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Subventions du clientélisme


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Il existe encore une poignée de journalistes qui font leur boulot : comment le PS fabrique par l'impôt un système féodal de prébendes et privilèges où gargouille un panier de crabes politisés. On ne s'étonnera plus de l'interventionnisme croissant de cette corporation des inutiles dans la vie des contribuables et la mise en place du contrôle social.

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Delanoë sème à tous les vents

Amaury Brelet le jeudi, 16/02/2012

dans Société

Depuis dix ans, la Mairie de Paris distribue les subventions tous azimuts : 203 millions d’euros en 2011. Les associations proches de la gauche en bénéficient largement.

Bertrand Delanoë est un homme généreux… avec l’argent des Parisiens. Depuis son élection à l’Hôtel de Ville, en 2001, le maire socialiste de la capitale distribue les subventions comme des bonbons. Celui qui promettait de « faire de la politique autrement » lors de son investiture a fini par céder à la tentation clientéliste, plus encore que ses prédécesseurs.

Entre 2000 et 2011, le montant des subventions versées par la Ville aux associations est passé de 133 à 203 millions d’euros (+ 52 %). Il a même atteint 290,5 millions d’euros en 2007, dont 70,7 millions d’euros d’avance au titre de 2008, année des municipales ! Une délibération sur deux votée par le Conseil de Paris sert à attribuer des subventions. Impossible ou presque pour l’administration d’en fournir une liste exhaustive et détaillée. Trop de lignes, trop de chiffres. Même les élus s’y perdent.

Au premier rang des bénéficiaires, les associations culturelles raflent la mise, avec 94 millions d’euros en 2011. Théâtres, cinéma, art contemporain, festivals, expositions en tout genre… De la musique sacrée au hip-hop, tout le monde est servi. L’imposante mécanique a parfois des ratés. Accusée de sous-louer des locaux qu’elle occupait, l’association culturelle Macaq, longtemps cajolée par la Mairie (143 390 euros en 2010), devra rendre ses clés le 1er mars (Valeurs actuelles du 29 septembre 2011).

L’an dernier, ce sont les subventions accordées au Théâtre de la Ville (10,5 millions d’euros en 2010) qui ont provoqué la colère de nombreux chrétiens en raison d’une programmation très controversée.

Les associations spécialisées dans l’action sociale (enfance, exclusion, santé, humanitaire) sont également bien loties. Tout comme celles du personnel municipal, copieusement abondées : l’Agospap (Association pour la gestion des oeuvres sociales des personnels des administrations parisiennes) a touché une subvention de 8 millions d’euros en 2010. « En gros, Delanoë donne de l’argent pour avoir la paix et se donner une image d’homme de gauche », estime le journaliste d’investigation Dominique Foing, auteur de Comptes et légendes de Paris (Denoël, 2011).

Proches du PS, les associations antiracistes ou de défense des droits de l’homme sont particulièrement choyées par la Mairie. Ont été votées en 2011, « au titre de la lutte contre les discriminations », des subventions au Mrap (20 000 euros), à la Licra (40 500 euros) ou encore au Conseil représentatif des associations noires (4 000 euros). Déjà dotée d’une subvention annuelle de 40 000 euros, SOS Racisme a reçu une rallonge de 190 000 euros pour l’organisation d’un “concert pour l’égalité” le 14 juillet, sur le Champ-de-Mars.

Toute la galaxie des associations de gauche bénéficie des subventions municipales : les associations féministes (Ni putes ni soumises), écologistes (Agir pour l’environnement), pour la diversité. Mais aussi Attac (6 000 euros), le Planning familial (110 000 euros) ou la revue Prochoix, de Caroline Fourest (12 000 euros). Les associations de lutte contre le sida (Act Up, Sida info service, Sidaction) sont également bien pourvues. Quant aux associations d’aide aux migrants, comme France terre d’asile ou la Cimade, leurs subventions se multiplient : en 2011, la Ville a exceptionnellement débloqué près de 1,5 million d’euros pour héberger les réfugiés tunisiens du printemps arabe.

1 700 euros pour une étude sur le canard fuligule milouin

Pour preuve de sa largesse, la Mairie de Paris n’hésite pas à financer jusqu’à l’étranger. L’association Première urgence a ainsi perçu une subvention de 150 000 euros pour un projet de gestion de l’eau dans les territoires palestiniens. En 2010, c’est l’association Patrimoine, métier, solidarité France Afrique, installée dans le village de Nizas (Hérault), qui recevait 15 000 euros pour un projet architectural dans la ville de Saint-Louis, au Sénégal.

Certaines subventions prêtent à sourire. Toujours en 2010, la Ville attribuait une subvention de 350 euros aux conchyliculteurs de Normandie pour la Fête de l’huître à Paris, 800 euros aux Judokas congolais de France et 1 670 euros à l’association Laissons pousser pour sa « campagne de plantations de fleurs sauvages en ville ». La palme de la subvention la plus cocasse revient à l’association Grumpy nature pour son étude sur le canard fuligule milouin du lac des Minimes, au bois de Vincennes (1 700 euros en 2010 et 2011).

Accusé par la droite de « gaspillage » et de « copinage », Bertrand Delanoë s’attire aussi des critiques de son propre camp, mais pour d’autres raisons. Lors du vote du budget 2012, le 14 décembre, certains élus de gauche et d’extrême gauche ont vivement dénoncé le versement de subventions pour un total de 2,3 millions d’euros à une vingtaine de crèches confessionnelles, surtout juives. Un financement jugé contraire au principe de laïcité. Pour y remédier, un « observatoire de la laïcité » devrait bientôt voir le jour.

Sur le plan religieux, la Mairie fait d’ailleurs dans l’œcuménisme. Catholiques, juifs, musulmans et même bouddhistes, tous bénéficient de la manne municipale. En août, l’Hôtel de Ville accueillait la “soirée du ramadan”. Montant de l’opération : 99 000 euros. L’engagement de la Ville en faveur de l’Institut des cultures d’islam est sans commune mesure. Situé dans le XVIIIe arrondissement, dont le maire est le socialiste Daniel Vaillant, cet Institut accueillera bientôt deux salles de prière pour les centaines de musulmans habitués à prier dans les rues. En 2010, le Conseil de Paris a voté une subvention de 696 000 euros, mais l’ensemble coûtera la bagatelle de 22 millions d’euros (dont 6 millions, correspondant à la partie cultuelle, seront cependant remboursés par l’association locale).

Dans un tout autre genre, une autre communauté est soignée par Bertrand Delanoë : les homosexuel(le)s. « Après les Corréziens sous Chirac et les Corses sous Tiberi, ce sont les gays qui bénéficient désormais de subventions », résume Dominique Foing, qui parle de « clientélisme classique ». En 2011, la Mairie de Paris a notamment financé le Centre lesbien gay bi et trans (112 000 euros), le Paris foot gay (30 000 euros) ou l’association lesbienne et féministe Cineffable et son Festival « réservé aux femmes » (8 000 euros).

Bertrand Delanoë en avait fait l’une de ses promesses de campagne : « Notre ville a soif de transparence, d’information et d’équité : faire de la politique, c’est aussi rendre des comptes », professait-il alors en 2001. Un objectif qui est loin d’être atteint, si l’on en juge par l’audit portant sur la procédure d’attribution des subventions aux associations, réalisé par l’Inspection générale de la Ville de Paris (IGVP) en 2009. Instituée par la gauche, cette procédure permet d’attribuer chaque année quelque 3 500 subventions à 2 500 associations.

En plus d’être « trop complexe pour les associations et les responsables politiques et administratifs parisiens », le dispositif est jugé « trop peu réactif » par les rapporteurs. « Il se passe en moyenne sept mois et demi entre le dépôt de la demande de subventions et le versement des fonds alloués. » Autre critique : « Le taux de renouvellement des associations est faible, puisqu’en moyenne il n’y a chaque année que 8 % d’associations nouvellement subventionnées. »

L’instruction d’un dossier de subvention coûte 1 200 euros

Plus troublant encore : « 5 % seulement des subventions sont d’un montant supérieur à 150 000 euros, mais ces subventions ont généré toutefois en 2007 pour la collectivité parisienne une dépense de 235 millions d’euros, soit 81 % des concours alloués aux associations cette année-là. » Enfin, « on dénombre chaque année en moyenne 300 associations “multisubventionnées”, c’est-à-dire bénéficiant de subventions accordées par plusieurs directions, soit 12 % du total des associations subventionnées par la Ville », indique le rapport de l’IGVP.

Au coeur de cette “usine à gaz”, toutes les demandes sont déposées auprès du Bureau des subventions aux associations, qui dépend de l’adjoint au maire chargé de la vie associative. Il « totalise 17 équivalents temps plein (ETP) et génère un coût salarial annuel global estimé à 780 000 euros », précise l’audit. Au total, « une centaine d’ETP travaillent à la Ville à instruire des demandes de subvention, pour un coût total estimé à plus de 4,2 millions d’euros ». Résultat : « Chaque subvention attribuée par la Ville de Paris génère un coût administratif d’instruction moyen estimé à 1 200 euros. »

Parmi ses recommandations, l’IGVP préconisait la publication d’un rapport annuel sur les subventions. Ce voeu, renouvelé par les élus municipaux du groupe Centre et indépendants en décembre, devrait être finalement exaucé par la municipalité. En attendant, les aides versées aux associations atteindront 204 millions d’euros en 2012 (+ 0,5 %), soit 2,6 % du budget de la Ville. La Mairie de Paris ne connaît pas la crise. Amaury Brelet

Merci V.A

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La pieuvre a encore frappé.

Comment voulez-vous être audible dans cet océan de collectivisme alors que votre îlot esseulé et minuscule demande la fin de ces gabegies qui ne consistent qu'en transferts d'argent des autres dans la poche des amis ? Ces pratiques ne cesseront que lorsque les caisses seront vides et que la capacité d'emprunt des institutions en charge se retrouvera à zéro, pas avant. Le simple bon sens ne se trouve pas du côté des constructivistes de tout poil.

Les alter-comprenant ont beau jeu de crier leur haine du pouvoir de l'argent, ce sont ceux qui en réclament le plus quand vient l'heure de la distribution des bonbons républicains. C'est tellement plus facile d'être rebelle ou héros quand on peut avoir accès à de telles ressources sans rendre service à personne, ni, conséquemment, d'avoir de comptes à rendre.

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Je vous trouve bien durs avec nos amis socialistes.

Il y a ce qui se voit et ce qui ne se voit pas.

Qui peut dire les retombées économiques d'une étude sur le canard fuligule milouin du lac des minimes au bois de Vincennes ? On peut imaginer un intérêt renouvellé des jeunes générations pour le bruyant volatile, une fréquentation accrue du bois de Vincennes, une hausse de la vente de bonbons, de cacaouhètes, un recyclage des vieux quignons de pain et une baisse du volume des poubelles, sans compter l'effet anti-dépresseur que peut procurer la contemplation de la nature. Tout cela pour une goutte d'eau dans un océan d'argent gratuit ! Nous, libéraux, ne soyons pas frileux, et sachons reconnaître tout l'intérêt de la puissance publique lorsqu'elle se manifeste d'une façon si claire et si évidente !

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Ce qu'il faut, à mon sens, tenir compte est le caractère "cyclique" de la chose. Les politiciens, en nourrissant certaines associations, créent des liens de dépendance, source de compromission, qui permettent in fine à l'oligarchie de se faire passer pour indispensable sous couvert de défense de l'intérêt général. (avec parfois toute la symbolique qui va avec)

Autre point : l'arbitrage des pouvoirs publics : soudoyer l'argent (faire passer un capital privé en fond public) et décréter ce qui est du ressort du bien commun et doit être financé par l'argent public de ce fait, ce qui encore une fois remet en question le rôle (fabriqué) de ces élites : en quoi sont ils plus légitime que des agents privés pour entreprendre et gérer sur le long terme des organismes caritatifs, … ?

Il est grand temps qu'un candidat probe et sensé (accompagné d'un groupe de partisan ayant leur place dans l'organisme purulent) remet en cause les prérogatives dont se sont auto proclamés des élites peu scrupuleuses depuis, puisqu'il s'agit d'une période stratégique pour le pouvoir politique, l'après seconde guerre mondiale.

PS : la photo de Sarkozy et Fillon, en haut de la page web - j'ai "hicé")

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Ce dégueulis de subvention et de gabegie ne cessera que lorsque les libéraux prendront le pouvoir ou lorsque les gens diront stop parce que la corde au cou et le ventre vide. Pour que les libéraux prennent le pouvoir il faut déjà que les gens soient informés à grande échelle de ce qui se passe localement, je salue donc le travail de ce journaliste relayé par FreeJazz.

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