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Agriculture et libéralisation


Gio

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Est-ce du chouinage?

 

Oui.

Les exportations vers la Russie, c'était peanuts.

D'autres entreprises françaises (équipements électriques, automobiles , aéronautique, parfumerie, produits pharmaceutiques, etc.) souffrent plus de cet embargo sans chouiner autant.

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Oui.

Les exportations vers la Russie, c'était peanuts.

ama c'est faux.

L'agri fr, c'est des volumes importants x des marges (en moyenne (temporelles et spatiales)) faibles.

Si on fout en l'air un faible volume des exportations, tout le secteur va être impacté.

 

On ne peut pas avoir de la planif (déjà bien débile comme ça) imposée à 99%.

... et en // de la planif dire : dans 2 semaines, on arrête de servir la Russie.

Il va forcément y avoir un rebond quelque part. La plupart des agris français ne savent absolument pas vendre leur production ailleurs qu'à leur client habituel.

 

D'autres entreprises françaises (équipements électriques, automobiles , aéronautique, parfumerie, produits pharmaceutiques, etc.) souffrent plus de cet embargo sans chouiner autant.

Bref, du crony infiniment plus concentré que les agris.

 

Le Venezuela, avec son pétrole, montre ce dont l'état est capable.

Si ça se trouve, la France fera idem avec son secteur agricole.

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Voilà plusieurs jours que j'essaie d'éviter tout à fait les opinions et autres exhalaisons morales émanant de la masse du peuple de France mais voilà qu'elles suintent par les étroits pores reliant Liborg au cloaque fumant et ne sont plus que difficilement contenues par le fil des hérissements pileux. Diantre j'en suis presque triggé.

  • Yea 2
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Toutes catégories de biens confondues, la Russie, c'était moins de 2% des exportations françaises avant embargo.

Je te fais confiance pour le chiffre, mais dans le secteur agricole il me semble que c'est bien plus.

De mémoire incertaine, je crois que ça tourne entre 5% et 10% (pour le secteur agricole).

Et une annulation brutale d'un tel pourcentage dans une industrie de faible marge où les acteurs de base ne sont déjà pas des bons commerciaux (ie capable de remplacer un client par un autre), c'est forcément douloureux.

 

La position exportatrice de la France dans le secteur alimentaire ne cesse de se dégrader depuis 20 ans.

On est bien d'accord que l'embargo sur la Russie n'est qu'un problème conjoncturel.

Mais la barque n'avait pas besoin de ça en plus.

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À vérifier mais je subodore que les chouineurs qui s'attaquent aux grandes surfaces ou à des enseignes comme charal avant hier, ne sont pas véritablement agriculteurs. Ce sont, à mon avis, des militants communistes, alter machins, front de gauche du genre Bové qui ne met plus les pieds dans sa "ferme" depuis longtemps.

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Il y a quelque chose qui m'échappe et vous pourrez peut être m'éclairer.

Si les agriculteurs ne sont pas satisfaits du prix d'achat de leurs produits, pourquoi ne changent-ils pas de réseau de distribution ? Je les entends souvent critiquer la qualité des produits d'origine étrangère, vendus à bas coût, etc... Mais si ce qu'ils vendent est véritablement différent de la viande low cost venant d'ailleurs, les consommateurs devraient être capable de faire la distinction, non ? Ou alors ils savent pertinement qu'ils ne réussiront pas à se démarquer des autres ?

 

 

Connaissant pas mal le milieu, c'est un probleme de fond, une bonne partie des eleveurs ne veux pas admettre que 90% du marché c'est du produit basique où les consommateurs vont se battre pour une promo de 10% sur une barquette de saucisse.

Il n'y a quasiment rien à faire pour se démarquer sur ce marché c'est quasiment comme vouloir se différencier dans le marché du sel marin ou du charbon de bois. Partant de là les marges sont forcement très basse et c'est "le volume ou la mort" (mais en mode irreductible gaulois pas plus les agriculteurs que le gouvernement ne veux de ça).

Paradoxalement, les céréaliers ont un marché plus qualitatif, les céréales ayant des critères objectifs de qualité (tx de proteines, d'amidon, d'huile ...)

Le marché restant qui mise sur la qualité est limité mais je suis néanmoins d'avis que le pire est derrière nous et que la formule citée plus haut:

 

"Le consommateur va acheter des vie de Candy Crush à 99 cts et ne va pas mettre 40 centimes dans un litre de lait."

 

est rentré dans pas mal d'esprit ces 10 dernières années, d’ailleurs statistiquement si on le voit peut etre:

 

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Il n'y a quasiment rien à faire pour se démarquer sur ce marché c'est quasiment comme vouloir se différencier dans le marché du sel marin ou du charbon de bois.

La différenciation est toujours possible. Regarde dans les exemples que tu as cités : la fleur de sel de Guérande et le charbon en gros morceaux sont des différenciations connues et appréciées des consommateurs.

Les espagnols parviennent à différencier leurs porcs avec le Ramon Iberico par exemple.

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  • 2 weeks later...

Le Monde.fr - Agriculture : Bruxelles devrait accepter de revenir à une forme de régulation du marché laitier

Selon nos informations, le commissaire européen Phil Hogan devrait accepter plusieurs demandes du gouvernement français pour calmer la colère des éleveurs.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/03/14/agriculture-bruxelles-devrait-acceder-aux-demandes-de-stephane-le-foll_4882225_3234.html

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Les coûts cachés des pesticides. http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/19/et-si-les-pesticides-coutaient-plus-qu-ils-ne-rapportent_4886135_3244.html

 

L’étude liste quatre catégories de coûts cachés : environnementaux, sanitaires, réglementaires et, aussi, frais d’évitement. Les premiers chiffrent les dégâts sur les services écosystémiques offerts par la nature (pollinisation, etc.) ; les coûts sanitaires incluent les frais de santé, la perte de productivité des travailleurs, etc. ; les coûts réglementaires englobent les fonds publics pour réglementer et contrôler ces substances, ou assainir les eaux et les milieux contaminés… Quant aux frais d’évitement, ils sont principalement induits par les excédents de dépense des ménages qui optent pour l’alimentation biologique, afin de minimiser le contact avec les pesticides.

 

Parmi les grands postes de dépense, les auteurs mentionnent les pertes de rendements dues aux résistances aux pesticides développées par les mauvaises herbes ou les ravageurs (soit 2,3 milliards de dollars aux États-Unis en 1992), la surveillance des points de captage d’eau (3 milliards de dollars aux États-Unis en 1992), la mortalité des oiseaux (6 milliards de dollars aux États-Unis en 1992), etc.

 

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La mortalité des oiseaux coûterait $6G ?

Puis les "frais d'évitement" sont une vaste blague : le bio coûte plus cher à produire, alors on impute la différence aux pesticides parce que...parce que...

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Rien que le titte montre l'ampleur de la bouffonnerie :

"Les coûts cachés exorbitants des pesticides"

Ils sont cachés, mais exorbitants. Mazette, ça, c'est de la performance. Cacher un coût, c'est possible. Cacher un coût important, c'est délicat. Cacher un coût exorbitant, eh bien les pesticides y arrivent avec leurs petites molécules musclées.

Et force du journalisme, on peut très bien titrer ainsi même lorsqu'on lit plus loin "On ne peut rien dire de ce rapport coûts-bénéfices". L'histoire des frais d'évitement est consternante : on fait passer une mode (acheter du bio) qui ne s'appuie sur aucune réalité physique tangible (aucune étude n'a permis de prouver que le bio était meilleur pour la santé, ou même moins pollué) pour une stratégie économique d'évitement des troubles (hypothétiques) de ces pesticides. Autant inclure tous les coûts induits par ceux qui choisissent un job à la campagne plutôt qu'à la ville pour éviter la pollution (ou l'inverse, selon le point de vue) ou n'importe quelle autre contorsions. A ce rythme, c'est pas quelques milliards, c'est tout le PIB mondial qui va y passer.

Surprise : "Ils n’ont ainsi pas pris en compte les effets (...) de la surproduction agricole sur l’obésité"

"J'ai repris trois fois des nouilles ! C'est pas moi, c'est la surproduction !"

Non mais qu'est-ce qu'il ne faut pas lire.

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Ah peut-être.

 

Si ça peut aider, une bonne partie de l'article "source" est accessible via google books.

 

https://books.google.fr/books?id=WNKbCwAAQBAJ&pg=PA35&lpg=PA35&dq=Denis+Bourguet+pesticides+sustainable+agriculture+reviews&source=bl&ots=KZJ-zAqrp2&sig=qD1dpeUI_7egkUGKFMEumWMyMg4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjHlp7pqdTLAhVEVRoKHZGlDOcQ6AEIPDAF#v=onepage&q=Denis%20Bourguet%20pesticides%20sustainable%20agriculture%20reviews&f=false

 

edit :

On notera que c'est c'est une review, qui se donne pour objectif (modeste, très modeste) de lister des articles trouvés par internet, répéter des chiffres déjà calculés/estimés dans ces articles et de n'en faire que des gentilles bidouilles sans intérêt (genre, il faudrait absolument être un doctorant pour faire des additions et corriger des chiffres de l'inflation)

 

Ce qui explique surement l'intérêt du Monde pour ces chercheurs puisque, sous couvert de science, ces derniers font en fait du (mauvais) journalisme.

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