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Droit d'auteur  

91 membres ont voté

  1. 1. Pour vous le droit d'auteur, c'est:

    • Un droit tout à fait naturel qu'il faut faire respecter
      9
    • Un droit qui doit évoluer pour tenir compte des nouvelles technologies de l'information
      17
    • Une notion qui tendra inéluctablement à disparaître mais qui doit pour l'instant être défendue pour soutenir les artistes
      3
    • Un concept obsolète qui doit disparaître: si les artistes ne peuvent plus gagner leur vie en vendant leurs oeuvres, c'est leur problème, pas le mien.
      62


Messages recommandés

Non, la rationalisation c'est la quantité d'argent que j'accepte de consacrer à l'écoute d'une certaine musique.

Je voulais parler de rationalisation telle que le terme est utilisé en psychologie, c'est-à-dire une intellectualisation par laquelle on évite un état d'âme moral.

Le problème c'est que le prix du disque ne varie pas en fonction d'une valeur d'échange, ce qui permettrait aux productions de moindre qualité d'être vendu à un prix inférieur.

Ce fait favorise l'émergence d'un marché parallèle permettant la satisfaction d'un besoin non pourvu par le marché encadré, légal.

C'est vrai, mais on remarque que sont piratés en masse beaucoup de produits culturels que les gens valorisent pourtant positivement. Par ailleurs, cette segmentation du marché par les prix existe tout de même en fonction de la nouveauté des produits.

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Invité rogermila

Qu'ils essayent de perpétuer leur modèle obsolète avec leurs propres moyens et que le meilleur gagne.

Tu es en pleine contradiction .

Si leur modéle est obsolète comme tu le prétends il devrait te laisser indifférent.

N'ecoute pas leur musique, ne regarde pas leur films. Va à la pèche.

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Bigre, j'espère que tu te rends compte de la circularité du truc. Moi quand je dis qu'on ne devrait pas avoir recours à la force publique pour ce genre de chose, j'en conclue justement que le droit ne devrait pas intervenir pour ces choses. Toi tu me dis l'inverse, qu'on doit utiliser la force parce que c'est ce que stipule la loi. La loi c'est pas une force surnaturelle à laquelle il faut se plier à tous prix. Elle est sensée émaner d'un consensus ou du moins d'un compromis social et moi, personnellement, je ne respecte pas une loi si je ne l'approuve pas. Il faudrait être vraiment très con et très servile pour respecter une loi juste parce que c'est la loi. C'est le genre de choses qui permet à un policier en Syrie de dormir tranquille après avoir fait un carton sur quelques manifestants, ou un français sous l'occupation de dénoncer ses voisins juifs (point Goldwin assumé).

J'ai déjà exprimé plusieurs fois pourquoi j'estime que les copyrights sont totalement compatibles avec le Droit Naturel. Je te fais d'ailleurs remarquer que je ne parle presque jamais de loi, mais que je fais presque toujours expressément allusion au droit naturel pour éviter de tomber dans ce que tu dénonces.

Il n'y a de préjudice que dans les rêves de celui qui pensait gagner de l'argent en vendant des bits d'informations. Quand je transfère un fichier à quelqu'un, la personne qui initialement a produit ce fichier n'est pas du tout, ni de près ni de loin, concernée par ce transfert. Elle ne gagne rien mais ne perd rien non plus. Comment donc pourrait-il y avoir préjudice ? Par quelle espèce de tour de magie X, en communiquant avec Y, pourrait-il faire du tort à Z ?

Par exemple quand tu signes une clause de non-concurrence. Il y a des milliers de cas. En passant : s'il n'y avait pas un préjudice, pourquoi tout le monde parle du fait que l'industrie du disque chercherait par ces Lois dignes des heures les plus sombres de notre histoire à protéger son simple intérêt ? Il faut choisir !

"Bafouer le droit naturel", elle est belle celle-là. Prouve nous d'abord que le droit d'auteur est conforme à ton chimérique droit naturel, avant de faire des leçons de morale.

Quel principe de droit s'oppose à la possibilité de conditionner une transaction à l'acceptation de conditions d'utilisations ?

PS. L'autre jour je lisais un article dans lequel on décrivait une technique permettant de transmettre des données à travers la peau humaine. On envisageait qu'à terme il soit possible de transmettre des fichiers avec une simple poignée de main. Que faudra-t-il faire alors ? Interdire aux gens de se serrer la main ?

Si tu signes dans ton travail une clause de secret professionnel, est-ce que cela t'interdit ensuite de faire usage de tes cordes vocales ?

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Tu es en pleine contradiction.

Non.

Si leur modéle est obsolète comme tu le prétends il devrait te laisser indifférent.

Ce qui ne me laisse pas indifférent c'est qu'on prétende réguler mon Internet pour sauver ce modèle. Les maisons de disques elles-mêmes c'est comme les pédonazis, je n'en ai rien à cirer.

N'écoute pas leur musique, ne regarde pas leur films. Va à la pêche.

Il se trouve que je n'ai jamais acheté un seul CD de ma vie et que je n'en ai jamais téléchargé non plus (sauf si on prend en compte le streaming mais c'est encore légal aux dernières nouvelles).

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Qu'ils essayent de perpétuer leur modèle obsolète avec leurs propres moyens et que le meilleur gagne.

Je suis d'accord, avec une réserve cependant : que les moyens des uns et des autres soient compatibles avec le droit. On verra alors en effet comment les choses tourneront. Pour l'instant j'observe que les pirates sont tout aussi peu libérocompatibles dans leurs actes que les maisons de disques quand elles corrompent la loi pour défendre leur droit.

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+1

J'en discutais récemment avec Stéphane GEYRES (l'un des deux organisateurs du bouquin 100 auteurs /100 thèmes /100 pages en préparation) qui défendait abruptement l'idée qu'aucune forme de propriété intellectuelle n'est compatible avec le libéralisme et qu'il n'y a sur ce sujet comme sur les autres qu'un seul droit libéral, écartant d'office la phrase "La propriété intellectuelle fait débat" présente dans mon texte. Pour le décoincer (ce qui à cette heure n'est que partiellement obtenu) puisque la discussion rationnelle ne suffisait pas j'ai du lui citer quelques sources libérales qu'il pouvait culturellement difficilement écarter à la légère du label libéral.

http://www.wikiberal…_intellectuelle

La notion de propriété intellectuelle ne fait pas l'objet d'un consensus parmi les libéraux, certains considérant qu'il ne s'agit pas réellement de propriété, mais plutôt d'un monopole […]D'autres libéraux adoptent un point de vue utilitariste selon lequel la législation sur la propriété intellectuelle et industrielle agit sur l'incitation à innover des entreprises, favorise la concurrence et la diffusion des connaissances.

http://aynrandlexico…copyrights.html

The government does not “grant” a patent or copyright, in the sense of a gift, privilege, or favor; the government merely secures it—i.e., the government certifies the origination of an idea and protects its owner’s exclusive right of use and disposal.

http://discoverludwi…tion/chap23.htm

It is beyond the scope of catallactics to enter into an examination of the arguments brought forward for and against the institution of copyrights and patents. It has merely to stress the point that this is a problem of delimitation of property rights and that with the abolition of patents and copyrights authors and inventors would for the most part be producers of external economies.

http://mises.org/rot…ents_Copyrights

copyright is a logical attribute of property right on the free market, while patent is a monopoly invasion of that right. […]On the free market, there would therefore be no such thing as patents. There would, however, be copyright for any inventor or creator who made use of it, and this copyright would be perpetual, not limited to a certain number of years

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Pour ma part j'assimile la propriétés intellectuelle à un impôt.

Comme l'impôt il est imposé unilatéralement par un petit nombre d'individus.

Comme l'impôts il est garantis par l'état et son monopole de la violence

Comme l'impôts, ceux qui disposes des fruits de ce raquette en usent sans tenir compte de ceux qu'ils ont ainsi dépossédé.

Comme l'impôts, les sommes ainsi récoltés servent principalement à nuire à la concurrence et au progrès.

Enfin comme pour l'impôts je me fait un devoir de m'en prémunir au maximum car je considère comme hautement morale de tout faire pour se soustraire à ceux qui tente de me dépouiller de mes biens qu'ils soient matériel ou immatériel.

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Pour ma part j'assimile la propriétés intellectuelle à un impôt.

Comme l'impôt il est imposé unilatéralement par un petit nombre d'individus.

Comme l'impôts il est garantis par l'état et son monopole de la violence

Comme l'impôts, ceux qui disposes des fruits de ce raquette en usent sans tenir compte de ceux qu'ils ont ainsi dépossédé.

Comme l'impôts, les sommes ainsi récoltés servent principalement à nuire à la concurrence et au progrès.

Enfin comme pour l'impôts je me fait un devoir de m'en prémunir au maximum car je considère comme hautement morale de tout faire pour se soustraire à ceux qui tente de me dépouiller de mes biens qu'ils soient matériel ou immatériel.

Le droit d'auteur tel qu'il est en france, oui, le copyright non.

Car contrairement à l’impôt:

  • Tu as des alternatives (les contenus libres)
  • Tu es libre de ne pas consommer et de ne pas payer
  • Chacun peux devenir lui même un ayant droit s'il le souhaite (notion de cession)

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C'est un sujet plus complexe qu'il n'y parait même si les deux camps qui s'affrontent ici voudraient que le droit soit pour eux et pour eux seuls.

Je n'ai personnellement pas d'avis tranché, et je ne me sens nullement concerné par les restrictions imposés aux téléchargements qui concernent surtout des productions de qualité moindres alors que la plupart des chefs d'oeuvre sont libres de droit.

L'analogie avec la propriété matérielle n'est pas possible puisqu'une propriété immatérielle peut être utilisée par plusieurs individus en même temps sans qu'aucun ne soit lésé.

On ne peut donc fonder la propriété intellectuelle sur l'usage ou l'exploitation puisque plusieurs individus peuvent utiliser la même propriété sans aucune difficulté contrairement à une terre qui ne peut être exploité que par un individu, et appartient de ce fait à celui qui en fait l'usage.

Ainsi, lorsque j'achète un bien intellectuel, je n'achète rien d'autre qu'une licence d'exploitation limitée, si j'achète un livre, je n'ai aucun droit sur sa diffusion et sa commercialisation, c'est finalement exactement la même chose avec un logiciel, un disque ou tout autre "bien intellectuel", je n'achète pas l'information mais simplement son support matériel dont je suis propriétaire et qui me permet de m'en servir selon les usages réglementés. Le propriétaire de l'information reste propriétaire, et il n'a pas cédé ce droit par la vente d'un support matériel.

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Par exemple quand tu signes une clause de non-concurrence. Il y a des milliers de cas. En passant : s'il n'y avait pas un préjudice, pourquoi tout le monde parle du fait que l'industrie du disque chercherait par ces Lois dignes des heures les plus sombres de notre histoire à protéger son simple intérêt ? Il faut choisir !

J'ai pas envie de fouiller dans un dictionnaire mais je parlerais plutôt de dommage. Il y a à peu près autant préjudice que pour les cochers lorsqu'on a inventé l'automobile, pour les moines copistes avec l'imprimerie, etc. Pardon de reprendre toujours les mêmes exemples, mais c'est vraiment ça. Bon maintenant je regarde dans un dictionnaire juridique et effectivement le terme préjudice me parait correspondre. Pour autant, il hors de question pour moi qu'un tel préjudice soit réparé. Les victimes ne subissent pas la malignité d'autrui, seulement la marche du progrès.

Quel principe de droit s'oppose à la possibilité de conditionner une transaction à l'acceptation de conditions d'utilisations ?

La liberté d'expression et de communication. Parce que pour rappel, l'essentiel du problème concerne les personnes qui n'ont pas effectué la transaction, qui ne font que communiquer des informations dévoilées illégalement par quelqu'un d'autre.

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C'est un sujet plus complexe qu'il n'y parait même si les deux camps qui s'affrontent ici voudraient que le droit soit pour eux et pour eux seuls.

Je n'ai personnellement pas d'avis tranché, et je ne me sens nullement concerné par les restrictions imposés aux téléchargements qui concernent surtout des productions de qualité moindres alors que la plupart des chefs d'oeuvre sont libres de droit.

L'analogie avec la propriété matérielle n'est pas possible puisqu'une propriété immatérielle peut être utilisée par plusieurs individus en même temps sans qu'aucun ne soit lésé.

On ne peut donc fonder la propriété intellectuelle sur l'usage ou l'exploitation puisque plusieurs individus peuvent utiliser la même propriété sans aucune difficulté contrairement à une terre qui ne peut être exploité que par un individu, et appartient de ce fait à celui qui en fait l'usage.

Ainsi, lorsque j'achète un bien intellectuel, je n'achète rien d'autre qu'une licence d'exploitation limitée, si j'achète un livre, je n'ai aucun droit sur sa diffusion et sa commercialisation, c'est finalement exactement la même chose avec un logiciel, un disque ou tout autre "bien intellectuel", je n'achète pas l'information mais simplement son support matériel dont je suis propriétaire et qui me permet de m'en servir selon les usages réglementés. Le propriétaire de l'information reste propriétaire, et il n'a pas cédé ce droit par la vente d'un support matériel.

Ca, c'est ce qu'ont décrété les inventeurs du droit d'auteur, mais ça ne le rend pas légitime pour autant.

Le droit d'auteur n'est apparu que récemment contrairement au droit de propriété qui s'est imposé de lui-même culturellement au fil des siècles, et les caractéristiques du droit de propriété apparus spontanément se sont retrouvés peu ou prou dans tous les systèmes juridiques, alors que les termes du droit d'auteur sont de pures inventions nés dans les cerveaux de politiciens, de bureaucrates et lobbyistes. Ils ne se sont pas imposés d'eux-mêmes puisqu'ils ne font pas unanimité dans la population, ils furent inventés de manière très commode et enrobés d'une moraline qui ne prend pas, contrairement au droit de propriété qu'en principe (en principe seulement puisqu'un Etat socialiste le viole allègrement tout en le reconnaissant paradoxalement) peu de gens remettent en cause.

Le droit d'auteur ne tient que par les interventions étatiques intempestives qui se situent en-dehors de la légalité, ce qui devrait mettre la puce à l'oreille d'ailleurs.

Que des agents de l'Etat soit obligés de passer par des canaux illégaux outrepassant les droits les plus fondamentaux démontre bien que faire respecter le droit d'auteur n'est pas tenable, qu'il n'est pas un droit mais un privilège qui doit tenir coûte que coûte, même s'il faut recourir à des procédures en contradiction avec un pays de liberté, une démocratie normale et un régime d'Etat de droit.

En revanche, la rétention d'utilisation d'une information par engagement contractuel volontaire a toujours existé.

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Ainsi, lorsque j'achète un bien intellectuel, je n'achète rien d'autre qu'une licence d'exploitation limitée, si j'achète un livre, je n'ai aucun droit sur sa diffusion et sa commercialisation, c'est finalement exactement la même chose avec un logiciel, un disque ou tout autre "bien intellectuel", je n'achète pas l'information mais simplement son support matériel dont je suis propriétaire et qui me permet de m'en servir selon les usages réglementés. Le propriétaire de l'information reste propriétaire, et il n'a pas cédé ce droit par la vente d'un support matériel.

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La théorie libertarienne de la propriété intellectuelle existe. Elle repose sur le secret contractuel transitif de notoriété publique. En clair : vous communiquez une information à autrui sous réserve que cette personne respecte un usage de cette information. En pratique l'auteur communique son œuvre à un éditeur qui en vent l'usage familial à des clients via des distributeurs qui véhiculent le support. Tout ceci est parfaitement contractuel.

Tant que les gens sont honnêtes et précautionneux cette construction contractuelle de la propriété intellectuelle permet de protéger aussi bien des œuvres que des inventions. Le problème se pose ensuite de rendre cette protection effective en cas de fuite due à des hackers ou des espions. C'est là que les approches divergent radicalement entre libéraux.

  • Les libertariens insistent sur le fait que la puissance régalienne elle-même doit reposer sur des principes contractuels.
    - Certains libertariens estiment que la preuve de la faute individuelle est totalement à la charge du plaignant. Selon eux les utilisateurs d'une œuvre piratée par autrui sans qu'ils le sachent peuvent donc utiliser librement l'oeuvre, même si l'auteur (ou l'éditeur) les informe qu'il le leur leur refuse
    - Certains libertariens comme Rothbard reconnaissent le copyright.
    - Certains libertariens comme Ayn Rand reconnaissent le copyright et le brevet (je n'ai pas trouvé de paragraphe d'elle détaillant d'éventuelles réserves mais il y en a probablement).
  • Les libéraux non libertariens admettent des aménagements dans l'organisation du droit quand ses fondements contractuels sont trop fragiles. Cette démarche ouvre la possibilité de renverser la charge de la preuve concernant la légitimité de l'acquisition du droit d'usage d'une oeuvre ou d'une invention. Toutes les oeuvres ou les inventions sont réputées protégées sauf celles dont il peut être prouvé qu'elles ne le sont pas.
    - Certains libéraux non libertariens préfèrent se ramener à l'approche libertarienne sur ce sujet.
    - La plupart des libéraux non libertariens adoptent cette construction juridique du renversement de la charge de la preuve. Il y a néanmoins débat parmi eux sur la portée (temporelle, véhiculaire, etc.) et les modalités de mise en oeuvre (contrôles aux fins de preuve ou de collection de redevance, etc.), notamment pour la portée et la pertinence des brevets car ceux-ci accordent une exclusivité même face à une réinvention sincèrement autonome.

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En revanche, la rétention d'utilisation d'une information par engagement contractuel volontaire a toujours existé.

Juste afin d'être clair, tu es donc contre le droit d'auteur tel quel en France et pour le copyright (ou une forme de copyright)?

Parce que je pense que dans ce cas nous somme à peu près tous d'accord!

Par contre pour moi la question du "recel" ou du tiers n'est toujours pas réglée je trouve (au moins dans ma tête).

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Par contre pour moi la question du "recel" ou du tiers n'est toujours pas réglée je trouve (au moins dans ma tête).

C'est vrai que c'est pas évident, mais je n'arrive pas à me considérer comme fautif quand je reçois les données d'un gars qui était sensé les garder secrètes. C'est une affaire entre le gars en question et celui qui avait fourni les données initialement, c'est pas mon problème.

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Juste afin d'être clair, tu es donc contre le droit d'auteur tel quel en France et pour le copyright (ou une forme de copyright)? Parce que je pense que dans ce cas nous somme à peu près tous d'accord!
Oui
Par contre pour moi la question du "recel" ou du tiers n'est toujours pas réglée je trouve (au moins dans ma tête).

Oui effectivement c'est une autre question tout aussi intéressante.

Pour moi quelqu'un qui profite de la copie d'une oeuvre dont l'artiste limitait son utilisation, en sachant pertinemment que la copie était interdite c'est du recel. Mais ça se discute, car profiter du viol d'une condition d'utilisation n'est pas forcément profiter du viol d'un droit de propriété, le recel ne peut concerner que les choses matérielles et le produit de ces choses matérielles.

En admettant le recel, tout d'abord ce postulat n'est valide que dans un cadre contractuel et non dans un cadre où le droit d'auteur est imposé artificiellement en tant que privilège au détriment des artistes et des consommateurs.

Ensuite -seulement dans une situation où le cadre contractuel prévaut- on peut argumenter que le téléchargeur de musique par exemple n'était pas au courant des restrictions d'utilisation qui pesait sur l'oeuvre originale, là-dessus certains estiment que c'est à celui-ci de prouver qu'au moins il s'est informé, pour moi ça se discute, parce que le recel fait bien référence au fait de profiter d'un délit ou d'un crime en parfaite connaissance de cette information, peu importe le reste.

Pour être receleur il faut connaître l'origine de la chose au moment de sa réception, et la jurisprudence considère même qu'il n'y a pas recel à conserver une chose après avoir appris qu'elle avait une origine frauduleuse. Donc c'est au plaignant de prouver que le téléchargeur était au courant ou au moins au prévenu de prouver sa bonne foi.

Ceci étant, le pourcentage de copie restera toujours élevé et le coût régalien de poursuite juridique démesuré en comparaison pour que cela vaille la peine. Et si les grandes industries de la musique perdent du chiffre d'affaire, c'est bien parce qu'elles vendent de la bouse et non pas à cause du téléchargement. Elles doivent changer de business model, accepter de céder l'utilisation des oeuvres.

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Mais tout d'abord ce postulat n'est valide que dans un cadre contractuel et non dans un cadre où le droit d'auteur est imposé artificiellement en tant que privilège au détriment des artistes et des consommateurs.

Oui.

Ensuite, seulement dans une situation où le cadre contractuel prévaut, on peut argumenter que le téléchargeur de musique par exemple n'était pas au courant des restrictions d'utilisation qui pesait sur l'oeuvre originale, là-dessus certains estiment que c'est à celui-ci de prouver qu'au moins il s'est informé, ça se discute…Partant de là, celui qui prouve qu'il s'est informé, et auquel on a menti n'est pas passible de poursuite pour recel….Et sinon, pas vu pas pris.

Oui, j'aurais même envie de dire que c'est au plaignant de prouver que le téléchargeur était au courant et qu'il y a eu recel (probablement difficile certes).

Ceci étant, le pourcentage de copie restera toujours élevé et le coût régalien de poursuite juridique démesuré en comparaison pour que cela vaille la peine.

Il y a probablement des solutions pour ça. Et ton argument n'est valable que pour le téléchargement à large échelle, dans le cas d'un logiciel "niche" par exemple, c'est moins vrai.

Et si les grandes industries de la musique perdent du chiffre d'affaire, c'est bien parce qu'elles vendent de la bouse et non pas à cause du téléchargement. Elles doivent changer de business model, accepter de céder l'utilisation des oeuvres.

Non si c'est autant téléchargé, diffusé et écouté c'est que finalement ce n'est pas tant de la bouse, et qu'il y a bien une valeur (souvent de service récréatif) dans ce travail.

Ensuite si elles doivent changer de business model, ça se fera avec ou sans téléchargement. Ce n'est pas vraiment la question je trouve.

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Non si c'est autant téléchargé, diffusé et écouté c'est que finalement ce n'est pas tant de la bouse, et qu'il y a bien une valeur (souvent de service récréatif) dans ce travail.

Ensuite si elles doivent changer de business model, ça se fera avec ou sans téléchargement. Ce n'est pas vraiment la question je trouve.

Sauf que la valeur attribuée est celle du coût de l'électricité puisque c'est ce que dépense celui qui télécharge…

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Sauf que la valeur attribuée est celle du coût de l'électricité puisque c'est ce que dépense celui qui télécharge…

Je ne sais pas. Quand je prends un café en terrasse, la valeur du café n'est pas seulement la valeur cumulée du grain, de l'eau, du transport, stockage, etc..

Mais aussi celle du service qui l'entoure. Si au moment de payer je ne paye que la valeur matérielle, je n'aurais pas payé la valeur attribuée au café.

N'étant probablement pas clair puisque ces notions me dépassent un peu à vrai dire, je vais donner un autre exemple:

Je m' "invite" à une quelconque représentation (concert) en passant la sécurité, je n'ai spolié aucune valeur aux organisateurs dudit concert?

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Non si c'est autant téléchargé, diffusé et écouté c'est que finalement ce n'est pas tant de la bouse, et qu'il y a bien une valeur (souvent de service récréatif) dans ce travail.

Ensuite si elles doivent changer de business model, ça se fera avec ou sans téléchargement. Ce n'est pas vraiment la question je trouve.

Les personnes qui téléchargent ne sont pas forcément des mélomanes, ils le font simplement parce qu'ils en ont l'opportunité, et avant que le téléchargement n'existe ils n'achetaient pas plus que ça des CD, des K7 ou des DVD.

Le téléchargement est simplement une oppportunité pour ceux qui n'achetaient pas avant parce que l'utilité d'acheter un CD ne valait pas son prix selon eux.

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Je pense que je ne suis toujours pas clair, aussi vais-je tenter d'utiliser mon interprétation de Bastiat:

"Ainsi, de deux côtés, par deux routes différentes, nous arrivons à cette conclusion que la valeur doit avoir trait aux efforts que font les hommes pour donner satisfaction à leurs besoins."

Le besoin est le divertissement.

L'effort est le service rendu par l'auteur du divertissement.

La valeur n'est donc pas seulement l’électrique.

C'est comme ça que je le comprends.

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Pour ce qui est de la qualité des produits, s'ils sont mauvais, ce n'est pas au jeu de la concurrence de palier à ce problème?

Ou alors les produits sont bons, et les majors font de la soupe car c'est bien ce que la demande attends.

Vous parlez d'une corporation de marchands de chandelles, pas d'un marché libre où les prix exprimeraient la qualité du produit. Au demeurant pour ce que j'en ai vu, les accrocs du téléchargement n'écoutent qu'une partie minuscule de ce qu'ils accumulent, ils n'éprouvent aucun remord à accumuler de la soupe mal compressée et éventée.

Car j'en reviens à ce point fondamental, il s'agit d'abord d'un problème éthique et non policier : que les compagnies commencent par respecter le public en lui proposant autre chose que la camelote ou le bâton.

Quant au droit naturel, comme Azor, je ne vois absolument pas ce qu'il vient faire dans cette histoire, sauf à évoquer les abus de coercition et les lois arbitraires, dans la mesure où le droit d'auteur est un droit d'usage purement conventionnel, instauré pour l'avantage du plus grand nombre. Quand un arrangement de ce type ne correspond plus à l'intérêt général, devient obsolète et nuisible à la société, il doit être adapté à l'évolution des mentalités et des outils.

Et encore une fois, dire que c'est de la soupe est un sacré jugement de valeur. Vous êtes qui pour dicter ce qui est bon ou non?

Dicter sûrement pas : margaritas ante porcos. Commencez par vous instruire par vous-même, ou auprès d'autres si le jugement, la connaissance et la curiosité font défaut.

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Vous parlez d'une corporation de marchands de chandelles, pas d'un marché libre où les prix exprimeraient la qualité du produit. Au demeurant pour ce que j'en ai vu, les accrocs du téléchargement n'écoutent qu'une partie minuscule de ce qu'ils accumulent, ils n'éprouvent aucun remord à accumuler de la soupe mal compressée et éventée.

Car j'en reviens à ce point fondamental, il s'agit d'abord d'un problème éthique et non policier : que les compagnies commencent par respecter le public en lui proposant autre chose que la camelote ou le bâton.

Dicter sûrement pas : margaritas ante porcos. Commencez par vous instruire par vous-même, ou auprès d'autres si le jugement, la connaissance et la curiosité font défaut.

J'abonde dans le sens de Freejazz, ne pas se rendre compte que la musique maintream est la musique ce qu'Hitler était à la peinture, c'est vraiment n'avoir aucun gouts musicaux un peu poussé ou n'avoir aucune formation musicale. La seule chose qu'on peut féliciter dans tout ce bordel, c'est le travail du producteur qui arrive à faire un son tellement lisse qu'il plait à tout le monde. Et à la limite le songwriter pour les même raisons. Entre compression à tous les niveaux, deux accords débiles et un arpège à gauche à droite, ce n'est même plus de la soupe, c'est de l'eau minérale. La soupe au moins, elle à du gout.

Les petits labels spécialisés s'en sortent, plus généralement, les musiques underground n'ont pas énormément souffert, du moins ça n'a pas été catastrophique, ce n'est pas un hasard.

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Car j'en reviens à ce point fondamental, il s'agit d'abord d'un problème éthique et non policier : que les compagnies commencent par respecter le public en lui proposant autre chose que la camelote ou le bâton.

La règle générale c'est que les "compagnies" sont libres de te proposer de la camelote, tu es libre de ne pas la consommer (donc de ne pas l'acheter quitte à les ruiner ce qui d'un point de vue éthique ne serait que justice) et de trouver d'autres fournisseurs ou de te sevrer, et si tu la pirates elles sont libres de te faire rouer de coups onéreux (ce qui d'un point de vue éthique ne serait que justice). Le cas particulier pouvant justifier la transgression du choix des "compagnies" (de mon point de vue qui n'est pas libertarien) est de faire face à un cartel pratiquant l'abus de position dominante avec chantage imposant aux artistes de ne rien faire sans lui.

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La règle générale c'est que les "compagnies" sont libres de te proposer de la camelote, tu es libre de ne pas l'acheter (quitte à les ruiner ce qui d'un point de vue éthique n'est que justice)

C'est bien ce qu'il s'est passé / est en train de se passer. Les consommateurs de musique lambda ne payent plus des albums entiers pour deux tubes et 10 morceaux de merde, qu'ils n'écouteront plus dans 6 mois. Au mieux, ils achètent le titre en ligne.

La qualité se vend toujours.

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La règle générale c'est que les "compagnies" sont libres de te proposer de la camelote, tu es libre de ne pas l'acheter (quitte à les ruiner ce qui d'un point de vue éthique n'est que justice) et de trouver d'autres fournisseurs ou de t'en sevrer, et si tu pirates elles sont libres de te faire rouer de coups onéreux (ce qui d'un point de vue éthique n'est que justice). Le cas particulier pouvant justifier la transgression du choix des "compagnies" (de mon point de vue qui n'est pas libertarien) est de faire face à un cartel pratiquant l'abus de position dominante avec chantage imposant aux artistes de ne rien faire sans lui.

Comme disait Poney, les labels indépendants qui continuent à proposer de la qualité se portent bien, de même que l'auto-production. Le public boycotte ces compagnies de marchands de chandelle, qui voient logiquement leurs ventes chuter, cela est dans l'ordre des choses. Tout le reste de la défense de leur cartel par des moyens policiers n'est que protectionnisme mal digéré.

Par ailleurs je récuse le terme dévoyé de piraterie, si les mots ont encore un sens, qui désigne une activité de banditisme en mer actuellement très répandue au large de la Somalie.

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Consommer un bien intellectuel sans le payer alors qu'on sait pertinemment que le payer fait partie des exigences contractuelles (probables voire certaines) est factuellement de la (toute petite) piraterie.

Dans [Les aventures de] Pinocchio une génération d'enfant est transmuée en ânes à coup de tentations friandisesques empoisonnées. C'est la symbolique ésotérique d'une forme de damnation de fait rendant possible la sanction d'escalvagisme qui est en réalité recherchée par les tentateurs. En pratique une génération entière a plongé dans les joies empoisonnées du piratage d'oeuvres intellectuelles, adoptant les idées libertaires de liberté sans vouloir assumer la responsabilité de respecter la contrepartie contractuelle qui est celle de payer ce que l'on consomme.

Les business models vont sans doute évoluer. Les majors sont peut être odieusement réfractaires en la matière. Sont elles en situation dominante sur l'exploitation des grands médias qui contribuent aux modes sociales qui constituent une composante importante voire dominante de la valeur d'une oeuvre ? Peut-être. En tous cas cela ne justifie en rien de devenir irresponsablement libertaire en dévoyant au passage le label libéral.

EDIT

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Dans pinnoccio une génération d'ânes est suscitée à coup de tentations friandisesques. C'est la symbolique éosthérique d'une forme de damnation de fait prétextant la sentence d'escalvagisme qui est en réalité recherchée par les tentateurs.

Pinocchio, avec une maj. Et "éosthérique", c'est la maladie de torturer la syntaxe?

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En pratique une génération entière a plongé dans les joies empoisonnées du piratage d'oeuvres intellectuelles, adoptant les idées libertaires de liberté sans vouloir assumer la responsabilité de respecter la contrepartie contractuelle qui est celle de payer ce que l'on consomme.

On ne consomme pas l'information. Tu ecris sur ce forum, et tout le monde peut te lire et apprécier ta prose sans payer un centime. Est-ce normal ? Oui, parce que peu importe que cent, mille ou dix mille personnes te lisent, au final l'information lue reste inaltérée, il n'y a pas de "consommation".

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- TRANSITIF DIRECT

[soutenu] Réaliser dans son ensemble, jusqu’au bout. Consommer une révolution. Consommer son martyre. Consommer sa déchéance.

Commencer à avoir des relations sexuelles dans le cadre de (un mariage). Consommer un mariage.

Utiliser qqch. qui se transforme en qqch. d’autre suite à cette utilisation. Consommer de la nourriture. Consommer de l’électricité. Consommer du mazout.

Se consommer : se manger. Un plat qui se consomme chaud.

- INTRANSITIF

Manger ou boire, dans un restaurant, un café, etc. Consommer à la terrasse. Non merci, je ne consommerai pas tout de suite.

Utiliser qqch. par transformation dans une certaine quantité. Cette voiture consomme beaucoup trop.

[Familier] Avoir des relations sexuelles. Ces jeunes mariés n’ont pas fini de consommer.

Le 1er et le 3ème sens me semblent raisonnablement compatibles avec ma phrase.

Ceci dit je comprend ce que tu veux dire : tu mets l'accent sur le fait que l'information n'est pas détruite par son piratage. Ce qui est détruit c'est tout ou partie de l'éventuelle légitime commercialisation contractuelle de son usage.

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Ceci dit je comprend ce que tu veux dire : tu mets l'accent sur le fait que l'information n'est pas détruite par son piratage.

Oui, c'était en ce sens que j'entendais le verbe "consommer". Et c'est en ce sens que j'entendais réfuter ton propos selon lequel on doit nécessairement payer ce que l'on consomme.

L'information est typiquement l'un des trucs dont on peut jouir sans la payer. Parce que celui qui transmet de l'information en dispose toujours après avoir fait le transfert.

A la base, quand on demande de l'argent en échange de quelque chose, c'est parce qu'on souhaite une contrepartie au fait de se séparer de la chose qu'on transmet. Pour l'information, on ne perd rien dans l'échange. Il n'y a donc aucune raison a priori, de demander une rémunération. Je dis a priori parce que rien ne t'empêche de demander quand même des sous, tu fais ce que tu veux. Mais tu peux aussi très bien ne rien demander.

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