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Légitimité de l'actionnariat


lokir

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Je me permet de lancer cette petite réfléxions sur l'actionnariat. Il est vrai que les entreprises ont souvent besoin de fonds pour pouvoir investir et il est vrai également que l'actionnariat est une bonne solution face à ce type de besoins.

Mais est-il normal qu'un individu perçoive une partie des bénéfices d' une entreprises et ai un droit de décision sur l'avenir de cette entreprise (parfois superieur à celui des individus travaillant dans l'entreprise) sous prétexte qu'il a fait une fois "un petit chèque"??

Je ne part pas dans un délire de cocos. Je suis pour la concurrence et la liberté d'entreprendre mais je trouve que l'actionnariat c'est un peu se faire du blé sur le dos de ceux qui travaillent. Ne faudrait-il pas développer les coopératives?

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L'actionnaire n'est pas un créancier de l'entreprise. C'est le propriétaire, contrairement au DG qui n'est que le gérant.

Si tu achètes ta maison, est-il normal que tu aies un droit de décision et que tu ne payes pas de loyer sous prétexte que tu as fait une fois "un petit chèque" ?

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Mais est-il normal qu'un individu perçoive une partie des bénéfices d' une entreprises et ai un droit de décision sur l'avenir de cette entreprise (parfois superieur à celui des individus travaillant dans l'entreprise) sous prétexte qu'il a fait une fois "un petit chèque"??

Oui, parce que c'est le propriétaire ou un des propriétaires.

/thread.

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Je me permet de lancer cette petite réfléxions sur l'actionnariat. Il est vrai que les entreprises ont souvent besoin de fonds pour pouvoir investir et il est vrai également que l'actionnariat est une bonne solution face à ce type de besoins.

A la base, avoir recours à une ouverture (une augmentation) de capital permet de diluer le risque : convaincre 1000 personnes de donner chacune 1000€ en échange d'actions de l'entreprise permet de mieux répartir le risque que de convaincre une personne de mettre 1 000 000 €.

Mais est-il normal qu'un individu perçoive une partie des bénéfices d' une entreprises et ai un droit de décision sur l'avenir de cette entreprise (parfois superieur à celui des individus travaillant dans l'entreprise) sous prétexte qu'il a fait une fois "un petit chèque"??

Est-il normal qu'un individu perçoive le loyer de l'appartement qu'il possède et a mis en location, et ai un droit de décision sur l'avenir de cet appart, notamment l'identité du locataire, sous prétexte qu'il a fait une fois un "petit chèque"?

Je ne part pas dans un délire de cocos. Je suis pour la concurrence et la liberté d'entreprendre mais je trouve que l'actionnariat c'est un peu se faire du blé sur le dos de ceux qui travaillent. Ne faudrait-il pas développer les coopératives?

Les coopératives sont parfois utiles et/ou plus efficaces. Par exemple, j'avais lu une étude d'une banque concernant le secteur du commerce de détail : lorsque les gérants de points de vente sont des entrepreneurs indépendants, et qu'ils possèdent une partie de la centrale d'achat du groupe (une coopérative souvent), leurs résultats économiques sont plutôt meilleurs que les réseaux complètement intégrés (ou en gros les gérants de point de vente sont des salariés ordinaires).

Parfois c'est bien les coopératives, d'autres fois non, ça dépend.

L'actionnaire n'est pas un créancier de l'entreprise.

Euh, c'est du détail, mais l'apport en capital des actionnaires est inscrit au passif de l'entreprise non?

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Si tu achètes ta maison, est-il normal que tu aies un droit de décision et que tu ne payes pas de loyer sous prétexte que tu as fait une fois "un petit chèque" ?

Une appartement n'est pas comme une entreprise, il n'y pas de processus de production nécessitant les compétence des plusieurs personnes qualifiées.

De plus, les personnes travaillant dans l'entreprises (permettant donc le bon fonctionnement de la production) ne sont-elles pas plus à même pour savoir ce qu'il faudrait faire pour augmenter le potentiel de l'entreprise que le mec qui a sont petits potefeuilles d'actions sans trop s'en soucier (je sais c'est un peu clché mais ya beaucoup de gens comme ça)? d'où l'utilité des coopératives même si, comme le précise Chitah, ça ne marche pas à tout les coups, non? ;)

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@Lokir : je crois, concernant le pouvoir réel des actionnaires, tu surestimes quantitativement celui-ci, et qualitativement tu n'as pas une vision réelle du périmètre exact de celui-ci.

Il existe un ensemble de décisions à prendre chaque jour dans une entreprise, et une très très faible fraction d'entre elles passent par une décision du ou des actionnaires.

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Une appartement n'est pas comme une entreprise, il n'y pas de processus de production nécessitant les compétence des plusieurs personnes qualifiées.

De plus, les personnes travaillant dans l'entreprises (permettant donc le bon fonctionnement de la production) ne sont-elles pas plus à même pour savoir ce qu'il faudrait faire pour augmenter le potentiel de l'entreprise que le mec qui a sont petits potefeuilles d'actions sans trop s'en soucier (je sais c'est un peu clché mais ya beaucoup de gens comme ça)? d'où l'utilité des coopératives même si, comme le précise Chitah, ça ne marche pas à tout les coups, non? ;)

Je crois qu'aucune loi n'interdit à quiconque, y compris les salariés d'une boîte, de devenir actionnaires, c'est à dire propriétaires d'un petit bout de leur boîte.

Pour que l'économie tourne, il faut 3 choses:

-des innovations,

-du travail, des salariés qui savent ce qu'ils font donc

-du capital, c'est à dire des gens qui prennent le risque d'investir une partie de leur épargne, en sachant que l'actionnariat ne se solde pas systématiquement par des gains (même si c'est ce que tentent de nous faire croire nos médias dont l'objectivité en la matière n'est plus à démontrer) mais aussi souvent par des pertes de capital. Et oui pour investir, il faut être sûr de son coup ou avoir une bonne paire de c..illes. Mais c'est vrai, ça, on ne le dit jamais.

Sans un des ces 3 éléments, il n'y a pas d'entreprise (sauf dans les rêves de mélanchon bien évidemment)

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Une appartement n'est pas comme une entreprise, il n'y pas de processus de production nécessitant les compétence des plusieurs personnes qualifiées.

De plus, les personnes travaillant dans l'entreprises (permettant donc le bon fonctionnement de la production) ne sont-elles pas plus à même pour savoir ce qu'il faudrait faire pour augmenter le potentiel de l'entreprise que le mec qui a sont petits potefeuilles d'actions sans trop s'en soucier (je sais c'est un peu clché mais ya beaucoup de gens comme ça)? d'où l'utilité des coopératives même si, comme le précise Chitah, ça ne marche pas à tout les coups, non? ;)

Bon à mon avis on parle de deux choses :

La création de la boite et son statut.

La rémunération des employés.

La boite appartenant aux fondateurs, on peut pas leur imposer un statut particulier.

Les employés arrivant après coup devraient pouvoir choisir leur rémunération, (% du bénéf ou fixe).

Une coop serait une boite où tous les employés choisiraient un % du bénéfice ? Pas si simple.

Car comment déterminer ce % du bénéfice, ceux qui ont été embauchés en premier n'ont-ils pas droit à un % plus élevé de par les risques qu'ils ont pris et des sacrifices qu'ils ont consentis ?

En gros on pourrait demander à chaque nouvel employé d'acheter des actions de la boite, car si on les lui donne, cela reviendrait à réduire la part des autres sans compensation.

Pas certain que ça motive beaucoup de gens.

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Il faut bien que les décisions soient prises. L'actionnariat consiste simplement à diviser ce pouvoir de décision en parts échangeables.

Donc dire que l'actionnariat est illégitime, c'est prétendre qu'on a pas le droit de partitionner un processus de décision. Et je ne vois pas pourquoi on aurait pas ce droit.

Pour ce qui est de l'attribution des bénéfices, ça découle directement du pouvoir de décisions. Chaque année à l'assemblée générale si il y a des bénéfices il faut décider de ce qu'on va en faire. Comme en gros ce sont les actionnaires qui décident de cela, souvent ils se partagent ces bénéfices. Et c'est normal. C'est à ça que ça sert les actions, essentiellement.

PS. On peut aussi considérer l'action comme une part du droit de propriété sur l'entreprise, comme expliqué plus haut par d'autres, mais c'est un point de vue plus abstrait qui ne satisfairait pas les gauchistes, amha.

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Une appartement n'est pas comme une entreprise, il n'y pas de processus de production nécessitant les compétence des plusieurs personnes qualifiées.

ça dépend de la taille et du nombre d'appartements possédés. cela s'entretient des appartements. Il faut en outre gérer les locations, trouver des locataires, répondre à leurs demande. C'est du boulot.

Tu ne peux pas évacuer, comme ça, "un appartement n'est pas une entreprise". Car louer un bien, c'est une entreprise, que ce bien soit un appartement, un véhicule, un outil, etc.

L'exemple de l'appartement c'était pour te faire comprendre combien ton point de vue était grotesque. On imagine mal en effet, pourquoi la femme de ménage ou le plombier qui interviennent régulièrement aient leur mot à dire sur la gestion du bien.

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Je me permet de lancer cette petite réfléxions sur l'actionnariat. Il est vrai que les entreprises ont souvent besoin de fonds pour pouvoir investir et il est vrai également que l'actionnariat est une bonne solution face à ce type de besoins.

Mais est-il normal qu'un individu perçoive une partie des bénéfices d' une entreprises et ai un droit de décision sur l'avenir de cette entreprise (parfois superieur à celui des individus travaillant dans l'entreprise) sous prétexte qu'il a fait une fois "un petit chèque"??

Je ne part pas dans un délire de cocos. Je suis pour la concurrence et la liberté d'entreprendre mais je trouve que l'actionnariat c'est un peu se faire du blé sur le dos de ceux qui travaillent. Ne faudrait-il pas développer les coopératives?

D'abord, pourrais-tu préciser quelque chose? On dirait que tu suggères que ce n'est pas la même chose si l'entreprise avait un propriétaire unique voire quelques uns. Est-ce correct? Si oui, pourquoi alors ce propriétaire unique ou ces quelques propriétaires se feraient moins "du blé sur le dos de ceux qui travaillent" que dans le cas d'un actionnariat diffus selon toi?

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Une coopérative (même si sous ce terme on rassemble plein de type d'entreprises différentes) est fondamentalement différente d'une société par action. Une coopérative n'est pas vendable: la part sociable n'est pas transmissible (elle est rachetable en tout temps par la coopérative, mais au prix d'émission). De plus les réseves sont impartageables: en cas de dissolution de la coopérative, si il reste un solde positif, le bénéfice n'est même pas reversé aux coopérateurs sociétaires (par statut, les coopératives prévoient le plus souvent un versement à des insitutions à buts non lucratifs).

Une coopérative (encore une fois, ce statut est variable entre pays) est fondamentalement a-capitaliste, car son capital n'appartient à personne, sauf à l'entreprise elle même: un peu comme l'Etat…

Dans les sociétés plus libérales (je pense à la Suisse ou à la Nouvelle-Zélande), les coopératives pèsent relativement lourd dans l'économie. En Suisse, les deux géants de la distribution (COOP et Migros) sont des coopératives: aucune tentative de pénétration du marché Suisse n'a jamais abouti: même Carrefour Suisse a été racheté par Coop… La 3e banque hélvétique (Raiffeisen) est une coopérative et a surfé sur la crise de manière tout à fait insolante. Il faut encore mentionner la très bonne tenue en Suisse des coopératives d'habitation, des succès conglomérat agricole Fenaco-Landi. L'assurance Mobilière, la coopérative viticole Provins, la société d'autopartage Mobility sont d'autres exemples suisse de coopératives à succès…

Celà tendrait à prouver qu'il n'y a pas forcément besoin de lever des capitaux par émission d'actions pour qu'une société réussisse…

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Une coopérative (même si sous ce terme on rassemble plein de type d'entreprises différentes) est fondamentalement différente d'une société par action. Une coopérative n'est pas vendable: la part sociable n'est pas transmissible (elle est rachetable en tout temps par la coopérative, mais au prix d'émission). De plus les réseves sont impartageables: en cas de dissolution de la coopérative, si il reste un solde positif, le bénéfice n'est même pas reversé aux coopérateurs sociétaires (par statut, les coopératives prévoient le plus souvent un versement à des insitutions à buts non lucratifs).

Une coopérative (encore une fois, ce statut est variable entre pays) est fondamentalement a-capitaliste, car son capital n'appartient à personne, sauf à l'entreprise elle même: un peu comme l'Etat…

Dans les sociétés plus libérales (je pense à la Suisse ou à la Nouvelle-Zélande), les coopératives pèsent relativement lourd dans l'économie. En Suisse, les deux géants de la distribution (COOP et Migros) sont des coopératives: aucune tentative de pénétration du marché Suisse n'a jamais abouti: même Carrefour Suisse a été racheté par Coop… La 3e banque hélvétique (Raiffeisen) est une coopérative et a surfé sur la crise de manière tout à fait insolante. Il faut encore mentionner la très bonne tenue en Suisse des coopératives d'habitation, des succès conglomérat agricole Fenaco-Landi. L'assurance Mobilière, la coopérative viticole Provins, la société d'autopartage Mobility sont d'autres exemples suisse de coopératives à succès…

Celà tendrait à prouver qu'il n'y a pas forcément besoin de lever des capitaux par émission d'actions pour qu'une société réussisse…

L'entreprise à l’avantage de pouvoir avancer de l'argent (avec les actionnaires) avant la première production.

Et qu'elle lien y a t'il entre ses coopérative et l'Etat?

En tout ca pour le titre du sujet, oui l’actionnariat est légitime quel que soit son utilité, (que je juge forte pour ma part) du moins s'il est libre, je ne parle pas des nationalisations.

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D'abord, pourrais-tu préciser quelque chose? On dirait que tu suggères que ce n'est pas la même chose si l'entreprise avait un propriétaire unique voire quelques uns. Est-ce correct? Si oui, pourquoi alors ce propriétaire unique ou ces quelques propriétaires se feraient moins "du blé sur le dos de ceux qui travaillent" que dans le cas d'un actionnariat diffus selon toi?

j'ai rien contre le fait qu'il y ai un ou plusieurs propriétaires. Ce que j'ai du mal à cautionner c'est le fait que des gens ne travaillant pas dans une entreprise y touchent une partie des bénéfices et aient leurs mot à dire c'est tout.

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Je me permet de lancer cette petite réfléxions sur l'actionnariat. Il est vrai que les entreprises ont souvent besoin de fonds pour pouvoir investir et il est vrai également que l'actionnariat est une bonne solution face à ce type de besoins.

Mais est-il normal qu'un individu perçoive une partie des bénéfices d' une entreprises et ai un droit de décision sur l'avenir de cette entreprise (parfois superieur à celui des individus travaillant dans l'entreprise) sous prétexte qu'il a fait une fois "un petit chèque"??

Je ne part pas dans un délire de cocos. Je suis pour la concurrence et la liberté d'entreprendre mais je trouve que l'actionnariat c'est un peu se faire du blé sur le dos de ceux qui travaillent. Ne faudrait-il pas développer les coopératives?

J'ai l'impression que tu confonds utilité et légitimité l'ami. Or pour l'actionnariat on ne peut contester ni l'une ni l'autre.

En effet le dévelloppement industriel en France coincide avec l'appariton des sociétes par actions pendant le Second Empire, ce qui coincide si je ne m'abuse avec la fièvre entrpreuneriale des saintsimoniens, notamment Prosper L'Enfantin et les frères Pereire. Cela a permis de trouver des fonds pour la réalisation de projets industriels de grand ampleur comme l'éléctrification ou le dévelloppement du système férroviaire.

De plus, l'actionnaire, de par son investissement l'actionnaire devient propriétaire d'une partie plus ou moins grande du capital et donc des moyens de production qu'il contribue de par son investissement à acheter et entretenir, ce qui permet d'acheter et d'entretenir de la force de travail. Il est donc tout à fait normal que l'actionnaire soit informer sur sa société, ait un droit de décision plus ou moins important selon sa mise dans la mesure du risque qu'il a pris et donc soit remunérer dans cette prise de risque et ait un retour sur investissement.

Il n y'a rien d'immoral et encore moins d'illégitime dans tous cela. La source de tous les progrès c'est le capital et ce qui le forme et l'investisse.Le capital est formé à partir des revenus du travail puis ensuite investi dans des moyens de production qui sont à l'origine d'emploi qui eux-mêmes vont permettre aux salariés de se constituer un capital etc…

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De plus, l'actionnaire, de par son investissement l'actionnaire devient propriétaire d'une partie plus ou moins grande du capital et donc des moyens de production qu'il contribue de par son investissement à acheter et entretenir, ce qui permet d'acheter et d'entretenir de la force de travail. Il est donc tout à fait normal que l'actionnaire soit informer sur sa société, ait un droit de décision plus ou moins important selon sa mise dans la mesure du risque qu'il a pris et donc soit remunérer dans cette prise de risque et ait un retour sur investissement.

Il n y'a rien d'immoral et encore moins d'illégitime dans tous cela. La source de tous les progrès c'est le capital et ce qui le forme et l'investisse.Le capital est formé à partir des revenus du travail puis ensuite investi dans des moyens de production qui sont à l'origine d'emploi qui eux-mêmes vont permettre aux salariés de se constituer un capital etc…

j'avoue que ça se tiens… je suis pas encore très convaincu mais ça me parle plus. ^–^

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j'ai rien contre le fait qu'il y ai un ou plusieurs propriétaires. Ce que j'ai du mal à cautionner c'est le fait que des gens ne travaillant pas dans une entreprise y touchent une partie des bénéfices et aient leurs mot à dire c'est tout.

Mais qui a son mot à dire alors? Quand on travaille dans une entreprise, on reçoit une rémunération en échange de son travail. C'est tout. Si j'embauche une femme de ménage, je ne vois pas pourquoi elle aurait son mot à dire sur la gestion de l'entreprise, c'est hallucinant de penser cela.

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Dans une société cotée, l'employé qui considère qu'une partie de son salaire devrait être en capital (et tout ce qui va avec) est totalement libre d'acheter des actions, si il préfère le pognon immédiat a la participation au risque et au pouvoir de décision dans sa boite, c'est une bonne chose qu'il en ai le droit.

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C'est pour cela que nous, libéraux, proposons la retraire par capitalisation. Pour premettre à M et Mme tout-le-monde d'avoir accès à ces ressources et de se former un capital conséquent transmissible à leurs enfants. Cela permettrait en premier lieu de démocratiser l'actionnariat, trop souvent vus comme élitiste, et dans un deuxième lieu de permettre aux entreprises d'avoir accès à une nouvelle source de financement. C'est aussi l'interêt de la privatisation des entreprises publics comme France Télévisions et la SNCF en les capitalisant et en distribuant des actions aux français au pro rata des années d'impots payés. Les conservateurs britanniques appelle cela le capitalisme populaire. Je dois dire que cette idée me plaît, elle devrait te plaire à toi aussi et elle plaisait à Jean Jaurès.

Je te file ça en lien (en ésperant que tu lises l'anglais :icon_biggrin: )http://www.conservat…er_economy.aspx

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j'ai rien contre le fait qu'il y ai un ou plusieurs propriétaires. Ce que j'ai du mal à cautionner c'est le fait que des gens ne travaillant pas dans une entreprise y touchent une partie des bénéfices et aient leurs mot à dire c'est tout.

En principe, un propriétaire unique ou un petit groupe de propriétaires peuvent bien ne pas travailler dans la boite. Dans le cas plus commun où un ou quelques propriétaires travaillent dans la boîte, il n'en reste pas moins qu'ils ne sont pas rémunérés que pour leur travail (sauf pertes). Ils reçoivent un revenu de leur investissement comme les actionnaires qui ne bossent pas dedans (ils sont actionnaires eux aussi). Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas dire qu'ils gagnent aussi ce revenu "sur le dos des travailleurs" si on accepte l'idée de l'actionnaire parasite, auquel cas la question que tu soulèves n'est pas celle de l'actionnaire qui ne travaille pas vs. celui qui travaille mais la question de la légitimité du salariat.

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Mais qui a son mot à dire alors? Quand on travaille dans une entreprise, on reçoit une rémunération en échange de son travail. C'est tout. Si j'embauche une femme de ménage, je ne vois pas pourquoi elle aurait son mot à dire sur la gestion de l'entreprise, c'est hallucinant de penser cela.

La femme de ménage nettoye les locaux de l'entreprises, si on les laissent sales pendant longtemps les conditions de travail deviennent impossible (problèmes d'hygiène…) et l'entreprise tourne mal. Elle a donc mine de rien une certaine importance dans l'entreprise… De plus l'occupation d'un travail peu qualifé n'est pas synonyme d'absence de compétence et les employés peu qualifiés peuvent apporter des idées nouvelles.

Dans une société cotée, l'employé qui considère qu'une partie de son salaire devrait être en capital (et tout ce qui va avec) est totalement libre d'acheter des actions, si il préfère le pognon immédiat a la participation au risque et au pouvoir de décision dans sa boite, c'est une bonne chose qu'il en ai le droit.

Je vois pas comment on peut investir dans des actions quand on est au smic.

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Je me permet de lancer cette petite réfléxions sur l'actionnariat. Il est vrai que les entreprises ont souvent besoin de fonds pour pouvoir investir et il est vrai également que l'actionnariat est une bonne solution face à ce type de besoins.

Mais est-il normal qu'un individu perçoive une partie des bénéfices d' une entreprises et ai un droit de décision sur l'avenir de cette entreprise (parfois superieur à celui des individus travaillant dans l'entreprise) sous prétexte qu'il a fait une fois "un petit chèque"??

Je ne part pas dans un délire de cocos. Je suis pour la concurrence et la liberté d'entreprendre mais je trouve que l'actionnariat c'est un peu se faire du blé sur le dos de ceux qui travaillent. Ne faudrait-il pas développer les coopératives?

Comme ça a du être expliqué, l'actionnariat est issu d'un contrat entre un épargnant et un entrepreneur, tout comme le salariat est issu d'un contrat entre un travailleur et l'entrepreneur.

Si l'entrepreneur trouve des capitaux sans contre-partie, c'est tant mieux pour lui, tout comme s'il trouve des travailleurs qui travaillent gratuitement, mais je doute que ce soit courant.

Concernant les coopératives, cela pose des problèmes concernant les responsabilités, la place de chacun, de gestion, etc. Tout le monde voulant plus en donnant moins, cela tend à mal tourner. Tout le monde étant propriétaire de l'entreprise, si le CA diminue, comment on gère cela ? Tout le monde accepte de se serrer la ceinture ?

Et puis, si les coopératives étaient efficaces, ce modèle finirait par s'imposer de lui-même.

j'ai rien contre le fait qu'il y ai un ou plusieurs propriétaires. Ce que j'ai du mal à cautionner c'est le fait que des gens ne travaillant pas dans une entreprise y touchent une partie des bénéfices et aient leurs mot à dire c'est tout.

Tu es donc aussi pour que les ouvriers qui ont construit ta voiture puissent jouir de celle-ci à leur guise ? Pour que les maçons, vitriers, charpentiers, décorateurs, carreleurs, etc de ta maison puissent venir y vivre, dormir, faire la fête à leur guise ?

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La femme de ménage nettoye les locaux de l'entreprises, si on les laissent sales pendant longtemps les conditions de travail deviennent impossible (problèmes d'hygiène…) et l'entreprise tourne mal. Elle a donc mine de rien une certaine importance dans l'entreprise… De plus l'occupation d'un travail peu qualifé n'est pas synonyme d'absence de compétence et les employés peu qualifiés peuvent apporter des idées nouvelles.

Je vois pas comment on peut investir dans des actions quand on est au smic.

Trop facile de prendre des décisions si la seule chose qu'on risque c'est de perdre son job.

Les créateurs de la boite on peut-être hypothéqué une maison ou que sais-je encore, donc leur perte serait bien plus importante que juste se retrouver sans emploi.

Il faut avoir investi quelque chose ou alors que les actionnaires nous donne un mandat pour avoir la légitimité de prendre une décision qui peut mettre en jeu l'avenir de la boite.

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Les conservateurs britanniques appelle cela le capitalisme populaire. Je dois dire que cette idée me plaît, elle devrait te plaire à toi aussi et elle plaisait à Jean Jaurès.

Je te file ça en lien (en ésperant que tu lises l'anglais :icon_biggrin: )http://www.conservat…er_economy.aspx

J'ai lu l'article (malgré mon anglais très bof) et franchement je trouve ça très interessant comme idée… Merci pour l'info :icon_biggrin:

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La femme de ménage nettoye les locaux de l'entreprises, si on les laissent sales pendant longtemps les conditions de travail deviennent impossible (problèmes d'hygiène…) et l'entreprise tourne mal. Elle a donc mine de rien une certaine importance dans l'entreprise… De plus l'occupation d'un travail peu qualifé n'est pas synonyme d'absence de compétence et les employés peu qualifiés peuvent apporter des idées nouvelles.

Précisément, c'est bien pour tout son travail qu'elle est… salariée !

Je vois pas comment on peut investir dans des actions quand on est au smic.

Moi si, et si on est au SMIC, peut etre que finalement, on n'a pas une valeur ajoutée si monstrueuse que ça non ?

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Trop facile de prendre des décisions si la seule chose qu'on risque c'est de perdre son job.

Les créateurs de la boite on peut-être hypothéqué une maison ou que sais-je encore, donc leur perte serait bien plus importante que juste se retrouver sans emploi.

Tout le monde n'a pas forcement envie de prendre autant de risque (si on a une famille à nourrir par exemple) et tout le monde n'a pas forcement des talents d'investisseurs.

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Tout le monde n'a pas forcement envie de prendre autant de risque (si on a une famille à nourrir par exemple) et tout le monde n'a pas forcement des talents d'investisseurs.

Et voilà, c'est à ça que sert le salariat.

On ne peut pas ne vouloir prendre aucun risque, admettre ne pas avoir les capacités d'investir et vouloir participer au processus de décisions.

Elle est ou la responsabilité là dedans ? Ta femme de ménage si elle devait perdre son emploi pourrait en retrouver sans trop de problème, le mec qui a perdu sa chaumière lorsque la boite fait faillite risque de ne pas se contenter d'un nouveau boulot.

Par contre, qu'un salaire comprenne une part variable c'est tout à fait envisageable.

De la même manière qu'un employeur qui désirerait faire participer tous ses employés à des décisions a le droit de le faire s'il estime que cela rapportera à l'entreprise.

L'alternative c'est quoi ? Des assemblées d'employés qui décideraient entre eux de l'avenir d'une boite.

C'est la meilleure recette pour une bonne petite guerre dans le village où les ouvriers vivent.

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J'ai lu l'article (malgré mon anglais très bof) et franchement je trouve ça très interessant comme idée… Merci pour l'info

De rien. Comme toi et comme beaucoup de français j'ai beaucoup de sympathie pour le modèle cooperatif, seulement dit moi, quel est l'intérêt d'acheter des parts dans une coopérative si tu bénéficie des mêmes droits et avantages que ceux qui ont acheté moins de parts que toi ? Et bien aucun. A mon sens c'est un sacerdoce.

Chitah l'a dit précedemment c'est un modèle efficace pour les centrales d'achats professionels et je pense pour les coopératives de consommateurs. Tu as des avantages à l'achat. On en reviens toujours à la logique de l'interêt presonnel. A mon sens ce sont des entreprises capitalistes qui ne disent pas leurs noms, c'est tout.

De plus, dans certaines coopératives de production seuls les fondateurs ont des parts, du coup le fonctionnement tend à devenir "aristocratique" dans la mesure où les derniers arrivés ne sont que des salariés, comme dans n'importe quelle autre entreprise classique, et se reforme le dyptique patrons/salariés.

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j'ai rien contre le fait qu'il y ai un ou plusieurs propriétaires. Ce que j'ai du mal à cautionner c'est le fait que des gens ne travaillant pas dans une entreprise y touchent une partie des bénéfices et aient leurs mot à dire c'est tout.

Être propriétaire ça signifie précisément toucher sa part des bénéfices et voter à l'assemblée. Et même si à un moment donné, l'entreprise n'appartenait qu'aux travailleurs, il n'y aucune raison que cela perdure: la propriété c'est un processus dynamique.

Un travailleur actionnaire peut, à tout moment et pour diverses raisons, souhaiter vendre ses actions. Et il les vendra à celui qui offrira le meilleur prix. il importera peu pour lui que l'acheteur soit un travailleur de l'entreprise ou non.

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