de la création d'un tel ministère, il y a bien plus important, et tu aurais pu le comprendre en lisant attentivement ma phrase. :rolleyes:

Je ne comprends pas pourquoi tu t'emportes aussi facilement à ce sujet.

C'est ton droit mais je crois que nous sommes pas mal à considérer ceci comme une nouvelle menace pour nos libertés, et sérieusement tu devrais essayer de comprendre les conséquences de la création d'un tel ministère (nouveaux faux-droit, nouvelles réglementations pour les entreprises, argent public gaspillé, taxes, embauches de fonctionnaires, nouveau terrorisme moral etc…).

Evidemment ce n'est rien au regard des camps de concentration ou des 100 millions de morts du communisme, mais si on relativise tout comme ça alors on devrait conclure que tout va bien dans le meilleur des mondes et que nos discussions sont inutiles.

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Je partage pas mal l'avis de POE. Sarkozy va faire une campagne choc. Emmanuelle Mignon va lui sortir quelques idées fortes qui risquent de laisser Bayrou là où il est. Sarko a perdu beaucoup de sa crédibilité après 5 ans de mesures incompréhensibles, de frasques porsonnelles et de dérive très droitière qui passe mal tant chez les gaullistes (dire que ça existe encore) que chez les libéraux. Mais attendre que Sarko plonge est un mauvais choix stratégique de Bayrou, Sarko va bétonner le second tour. Il a un espace ouvert à prendre, mais n'a pas l'audace. Le PLD seul ne peut hélas pas (encore) l'occuper seul. Nous continuons donc à pousser quelques bonnes idées au candidat.

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Tu oublies un fait yiggles : le FN n'a pas d 'idéologie et n'a jamais vraiment rien imposé. On me rétorquera qu'il a imposé ses thèmes, son vocabulaire et qu'en cela, il a gagné la bataille mais j'aimerais savoir quelle mesure phare du FN a été adoptée par les partis gouvernants. L'immigration ne baisse pas, nous sommes chaque jour un peu plus intégré dans l'UE, etc

Oui, le FN a su devenir un parti de taille mais il est totalement impuissant politiquement. Difficile donc de parler de succès stratégique.

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Je partage pas mal l'avis de POE. Sarkozy va faire une campagne choc. Emmanuelle Mignon va lui sortir quelques idées fortes qui risquent de laisser Bayrou là où il est. Sarko a perdu beaucoup de sa crédibilité après 5 ans de mesures incompréhensibles, de frasques porsonnelles et de dérive très droitière qui passe mal tant chez les gaullistes (dire que ça existe encore) que chez les libéraux. Mais attendre que Sarko plonge est un mauvais choix stratégique de Bayrou, Sarko va bétonner le second tour. Il a un espace ouvert à prendre, mais n'a pas l'audace. Le PLD seul ne peut hélas pas (encore) l'occuper seul. Nous continuons donc à pousser quelques bonnes idées au candidat.

De fait, ceux qui croient en une victoire de Hollande parce qu'à 3 mois des élections il est premier dans les sondages se foutent pas mal le doigt dans l'oeil. Sarko vient de débuter sa campagne vraiment et il va savoir encore raconter des salades pour rassembler ses troupes, le type a de bons conseillers. Ceci étant l'adhésion à Sarko sera moindre qu'en 2007.

En revanche, la candidature de le pen est de plus en plus menacée, et ses scores dans les sondages sont de plus en plus bas, de mon point de vue c'est une surprise.

Peut-être est-elle partie trop tôt en campagne et donc les autres candidats n'ont plus qu'à reprendre les thèmes qu'elle a mis en débat déjà depuis 1 an.

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Invité rogermila

De fait, ceux qui croient en une victoire de Hollande parce qu'à 3 mois des élections il est premier dans les sondages se foutent pas mal le doigt dans l'oeil.

Il y en a plein ici. En particulier le dénommé Lucilio.

Des gens qui n'iront pas voter parce qu'il ont vu sur internet, il y a 3 ou 4 mois, qu'au second tour Hollande fait 55% et Sarko 45%

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Sarko s'est enfermé dans un discours répressif (exemple : la route) et anti-immigration avec, en dernier, la connerie de la directive Guéant sur les étudiants étrangers. Ca va lui coûter cher.

MLP a trahi la ligne de son père. Je l'ai écoutée dimanche, elle était glaçante et autant marxiste que Lélenchon. Pas certain que le petit commerçant et l'artisan se retrouvent dans sa stratégie anticapitaliste et jacobine.

Hollande est plutôt bon jusqu'ici, il va reprendre le centre gauche visé par Bayrou, qui ne parient pas à capter l'électorat de droite déçu par Sarko.

Mais en effet, il reste plus de 2 mois de campagne, c'est long. Très long.

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Sarko s'est enfermé dans un discours répressif (exemple : la route) et anti-immigration avec, en dernier, la connerie de la directive Guéant sur les étudiants étrangers. Ca va lui coûter cher.

Mouais, je le vois surtout en train de parler de social et d'économie, et c'est pas que du bon.

MLP a trahi la ligne de son père. Je l'ai écoutée dimanche, elle était glaçante et autant marxiste que Lélenchon. Pas certain que le petit commerçant et l'artisan se retrouvent dans sa stratégie anticapitaliste et jacobine.

+1 je l'avais mentionné, tant que JMLP se contentait de parler d'immigration, d'Europe et d'identité nationale, l'extrême droite restait soudée, une touche de populisme en direction des petits commerçants permettaient d'avoir une bonne base électorale , cette base étant déçue par l'UMP et le centre. Mais là, Marine Le Pen a décidé de séduire un autre électorat susceptible de l'emmener au 2ème tour et capable d'adhérer au discours de l'extrême droite: les ouvriers. Ca peut marcher, mais existe le risque de perdre sa base électorale à force de vouloir faire le grand écart. Gauchiser le discours sur l'économie en délaissant partiellement le thème favori de l'extrême droite qu'est l'immigration était un risque, mais un risque à prendre, le pen avait réussi à social-démocratiser son discours sans perdre sa base électorale, mais Marine va carrément plus loin et oublie les priorités programmatiques.

Il est toujours temps pour elle de revenir aux sujets favoris du FN mais son discours sur l'économie va laisser quelques traces.

En clair, la stratégie grand angle, c'est beaucoup de risques de perdre en lisibilité.

Hollande est plutôt bon jusqu'ici, il va reprendre le centre gauche visé par Bayrou, qui ne parient pas à capter l'électorat de droite déçu par Sarko.

Bon je ne dirais pas que Hollande fait une bonne campagne, mais je pense que Bayrou s'essouflera davantage encore d'ici la présidentielle.

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Eh bien, j'étais décidé à voter nul, mais après avoir reçu le tract concernant le soutien du PLD à Bayrou, j'ai voulu voir ce qu'il en était ici. Ce fil m'a définitivement convaincu de ne pas me déplacer, les déclarations de Bayrou sont pires qu'en 2007. J'essaye de faire confiance à Aurel et Toda mais je ne comprends vraiment pas comment le PLD compte y gagner quelque chose. Il n'y aura pas de visibilité médiatique supplémentaire, probablement pas de circonscription "promise" due à la taille microscopique du parti, et je ne pense pas que Bayrou soit un homme qui tienne compte des idées extérieures, ce qui explique la désertion de ses cadres depuis la création du Modem.

Si tu veux glisser une bonne idée au candidat Bayrou, Aurel, le mieux serait de lui dire de passer la seconde en formulant des propositions chocs lui permettant de donner le rhythme à la campagne. Pour le moment c'est un suiveur.

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Gauchiser le discours sur l'économie en délaissant partiellement le thème favori de l'extrême droite qu'est l'immigration était un risque, mais un risque à prendre, le pen avait réussi à social-démocratiser son discours sans perdre sa base électorale, mais Marine va carrément plus loin et oublie les priorités programmatiques.

Il est toujours temps pour elle de revenir aux sujets favoris du FN mais son discours sur l'économie va laisser quelques traces.

En clair, la stratégie grand angle, c'est beaucoup de risques de perdre en lisibilité.

c'est vrai, mais j'ai remarqué qu'elle s'était beaucoup recentrée sur l'immigration depuis 2-3 semaines. Et puis je pense que l'atmosphère actuelle est tellement au rejet de la politique qu'elle va de toute façon bénéficier d'un gros vote protestataire. Il semble aussi que les sondages du 1er tour soient très "redressés" en faveur de Sarkozy, et il faut se rappeller que les sondages se sont toujours plantés en ce qui concerne le vote FN (sous-estimé en 2002, surestimé en 2007).

Les instituts de sandages donnent un bonus à Sarkozy parce qu'ils estiment que les gens ont honte de dire qu'ils votent Sarkozy, alors que le vote pour MLP est plus désinhibé que pour son père. En gros ils ont inversé le redressement qu'ils faisaient auparavant en faveur du FN. J'ai tendance à penser que c'est une aberration et qu'ils se plantent complètement.

Sarkozy à 26 %, je n'y crois pas une seconde.

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Sarko s'est enfermé dans un discours répressif (exemple : la route) et anti-immigration avec, en dernier, la connerie de la directive Guéant sur les étudiants étrangers. Ca va lui coûter cher.

MLP a trahi la ligne de son père. Je l'ai écoutée dimanche, elle était glaçante et autant marxiste que Lélenchon. Pas certain que le petit commerçant et l'artisan se retrouvent dans sa stratégie anticapitaliste et jacobine.

Hollande est plutôt bon jusqu'ici, il va reprendre le centre gauche visé par Bayrou, qui ne parient pas à capter l'électorat de droite déçu par Sarko.

Mais en effet, il reste plus de 2 mois de campagne, c'est long. Très long.

Je suis assez d'accord avec cette analyse. 2 mois de campagne c'est largement plus qu'il n'en faut au PS pour s'auto-saboter, même si Hollande parait moins enclin à faire des erreurs grossières que Royal.

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Invité rogermila

Sarkozy à 26 %, je n'y crois pas une seconde.

Que veux- tu dire par là ?

1 ou 2 ?

1. Sarkozy pouvant atteindre les 26% au premier tour, je n'y crois pas une seconde.

2. Sarkozy descendant sous les 26% au premier tour, je n'y crois pas une seconde..

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Mais là, Marine Le Pen a décidé de séduire un autre électorat susceptible de l'emmener au 2ème tour et capable d'adhérer au discours de l'extrême droite: les ouvriers.

Le FN était déjà en tête chez les ouvriers en 2002 et en 2007. Ce que Marine Le Pen tente de faire, c'est convaincre un électorat plus gauchiste qui croit que la mondialisation économique est une horreur, les mêmes qui ont donné un bon score à Montebourde au premier tour des primaires socialistes (le second tour, c'est le 22 avril 2012). Est-ce que ça marche ? Je n'en sais honnêtement rien. En tout cas, garder les ouvriers n'est pas dur pour elle, bien que la Méluche risque de cartonner aussi dans ce vivier.

Que veux- tu dire par là ?

1 ou 2 ?

1. Sarkozy pouvant atteindre les 26% au premier tour, je n'y crois pas une seconde.

2. Sarkozy descendant sous les 26% au premier tour, je n'y crois pas une seconde..

Il veut dire 1).

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Sur la question du succès des Verts, j'avoue que son triomphe me semble avant tout conditionné aux tactiques électorales du Ps plutôt à son originalité idéologique (je ne pense pas qu'actuellement tout le monde parle et pense comme ses leaders Melkion, parce que les verts ne représentent qu'une minorité au sein de la sensibilité environnementaliste) : il fallait au ps un petit parti à opposer au Pc pour le tirer vers le bas et servir de contrepoids politique, ce qui fait qu'il a été gonflé artificiellement (surtout au plan local, et à Paris en particulier). Dans les urnes, ça se traduit par une présence négligeable (à échelon nationale et régionale) qui témoigne d'un coefficient de pénétration nulle en dehors de certains quartiers chics. Le parti n'existe que pour servir de voiture balai au Ps et n'attire des cadres que dans la perspective de rameuter sur sa gauche en attendant le second tour. Là aussi, ça se traduit sociologiquement par un changement de personnel, des gauchistes chevelus des années 1980 jusqu'au tournant de l'après Wehrling (qui a rejoint Bayrou depuis) qui voit maintenant le triomphe d'apparatchiks tout à fait comparables aux éléphants ps mainstream.

Encore une fois, quel est l'avantage de ce modèle ? Se comporter en poisson pilote permet une diffusion relative des idées portées par la petite structure : en acceptant d'être la voiture balai d'une plus grande formation, on fait vivre quelques élus qui peuvent relayer des idées originales. Pourquoi pas : encore faut-il trouver une formation qui accepte ce genre de coopération, et que la petite formation soit tout de même suffisamment forte pour être un peu crédible électoralement (et cette crédibilité ne peut exister que grâce au coup de pouce de la grande formation qui a bien compris son intérêt). Le problème, c'est bien entendu celle des petites formations qui ne peuvent vivre que dans le sillage des grandes : pas d'autonomie tactique, donc grand danger de se faire vampiriser, voire de totalement se confondre dans la grande.

Tu omets une chose importante : les Verts ont imposé leurs idées dans le logiciel de la plupart des partis, et ont imposé un nouveau cadre par rapport auquel les esprits doivent désormais situer leurs idées.

Oui, le FN a su devenir un parti de taille mais il est totalement impuissant politiquement. Difficile donc de parler de succès stratégique.

Inversement, les Verts n'ont guère grossi, mais l'adhésion et la sympathie que la foule éprouve pour eux, l'enthousiasme qu'ils inspirent à des millions de Français, voilà des éléments totalement disproportionnés par rapport à leur taille réelle.

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Je note que les conservateurs ou ceux qui se prétendent ainsi, se moquent éperdument de l'économie. Marx ou Madelin peu importe, pourvu qu'on reste entre nous à boire un canon au café du coin, la baguette sous le bras en ayant une vue sur le clocher de l'église du cru pour la lie conservatrice et pourvu qu'on puisse fumer son cigare dans son club, boire un Armagnac en écoutant Bach pour l'élite conservatrice.

:dents:

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Je note que les conservateurs ou ceux qui se prétendent ainsi, se moquent éperdument de l'économie. Marx ou Madelin peu importe, pourvu qu'on reste entre nous à boire un canon au café du coin, la baguette sous le bras en ayant une vue sur le clocher de l'église du cru pour la lie conservatrice et pourvu qu'on puisse fumer son cigare dans son club, boire un Armagnac en écoutant Bach pour l'élite conservatrice.

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?

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?

Le soutien des conservateurs à Marine le pen qui s'affiche marxiste est le même qu'à l'époque du père qui affichait une politique économique de droite. J'en conclue que pour les conservateurs, l'économie est le cadet de leurs soucis.

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Je note que les conservateurs ou ceux qui se prétendent ainsi, se moquent éperdument de l'économie.

Le vrai libéralisme, c'est justement se moquer éperdument de l'économie.

Si les libéraux arrivent au pouvoir, une de leurs premières mesures devrait être la fermeture du ministère de l'économie.

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Tu omets une chose importante : les Verts ont imposé leurs idées dans le logiciel de la plupart des partis, et ont imposé un nouveau cadre par rapport auquel les esprits doivent désormais situer leurs idées.

Inversement, les Verts n'ont guère grossi, mais l'adhésion et la sympathie que la foule éprouve pour eux, l'enthousiasme qu'ils inspirent à des millions de Français, voilà des éléments totalement disproportionnés par rapport à leur taille réelle.

à mon avis, vous donnez beaucoup trop de crédits aux Verts, le parti politique. Les Verts ont beaucoup profité de la « propagande » mettant en évidence la disparition d'espèces, le réchauffement climatique, la pollution de l'eau, les conséquences des catastrophes pétrolières etc., aussi bien dans les revues scientifiques, pour la jeunesse, dans les séries télés, etc., et ce dès la fin des années 80 (voir même 70). Ces thèmes étaient porteurs, et ils sont apparus comme les seuls légitimes à les défendre au début, puis les autres partis se sont appropriés le marché en reprenant certaines de leurs idées. Donc, non, les Verts n'ont pas imposé leurs idées, à moins que vous englobiez l'ensemble des gens qui ont voulu porter l'attention des gens vers les atteintes à l'environnement.

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Le vrai libéralisme, c'est justement se moquer éperdument de l'économie.

Si les libéraux arrivent au pouvoir, une de leurs premières mesures devrait être la fermeture du ministère de l'économie.

C'est vrai :blush:

Cela dit, de là à voter Le Pen ou Mélenchon…

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Le FN était déjà en tête chez les ouvriers en 2002 et en 2007. Ce que Marine Le Pen tente de faire, c'est convaincre un électorat plus gauchiste qui croit que la mondialisation économique est une horreur, les mêmes qui ont donné un bon score à Montebourde au premier tour des primaires socialistes (le second tour, c'est le 22 avril 2012). Est-ce que ça marche ? Je n'en sais honnêtement rien. En tout cas, garder les ouvriers n'est pas dur pour elle, bien que la Méluche risque de cartonner aussi dans ce vivier.

Il veut dire 1).

C'est pas faux, les ouvriers étaient déjà là, c'est plus un public d'extrême gauche bigarré qu'elle cherche à attirer, ceci étant je ne vois pas Attac être séduit par les thèses de Le pen.

Le vrai libéralisme, c'est justement se moquer éperdument de l'économie.

Si les libéraux arrivent au pouvoir, une de leurs premières mesures devrait être la fermeture du ministère de l'économie.

^–^

C'est pas faux, m'enfin faut toujours des types pour mener des réformes et surveiller les comptes de l'Etat. Donc je ne sais pas si c'est aussi facile que cela.

Le soutien des conservateurs à Marine le pen qui s'affiche marxiste est le même qu'à l'époque du père qui affichait une politique économique de droite. J'en conclue que pour les conservateurs, l'économie est le cadet de leurs soucis.

Je suis assez d'accord avec ton constat, je l'ai moi-même vu autour de moi, j'ai énormément ramé pour expliquer à des UMPistes capitalistes-friendly séduits par le Pen pour son discours sur l'identité nationale et les sauvageons bjornesques que Le Pen c'était l'extrême gauche et qu'elle nous mènerait vers une véritable catastrophe économique. J'ai ramé mais je crois avoir convaincu. Le fait est que le Pen stagne voire régresse dans les sondages, peut-être qu'une bonne partie de ces droitiers avec le temps et de la même manière a compris ce qu'il en serait avec Le pen et que ce serait pas tip top d'un point de vue conservateur.

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Donc, non, les Verts n'ont pas imposé leurs idées, à moins que vous englobiez l'ensemble des gens qui ont voulu porter l'attention des gens vers les atteintes à l'environnement.

J'englobe en effet l'ensemble. Mais de l'écologie idéologique à l'écologie politique, il n'y a pas de rupture, ce qui explique ma métonymie.

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