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Droit d'auteur  

91 membres ont voté

  1. 1. Pour vous le droit d'auteur, c'est:

    • Un droit tout à fait naturel qu'il faut faire respecter
      9
    • Un droit qui doit évoluer pour tenir compte des nouvelles technologies de l'information
      17
    • Une notion qui tendra inéluctablement à disparaître mais qui doit pour l'instant être défendue pour soutenir les artistes
      3
    • Un concept obsolète qui doit disparaître: si les artistes ne peuvent plus gagner leur vie en vendant leurs oeuvres, c'est leur problème, pas le mien.
      62


Messages recommandés

Si tu t'es engagé par contrat avec celui qui t'a donné l'idée oui.

Pas la peine de faire de la contractomanie : les joueurs d'échecs ont compris depuis bien longtemps qu'un secret (une idée nouvelle, un plan nouveau) est un fusil à un coup et que la seule manière de garder le secret est de ne pas l'utiliser. Ensuite une fois que l'information est divulguée on ne peut pas revenir en arrière.

Il se trouve qu'il n'y a pas de présomption de copyright sur les coups d'échec, alors qu'il y en a sur les textes longs, et les oeuvres d'art (c'est une autre manière de voir le fameux renversement partiel de la charge de la preuve que j'évoquais comme étant la seule dérogation apportée par le droit moderne en matière de gestion du copyright).

Pour les échecs cela semble difficile de rentrer dans un tel renversement : les séquences sont en nombre finies, chacune explorable facilement au crible. La vraisemblance d'une re-création spontanée est trop forte pour être écartée par le juge (contrairement à celle d'un texte long). En outre de nos jours le crible informatique menace les échecs de démystification (au sens de la théorie des jeux, c'est à dire de maitrise totale de toutes les combinaisons du jeu et de la navigation parfaitement optimale pour chaque joueur).

Je ne vais pas rentrer dans une bataille technique mais ce que tu dis est factuellement faux. Il n'y a qu'à considérer le nombre possible de parties d'échecs qui est supérieur au nombre d'atomes dans l'univers observable. Il y a bien les tables de Nalimov qui enregistrent le jeu parfait jusqu'à 5 pièces, en étant fin sur le codage ça prend 7/8 Go. Pour l'instant passer à 6 pièces n'est pas imaginable car la croissance de la complexité est exponentielle. Auè départ il y a 32 pièces…

Pour finir, les échecs sont un jeu aux règles simples dont le déroulement des parties rentre dans une tradition de partage convivial. Aussi indépendamment de ses limites philosophique décrites plus haut, la volonté des joueurs a visiblement été de ne pas préserver le secret des parties en général, et celle de championnat tout particulièrement. Cependant à certaines périodes notamment Kasparov vs. Karpov des équipes d'élèves et de coachs planchaient à l'avance sur des séquences secrètes en étudiant leurs différentes ramifications potentielles, et le contrat moral qui les liait était le secret jusqu'au premier match officiel qui les mettrait en oeuvre. Le déroulement de tels mach étant limité en temps, cela permetait non seulement de trouver une bonne position mais en outre cela permettait aussi de prendre de court le camp adverse. A en croire les medias occidentaux cela biaisait les championnats car la puissance publique soviétique favorisait le slave Karpov face au juif Kasparov. Dans un tel contexte il n'est pas étonnant que ce soit un joueur offensif qui ait renversé le pan slavisme soviétique sur les échiquiers à 64 cases : il est plus facile d'étudier des séquences offensives originales avec une petite équipe alors que les séquences défensives ne manifestent leurs qualités que plus tardivement, nécessitant beaucoup plus de moyens humains pour les élucider complètement.

Je suis plus que réservé quant à ton analyse du style de jeu qui serait plus facile à conduire avec une petite ou une grosse équipe. D'ailleurs quand on joue en équipe aux échecs on est moins fort que quand on joue tout seul… Il se trouve que Karpov fut lui aussi un des plus grands joueurs de l'histoire et qu'il ait vécu en même temps que Kasparov (dont le vrai nom est Weinstein et dont on a russifié le nom de sa mère Kasparian en Kasparov) est vraiment un manque de bol pour lui (leur track record le montre : 89 pour Kasparov contre 80 pour Karpov soit une différence de 5% sur 169 parties, c'est pas du Tsonga/Federer surtout si on prend en compte que Kasparov a 8 ans de moins que Karpov). Le style de jeu leur est très personnel, c'est quasiment une empreinte génétique. D'ailleurs on reconnait facilement en double aveugle qui joue si on montre des parties de Kasparov ou de Karpov.

Ces considérations échiquéennes mises à part je vois qu'avec Asthenik ça rivalise de circonlocutions (le coup du roman originel/support initial irremplaçable dans un fil qui part de la copie faut dire que j'ai apprécié) et qu'à chaque cas particulier les tenants du copyright/droit de propriété intellectuelle doivent se raccrocher aux branches en expliquant que 'oui mais là c'est différent parce que'. Encore une fois, le vol d'objets matériels, le viol, le meurtre etc. ne réclament pas de telles contorsions. La nature de l'information est philosophiquement différente de celle du matériel : on ne peut pas mettre une idée/information en cage ni la détruire même avec une bombe nucléaire.

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Une partie d'échec n'est pas appropriable mais le film d'un championnat d'échec peut l'être, de la même manière qu'un match de foot ne l'est pas mais que sa diffusion visuelle l'est.

Ce qui est échangé c'est le spectacle que constitue le match et non pas seulement les informations que constituent les mouvements de jeu qui eux appartiennent à tout le monde.

Ce spectacle peut s'échanger parce qu'il a une certaine valeur, et il a une certaine valeur parce qu'il peut s'échanger.

Si je filme un anniversaire, en général, cela n'a pas de valeur d'échange, mais le film a pourtant un propriétaire, et les personnes filmés ont des droits sur le film, c'est à dire que je ne peux pas en disposer à ma guise et en faire n'importe quoi.

Bref, même si un objet immatériel n'obéit pas aux règles classique du droit de propriété, on ne peut dire pour autant qu'il n'obéisse à aucune règle d'appropriation, simplement, ces règles sont plus difficiles à définir.

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Imagine-toi donc en -200 avant JC dans une campagne de l'Empire Romain, ou encore dans les années 1800 en plein coeur de la Louisiane. à ces époques et en ces lieux, le paradigme social, le consensus évident, tout ce que la société semble accepter, c'est qu'un homme peut être propriétaire d'un autre ; et s'il aurait probablement été irréaliste de vouloir imposer par la Loi une autre vérité légale, le droit lui ne s'y trompe pas. Ce que cela montre, c'est que 90% des gens peuvent avoir tort en droit : ils se trompent parce qu'ils déterminent ce qu'ils croient être juste en fonction de ce qui est acceptable socialement à un moment donné, de ce qu'ils ont l'opportunité concrète de faire sans risque. En tant que libéraux, nous somme sensés réfléchir différemment à ces questions.

Internet pose en fait un défi civilisationnel à la société de droit : ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que beaucoup de gens ne sont honnêtes qu'à cause de la pression sociale inscrite dans l'espace public (le risque d'être attrapé, la honte publique). Sur internet, il n'y a rien de cela : on est seul face à son écran et la toute-puissance, à laquelle beaucoup aspirent secrètement, peut avoir libre cours, sans les bornes que la vie en société impose habituellement.

Voilà, au moins ça a le mérite d'être clair.

C'est tout ce que je déteste avec le droit, et c'est bien la principale raison pour laquelle je ne peux pas me prétendre libéral. Parce que malheureusement il semble que cet état d'esprit est partagé par de nombreux libéraux.

Cette idée qu'il existerait une minorité de gens, investis d'un intellect supérieur leur permettant de mieux juger de la légitimité des actes par rapport à une majorité de voyoux ignorants et bêtes est absolument écoeurante.

Avec internet, on est dans une situation similaire à celle où l'on serait si on pouvait se téléporter n'importe-où instantanément ou être invisible à volonté : on imagine très bien les vols, les crimes, etc. qui en découleraient, si on n'opère pas concomitamment un renforcement social de l'impératif du respect du droit comme idéal moral.

Avec une différence notable quand même: on ne peux pas trucider quelqu'un à travers des fils de cuivre ou des ondes Wifi. Bigre, internet n'est qu'un moyen de communication bordel. Et communiquer, ça ne tue personne.

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Bref, même si un objet immatériel n'obéit pas aux règles classique du droit de propriété, on ne peut dire pour autant qu'il n'obéisse à aucune règle d'appropriation, simplement, ces règles sont plus difficiles à définir.

Je ne sais pas. Je pense que le mot propriété est trompeur. J'aime bien la définition de propriété de Bastiat (décidément!) :

"J'entends par propriété le droit qu'a le travailleur sur la valeur qu'il crée par son travail"

étant d'accord avec cette définition, je ne peux que considérer la propriété intellectuelle comme étant une extension de la propriété au sens économique.

Pour ce qui est de la différence entre idée et oeuvre, je me la définie ainsi:

L'oeuvre est délimitée dans sa forme (de part justement ce support). Elle ne peut plus changer contrairement aux idées. Ce n'est pas quelque chose d'abstrait, car une oeuvre a une empreinte sur la réalité.

Cette idée qu'il existerait une minorité de gens, investis d'un intellect supérieur leur permettant de mieux juger de la légitimité des actes par rapport à une majorité de voyoux ignorants et bêtes est absolument écoeurante.

Tu ne considères pas qu'il puisse y avoir des experts dans un domaine?

Expert non pas par intellect supérieur, mais simplement de part l'étude de ces différents problèmes complexes?

Des experts il peut y en avoir dans tout les domaines, pourquoi pas en droit ou en philosophie?

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Tu ne considères pas qu'il puisse y avoir des experts dans un domaine?

Expert non pas par intellect supérieur, mais simplement de part l'étude de ces différents problèmes complexes?

Des experts il peut y en avoir dans tout les domaines, pourquoi pas en droit ou en philosophie?

Des experts pourquoi pas, du moment qu'ils ne donnent pas d'ordres aux flics pour faire appliquer leur décisions avec un flingue.

En fait je sais pourquoi je déteste le droit maintenant. Le droit, c'est une branche de la philosophie pour laquelle quand quelqu'un n'est pas d'accord avec les théories dominantes, on le fout en taule.

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Imagine-toi donc en -200 avant JC dans une campagne de l'Empire Romain, ou encore dans les années 1800 en plein coeur de la Louisiane. à ces époques et en ces lieux, le paradigme social, le consensus évident, tout ce que la société semble accepter, c'est qu'un homme peut être propriétaire d'un autre ; et s'il aurait probablement été irréaliste de vouloir imposer par la Loi une autre vérité légale, le droit lui ne s'y trompe pas. Ce que cela montre, c'est que 90% des gens peuvent avoir tort en droit : ils se trompent parce qu'ils déterminent ce qu'ils croient être juste en fonction de ce qui est acceptable socialement à un moment donné, de ce qu'ils ont l'opportunité concrète de faire sans risque. En tant que libéraux, nous somme sensés réfléchir différemment à ces questions.

Si Chitah se met en tête qu'il peut posséder asthenik, alors il devra lui mettre des coups de pression pour ne pas qu'ils s'échappe, pour ne pas qu'il désobéisse, etc. Chitah devra probablement l'attacher vu que asthenik est un casse-couille.

Ainsi, par ces actions, Chitah va créer de la tristesse dans l'âme d'asthenik, qui ne se sentira pas du tout libre de ses mouvements. Il est même possible que asthenik pleure tous

les soirs.

Ceci est la preuve que asthenik est victime de quelque chose de négatif, qui doit cesser.

Téléportons nous au XXIème siècle : Chitah n'est plus esclavagiste, mais pirate. Chitah "pirate" le dernier album de Lorie, en le téléchargeant par exemple sur les réseaux bitTorrent. Dans ce cas, qui pleure, qui souffre, qui est lésé, et en quoi?

Internet pose en fait un défi civilisationnel à la société de droit : ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que beaucoup de gens ne sont honnêtes qu'à cause de la pression sociale inscrite dans l'espace public (le risque d'être attrapé, la honte publique). Sur internet, il n'y a rien de cela : on est seul face à son écran et la toute-puissance, à laquelle beaucoup aspirent secrètement, peut avoir libre cours, sans les bornes que la vie en société impose habituellement. Avec internet, on est dans une situation similaire à celle où l'on serait si on pouvait se téléporter n'importe-où instantanément ou être invisible à volonté : on imagine très bien les vols, les crimes, etc. qui en découleraient, si on n'opère pas concomitamment un renforcement social de l'impératif du respect du droit comme idéal moral.

Tu crois pas que tu pousses un peu mémé dans les orties? Ce développement serait valable si les "criminels", les pirates, pensaient qu'ils faisaient quelque chose de mal : majoritairement, en tout cas, aucune transgression apparente, c'est juste l'occasion qui fait le larron.

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En fait je sais pourquoi je déteste le droit maintenant. Le droit, c'est une branche de la philosophie pour laquelle quand quelqu'un n'est pas d'accord avec les théories dominantes, on le fout en taule.

Pas besoin d'etre philosophe, si tu essaye de faire du mal a des proches, dans un état de droit, tu va en taule, sans état de droit, je te bute, et si par hasard tu a des proches, ils essayent de me buter en réponse, et ça finit mal, c'est pas compliqué tavu, l'appel a l'arbitrage est win/win.

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Pas besoin d'etre philosophe, si tu essaye de faire du mal a des proches, dans un état de droit, tu va en taule, sans état de droit, je te bute, et si par hasard tu a des proches, ils essayent de me buter en réponse, et ça finit mal, c'est pas compliqué tavu, l'appel a l'arbitrage est win/win.

ça va un peu plus loin manifestement. A lire certains, dans un état de droit quand je divulgue des données que j'étais censé garder secrètes, t'as un tiers, avec une robe, une perruque et un marteau, qui rapplique, se mêle de ce qui ne le regarde ni de près ni de loin, hurle "c'est pas bien", et ordonne à un autre mec, tout aussi peu concerné par cette affaire, mais ayant promis d'obéir au mec en robe contre un salaire volé au gens par l'impôt, de me foutre en taule sous la menace d'un flingue.

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Sans aller plus loin, gardons le cas simple du meurtre, le droit vs le nihilisme, qui a la plus grosse trompe ?

En admettant que le droit soit correct sur le meurtre (si tant est que cette idée ait un sens), ça ne doit pas suffire à le légitimer par rapport à tout le reste.

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Ainsi, par ces actions, Chitah va créer de la tristesse dans l'âme d'asthenik, qui ne se sentira pas du tout libre de ses mouvements. Il est même possible que asthenik pleure tous

les soirs.

Ceci est la preuve que asthenik est victime de quelque chose de négatif, qui doit cesser.

Téléportons nous au XXIème siècle : Chitah n'est plus esclavagiste, mais pirate. Chitah "pirate" le dernier album de Lorie, en le téléchargeant par exemple sur les réseaux bitTorrent. Dans ce cas, qui pleure, qui souffre, qui est lésé, et en quoi?

Considères tu que la souffrance d'un individu en relation avec l'action d'un autre individu est une preuve suffisante que le droit a été enfreint ?

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Je ne sais pas qui a la plus grosse trompe mais les US se croient tout permis au nom de cette notion fumeuse de droits intellectuels et consors, y compris de faire fermer un site dans un pays souverain qui l'avait jugé licite : http://torrentfreak….t=Google+Reader

The seizures in 2011 also targeted domains linked to the website Rojadirecta, owned by the Spanish company Puerto 80. Despite being declared legal by two courts in Spain, the US authorities ruled that Rojadirecta was a criminal operation. The company has been fighting in US courts to get the decision overturned, but so far without luck.

Si l'administration US le dit hein c'est qu'elle a raison…

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Si Chitah se met en tête qu'il peut posséder asthenik, alors il devra lui mettre des coups de pression pour ne pas qu'ils s'échappe, pour ne pas qu'il désobéisse, etc. Chitah devra probablement l'attacher vu que asthenik est un casse-couille.

Ainsi, par ces actions, Chitah va créer de la tristesse dans l'âme d'asthenik, qui ne se sentira pas du tout libre de ses mouvements. Il est même possible que asthenik pleure tous les soirs.

Mais ça devient un donjon SM, ici ! :dentier:

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En admettant que le droit soit correct sur le meurtre (si tant est que cette idée ait un sens), ça ne doit pas suffire à le légitimer par rapport à tout le reste.

Si, ça suffit a légitimer le concept, bien entendu, ça n'implique pas que la loi telle qu'elle existe et est appliquée est bonne, mais c'est le concept que tu rejette, pas simplement son incarnation actuelle, donc on va y aller par petites itérations :P

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Si, ça suffit a légitimer le concept, bien entendu, ça n'implique pas que la loi telle qu'elle existe et est appliquée est bonne, mais c'est le concept que tu rejette, pas simplement son incarnation actuelle, donc on va y aller par petites itérations :P

Euhh… non je n'ai pas l'impression que ça légitimise le concept.

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Considères tu que la souffrance d'un individu en relation avec l'action d'un autre individu est une preuve suffisante que le droit a été enfreint ?

C'est une condition nécessaire (Une condition B est une condition nécessaire de A si et seulement si la fausseté (l’inexistence, l’absence d’occurrence) de B garantit la fausseté (l’inexistence, l’absence d’occurrence) de A.

) mais pas une condition suffisante (

Une condition A est une condition suffisante de B, si et seulement si la vérité (l’existence ou l’occurrence de) A garantit (ou produit) la vérité (l’existence, l’occurrence) de B.

)

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C'est une condition nécessaire (Une condition B est une condition nécessaire de A si et seulement si la fausseté (l’inexistence, l’absence d’occurrence) de B garantit la fausseté (l’inexistence, l’absence d’occurrence) de A.

) mais pas une condition suffisante (

Une condition A est une condition suffisante de B, si et seulement si la vérité (l’existence ou l’occurrence de) A garantit (ou produit) la vérité (l’existence, l’occurrence) de B.

)

Eh bien, je crois que tu te trompes. La souffrance n'est ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante.

D'abord parce que la souffrance est subjective, elle dépend avant tout de l'individu. Ensuite, parce qu'on peut très bien imaginer des situations de vol où le propriétaire n'est pas lésé.

Ta conception de la justice comme réparatrice de la souffrance me semble au moins incomplète, au plus fausse. A mon sens, la fin première de la justice est le maintien d'un ordre conforme au droit.

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Eh bien, je crois que tu te trompes. La souffrance n'est ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante.

D'abord parce que la souffrance est subjective, elle dépend avant tout de l'individu. Ensuite, parce qu'on peut très bien imaginer des situations de vol où le propriétaire n'est pas lésé.

Ta conception de la justice comme réparatrice de la souffrance me semble au moins incomplète, au plus fausse. A mon sens, la fin première de la justice est le maintien d'un ordre conforme au droit.

Je crains que tu n'aies pas bien saisi : ce que j'expose n'est pas une théorie totale de la justice, c'est simplement une façon simple de poser mes questions à asthenik. C'est la base de la base, si il n'y a pas dommage, il n'y a pas d'infraction. Dans tout autre cas, il s'agit d'un crime ou délit imaginaire.

Donc à moins d'ouvrir un nouveau fil où il s'agirait pour chacun d'exposer sa théorie de la justice (personnellement je ne suis largement pas assez calé pour en produire une), ta remarque est a priori sans objet.

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Je crains que tu n'aies pas bien saisi : ce que j'expose n'est pas une théorie totale de la justice, c'est simplement une façon simple de poser mes questions à asthenik. C'est la base de la base, si il n'y a pas dommage, il n'y a pas d'infraction. Dans tout autre cas, il s'agit d'un crime ou délit imaginaire.

Donc à moins d'ouvrir un nouveau fil où il s'agirait pour chacun d'exposer sa théorie de la justice (personnellement je ne suis largement pas assez calé pour en produire une), ta remarque est a priori sans objet.

Il ne s'agit pas pour ma part d'une tentative rhétorique de changer l'objet de la discussion, mais si cette question du Droit d'auteur pose problème, il me semble légitime de remonter plus avant dans le droit de manière à pouvoir trouver un accord à partir duquel il sera ensuite possible de déduire des propositions concrètes sur la question qui nous intéresse en particulier.

Pour le reste, il n'est pas possible de répondre à tes arguments sans les intégrer dans le contexte général du droit et la justice.

Lorsque tu affirmes que sans dommage, il n'y a pas d'infraction, non seulement tu ne parles plus de souffrance, mais là encore, on peut remettre en question ce que tu présentes comme un fondement du droit. Le dommage n'est pas ce qui définit l'infraction.

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Pour le reste, il n'est pas possible de répondre à tes arguments sans les intégrer dans le contexte général du droit et la justice.

Lorsque tu affirmes que sans dommage, il n'y a pas d'infraction, non seulement tu ne parles plus de souffrance, mais là encore, on peut remettre en question ce que tu présentes comme un fondement du droit. Le dommage n'est pas ce qui définit l'infraction.

:popcorn:

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:popcorn:

Tiens j'avais un peu parlé des logiciels libre qui perdent tout sens sans la notion de licence / copyright.

J'aimerais aussi voir ce que tu penses de BitCoin, qui est une monnaie virtuelle.

Si je copie ton wallet.dat, ai-je commis une infraction? Et si j'utilise les informations de ton wallet.dat, est-ce que je commet un délit?

Ou est-ce que les possesseurs de wallet.dat n'ont qu'à protéger leur biens (virtuel) par le simple secret?

Et dans ce cas la si je trouve une faille quelconque, je n'aurais de toute façon fait de mal à personne!

(NB: Je suis conscient du fait que l'on s'éloigne un poil du sujet!)

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Ou est-ce que les possesseurs de wallet.dat n'ont qu'à protéger leur biens (virtuel) par le simple secret?

De fait a l'heure actuelle les bitcoins ne sont protégés que par le secret.

C'est justement tout le principe du bitcoin qui refuse une autorité centrale, et tout le problème des copyrights qui ont besoin d'un état intrusif pour les faire respecter.

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Tiens j'avais un peu parlé des logiciels libre qui perdent tout sens sans la notion de licence / copyright.

J'aimerais aussi voir ce que tu penses de BitCoin, qui est une monnaie virtuelle.

Si je copie ton wallet.dat, ai-je commis une infraction? Et si j'utilise les informations de ton wallet.dat, est-ce que je commet un délit?

Si tu copies mon fichier wallet.dat, c'est que j'ai été assez imprudent pour le rendre visible. C'est comme quand je perds mon portefeuille physique (avec du papier monnaie dedans). Ramasser un portefeuille dans la rue et ne pas le remettre aux autorités, je ne crois pas que ce soit un délit.

Ou est-ce que les possesseurs de wallet.dat n'ont qu'à protéger leur biens (virtuel) par le simple secret?

Et dans ce cas la si je trouve une faille quelconque, je n'aurais de toute façon fait de mal à personne!

C'est du vol par ruse. Que ça doive être sanctionné par l'état, je ne sais pas. Personnellement je ne pense pas.

Et oui, on s'éloigne du sujet: on parle de la copie de données qui ont été intentionnellement dévoilées. Les gens ont le droit d'avoir des secrets, mais il n'ont pas à forcer les gens à les faire respecter une fois qu'ils les ont dévoilés.

PS. Au passage, une quantité illimitée d'adresses bitcoin peut-être générée à partir d'une seule. Dès lors, il est possible de stocker tout ses bitcoins dans son esprit (mental wallet). Perso environ 10% de mes bitcoins sont mémorisés mentalement.

PS#2, bref, nier le droit d'auteur ça ne signifie absolument pas nier le droit de garder des données privées (cad secrètes). Il y a un gouffre entre échanger des données avec des gens sur le net et exiger de quelqu'un qu'il dévoile les siennes.

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Ces considérations échiquéennes mises à part je vois qu'avec Asthenik ça rivalise de circonlocutions (le coup du roman originel/support initial irremplaçable dans un fil qui part de la copie faut dire que j'ai apprécié) et qu'à chaque cas particulier les tenants du copyright/droit de propriété intellectuelle doivent se raccrocher aux branches en expliquant que 'oui mais là c'est différent parce que'. Encore une fois, le vol d'objets matériels, le viol, le meurtre etc. ne réclament pas de telles contorsions. La nature de l'information est philosophiquement différente de celle du matériel : on ne peut pas mettre une idée/information en cage ni la détruire même avec une bombe nucléaire.

Je ne vois pas ce qu'il y a de si compliqué… et comme tu insistes à dire le contraire, je vais le dire bien nettement : je n'emploie pas de circonlocutions, je n'essaie pas d'obscurcir le débat, mais au contraire de définir des concepts manifestement pas si évidents que cela quand on lit ce qu'on peut lire les concernant.

En effet, quand je parle d'oeuvre, tu as l'air de confondre la chose avec une idée. J'ai beau t'expliquer la différence, tu ne veux pas la voir. Comme je suis un homme gentil et serviable, je peux tenter un dernier essai avec l'étymologie pour mieux faire comprendre qu'une oeuvre est par nature liée à un travail qui a produit quelque chose ? et qu'une idée est bien autre chose, qu'elle existe de toute éternité ?

Plus fondamentalement, pourquoi un droit devrait-il pour être vrai pouvoir être décrit ainsi que l'ensemble des cas possibles et imaginables traités, sur l'espace disponible d'un timbre-poste ? Tu crois par exemple que le droit contractuel est un machin supra-simple ? Tout ce qui vrai est-il simple ? Pour ce qui est de la nature de l'information, tu fais toujours la même confusion : le droit d'auteur tel que je le défends, protège une oeuvre, pas une information, un concept, une idée, mais une incarnation objective parfaitement définie, c'est d'ailleurs la fonction du support originel que d'en fixer les caractéristiques précises, d'où sa nécessité.

Enfin, pour répondre à un autre de tes commentaires quelque part dans ce thread : ce que fait la justice de tel ou tel pays au nom du DA, tu peux autant l'imputer au DA que tu peux considérer que, par exemple, la législation sur le vol en Afghanistan permet de critiquer l'idée-même de propriété privée.

Si Chitah se met en tête qu'il peut posséder asthenik, alors il devra lui mettre des coups de pression pour ne pas qu'ils s'échappe, pour ne pas qu'il désobéisse, etc. Chitah devra probablement l'attacher vu que asthenik est un casse-couille. Ainsi, par ces actions, Chitah va créer de la tristesse dans l'âme d'asthenik, qui ne se sentira pas du tout libre de ses mouvements. Il est même possible que asthenik pleure tous les soirs. Ceci est la preuve que asthenik est victime de quelque chose de négatif, qui doit cesser. Téléportons nous au XXIème siècle : Chitah n'est plus esclavagiste, mais pirate. Chitah "pirate" le dernier album de Lorie, en le téléchargeant par exemple sur les réseaux bitTorrent. Dans ce cas, qui pleure, qui souffre, qui est lésé, et en quoi?

Récapitulons : ton principal argument contre le DA était à la base que beaucoup de personnes ne le respectent pas et donc qu'il est suspect, douteux, probablement faux, en tout cas irréaliste. Je te rapporte un cas historique où quelque chose de contraire au droit naturel était accepté socialement et compatible avec l'opinion des gens, pour te montrer que ce qu'on constate dans la société n'est pas de nature à justifier ou infirmer l'existence d'un droit. Maintenant, ton argument est que le DA n'est pas un vrai droit, parce que personne n'est triste quand on ne le respecte pas.

Donc en fin de compte, ton argument, c'est ça : le DA n'existe pas parce que son non-respect n’entraînerait pas de préjudice réel, de dommage identifié ? Un droit n'existerait que par la gravité des conséquences de son non-respect ? Si c'est bien ça, tu as juste tort (tu t'en remettras, ça arrive même aux meilleurs) et je te ferais remarquer que l'économie du droit est certes un sujet passionnant, mais que le droit ne s'y limite pas. Un exemple très simple : si je te dis que tu n'as pas le droit d'entrer chez moi parce que je n'ai pas envie et puis c'est tout… et que tu rentres chez moi quand même, mais que t'es sympa, tu n'as rien cassé, rien volé, rien consommé… bref qu'aucune trace de ton passage n'est visible : il n'y aurait aucun problème ?

Mais tu te trompes non seulement sur le droit et la nécessité d'un préjudice, mais aussi sur l'analyse du cas qui nous intéresse : le CD de Lorie qui, la pauvre, n'a pas mérité une attention si péjorative : le piratage d'une chanson de Lorie affecte Lorie parce qu'elle avait expressément demandé qu'on ne le fasse pas, et que c'était même une condition de vente de ses albums : "je te vends cette copie de mon oeuvre, mais tu ne la copies pas, elle reste mon oeuvre à moi toute seule !" se souvient-elle encore avoir dit avant d'accepter les billets de la petite Camille, 10 et demi et jolie comme un coeur. Lorie, elle, a honoré sa part de cet accord, mais Camille non. Et Lorie pleure chaque soir sur son oreiller en y pensant. Pire encore, quand elle se rend compte que plein de gens font ça et grosso modo se foutent d'elle, il faut bien le dire, et qu'en plus les ventes de ses CD sont bien moins importantes à cause de ça, les pleurs de Lorie redoublent et un gémissement poignant traverse la ville, comme celui d'un poney qui cherche sa maman dans l'obscurité.

Tu crois pas que tu pousses un peu mémé dans les orties? Ce développement serait valable si les "criminels", les pirates, pensaient qu'ils faisaient quelque chose de mal : majoritairement, en tout cas, aucune transgression apparente, c'est juste l'occasion qui fait le larron.

Tu crois que les esclavagistes pensaient qu'ils faisaient quelque chose de mal ? Sans guide juridique un tant soit peu rationnel, la morale commune débouche souvent sur des conclusions effrayantes. Le meurtre lui-même peut parfaitement être un acte socialement admissibles. Le cas en l'espèce est simple : il y a une interdiction légitime formulée -> ne pas la respecter, ne peut par nature, être compatible avec le droit. La seule partie que tu peux attaquer est : l'interdiction est-t-elle légitime ? et la réponse est oui.

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En fait, si on y réfléchit, la vraie question qui se dégage de ce fil c'est "est-ce qu'une clause de non diffusion dans le cadre d'un contrat de vente concernant un bien numérisable est valide ?", ce qui nous amène à "une telle clause est-elle légitime ?" puis à nos digressions sur la nature du Droit.

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En fait, si on y réfléchit, la vraie question qui se dégage de ce fil c'est "est-ce qu'une clause de non diffusion dans le cadre d'un contrat de vente concernant un bien numérisable est valide ?", ce qui nous amène à "une telle clause est-elle légitime ?" puis à nos digressions sur la nature du Droit.

+1

et merci pour la synthese

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