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Agriculture et libéralisation


Gio

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Bientôt construite à Kyoto, cette ferme-usine d'un nouveau genre se veut économiquement et écologiquement vertueuse. La production y sera entièrement automatisée.

Kyoto, ville mondialement connue pour son protocole visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, s'apprête à voir sortir de terre la plus grosse usine de laitues au monde. D'une capacité annuelle de 10 millions de salades, soit 30.000 par jour, le site de production, d'une superficie de seulement 4400 mètres carrés (moins d'un demi-hectare), aura la particularité d'être entièrement robotisé. Il travaillera en lumière artificielle, comme cela se fait déjà un peu partout. Jusqu'à présent, le plus gros site de production de laitues au monde est installé sur une ancienne usine de Sony, au Japon. La majorité des tâches y sont manuelles et ce site produit trois fois moins de salades par jour que la future ferme de Kyoto. Dans cette usine futuriste où les salades pousseront sur des étagères, «toutes les étapes de production, de l'ensemencement jusqu'à la récolte, sans oublier l'arrosage, seront assurées par des robots», assure Koji Morisada, l'un des responsables de Spread, la société japonaise qui a mis au point ce site d'une nouvelle ère. À défaut d'être créatrice d'emplois, cette ferme-usine sera vertueuse sur le plan économique. «Les coûts de main-d'œuvre seront réduits de moitié», assure le porte-parole, les effectifs présents ne faisant que contrôler les robots. Côté environnement, cette serre hermétique à l'air extérieur se veut irréprochable. «Aucun pesticide ne sera employé et 98 % de l'eau sera recyclée», insiste Koji Morisada. Sur le plan énergétique, «les ampoules LED à basse consommation d'énergie devraient réduire la facture d'électricité d'au moins 75 % par rapport aux lampes classiques au sodium», affirment les responsables de l'usine. De quoi réduire drastiquement le prix en rayon et ravir le consommateur nippon.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/02/01/20002-20160201ARTFIG00363-dans-une-usine-japonaise-des-robots-vont-faire-pousser-jusqu-a-10-millions-de-laitues-par-an.php

 

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  • 2 weeks later...

Le système s’est emballé

Le constat est connu : la production de porc et de lait a progressé dans plusieurs pays européens, alors que la demande mondiale n’était pas au rendez-vous. Sans outil de régulation, le système s’est emballé et les prix ont chuté.

Les prix qui chutent et mettent les surproducteurs en faillite, c'est pas de la régulation ? Abruti de journaliste.

Le Monde.fr - La crise des agriculteurs français au menu du conseil des ministres européens

Stéphane Le Foll vient à Bruxelles défendre la cause des éleveurs français. Mais la réunion ne devrait déboucher sur aucune mesure d’aide supplémentaire.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/02/13/le-desarroi-des-agriculteurs-francais-au-menu-du-conseil-des-ministres-europeens-a-bruxelles_4864750_3234.html

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BTW :

Le Monde.fr - Les locaux de Carrefour perquisitionnés

Une perquisition a été menée le 9 février dans les murs de Carrefour France à Massy « au sujet de certaines négociations commerciales en cours », annoncé le groupe.

http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/02/14/les-locaux-de-carrefour-perquisitionnes_4865128_1656994.html

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Le Monde.fr - Crise agricole : les exploitants français devront patienter

Aucun « plan d’urgence » n’est sorti du conseil des ministres de l’agriculture européens, lundi, alors que les filières du lait et du porc sont minées par l’excès d’offre et la chute des prix.

http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/02/15/crise-agricole-bruxelles-a-la-recherche-de-solutions-innovantes-temporise_4865854_1656968.html

Paris défend le principe d’incitations, de bonus versés aux producteurs de lait qui accepteraient de baisser leur production.

Les incitations à la française : moins tu en fais, plus on te file de pognon.

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En même temps, on provoque des surproductions par des subventions a tour de bras puis on incite financièrement a moins produire.

Faut pas chercher a comprendre je suppose.

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  • 2 weeks later...

En fait, on conseil aux agriculteurs de gérer leurs exploitations comme les finances publiques. Après, on s'étonne de la faillite :

Le Monde.fr - Surendettés, des éleveurs choisissent de sortir du « dépenser plus pour produire plus »

Trois éleveurs laitiers de la Sarthe racontent comment ils ont réussi à réduire leur endettement en changeant de pratiques, à contre-courant des conseils du milieu.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/27/surendettes-des-eleveurs-choisissent-de-sortir-du-depenser-plus-pour-produire-plus_4872777_3224.html

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Je ne suis pas trop les pérégrinations des tracteurs, mais une question : ils sont nombreux les agriculteurs à souhaiter la mort de la PAC ? Parce que bon, c'est quand même bien l'origine du problème, ce bouzin de réglementation et de subventionnement ou bien me trompe-je ?

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Ils aimeraient une PAC franco-francaise qui n'aide pas les Polonais et des barrières douanières pour lutter contre la concurrence déloyale.

Mais les agriculteurs français sont biberonnés à l'argent public depuis plus longtemps que la PAC, cf la loi Méline de 1892.

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Il y a beaucoup d'incitations publiques à les faire investir et donc s'endetter. (et pas seulement à cause des normes)

La première ce sont les charges sociales. C'est bête mais pour réduire ses charges, je pense qu'on peut se facilement se dire je vais investir dans du matos cher que je pourrais déduire, je produirais plus, et tout ira mieux...après c'est vraiment une analyse de coin de table, mais je pense que c'est du même genre que la psychologie qui conduit à mal investir pour réduire ses impôts.

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Un papier du monde assez intéresant sur des agriculters qui s'en sortent via un retour à l'extensif.

Dommage qu'ils n'aient pas en plus la présence d'esprit de créer des label "lait/viande nourrie à l'herbe" qui auraient de la valeur pour beaucoup de consommateurs.


Notez la petite pique adressée aux écoles d'agronomie.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/27/surendettes-des-eleveurs-choisissent-de-sortir-du-depenser-plus-pour-produire-plus_4872777_3224.html

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Le problème, pour les agriculteurs que je connais c'est pas tant la PAC que le cycle:

 

-Je veux produire différemment pour ne pas avoir les problèmes des agriculteurs actuels:

 

-Les gens censé aider les agriculteurs à s'installer: "Oui mais si vous ne faites pas ce que l'on veut que vous fassiez on ne vous aidera pas"

 

-Ok, c'est chiant de devoir s'asseoir sur X00 000€ d'aide à l'installation mais on fera avec

 

-Monsieur le banquier, j'ai besoin de tant pour mon affaire

 

-Mais vous avez des aides pour ça, non?

 

-Ben non, car je ne suis pas les recommandations.

 

-Ah vous ne suivez pas les recommandations? Alors votre exploitation n'est pas viable. Donc pas de prêt.

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Il y a quelque chose qui m'échappe et vous pourrez peut être m'éclairer.

Si les agriculteurs ne sont pas satisfaits du prix d'achat de leurs produits, pourquoi ne changent-ils pas de réseau de distribution ? Je les entends souvent critiquer la qualité des produits d'origine étrangère, vendus à bas coût, etc... Mais si ce qu'ils vendent est véritablement différent de la viande low cost venant d'ailleurs, les consommateurs devraient être capable de faire la distinction, non ? Ou alors ils savent pertinement qu'ils ne réussiront pas à se démarquer des autres ?

La dernière personne avec qui j'en ai discuté, m'a fait toute une tirade sur la situation critiques de nos éleveurs, l'endettement, les suicides, etc. et comme quoi cette situation est la conséquence de la course au prix bas (et du libéralisme de l'Europe évidemment). Et pourtant, c'est le genre de gus a qui tu expliques qu'il peut acheter plus cher son steak au producteur local et qui te réponds que le bio ou le circuit-court ce n'est pas donné à tout le monde. Plutôt rageant comme paradoxe ?!

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Il y a quelque chose qui m'échappe et vous pourrez peut être m'éclairer.

Si les agriculteurs ne sont pas satisfaits du prix d'achat de leurs produits, pourquoi ne changent-ils pas de réseau de distribution ? Je les entends souvent critiquer la qualité des produits d'origine étrangère, vendus à bas coût, etc... Mais si ce qu'ils vendent est véritablement différent de la viande low cost venant d'ailleurs, les consommateurs devraient être capable de faire la distinction, non ? Ou alors ils savent pertinement qu'ils ne réussiront pas à se démarquer des autres ?

Vincent Bénard a pondu un bon article sur le sujet.

Et il y dit que les races (à viande) sélectionnées en France, depuis 50 ans, ne sont pas terribles. De la laitière réformée pour faire court.

Et le gros des agris, par définition, a une démarche extrêmement moutonnière et quantitative. ça plus leurs syndicats + le CA = quand ça se plante, c'est avec une énorme inertie.

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Quelqu'un a déjà vu un agricule qui ne chouine pas ?

oui, mais c'est celui qui a les couilles pour pas faire le mouton (très dur) + qui également réfléchit un peu + qui a aussi les couilles pour certains investissements.

... ça fait peu de monde. Moins d'un sur dix. (moins de 5% même ama).

Par contre, quand tu en croises un, tu sais que tu as affaire à quelqu'un d'intéressant.

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Quelqu'un a déjà vu un agricule qui ne chouine pas ?

Tout dépend ce que tu appelles chouiner.

Si tu met dans chouiner:

"Ils font chier avec leurs normes à la con qui ne me laisse pas faire mon métier comme je le souhaite."

 

Non.

 

Sinon, il y en a pas mal qui s'en sortent et ne demandent pas plus d'aide mais moins d'interventionnisme de l'état.

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Il y a aussi un developpement des circuits courts, de la diversification, de la vente au détail... Les mecs ne se contentent pas de regarder le monde s'écrouler, hein.

ça c'est les certains nouveaux entrants. Conchiés (et plus) par les anciens. (*)

 

Les anciens, ils appuient sur l'accélérateur pour taper plus fort dans le mur. Ils rachètent un 3° hangar et un 3° tracteur avec la bénédiction du CA. Et le hangar c'est là où, 2 fois par jour, ils accrochent la corde à laquelle ils se pendent.

Il y a aussi ceux, nombreux, qui vendent leurs terres agris en constructible. Très loin devant les meilleurs traders (et tellement plus discret).

Il y a aussi ceux qui cassent des trucs à droite à gauche. A force d'avoir cru que l'état et leurs syndicats allaient leur garantir une bonne vie de fonctionnaire délocalisé aux champs.

Il y a ceux qui panachent.

Il y a aussi les exceptions. Et là, c'est des mecs futés et couillus.

Il y aurait des romans/encyclopédies à écrire sur ce monde.

La déconnection du marché, c'est la pire des malédictions pour les faibles.

 

(*) : edit : des nouveaux entrants qui planent, il y en a plein aussi.

 

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