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Prézidentielles 2012, la suite


Présidentielle 2012  

95 membres ont voté

  1. 1. Si le premier tour des élections présidentielles françaises avait lieu aujourd'hui, pour qui voteriez vous?

    • Nathalie Arthaud (LO)
    • Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche)
      0
    • François Hollande (PS)
      0
    • Eva Joly (EE Les Verts)
      0
    • François Bayrou (Modem)
    • Hervé Morin (Nouveau Centre)
      0
    • Christine Boutin (PCD)
    • Nicolas Sarkozy (UMP)
      0
    • Nicolas Dupont-Aignan (DLR)
    • Marine Le Pen (FN)
    • Frédéric Bastiat (bastiat2012.fr)
    • Vote blanc
    • Je m'abstiendrai de voter
  2. 2. Comment vous déterminez-vous pour le choix du candidat (ou de ne pas voter)?

    • Opinions politiques (le moins éloigné du libéralisme)
    • Sympathie vis-à-vis du candidat
    • Provocation (volonté de perturber le système actuel)
    • Au hasard
    • Le moins pire
    • Autre


Messages recommandés

C'est dommage, pas assez de caniveau justement.

Par exemple : apparemment aujourd'hui Sarkoko s'est fait hué dans un quartier de Bayonne, par un cortège qui mixait des sympathisants de l'ETA (ou je ne sais quoi) et des gens de gauche. Si j'avais été un Sarkoboy, j'aurais parlé de la drôle de tendance de la gauche d'aduler des Cesare Battisti, ou d'amnistier des Ménigon ou Rouillan (qui, suite à leur libération par Mitterand, on buté un PDG, un général, des flics, tentés de buter des juges, des ministres, etc.), sans parler de leurs sympathies pour les terroristes palestiniens, etc. Y'a moyen de faire une semaine avec ça.

Voilà une vraie campagne, bien dégueu.

Je ne dis pas qu'elle ne pourrait pas être plus sale - et reconnais bien là ta passion sadique pour les coups tordus :icon_bave: -, mais force est de constater que la régression intellectuelle de la France et de ses élites trouve une expression concrète dans ce basculement du démagogique à l'ordurier.

On se croirait revenus à l'époque où le stalinisme imprimait sa marque au débat par la violence verbale contre les "vipères lubriques", l'exaltation des bas instincts, un climat de terrorisme intellectuel et la nazification de l'ennemi. Tendance cristalisée dans une focalisation obsessionnelle sur la personne de Sarkozy, qui oscille entre conspirationnisme, haine des signes extérieurs de richesse et dénonciation de ses tares physiques. Avec comme d'habitude ce double standard qui caractérise la gauche: on vomit d'autant plus le candidat du Fouquet's qu'on pardonnera à celui qui fait savoir ne pas aimer les riches d'inviter le tout germanopratin à la Maison de l'Amérique Latine. Aidée en cela, il faut bien le dire, par la complaisance de la plupart des journaux qui rivalisent de servilité pour cirer les pompes de Hollande et par la rhétorique antilibérale de l'intelligentsia qui monopolise la parole dans les média soit-disant bien élevés.

Depuis des années, c’est la même rengaine: Nicolas Sarkozy serait brutal. Pour un peu, il violerait des femmes de chambre dans des hôtels de luxe. Ces attaques, systématiques, qui sont d’une violence inouïes, ont fait prospérer un antisarkozysme viscéral et irrationnel, qui n’a plus rien à voir avec le débat politique. L’antisarkozysme, devenu pavlovien, s’est tout simplement mué en sarkophobie. En transformant le président de la République en ennemi, ou en quelqu’un d’anormal, les socialistes nient le jeu démocratique. Il n’y a plus d’adversaire ou de contradicteurs: juste des ennemis qu’il faut abattre.De l’insulte à la calomnie, tous les moyens sont bons. Le PS, en cultivant la sarkophobie, a largement contribué à la brutalisation de la vie politique. Une brutalisation qu’il a le culot ensuite de dénoncer. En fait, la brutalisation du débat politique est faite pour que les adversaires comme les électeurs de l’autre camp soient intimidés, voire anéantis.

En 2007, quand Jean-Marie Le Pen, à la veille de l’élection présidentielle, dénonça plusieurs fois « le juif Sarkozy », on n’entendit guère les socialistes s’indigner comme ils ont l’habitude de le faire en pareille occasion. Au contraire, ils se réjouissaient en secret qu’une telle saillie puisse alimenter l’antisarkozysme… Les attaques sur le physique du Président de la République ont suivi cette logique.

Toujours est-il que les attaques systématiques à l’encontre de Nicolas Sarkzoy n’ont pas tardé à porter leurs fruits dans l’opinion, indépendamment de la politique menée. On ramène tout à Sarkozy: tout est de sa faute et tout ce qu’il fait est forcément mal. En 2010, un prêtre lillois ne déclarait-il pas qu’il priait pour “la mort de Sarkozy”? Ce rejet plein de haine a été constamment attisé par les socialistes, qui ont fait de l’opposition systématique, comme ils l’ont encore fait mardi dernier, en refusant de voter pour le mécanisme européen de stabilité. La sarkophobie est en effet plus forte que les convictions européennes des socialistes: par haine du président, les socialistes se sont ainsi opposés au compromis de 27 pays! Cette haine va très loin.

Enfin, la sarkophobie est violemment obsessionnelle. Les sarkophobes sont en effet obsédés par le Président: ils le voient partout et ont l’impression qu’il monopolise tous les médias, même ceux de gauche: le nombre de couvertures que le Nouvel obs, Libé ou Marianne ont consacré durant ces cinq dernières années au Président de la République est impressionnant. Cette sarkophobie obsessionnelle, on la retrouve bien sûr sur internet, dans les réseaux sociaux et les blogs.

Le symbole de cette sarkophobie, ce sont les blogs de Sarkofrance: un type, sans doute charmant mais obsédé par l’objet de sa haine, et qui remplit des milliers de pages sur internet pour exprimer sa haine: au détour d’un texte, en se remémorant le 21 avril 2002, il dit que si cela se reproduisait en 2012, il irait ”simplement acheter un fusil“. Un fusil, rien que ça: on croirait lire un Ander Behring Breivik qui ne serait pas encore passé à l’acte. Le Ander Behring Breivik de la gauche française.

http://noixvomique.w…ebat-politique/

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Faites gaffe, vous allez vous retrouver avec la même classe politique que la Belgique :icon_bravo2:

Je ne connais pas vraiment la situation de ton pays, mais en quoi la classe politique belge est-elle pire que celle de l'Hexagone ?

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Je ne dis pas qu'elle ne pourrait pas être plus sale - et reconnais bien là ta passion sadique pour les coups tordus :icon_bave: -, mais force est de constater que la régression intellectuelle de la France et de ses élites trouve une expression concrète dans ce basculement du démagogique à l'ordurier.

On se croirait revenus à l'époque où le stalinisme imprimait sa marque au débat par la violence verbale contre les "vipères lubriques", l'exaltation des bas instincts, un climat de terrorisme intellectuel et la nazification de l'ennemi. Tendance cristalisée dans une focalisation obsessionnelle sur la personne de Sarkozy, qui oscille entre conspirationnisme, haine des signes extérieurs de richesse et dénonciation de ses tares physiques. Avec comme d'habitude ce double standard qui caractérise la gauche: on vomit d'autant plus le candidat du Fouquet's qu'on pardonnera à celui qui fait savoir ne pas aimer les riches d'inviter le tout germanopratin à la Maison de l'Amérique Latine. Aidée en cela, il faut bien le dire, par la complaisance de la plupart des journaux qui rivalisent de servilité pour cirer les pompes de Hollande et par la rhétorique antilibérale de l'intelligentsia qui monopolise la parole dans les média soit-disant bien élevés.

http://noixvomique.w…ebat-politique/

De toute façon la gauche française est la plus sectaire et la plus manichéenne au monde: tout ce que fait Sarkozy est satanique par principe. Un exemple: en Espagne la gauche et la droite ont tous voté la règle d'or, mais pour la gauche française c'est niet parce que c'était une proposition de Sarkozy.

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Campagne ennuyeuse sans enjeux, puisque les mêmes personnes issues des mêmes écoles et utilisant les mêmes politiques publiques et les mêmes outils bureaucratiques seront confrontés aux mêmes problèmes et donc auront la même marge de manœuvre à peu près nulle pour faire quoi que ce soit.

Du coup, parce que le spectacle doit continuer, les invectives, les mesures publicitaires et les guignoleries pleuvent pour faire disparaître l'essentiel, à savoir que la nommenklatura de ce pays n'est pas sur le point de tomber : une fraction plus social-démocrate remplacera celle plus droitière mais les effets seront minimes. Faire comme si tout changeant pour que rien ne change.

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Je trouve également cette campagne d'un ennui et je sens une indifférence bien plus grande qu'avec les élections précédentes. Est ce dû au fait que Sarkozy ne soit pas trop aimé et que d'un autre côté Hollande ne soit pas vraiment pris au sérieux ?

Je ne sais pas, par contre il me semble clair que si rien ne se passe Sarkozy ne peut que perdre de manière quasi mécanique. Il n'arrive pas à décoller, ou plutôt à recoller, et je pense que la dernière carte qu'il lui reste (car il a déjà tout dit et son contraire) est celle de l’évènement extérieur. A sa place je me débrouillerais pour saboter un "sommet européen de la dernière chance" (ils se tiennent à intervalles réguliers et il pourrait bien y en avoir un ou deux d'ici aux élections) et, genre, je me débrouillerais pour faire sortir la Grèce de l'Euro ou autre. Bref, un truc qui secoue la ménagère de moins 50 ans et qui par grégarisme en ces temps incertains pousse le troupeau autour de son chef.

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Je trouve également cette campagne d'un ennui et je sens une indifférence bien plus grande qu'avec les élections précédentes. Est ce dû au fait que Sarkozy ne soit pas trop aimé et que d'un autre côté Hollande ne soit pas vraiment pris au sérieux ?

Je ne sais pas, par contre il me semble clair que si rien ne se passe Sarkozy ne peut que perdre de manière quasi mécanique. Il n'arrive pas à décoller, ou plutôt à recoller, et je pense que la dernière carte qu'il lui reste (car il a déjà tout dit et son contraire) est celle de l’évènement extérieur. A sa place je me débrouillerais pour saboter un "sommet européen de la dernière chance" (ils se tiennent à intervalles réguliers et il pourrait bien y en avoir un ou deux d'ici aux élections) et, genre, je me débrouillerais pour faire sortir la Grèce de l'Euro ou autre. Bref, un truc qui secoue la ménagère de moins 50 ans et qui par grégarisme en ces temps incertains pousse le troupeau autour de son chef.

Ou alors, faudrait que F Hollande soit compromis dans une sombre affaire ancillaire
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Idem pour l'ennui. Est ce que c'est parce qu'aucune de mes idées n'est representée ?

En tout cas, s'il n'y avait pas bastiat 2012 pour m'occuper, je crois que j'aurais complétement zappé ces élections.

Ces spectacles TV où le candidat "face aux français" parle de l'assurance pour leur soins dentaires, puis de l'école, puis des betteraves, puis du chomage des jeunes, puis de la discrimination des handicapés etc…, le tout avec sérieux, gravité ou trémollo, me semblent complétement surréels. J'ai l'impression d'un style à bout de souffle et je me demande comment regarderont nos lointains descendants ces transes collectives. La passion démocratique m'a l'air de plus en plus feinte, ce qui est plutot une bonne nouvelle.

Sinon les prochaines années vont être explosives pour la gauche si elle gagne. Ce n'est pas le progressisme bisounours politiquement correct qui gagne, c'est Sarkozy qui perd malgré l'avantage stratégique majeur qu'il devrait avoir avec le créneau idéologique "conservateur/patriote". Mais il est crédible comme un vendeur de TV achat.

Et j'ai tout de même l'impression que l'étatisme a aussi de plus en plus de mal à convaincre, cette avalanche de promesses sans queue ni tête fatigue de plus en plus de gens…

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Pas passionnante en effet cette campagne, sans véritable suspense . Chez nos voisins, crise oblige, tous les "sortants" ont été "sortis", quel que soit leur bord. Alors avec la "sarkophobie" bien orchestrée de ces dernières années on voit mal comment il pourrait en être autrement.

Mais je viens de me coltiner en bruit de fond sur BFM TV le discours de Hollande en meeting à Dijon, puis celui de Sarko en meeting à Bordeaux.

Hollande est un mauvais tribun, pas agréable du tout à entendre.

Puis,sans que je m'en rende compte, BFM TV "zappe" sur Sarko…Hé bien il aura eu le mérite de me réveiller. IL a du talent c'est indéniable. J'aime bien quand il parle de responsabilité individuelle, d'égalité des chances etc… Il n'a pas encore totalement perdu.

Entre Hollande et Sarko, on a plus à perdre avec le premier je pense.

Il faut voter pour le "moins pire" au second tour, et voter au premier tour pour le meilleur adversaire de Hollande ( et pour l'heure ce n'est pas Bayrou, ni Marine)

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Pas passionnante en effet cette campagne, sans véritable suspense . Chez nos voisins, crise oblige, tous les "sortants" ont été "sortis", quel que soit leur bord. Alors avec la "sarkophobie" bien orchestrée de ces dernières années on voit mal comment il pourrait en être autrement.

Mais je viens de me coltiner en bruit de fond sur BFM TV le discours de Hollande en meeting à Dijon, puis celui de Sarko en meeting à Bordeaux.

Hollande est un mauvais tribun, pas agréable du tout à entendre.

Puis,sans que je m'en rende compte, BFM TV "zappe" sur Sarko…Hé bien il aura eu le mérite de me réveiller. IL a du talent c'est indéniable. J'aime bien quand il parle de responsabilité individuelle, d'égalité des chances etc… Il n'a pas encore totalement perdu.

Entre Hollande et Sarko, on a plus à perdre avec le premier je pense.

Il faut voter pour le "moins pire" au second tour, et voter au premier tour pour le meilleur adversaire de Hollande ( et pour l'heure ce n'est pas Bayrou, ni Marine)

C'est vrai que c'est un excellent orateur et son discours était percutant, mais bon, critiquer le clientélisme de Hollande, ça fait rigoler.

Si on veut faire barrage à Hollande, faut voter pour lui, c'est sûr

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Si vous êtes vraiment en manque d'"options" libérales, il y en a quelques unes là-dedans au pire : http://www.falco-fr.com/politique/

Un peu comme les autres personnes du forum :

Libéral économique: 72%

Libéral au niveau des mœurs: 52%

Je suis un peu plus libéral sur les mœurs ce qui m'éloigne de Ron Paul apparemment (seulement 67%). Pour la France 2012, je suis à 49% avec Bayrou, donc ça confirme le fait qu'aucun candidat français ne soit d'accord avec moi sur la moitié des idées :)

Sur le test en lui-même, pas mal de questions en double (faut-il privatiser ou nationaliser les entreprises par exemple), et d'autres incomplètes sur l'euthanasie et l'avortement. ça reste un peu mieux que les autres tests dans l'ensemble tout de même.

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Libéral économique: 85%

Libéral au niveau des moeurs: 14%

Cotation avec Ron Paul: 100%

Cotation avec John McCain: 45.3%

Cotation avec Barack Obama: 21.2%

Cotation avec Ralph Nader: 0%

Parti dont vous êtes le plus proche:

PLD (Parti Libéral Démocrate) (cotation: 89.3% )

Aucun candidat ne vous correspond réellement, le parti le plus proche de vous étant:

Francois Bayrou (cotation: 47% )

Amusant ce test…

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Si on veut faire barrage à Hollande, faut voter pour lui, c'est sûr

Les Suisses:

http://www.romandie.com/news/n/Le_che_pourrait_monter_5_si_Frans_Hollande_est__RP_040320122008-11.asp

Le chômage pourrait monter à 15% si François Hollande est élu

Au delà des baromètres et sondages, les prévisions demeurent en revanche inverses du côté des analystes financiers et économistes étrangers, dont certains anticipent, en cas de victoire de François Hollande, un taux de chômage approchant les 15% d'ici la fin 2014. Cette hypothèse demeure alimentée par une rapide perte de confiance des principaux partenaires européens sur la question de la maîtrise budgétaire et surtout par un contexte fiscal profondément négatif et démotivant pour l'ensemble des dirigeants d'entreprises.

Cette "désertion" du patronat priverait dès lors la France de tout moteur naturel de croissance et d'innovation, simultanément à un manque de capacité de relance budgétaire du fait que le gouvernement Hollande resterait sous forte pression européenne. Un taux de chômage de 15% à l'orée 2015 semble ressortir comme un scénario malheureusement envisageable pour nos voisins français, à mi-chemin entre le taux actuel et celui en Espagne.

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Oui, et alors ? Vous êtes d'accord, donc ? C'est le moins pire Sarko, pour le nombre de futurs chômeurs ? Si c'est la réalité, c'est con que Hollande soit plébiscité !

Mais de là à voter pour Sarko, j'avoue que le choix est cornélien ! Vous votez pour qui, Mr Yamang ?

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Vous votez pour qui, Mr Yamang ?

Boarf, tu sais, pour un vieil anarcap comme moi, voter pour l'un des candidats proposés est quelque chose de tellement irréaliste que j'ai vraiment du mal à l'envisager…

…aussi je donne mon vote à une personne étrangère (de nationalité, hein) qui ne pourrait voter sinon.

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Boarf, tu sais, pour un vieil anarcap comme moi, voter pour l'un des candidats proposés est quelque chose de tellement irréaliste que j'ai vraiment du mal à l'envisager…

…aussi je donne mon vote à une personne étrangère (de nationalité, hein) qui ne pourrait voter sinon.

Une procuration, c'est ça ? Bah, vous avez pas l'air si vieux que ça, en tout cas, si c'est votre photo :icon_biggrin:
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Une procuration, c'est ça ? Bah, vous avez pas l'air si vieux que ça, en tout cas, si c'est votre photo icon_biggrin.gif

Non, pas une procuration, mais je file mon vote à cette personne car ça l'amuse de voter alors que moi je m'en contrefous, donc cette personne va dans l'isoloir, met le bulletin qu'elle veut dans l'enveloppe puis sort de l'isoloir, me file l'enveloppe et je la mets dans l'urne pour elle.

Pas si vieux ? Ben en fait, nous les Tinois, on est assez bien conservés :)

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Non, pas une procuration, mais je file mon vote à cette personne car ça l'amuse de voter alors que moi je m'en contrefous, donc cette personne va dans l'isoloir, met le bulletin qu'elle veut dans l'enveloppe puis sort de l'isoloir, me file l'enveloppe et je la mets dans l'urne pour elle.

Pas si vieux ? Ben en fait, nous les Tinois, on est assez bien conservés smile.gif

Ah, c'est une idée. On peut aussi prendre un bulletin au hasard

Bonne nuit, jeune homme :icon_biggrin:

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Campagne ennuyeuse sans enjeux, puisque les mêmes personnes issues des mêmes écoles et utilisant les mêmes politiques publiques et les mêmes outils bureaucratiques seront confrontés aux mêmes problèmes et donc auront la même marge de manœuvre à peu près nulle pour faire quoi que ce soit.

Du coup, parce que le spectacle doit continuer, les invectives, les mesures publicitaires et les guignoleries pleuvent pour faire disparaître l'essentiel, à savoir que la nommenklatura de ce pays n'est pas sur le point de tomber : une fraction plus social-démocrate remplacera celle plus droitière mais les effets seront minimes. Faire comme si tout changeant pour que rien ne change.

C'est vrai qu'on a cette impression d'un grand Barnum médiatique, avec clowns, illusionnistes, cracheurs de feu et femmes à barbe. Il y a un côté situationniste dans cette campagne, Guy Debord en conviendrait, avec chaque jour l'improvisation d'un nouveau gadget spectaculaire, un feu d'artifice démagogique pour créer la diversion dans l'opinion. On flatte les bas instincts en agitant le ressentiment de la plèbe contre les riches, canalisé par les promesses de grand soir fiscal.

Toutefois, bien que convaincu par la loi d'airain de l'oligarchie, je trouve excessif de dire que les deux camps soient équivalents quant à leur capacité de nuisance. Si la coalition de Guimauve l'emporte avec des vrais morceaux de jacobinisme pur et dur dans ses valises, on aura une situation inédite, un régime de type corporatiste où la gauche se trouverait avec la totalité des leviers de commande, locaux, municipaux, régionaux, gouvernementaux, syndicaux, parlementaires, culturels, sans qu'aucun contre-pouvoir puisse freiner son hybris de clientélisme.

D'autre part même sans marge de manoeuvre, il ne faut pas sous-estimer la capacité de la gauche à s'affranchir provisoirement du réel et des contraintes économiques grâce à une fiscalité créative et des mesures ubuesques, nous l'avons vu par le passé. Et quand le mur de la réalité européenne et les sirènes de la ruine imposeront un retour à la raison gestionnaire, elle exercera son ingéniérie égalitaire dans le domaine sociétal, en s'évertuant à modifier les comportements - dont la frange prog de l'UMP nous a fourni un aperçu. Enfin, je ne suis pas prêt à supporter la mère Aubry comme premier ministre. C'est pourquoi d'un point de vue pragmatique, le bon sens conseillera de choisir le moindre mal au moment du second tour, quitte à ensuite se défouler en donnant le coup de pied de l'âne à l'UMP lors des législatives.

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on aura une situation inédite, un régime de type corporatiste où la gauche se retrouverait avec la totalité des leviers de commande, locaux, municipaux, régionaux, gouvernementaux, syndicaux, parlementaires, culturels, sans qu'aucun contre-pouvoir puisse freiner son hybris de clientélisme.

Oui. Hollande sera un hyperprésident.

On peut rire.

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Toutefois, bien que convaincu par la loi d'airain de l'oligarchie, je trouve excessif de dire que les deux camps soient équivalents quant à leur capacité de nuisance. Si la coalition de Guimauve l'emporte avec des vrais morceaux de jacobinisme pur et dur dans ses valises, on aura une situation inédite, un régime de type corporatiste où la gauche se trouverait avec la totalité des leviers de commande, locaux, municipaux, régionaux, gouvernementaux, syndicaux, parlementaires, culturels, sans qu'aucun contre-pouvoir puisse freiner son hybris de clientélisme.

D'autre part même sans marge de manoeuvre, il ne faut pas sous-estimer la capacité de la gauche à s'affranchir provisoirement du réel et des contraintes économiques grâce à une fiscalité créative et des mesures ubuesques, nous l'avons vu par le passé. Et quand le mur de la réalité européenne et les sirènes de la ruine imposeront un retour à la raison gestionnaire, elle exercera son ingéniérie égalitaire dans le domaine sociétal, en s'évertuant à modifier les comportements - dont la frange prog de l'UMP nous a fourni un aperçu.

Je pense que nous avons dépassé le stade de la loi de l'oligarchie (qui peut être sous certaines conditions bénéfique, notamment quand la rotation au sein des élites se fait entre factions relativement hétérogènes) pour celui de la stratification bureaucratique. C'est d'ailleurs pour ça que je parle de nommenklatura, comme on parlait de nommenklatura dans les pays du bloc de l'est par exemple.

Tu parles des velléités de jacobinisme de Hollande, je te répondrais que dans les mêmes circonstances et avec les mêmes outils, Sarkozy a tenté de faire la même chose de son côté : s'il n'y a pas eu de présidentialisation formelle du régime (notamment via l'échec de la réforme constitutionnelle ou des conseillers territoriaux), mais une présidentialisation de fait. Le gouvernement à la sarkozy a cherché à renouer avec les meilleures heures *ironie* du pompidolisme : le président décide de tout, les membres du gouvernement sont des commis et des bureaucrates obscurs priés de coller aux désirs de l'omniprésident (voire de les deviner pour mieux y répondre) et certains ont pu parler -peut être de manière un peu polémique mais pas entièrement fausse- de recentralisation. J'ai d'ailleurs exposé dans un autre fil pourquoi ça me parait plausible : c'est tout bénef pour lui dans un pays dont les collectivités locales sont dans l'opposition.

Sur l'Etat PS : allons-nous revivre les heures les plus sombres du mitterrandisme ou de la gauche plurielle ? Je n'y crois pas : l'autorité morale de la gauche s'est effritée, ses élites politiques sont moins brillantes, sa base sociologique (ses électeurs) s'est diversifiée (elle ne peut plus se contenter d'être le parti naturel de la fonction publique) et elle bénéfie essentiellement du rejet de sarko, pas d'une adhésion pleine comme en 81.

Sur la capacité de la gauche à s'affranchir du réel, là encore, je ne te suis pas complètement : la limite des promesses irréalistes du ps, comme celles de l'ump, qui je le rappelle quand même, n'en était pas avare non plus au moment de sa première campagne (un exemple, l'une des mesures phares de la campagne sécuritaire de Sarko fut de rétablir les lois anticasseurs : pipotron puissance maximale qui a marché auprès de l'électorat droitier, avec une chance de réalisation effective nulle), c'est les rétributions attendues de ses représentants et de ses partisans au moindre coût (en euro comme en termes électorales). Taxer les super riches, ça va bien le temps de la campagne. Se mettre la moitié de l'Europe à dos pour se faire élire à cause de son fiscalisme délirant, c'est déjà plus délicat, et c'est surtout une forte incitation, une fois élu, à noyer le poisson.

Sur l'ingénierie égalitaire, ta propre phrase contient la réponse à tes inquiétudes : la droite cherchera toujours à doubler à gauche la gauche, et à proposer les mesures les plus liberticides pour faire oublier qu'elle est de droite. Ce n'est pas la gauche qui a proposé de pénaliser l'"homophobie", c'est cette endive moite de Raffarin. Ce n'est pas Manuel Valls qui a proposé à chaque élèves français de parrainer un enfant mort dans les camps pour honorer la mémoire des victimes de la déportation, c'est son patron Sarko.

Tout ça pour dire que malgré les efforts des journalistes et des militants (qui parfois se confondent allègrement), j'ai bien du mal à distinguer des différences majeures entre les écuries en présence.

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Je pense qu'à force de déconstructions subtiles tu abuses quelque peu des lunettes de la théorie critique, ce qui conduit à grossir énormément certains traits de ressemblance, tout en gommant les nuances dans l'indisctinction d'une oligarchie floue et commode, qui se serait installée en tirant les ficelles dans l'ombre du pouvoir. Or les passions, les résistances des corps intermédiaires et les phénomènes de Cour expliquent mieux l'inertie du pouvoir que l'hypothétique influence d'une nomenklatura.

De façon un peu contradictoire, tu prêtes trop d'importance au style de l'exécutif, en suivant les récriminations du discours passionnel faisant de Sarko un hyperprésident à la manière d'une sorte de Deus ex machina, qui me paraît aussi relever de l'exagération. Je ne crois pas qu'il fût plus monarque que Mitterrand au cours de son mandat. Sur ce plan les phénomènes de Cour ont leur importance, car le grand tort de Sarko n'est pas d'avoir été trop fort ou trop autoritaire, contrairement à que racontent à longueur de colonnes les journaux, mais d'avoir été trop faible, d'avoir ménagé la chèvre et le choux en voulant ne déplaire à personne. En un mot comme en cent, Sarko ne fut pas assez machiavélien.

On peut penser ce que l'on veut du tandem Sarko-Fillon, et je suis très critique sur leur bilan, mais ils ont quelque peu réduit le périmètre de l'Etat, bien qu'insuffisamment, là où la gauche s'est évertuée à l'hypertrophier au plan local, et a déjà averti qu'elle mettra un terme à la politique de réduction des fonctionnaires.

Quant à la trahison culturelle de la droite et sa fascination pour le suivisme des vaches sacrées progressistes, c'est un grand classique. Il n'en demeure pas moins que cette tendance pousse la gauche à la surenchère, ce qui la rend plus nuisible à long terme, car elle est plus idéologique.

Enfin je ne parle pas d'un jacobinisme formel - on pourrait discuter des mérites respectifs du centralisme et de la décentralisation - mais bien du jacobinisme historique dont se revendique Mélenchon.

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Wikipédia : "

Le mot jacobinisme désigne aujourd'hui une doctrine qui tend à organiser le pouvoir de façon très administrative (bureaucratie) et très centralisée (centralisation) et à le faire exercer par une petite élite de techniciens (technocratie) qui étendent leur compétence à tous les échelons géographiques et à tous les domaines de la vie sociale afin de les rendre uniformes, ce qui en fait l'adversaire du régionalisme. L'usage moderne du mot jacobinisme est de quelque manière anachronique. En effet, le jacobinisme, pendant la révolution française, était une réaction aux enjeux particuliers de l'époque. Pour n'en retenir que la [philosophie], on pourrait aussi entendre jacobinisme comme une doctrine opposée aux politiques communautaires, qui tendrait, par exemple, aux divisions internes."

Donc je ne comprends pas bien ce que vous entendez par jacobinisme historique. Pourriez-vous préciser Free jazz?

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On peut penser ce que l'on veut du tandem Sarko-Fillon, et je suis très critique sur leur bilan, mais ils ont quelque peu réduit le périmètre de l'Etat

Il y a un paquet de nouvelles législations liberticides, de nouveaux dispositifs sociaux et 500 millards de dette en plus qui démontrent le contraire. D'autre part l'interventionnisme de l'Etat à l'étranger (Europe par exemple) a aussi été beaucoup plus intense et même malencontreux.

Je ne comprends pas ce qui te fait dire ça.

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Il y a un paquet de nouvelles législations liberticides, de nouveaux dispositifs sociaux et 500 millards de dette en plus qui démontrent le contraire. D'autre part l'interventionnisme de l'Etat à l'étranger (Europe par exemple) a aussi été beaucoup plus intense.

Je ne comprends pas ce qui te fait dire ça.

Ah oui, j'aimerai bien entre votre argumentation…

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Si la coalition de Guimauve l'emporte avec des vrais morceaux de jacobinisme pur et dur dans ses valises, on aura une situation inédite, un régime de type corporatiste où la gauche se trouverait avec la totalité des leviers de commande, locaux, municipaux, régionaux, gouvernementaux, syndicaux, parlementaires, culturels, sans qu'aucun contre-pouvoir puisse freiner son hybris de clientélisme.

C'est dans ce genre de cas que je ne te suis plus : "la gauche", ça n'existe pas, on dirait que tu parles d'un individu ou même d'un groupe agissant. Rien de tout cela. Par exemple, les baronnies locales du PS ne doivent rien à la direction centrale, bien au contraire, Paris étant souvent débitrice de la province, voir les épisodes Guérini et compagnie. Il n'y a rien qui s'appelle "LA gauche". Je ne vois, dans cette gauche, qu'une ribambelle de contre-pouvoirs justement.

Je rappellerai au passage qu'il a existé un moment où la droite avait un maximum de pouvoir, cela ne lui a pas du tout, mais alors pas du tout porté chance, je parle bien entendu de la période 1993-1997.

Tout ça pour dire que malgré les efforts des journalistes et des militants (qui parfois se confondent allègrement), j'ai bien du mal à distinguer des différences majeures entre les écuries en présence.

Il n'y en a pas, et c'est normal, c'est le reflet de la dérive managériale de la politique, dérive que tu décris fort bien par ailleurs.

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Au fait, pour rire :

http://www.lexpress.fr/actualite/indiscrets/la-prevision-qui-donne-sarkozy-vainqueur_1090105.html

Le président sortant devrait l'emporter si le chômage ne flambe pas d'ici le mois de mai, selon l'organisme Electionscope. Un modèle de prévision atypique basé sur des statistiques, sans sondage d'opinion.

50,3 % pour Sarkozy au second tour! C'est le résultat que donne Electionscope, un modèle statistique de prévision électorale, qui avait annoncé, avec deux mois d'avance, les résultats exacts des trois dernières présidentielles françaises et de leurs équivalentes américaines. Décoiffant!

Je serais mort de rire si Hollande arrivait à se prendre une taloche.

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Je me suis fait la réflexion suivante récemment : même s'il était en mon pouvoir de décider du futur président parmi les candidats, je crois bien que je serais incapable de choisir. Car il est quasiment impossible de prévoir comment ces derniers gouverneraient s'ils étaient élus. Ils sont tellement menteurs, calculateurs, dénués de convictions et obsédés par les sondages qu'ils en deviennent, comme des anguilles, impossibles à saisir.

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Au fait, pour rire :

http://www.lexpress….ur_1090105.html

Je serais mort de rire si Hollande arrivait à se prendre une taloche.

Je suis convaincu qu'il va se prendre une taloche et j'en ai tellement envie. Oh oui, ce serait si bon.

Pour moi je m'en contre fou qui dirige le pays. Mais vraiment.

Par j'aime l'effet de surprise. Si Sarko perd, comme tout le monde s'y attend, je m'en contre fou.

Par contre si Hollande gagne, se serait la grosse tehon et ça j'adore, j'en suis déjà tout chose.

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C'est dans ce genre de cas que je ne te suis plus : "la gauche", ça n'existe pas, on dirait que tu parles d'un individu ou même d'un groupe agissant. Rien de tout cela. Par exemple, les baronnies locales du PS ne doivent rien à la direction centrale, bien au contraire, Paris étant souvent débitrice de la province, voir les épisodes Guérini et compagnie. Il n'y a rien qui s'appelle "LA gauche". Je ne vois, dans cette gauche, qu'une ribambelle de contre-pouvoirs justement.

Soit tu es trop nominaliste, soit tu ne l'es pas assez, comme te le faisait remarquer Jabial ici:

http://www.liberaux….post__p__787689

Ce n'est pas parce que les gens de gauche ne sont pas d'accord entre eux (encore qu'on puisse en douter quand on écoute France Inter ou France2), que la gauche n'existe pas dans les représentations, à ce compte le libéralisme n'existerait pas non plus. Et qu'on ne me sorte pas le poncif selon lequel le libéralisme n'est ni de droite ni de gauche.

L'idée que les baronnies socialistes constituent des contre-pouvoirs locaux peut prêter à sourire, tant elles contribuent à la reproduction d'un même système. D'ailleurs ni Guérini ni la mafia nordiste n'auraient pu prospérer sans bénéficier de la protection des instances du parti.

Au demeurant il ne faut pas confondre technique de gouvernement et politique, la dérive managériale relativise le clivage entre partis mais n'implique pas la fin des conflits de classe. La fin de la politique et le dépassement des antagonismes reste une vieille illusion, que vient flatter ici ou là un diagramme de Nolan à usage panégyrique.

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