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Droit d'auteur  

91 membres ont voté

  1. 1. Pour vous le droit d'auteur, c'est:

    • Un droit tout à fait naturel qu'il faut faire respecter
      9
    • Un droit qui doit évoluer pour tenir compte des nouvelles technologies de l'information
      17
    • Une notion qui tendra inéluctablement à disparaître mais qui doit pour l'instant être défendue pour soutenir les artistes
      3
    • Un concept obsolète qui doit disparaître: si les artistes ne peuvent plus gagner leur vie en vendant leurs oeuvres, c'est leur problème, pas le mien.
      62


Messages recommandés

C'est assez nettement la vente des supports enregistrés qui représente la plus grosse part des revenus pour les "dix meilleurs de 2011".

La suggestion qui consite à dire "y z'ont qu'à donner des concerts pour gagner leur vie" n'est pas recevable.

David Guetta donne des concerts dans le monde entier en permanence, et mixe dans toutes les grandes boites de nuit, pas plus tard qu'au nouvel an il mixait sur la plage de copacabana à Rio de Janeiro , on aime ou n'aime pas, mais c'était pas un petit concert on atteignait le million de personnes, ça a donné!

Quant à Eddy Mitchell sa dernière tournée intitulée Ma dernière séance, a compté une centaine de dates à travers la France la Suisse et la Belgique. Elle s'est achevée par trois représentations à l'Olympia à Paris en septembre.

Donc tu es discrédité, ce sont bien les concerts qui assurent le plus de rentes aux artistes et leur permettent de faire de la pub pour leurs productions.

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C'est plus pour les écrivains que pour les musiciens que je me fais du souci. Autant un musicien aura toujours la scène, mais un écrivain piraté, il ne lui reste rien.

Être capable de vivre de sa plume c'est bien, mais ça n'est pas une nécessité. Je ne suis pas expert mais je suis prêt à parier qu'il y a des tas d'écrivains même parmi les meilleurs qui ne vendaient que très peu de livres.

Et puis si ses livres sont piratés, il aura la gloire à défaut d'argent. C'est pas négligeable.

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Si je comprends bien Nicolas Azor, tu sembles penser que toute qualité artistique qui s'expriment sur un média où le coût marginal de la copie est nul est vouée à ne pas générer de revenu.

Ainsi l'écrivain, comme tout artiste, doit utiliser son talent pour se donner une gloire, et vendre ensuite cette gloire (comme ambassadeur de marque par exemple) pour en tirer un revenu ?

La phrase "Être capable de vivre de sa plume c'est bien, mais ça n'est pas une nécessité." est ambigüe : je pourrais lire pour mon cas perso "Être capable de vivre de ses compétences en informatique et en statistique c'est bien, mais ça n'est pas une nécessité.".

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C'est assez nettement la vente des supports enregistrés qui représente la plus grosse part des revenus pour les "dix meilleurs de 2011".

La suggestion qui consite à dire "y z'ont qu'à donner des concerts pour gagner leur vie" n'est pas recevable.

Ce classement m'étonne. David Guetta "a écoulé 3.5 millions d'albums en 2011 à l'étranger" et pourtant n'a touché que 3.2 millions d'euros sur l'année. Soit même pas un euro par disque. Je pensais que les pointures avaient des royalties autour de 20%. En plus, son cachet pour un soir de mix tourne autour des 40 000 euros. Et je pense qu'il doit largement faire 50 à 100 dates par an, soit entre deux et quatre millions d'euros. Soit le classement est faux soit il se fait complètement arnaquer par sa maison de disque.

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Si je me résume, je suis prêt à admettre la légitimité d'une sorte de droit d'auteur qui contiendrait :

- La protection contre le plagiat (c'est-à-dire la diffusion sans citer la source).

- La protection contre la contrefaçon (c'est-à-dire le fait de présenter comme authentique une imitation).

- Toute autre stipulation (pouvant donc renforcer ou annuler les points précédents) entre l'auteur ou son représentant et l'acheteur.

Et je te rejoint sur ces points, a l'inverse du copyright, je sur pour defendre l'oeuvre, plus que le moyen de diffusion des medias et leurs support.

C'est le probleme du debat. Comme on serait tenter de le comprendre, les productions artistiques ne doivent pas etre reduite a une option, donc sans obligation de remuneration. Je pense qu'il faut soutenir l'art dans son ensemble et preserver la production intellectuelle de toute fraude. En revanche, il n'y a aucun principe qui justifie l'existence d'intermediaire qui eux profitent du copyright pour vivre, sans rien produire.

être capable de vivre de sa plume c'est bien, mais ça n'est pas une nécessité.

peut etre, mais l'ecriture et l'art dans son ensemble en est une,

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peut etre, mais l'ecriture et l'art dans son ensemble en est une

Clairement pas, vivre de son art est principalement réservé aux artistes de merde. J'aimerais que ce soit juste un troll, mais non, c'est vraiment le cas, que ce soit pour la musique ou l'écriture.

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Si je comprends bien Nicolas Azor, tu sembles penser que toute qualité artistique qui s'expriment sur un média où le coût marginal de la copie est nul est vouée à ne pas générer de revenu.

A mon avis, oui.

Ainsi l'écrivain, comme tout artiste, doit utiliser son talent pour se donner une gloire, et vendre ensuite cette gloire (comme ambassadeur de marque par exemple) pour en tirer un revenu ?

Ce qu'il doit faire, j'en sais rien: ça ne regarde que lui. Il est tout à fait possible que cette renommée ne soit pas monéyable non plus. Mais pour moi elle constitue une rétribution en soi.

La phrase "Être capable de vivre de sa plume c'est bien, mais ça n'est pas une nécessité." est ambigüe : je pourrais lire pour mon cas perso "Être capable de vivre de ses compétences en informatique et en statistique c'est bien, mais ça n'est pas une nécessité.".

Oui. D'ailleurs j'ai en tête un texte sur l'informatique comme art ultra-moderne. Des informaticiens au chomage, y'en a plein. Et parmi ceux qui travaillent, nombreux sont ceux qui pissent du code sans intérêt et qui s'épanouissent pleinement dans des projets informatiques extra-professionnels.

Moi par exemple je ne travaille pas, je ne suis pas au chomage parce que je ne cherche pas de travail (je vis de mes économies). Si on me demandais ce que je fais dans la vie, je pense que je répondrais: "informaticien amateur".

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Clairement pas, vivre de son art est principalement réservé aux artistes de merde. J'aimerais que ce soit juste un troll, mais non, c'est vraiment le cas, que ce soit pour la musique ou l'écriture.

Je dis que l'art est une necessité. donc je ne vois pas le rapport

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Être capable de vivre selon des compétences, ça me paraît Être une nécessité.

Malheureusement, je n'arrive pas à monnayer mes compétences en procrastination. Scandaleux, non ?

Certaines de tes compétences te permettent d'en vivre, d'autres non. Et nécessité ne fait pas loi, malgré l'adage.

Si quelqu'un est vachement doué pour faire des cocottes en papier, ça ne veut pas dire pour autant qu'il doit pouvoir en vivre.

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Comme on serait tenté de le comprendre, les productions artistiques ne doivent pas être réduites à une option, donc sans obligation de rémuneration.

Je ne comprends pas cette phrase, désolé.

D'ailleurs j'ai en tête un texte sur l'informatique comme art ultra-moderne.

Ça rejoint ce que je sous entendais avec mon histoire d'artisan : avant de songer à adopter un régime spécial pour les artistes, il faudrait commencer par définir où commence l'art. Mais c'est difficile.

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Malheureusement, je n'arrive pas à monnayer mes compétences en procrastination. Scandaleux, non ?

Sans doute parce que la concurrence est rude, car à ce jeu certains sont extrêmement compétents : Il ne faut jamais remettre à demain ce que l'on peut faire faire le surlendemain par quelqu'un d'autre

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Je ne vais ni au cinéma ni aux concerts, je n'aime pas ça. Lorsque j'achète un produit digital, je ne me sens pas mécène pour autant.

Non, j'achète du divertissement, vendu par un ayant-droit. Je considère ça comme une forme de service dont la durée varie entre qqe heures dans le cas d'une location à toute une vie dans d'autres cas.

Lorsque j'accepte ce contrat, il y a une restriction qui m'empêche de le diffuser. (J'ai accepté bien pire dans d'autres contrats)

Je ne considère donc pas vraiment les créateurs comme des artistes, l'art je m'en tape. Non il me procurent un divertissement, c'est un loisir.

C'est simplement un échange commercial, rien de plus simple.

Quel-que soit le support, livre ou document élèctronique, je suis au mieux propriétaire du support pas du contenu.

Bref je continue à croire que ceux qui mettent a disposition ces produits sont donc des criminels puisqu'ils enfreignent un contrat, et que ceux qui téléchargent font une forme de recel, ils sont des fraudeurs.

Je ne vois pas en quoi ma reflexion n'est pas libérale.

ça rejoint ce que je sous entendais avec mon histoire d'artisan : avant de songer à adopter un régime spécial pour les artistes, il faudrait commencer par définir où commence l'art. Mais c'est difficile.

A mon sens, il n'y a donc pas besoin d'un régime spécial, tout ce fait par contrat.

Clairement pas, vivre de son art est principalement réservé aux artistes de merde. J'aimerais que ce soit juste un troll, mais non, c'est vraiment le cas, que ce soit pour la musique ou l'écriture.

Haha, voila un beau jugement de valeur!

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Ce qui peut gèner beaucoup de libéraux et avec raisons, c'est premièrement que les "Droits d'auteur" en France instaurent une sorte de licence très contraignante qui s'applique par défaut et de manière inaliénable (c'est-à-dire que les auteurs eux-mêmes ne peuvent renoncer à leurs "droits") et deuxièmement que l'appareillage légal pour détecter et condamner ceux qui ne respectent pas ces DA soit un dispositif d'exception très intrusif et trop punitif au service d'une industrie.

Pour autant et même si je souscris à ces critiques, je crois comme Greg qu'on aurait tort de croire que sans les DA tels qu'ils sont formulés dans la Loi (française en particulier), les ayant-droit ne pourraient défendre leurs intérêts en conditionnant, de manière parfaitement légitime en droit, leurs ventes à l'acceptation d'une licence contraignante. La difficulté pratique à défendre ces licences ne changent rien au fait qu'on ne peut prétendre avoir le moindre droit à les bafouer.

Me paraissant parfaitement évident que les ayant-droit imposeraient dans leur immense majorité une licence contraignante si les DA ne les protégeaient par défaut (d'ailleurs les copyrights américains par exemple sont aliénables à ma connaissance, et sont bel et bien imposés par la plupart des acteurs), je suis convaincu que le droit naturel (celui qui doit nous intéresser en tant que libéraux) n'est pas du côté du piratage.

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Ça rejoint ce que je sous entendais avec mon histoire d'artisan : avant de songer à adopter un régime spécial pour les artistes, il faudrait commencer par définir où commence l'art. Mais c'est difficile.

C'est surtout pas à l'État d'en décider. Quitte à risquer le point Goldwin, je dirais que le dernier gouvernement qui critiquait certaines formes d'art parlait d' "art dégénéré".

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J'avoue que l'idée du téléchargement comme forme de recel me gène un peu. Oui, dans l'absolu télécharger un fichier protégé c'est être complice de la violation d'un contrat qu'on a certes pas signé, mais qui existe quand même.

M'enfin faut pas déconner quand même, quand je télécharge un fichier qui a déjà été téléchargé des milliers de fois, ma culpabilité est diluée d'autant. Y'a une sorte de prescription spatiale.

Par ailleurs, ok violer un contrat c'est pas bien. Mais mentir non plus, et pourtant c'est pas un délit. En fait pour moi ce type de contrat relève plus de la promesse que de la loi. Or, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. On n'a pas à utiliser la force publique pour ce genre de choses.

D'ailleurs, dans l'absolu pour moi un contrat n'engage que la réputation de ceux qui les signent. Je veux dire par là que la sanction associée au non respect d'un contrat devrait être la dégradation de la réputation du contrevenant. Or, les majors de l'industrie de l'audiovisuel, quand je signe un contrat avec eux en achetant une de leurs merdes, on ne se réunit pas autour d'une table, on ne se voit même pas, et en fait pour tout dire ils ne savent même pas qui je suis. Rien d'étonnant donc à ce que je n'ai aucun scrupule à me torcher avec leur soi-disant contrat.

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J'avoue que l'idée du téléchargement comme forme de recel me gène un peu. Oui, dans l'absolu télécharger un fichier protégé c'est être complice de la violation d'un contrat qu'on a certes pas signé, mais qui existe quand même.

M'enfin faut pas déconner quand même, quand je télécharge un fichier qui a déjà été téléchargé des milliers de fois, ma culpabilité est diluée d'autant. Y'a une sorte de prescription spatiale.

Je ne crois pas non… mais je ne dis pas pour autant que le délit commis est d'une grande gravité. Quand cependant on accumule des milliers de ces petits délits, je trouve qu'on a à faire à une conduite nettement délictuelle, et n'en nourrir aucun scrupule m'étonne personnellement. Enfin, bon, je dois être un boy-scout.

Par ailleurs, ok violer un contrat c'est pas bien. Mais mentir non plus, et pourtant c'est pas un délit. En fait pour moi ce type de contrat relève plus de la promesse que de la loi. Or, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. On n'a pas à utiliser la force publique pour ce genre de choses.

Les promesses ont à ma connaissance une valeur juridique, en particulier en droit anglais quand il y a ce qu'on appelle une "considération", c'est-à-dire une contrepartie. Par ailleurs, la principale - sinon la seule - justification de la force publique est de faire respecter le droit. On a donc pour moi à utiliser la force publique précisément pour ce genre de choses.

D'ailleurs, dans l'absolu pour moi un contrat n'engage que la réputation de ceux qui les signent. Je veux dire par là que la sanction associée au non respect d'un contrat devrait être la dégradation de la réputation du contrevenant.

La question des parties punitive et dissuasive d'une peine est un vaste débat. Ce qui l'est moins, c'est la question de la réparation des préjudices. Bien sûr, la nature des produits numériques permet de les copier à l'identique sans destruction et toutes les copies distribuées ne se sont pas substituées à des ventes. Mais il y a tout de même bel et bien un préjudice.

Or, les majors de l'industrie de l'audiovisuel, quand je signe un contrat avec eux en achetant une de leurs merdes, on ne se réunit pas autour d'une table, on ne se voit même pas, et en fait pour tout dire ils ne savent même pas qui je suis. Rien d'étonnant donc à ce que je n'ai aucun scrupule à me torcher avec leur soi-disant contrat.

Je remarque que bien que les produits des majors soient des "merdes", il semble impossible de s'en passer. C'est une addiction pour le moins inquiétante !

Sinon sérieusement, je comprends bien que la dépersonnalisation de la transaction rende le respect de la licence plus difficile, surtout lorsque l'on est caché chez soi, sans - ou presque - risque de peine, d'opprobre, de honte… et quand la société semble tolérer ce délit, alors tout est possible effectivement, même bafouer, sans cas de conscience, le droit naturel tout en se définissant libéral, voire même se donner l'illusion de parvenir à articuler le droit et sa négation, simplement de manière à lever un obstacle qui nous gêne…

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Le coût de la coercition (avec le nécessaire flicage des réseaux) reste démesuré par rapport à l'enjeu final, qui est de protéger la rente de situation d'une corporation. Alors certes l'adolescent dégénéré, accroc moyen au téléchargement facile qui accumule des masses de films pourris et de pop insipide n'est pas un type humain qui mérite quelque considération.

Mais citez-moi un seul chanteur ou cinéaste actuel affidé à ces aigrefins qui mériterait d'être protégé par des procédés intrusifs dignes du guépéou.

Les majors prennent les gens pour des consommateurs concons en les abreuvant de soupe, il ne faut donc pas s'étonner qu'en retour ces vendeurs de camelote soient traités comme des escrocs.

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Le coût de la coercition (avec le nécessaire flicage des réseaux) reste démesuré par rapport à l'enjeu final, qui est de protéger la rente de situation d'une corporation. Alors certes l'adolescent dégénéré, accroc moyen au téléchargement facile qui accumule des masses de films pourris et de pop insipide n'est pas un type humain qui mérite quelque considération.

Mais citez-moi un seul chanteur ou cinéaste actuel affidé à ces aigrefins qui mériterait d'être protégé par des procédés intrusifs dignes du guépéou.

Les majors prennent les gens pour des consommateurs concons en les abreuvant de soupe, il ne faut donc pas s'étonner qu'en retour ces vendeurs de camelote soient traités comme des escrocs.

Et je plussoie.

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La question du coût de la coercition est très relative à celle du rapport au droit, en particulier à l'acceptation ou au refus de sa légitimé. Il y a probablement effectivement une nécessité à agir sur les causes psychosociales et non seulement sur leurs manifestations.

J'ai entendu dire par exemple que les débuts des Grands magasins furent marqués par un important problème de vol : quand une évolution importante a lieu, il y a sans doute un travail nécessaire pour faire émerger les termes tacites du nouvel environnement social, ainsi qu'un travail de publicité sur ces termes.

De la même façon que les vigiles des magasins ne sont pas payés par l'état, je crois moi aussi que c'est essentiellement aux ayant-droit d'organiser un système leur permettant d'empêcher que soient commis ce genre de délits à leur dépens. DRM, noyautage des réseaux p2p, etc. sont des solutions auxquelles je ne vois pas d'opposition de principe. Elles ne le résoudront pas tout, comme le vol dans les supermarchés ne disparaîtra jamais tout à fait et cela n'en reste pas moins un délit.

Enfin, je reviens sur ce point parce qu'il m'intrigue et est revenu à plusieurs reprises dans ce thread : pourquoi faut-il parler de la qualité des artistes ? De loin, j'ai l'impression que cela ressemble beaucoup à une rationalisation… Punir les majors parce qu'elle font de mauvais produits, en piratant ces produits ? C'est curieux, vraiment : si on veut se procurer un produit, c'est qu'on le trouve bon, n'est-ce pas ? si on le trouve bon, pourquoi refuser d'en respecter la licence ?

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Merci asthenik, c'est exactement ce que je pense, +1000!

Pour ce qui est de la qualité des produits, s'ils sont mauvais, ce n'est pas au jeu de la concurrence de palier à ce problème?

Ou alors les produits sont bons, et les majors font de la soupe car c'est bien ce que la demande attends.

Et encore une fois, dire que c'est de la soupe est un sacré jugement de valeur. Vous êtes qui pour dicter ce qui est bon ou non?

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Enfin, je reviens sur ce point parce qu'il m'intrigue et est revenu à plusieurs reprises dans ce thread : pourquoi faut-il parler de la qualité des artistes ? De loin, j'ai l'impression que cela ressemble beaucoup à une rationalisation… Punir les majors parce qu'elle font de mauvais produits, en piratant ces produits ? C'est curieux, vraiment : si on veut se procurer un produit, c'est qu'on le trouve bon, n'est-ce pas ? si on le trouve bon, pourquoi refuser d'en respecter la licence ?

Non, la rationalisation c'est la quantité d'argent que j'accepte de consacrer à l'écoute d'une certaine musique.

Le problème c'est que le prix du disque ne varie pas en fonction d'une valeur d'échange, ce qui permettrait aux productions de moindre qualité d'être vendu à un prix inférieur.

Ce fait favorise l'émergence d'un marché parallèle permettant la satisfaction d'un besoin non pourvu par le marché encadré, légal.

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Je ne crois pas non… mais je ne dis pas pour autant que le délit commis est d'une grande gravité. Quand cependant on accumule des milliers de ces petits délits, je trouve qu'on a à faire à une conduite nettement délictuelle, et n'en nourrir aucun scrupule m'étonne personnellement. Enfin, bon, je dois être un boy-scout.

Et oui, je n'ai effectivement aucun scrupule à communiquer et à transmettre des 1 et des 0 à des gens. Je suis probablement un grand psychopathe.

Par ailleurs, la principale - sinon la seule - justification de la force publique est de faire respecter le droit. On a donc pour moi à utiliser la force publique précisément pour ce genre de choses.

Bigre, j'espère que tu te rends compte de la circularité du truc. Moi quand je dis qu'on ne devrait pas avoir recours à la force publique pour ce genre de chose, j'en conclue justement que le droit ne devrait pas intervenir pour ces choses. Toi tu me dis l'inverse, qu'on doit utiliser la force parce que c'est ce que stipule la loi. La loi c'est pas une force surnaturelle à laquelle il faut se plier à tous prix. Elle est sensée émaner d'un consensus ou du moins d'un compromis social et moi, personnellement, je ne respecte pas une loi si je ne l'approuve pas. Il faudrait être vraiment très con et très servile pour respecter une loi juste parce que c'est la loi. C'est le genre de choses qui permet à un policier en Syrie de dormir tranquille après avoir fait un carton sur quelques manifestants, ou un français sous l'occupation de dénoncer ses voisins juifs (point Goldwin assumé).

La question des parties punitive et dissuasive d'une peine est un vaste débat. Ce qui l'est moins, c'est la question de la réparation des préjudices. Bien sûr, la nature des produits numériques permet de les copier à l'identique sans destruction et toutes les copies distribuées ne se sont pas substituées à des ventes. Mais il y a tout de même bel et bien un préjudice.

Il n'y a de préjudice que dans les rêves de celui qui pensait gagner de l'argent en vendant des bits d'informations. Quand je transfère un fichier à quelqu'un, la personne qui initialement a produit ce fichier n'est pas du tout, ni de près ni de loin, concernée par ce transfert. Elle ne gagne rien mais ne perd rien non plus. Comment donc pourrait-il y avoir préjudice ? Par quelle espèce de tour de magie X, en communiquant avec Y, pourrait-il faire du tort à Z ?

Je remarque que bien que les produits des majors soient des "merdes", il semble impossible de s'en passer. C'est une addiction pour le moins inquiétante !

Objection valable mais je signale que j'employais la première personne pour la forme. Je n'ai pas acheté de CD ou de DVD depuis presque une dizaine d'années et j'ai pas l'intention de le faire prochainement. De tout façon la musique ne m'intéresse pas et les trucs que je télécharge, ce sont essentiellement les séries TV. Et je ne paierais jamais pour ça non plus.

Sinon sérieusement, je comprends bien que la dépersonnalisation de la transaction rende le respect de la licence plus difficile, surtout lorsque l'on est caché chez soi, sans - ou presque - risque de peine, d'opprobre, de honte… et quand la société semble tolérer ce délit, alors tout est possible effectivement, même bafouer, sans cas de conscience, le droit naturel tout en se définissant libéral, voire même se donner l'illusion de parvenir à articuler le droit et sa négation, simplement de manière à lever un obstacle qui nous gêne…

"Bafouer le droit naturel", elle est belle celle-là. Prouve nous d'abord que le droit d'auteur est conforme à ton chimérique droit naturel, avant de faire des leçons de morale.

Je ne crois pas au droit naturel mais si j'y croyais, je pense que le fait de pouvoir communiquer des informations librement est largement au dessus de ce truc qu'on appelle le droit d'auteur.

PS. L'autre jour je lisais un article dans lequel on décrivait une technique permettant de transmettre des données à travers la peau humaine. On envisageait qu'à terme il soit possible de transmettre des fichiers avec une simple poignée de main. Que faudra-t-il faire alors ? Interdire aux gens de se serrer la main ?

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De la même façon que les vigiles des magasins ne sont pas payés par l'état, je crois moi aussi que c'est essentiellement aux ayant-droit d'organiser un système leur permettant d'empêcher que soient commis ce genre de délits à leur dépens. DRM, noyautage des réseaux p2p, etc. sont des solutions auxquelles je ne vois pas d'opposition de principe.

Là je suis d'accord. Ce serait une mesure proportionnée et libérale. Ce serait de bonne guerre, à condition qu'ils financent ces dispositifs avec leurs propres moyens, bien sûr.

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Il n'y a de préjudice que dans les rêves de celui qui pensait gagner de l'argent en vendant des bits d'informations. Quand je transfère un fichier à quelqu'un, la personne qui initialement a produit ce fichier n'est pas du tout, ni de près ni de loin, concernée par ce transfert. Elle ne gagne rien mais ne perd rien non plus. Comment donc pourrait-il y avoir préjudice ? Par quelle espèce de tour de magie X, en communiquant avec Y, pourrait-il faire du tort à Z ?

Il ne faut pas exagérer. N'oublions pas qu'en économie numérique le coût marginal de production est nul. Du coup chaque copie est une spoliation de la valeur produite. C'est vrai pour un mp3 comme un windows, comme n'importe quel ERP ou n'importe quoi.

Ceci dit, je pense comme de nombreuses personnes ici que ce n'est pas à l'Etat de faire le vigile.

Que le produit numérique soit blindé de protections, comme dans l'industrie du logiciel. Et si effectivement le coût de la prévention de la fraude est supérieur à celui de la fraude, et bien en prendre acte. Et ne pas me le faire financer.

En revanche si on évacue hadopi et ses look-alikes il reste quand même le coût de la justice pour ceux qui se sont fait chopper qui reste à nos frais en partie.

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La loi c'est pas une force surnaturelle à laquelle il faut se plier à tous prix. Elle est sensée émaner d'un consensus ou du moins d'un compromis social et moi, personnellement, je ne respecte pas une loi si je ne l'approuve pas. Il faudrait être vraiment très con et très servile pour respecter une loi juste parce que c'est la loi. C'est le genre de choses qui permet à un policier en Syrie de dormir tranquille après avoir fait un carton sur quelques manifestants, ou un français sous l'occupation de dénoncer ses voisins juifs (point Goldwin assumé).

On dirait que tu avances sur la connaissance du Droit Naturel.

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Là je suis d'accord. Ce serait une mesure proportionnée et libérale. Ce serait de bonne guerre, à condition qu'ils financent ces dispositifs avec leurs propres moyens, bien sûr.

D'ailleurs personne ici ne défend l'interdiction des DRM.

Qu'ils essayent de perpétuer leur modèle obsolète avec leurs propres moyens et que le meilleur gagne.

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