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Agriculture et libéralisation


Gio

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Faisons simple alors : en fait pour toi l'industrie produit autant de viande car c'est le moyen le plus économique pour se nourrir, c'est ça ?

Parce que c'est bon. Parce que c'est nourrissant. Parce que ça apporte de bonnes protéines, de bonnes graisses (pour peu qu'elle soit correctement cuite, càd saignant dans de la bonne graisse), de bonnes vitamines. Parce que ça rassasie. Parce que ça fait riche, aussi, un peu.

Entre une alimentation "de pauvre" végétale à base de blé, pâtes, riz et une alimentation avec de la viande, yapafoto, confer fil nutrition.

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Pourquoi ?

Parce que c'est mon goût. Si ce n'est pas le tiens, ça ne te permet toujours pas de juger les préférences des pauvres.

Si c'est de qualité nutritionnelle dont tu me parles, il est très clair que du jambon low-cost vaut mieux que n'importe quel végétal.

Et il me semble que les gens sont à peu près au courant des qualités et défauts de ce qu'ils achètent, s'ils préfèrent acheter leur bouffe low-cost pour pouvoir offrir un smartphone à leur gosse, grand bien leur fasse. Les pragmatiques voudraient surement autoriser la malbouffe à condition que ce soit pour payer les études du gosse ou des livres, mais un smartphone permet l’accès à la culture, tellement qu'on pourrait autoriser certains meurtres à condition que ce soit pour obtenir un smartphone.

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Tiens je suis passé dans un jardin potager en permaculture ce week-end, ben on peut pas dire que le rendement soit ouf, ça ressemblait plus à une friche qu'à un jardin qui produit. Des plants de tomates qui peinent à atteindre 50 centimètres, quelques pauvres citrouilles, pas folichon. Peut-être que le principe de na pas arroser en permaculture pose problème, car le jardin est quand même situé dans le Vaucluse.

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De mon expérience, un potager complet (plein de légumes), ça n'est, économiquement, de facto pas très intéressant :

- pour beaucoup de légumes, c'est impossible en produisant qqs kilos de compétiter avec l'offre marchande où le producteur produit des tonnes. Ni en coût, ni même en goût. ... et cela n'est pas une mauvaise nouvelle.

- même avec un potager bio et tout ... on peut produire des tomates pas terribles (peu goûteuses), because graines foireuses, météo, durée de pousse, bestioles qui passent devant etc. On peut/doit critiquer le producteur industriel, mais certains aléas (tomates sans goût) arrivent aussi chez le particulier.

 

ama, il faut considérer avant tout ce sur quoi on est vraiment compétitif :

- ce qui est facile et sans travail, eg fraises, groseilles, etc.

- les produits où effectivement l'offre existante est merdeuse ou inexistante (exemple hors potager, le miel)

- les arbres (c'est du boulot, mais c'est ama moins de boulot)

 

Prendre en compte aussi cependant que de conserver la capacité à pouvoir/savoir faire pousser des légumes, ça peut se défendre.

 

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De mon expérience, un potager complet (plein de légumes), ça n'est, économiquement, de facto pas très intéressant :

- pour beaucoup de légumes, c'est impossible en produisant qqs kilos de compétiter avec l'offre marchande où le producteur produit des tonnes. Ni en coût, ni même en goût. ... et cela n'est pas une mauvaise nouvelle.

- même avec un potager bio et tout ... on peut produire des tomates pas terribles (peu goûteuses), because graines foireuses, météo, durée de pousse, bestioles qui passent devant etc. On peut/doit critiquer le producteur industriel, mais certains aléas (tomates sans goût) arrivent aussi chez le particulier.

 

 

Je confirme le côté non économique d'un potager perso mais par contre, il est tout à fait possible d'avoir de très très bon légumes.

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Je confirme le côté non économique d'un potager perso mais par contre, il est tout à fait possible d'avoir de très très bon légumes.

 

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De mon expérience, un potager complet (plein de légumes), ça n'est, économiquement, de facto pas très intéressant :

- pour beaucoup de légumes, c'est impossible en produisant qqs kilos de compétiter avec l'offre marchande où le producteur produit des tonnes. Ni en coût, ni même en goût. ... et cela n'est pas une mauvaise nouvelle.

- même avec un potager bio et tout ... on peut produire des tomates pas terribles (peu goûteuses), because graines foireuses, météo, durée de pousse, bestioles qui passent devant etc. On peut/doit critiquer le producteur industriel, mais certains aléas (tomates sans goût) arrivent aussi chez le particulier.

 

ama, il faut considérer avant tout ce sur quoi on est vraiment compétitif :

- ce qui est facile et sans travail, eg fraises, groseilles, etc.

- les produits où effectivement l'offre existante est merdeuse ou inexistante (exemple hors potager, le miel)

- les arbres (c'est du boulot, mais c'est ama moins de boulot)

 

Prendre en compte aussi cependant que de conserver la capacité à pouvoir/savoir faire pousser des légumes, ça peut se défendre.

 

Je n'ai qu'un petit potager, je rêve d'avoir un verger. Mes parents jardinent beaucoup plus que moi (je ne m'imagine pas planter 10 rangs de patate par exemple) mais ont l'habitude d'échanger ce qu'ils produisent avec d'autres : la famille, les amis, les voisins. Ils finissent par faire des économies d'échelle sur certains produits, qu'ils troquent ensuite contre d'autres. Ce n'est pas le must de l'optimisation ou de la rentabilité mais ça constitue tout de même un apport conséquent. Certaines années, ils ont même trop et donnent tout simplement (entre le départ des enfants et la retraite...).

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Je confirme le côté non économique d'un potager perso mais par contre, il est tout à fait possible d'avoir de très très bon légumes.

Test en double aveugle à l'appui ?

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La vache tu pars au quart de tour quand même toi. ;) Je vais me tenir à carreau !

en général non, mais là oui. M'enfin, y'a pas de raisons que ça arrive à nouveau.

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Certaines années, ils ont même trop et donnent tout simplement (entre le départ des enfants et la retraite...).

Oui on le connait le refrain : "vous reprendrez bien un quinzième pot de confiture de châtaignes ? - Euh non, vraiment, là les valises sont pleines - Alleeeeeeeez, pour la route ! Vous vous ferez des tartines !"

D'ailleurs si vous voulez de la confiture de châtaignes, on en a des caisses. Ça et les figues congelées.

Les potagers des grands-parents faut les cramer puis vitrifier ce qui reste.

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Mon pote m'envoie deux cas pratique. Je trouve ses questions remarquablement bien posées pour quelqu'un qui n'est pas libéral.

 

Pour changer de sujet, l'agriculture m'a récemment donné deux cas de figures qui m'ont permis de réfléchir sur le lien entre l'Etat et l'économie (ici agricole).

 
1. Un agriculteur céréalier dont le champs avait été inondé lors des crues de la Seine expliquait, avec l'appui de son comptable, que même avec des reports dans le remboursement de ses prêts il aurait besoin d'aides de l'Etat pour survivre. 
 
La question est : faut-il aider cet agriculteur en tablant sur la très faible probabilité d'une nouvelle crue l'année prochaine, ce qui constituerait un versement ponctuel qui permettrait à cet homme de maintenir son activité économique ou bien faut-il laisser cet agriculteur mettre la clé sous la porte et attendre qu'un autre rachète son matériel, ses terres, ses clients et profite de la très faible probabilité d'une nouvelle crue pour poursuivre l'activité économique à sa place. Dans un cas, une structure protectrice soutient le citoyen contre un aléa qu'il subit sans pouvoir s'y soustraire, mais il y perd de l'argent. Dans l'autre le marché "recycle" une activité morte et la ré-injecte dans l'économie de manière pérenne mais désindividualisée. Un état protecteur irrationnel ou un marché aussi immuable qu'implacable. Je pense que l'un évite les pertes sociales présentes au risque d'en subir d'en le futur quand l'autre fait l'inverse. Dans ce cas il est facile de pencher du côté du marché. Seulement le futur est par définition hypothétique et l'on a vu que le marché, du moins sous sa forme actuelle, ne savaient pas non plus mettre à l'abri des aléas futurs.
 
2. Dans un reportage sur les nouvelles agricultures type "de conservation", la journaliste demandait à l'agriculteur s'il percevait des aides de l'Etat pour pallier aux pertes financières dues aux difficiles premières années de la reconversion d'une agriculture conventionnelle vers une agriculture pérenne. L'agriculteur, même s'il ne semblait pas vouloir d'aides absolument, reconnaissait qu'alors même qu'il ne polluait plus, restaurait ses sols, luttait contre l'érosion, aidait à fixer le carbone, etc il ne recevait pas d'aides et même cela lui coutait des sous, puisqu'il y avait les frais liés à la reconversion. 
 
Ici l'Etat pourrait donner un bon coup de boost à cette agriculture en finançant les reconversions ou les installations via des crédits d'impots comme ça avait par exemple été le cas pour les panneaux solaires chez les particuliers. Mais en faisant ça il continuerait à influencer la politique agricole et demain peut être il souhaitera autre chose. Il est préférable que les agriculteurs, à leur échelle infinitésimale, décident eux-même de changer en comprenant l'intérêt qu'ils avaient à perdre de l'argent ajd pour en gagner plus demain. Cela suppose que des Bourguignons ou autre pionniers continuent de prouver les effets positifs de la démarche. Dans cet exemple il est préférable que les agriculteurs soient libres de choisir ce qui est bon pour eux et qu'aucune aide ne viennent influencer l'un ou l'autre vers un chemin plus facile, moins risqué financièrement. 
 
La différence entre ces deux exemples est que dans un cas l'aide sert à préserver d'un coup du sort et dans l'autre elle sert à orienter une activité économique. Je ne sais pas ce que dit Hayek sur l'Etat, s'il est contre à 100%. Tu vas certainement me dire que sans Etat les revenus de l'agriculteur 1 auraient été supérieurs et il aurait pu résister à cette mauvaise passe !

 

J'ai commencé à lui rédiger une réponse, mais, fiou, ça fait plaisir de lire ça de temps en temps.

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Yep, et au moins il fait pas de le larmoyant.

Dans le premier cas on a là un cas classique qui devrait être traité par une assurance. Si le cas est extrêmement rare, ce genre de situation devrait entrer dans un package que le paysan achète pour se prémunir de perte de gain en cas de désastre ou de maladie. (on a le même problème avec un incendie dans un atelier par exemple)

Ceci dit, je sais pas comment fonctionne le dédommagement par l'assurance actuellement, est-ce que lorsqu'une zone est déclarée sinistrée cela a un impact sur les clauses d'assurances ?

Le risque du dédommagement étatique c'est que ça va inciter à ne plus s'assurer des gens qui l'auraient fait. En effet ceux-ci  voyant leurs concurrents aider par l'État sans condition profiteront de cette information pour résilier leurs assurances et réaliser ainsi les mêmes économies que les voisins peu précautionneux. Ainsi on donne une prime à la non prévoyance et in fine on sur valorise la valeur des propriétés de la  zone du fait des risques locaux.

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Pour le deuxième il fallait faire un business plan. Il pouvait toujours revendre pour passer à plus petit pour dégager un peu de cash. Ou emprunter sur 5-10 ans pour couvrir ses problèmes provisoires de treso.

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Dans le premier cas on a là un cas classique qui devrait être traité par une assurance.

 

Dans la mesure où l'État détient le monopole de la gestion des cours d'eau, pourrait-on légitimement le contraindre (je ne parle pas forcément du cas de la Seine) à dédommager les sinistrés du fait d'une négligence caractérisée ?

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Ceci dit, je sais pas comment fonctionne le dédommagement par l'assurance actuellement, est-ce que lorsqu'une zone est déclarée sinistrée cela a un impact sur les clauses d'assurances ?

 

La déclaration des zones de catastrophe naturelle déclenche les garanties catnat des assureurs.

 

Dans la mesure où l'État détient le monopole de la gestion des cours d'eau, pourrait-on légitimement le contraindre (je ne parle pas forcément du cas de la Seine) à dédommager les sinistrés du fait d'une négligence caractérisée ?

 

Ca correspond grosso modo à l'affaire de la Faute-sur-Mer, non ?

 

 

Une des grosses questions sous-jacente est de savoir pourquoi les banques financent "mal" les agriculteurs. Et surtout que fout le Crédit Agricole alors que c'est sa raison d'être.

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Je ne pense pas que les banques les financent mal.

Si on considère le métier de banquier comme l'attribution d'un niveau de risque à une activité (risque qui détermine le niveau de taux.), alors ce mauvais financement est peut être un révélateur d'un secteur mal organisé ou, du moins, inefficace en France.

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Dans la mesure où l'État détient le monopole de la gestion des cours d'eau, pourrait-on légitimement le contraindre (je ne parle pas forcément du cas de la Seine) à dédommager les sinistrés du fait d'une négligence caractérisée ?

Si la Seine est une exception, pourquoi ne pas l'étendre à tous les cours d'eau ?

Par nature, tout cours d'eau peut être cause d'inondation. L'Etat n'a alors aucune responsabilité par son monopole puisque, ce risque connu, des humains font le choix d'installer leurs activités à proximité.

En revanche, la responsabilité peut exister sous l'angle des permis de construire en zone inondable. Et encore...

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La déclaration des zones de catastrophe naturelle déclenche les garanties catnat des assureurs.

WTF. Donc si t'es le seul à te faire défoncer ta maison dans ton patelin et que ta commune n'est pas dans une zone sinistrée alors même si t'es assuré contre les dégâts naturels ton assurance peut te dire fuck ? Il y a pas des assurances qui marche dans tous les cas ?

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C'est partiellement vrai, les garanties catnat sont activées par arrêté ministériel et publication au JO (à ton avis, pourquoi le premier truc que l'Etat dit lorsqu'il y a un truc c'est : "on va passer l'arrêté de catnat" ? ;)).

 

«Tous les contrats d' prévoient une indemnisation en cas d'un dommage causé par un péril naturel», a récemment rappelé le directeur de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), Stéphane Penet, suite aux intémpéries qui ont frappé la Bretagne en décembre. En assurant ses biens contre l'incendie, les dégâts des eaux, le vol l'assuré est automatiquement couvert contre les dégâts dus aux catastrophes naturelles. «Mais la garantie joue uniquement si la commune où se trouve le bien endommagé est déclarée en état de catastrophe naturelle.» En clair, elle ne s'applique que si un arrêté interministériel paru au Journal officiel constate l'état de catastrophe naturelle.

http://www.lefigaro.fr/assurance/2014/01/05/05005-20140105ARTFIG00119-a-quoi-sert-l-etat-de-catastrophe-naturelle-pour-les-sinistres.php

 

Après, si tu es en dehors de la zone d'arrêté, tu dois pouvoir faire jouer d'autres garanties, mais moins souples. Typiquement du dégât des eaux en cas d'inondations. Je ne pense pas que tu puisses te retrouver à poil (quoiqu'il faudrait faire une analyse dans la presse locale); le catnat est surtout fait pour le monopole de la CCR.

Je ne pense pas que les banques les financent mal.

Si on considère le métier de banquier comme l'attribution d'un niveau de risque à une activité (risque qui détermine le niveau de taux.), alors ce mauvais financement est peut être un révélateur d'un secteur mal organisé ou, du moins, inefficace en France.

Tout à fait. D'où le "mal" entre guillemets.

Bon après, vu le système français, si tu as pas eu les subventions du ministère pour lancer ton exploitation, ton banquier te dira jamais oui ; c'est l'administration qui a le premier et le dernier mot.

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WTF. Donc si t'es le seul à te faire défoncer ta maison dans ton patelin et que ta commune n'est pas dans une zone sinistrée alors même si t'es assuré contre les dégâts naturels ton assurance peut te dire fuck ? Il y a pas des assurances qui marche dans tous les cas ?

En fait, l'arrêté de catastrophe naturelle oblige les assureurs à accélérer les procédures.

Ce qui est stupide de la part des assureurs qui, en cas de concurrence, devraient se battre pour être plus rapide que le voisin.

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  • 2 weeks later...

Ben c'est horrible parce que, si j'ai bien compris, les producteurs vendent le lait moins cher qu'il ne leur coûte. Donc, forcément, ils sont dans la merde. Mais j'y comprends pas grand chose ; la fin des quotas c'est plutôt positif, logiquement, puisque ça devrait rapprocher l'offre de la demande, non ?

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C'est ce que disait je ne sais plus qui. Il faut toujours etre du côté du consommateur. Le consommateur, il souhaite qu'il y ait le plus de bouffe possible alors que ce que veux le producteur c'est la disette.

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