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Les villes flottantes : la dernière utopie des marxistes de droite


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Silicon Valley : une île artificielle pour ingénieurs sans visa

 

6 000 postes non pourvus chez Microsoft, Google qui s’apprête à recruter des personnes non diplômées sachant coder… C’est dire à quel point les États-Unis manquent d’ingénieurs. D’autant plus qu’ils ne peuvent pas compter sur l’immigration pour combler : les quotas sont limités à 65 000 visas de travail par an. Bien trop bas pour les sociétés high-tech de la Silicon Valley… En 2012, au mois de mai, le seuil des 65 000 était déjà dépassé.

Trois entrepreneurs américains ont une idée pour remédier au problème… Ils ont pour projet de créer une île artificielle au large de la Silicon Valley, nommée Blueseed, pour héberger 1 540 passagers, ingénieurs et des sociétés étrangères. Plus de problèmes de visas dans ce cas puisque l’île serait localisée dans les eaux internationales.

bluessed.jpg

 

Pour le moment, 1 300 immigrés seraient déjà candidats pour s’implanter sur cette technopole flottante, d’après France 2 qui a réalisé un reportage sur le sujet. Du côté des investisseurs, plusieurs auraient fait part de leur intérêt.

 

http://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-emploi/detail/article/silicon-valley-une-ile-artificielle-pour-ingenieurs-sans-visa.html

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Et le commentaire de toto:

 

 

pourquoi ne pas payer ces gens plus correctement et dignement ?
ainsi ils peuvent rester dans leurs pays respectifs en les développant et bien entendu tout en travaillant pour l'occident. On développe bien le télétravail ici alors ce n'est pas la distance qui est le seul obstacle.
mais ceci est une autre histoire ....

 

:facepalm:

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Ça montre aussi à quel point le système universitaire américain est à côté de la plaque. Je ne sais plus où j'avais lu qu'ils formaient plus de psychologues que d'ingénieurs et moins d'informaticiens que dans les années 70. Les programmes massifs de prêts subventionnés n'ont surement rien à voir là-dedans.

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Je comprends d'autant mal le premier commentaire que les ingénieurs de la Silicon Valley sont très bien payés. Dans mon cas, je vais quasiment doubler mon salaire anglais, qui est déjà supérieur de ~20% à ce qu'on me proposait en France.

 

Quand au télétravail, il ne faut pas pousser. Bosser tout seul dans son coin avec des collègues qui ont un décalage de 9h, c'est loin d'être idéal.

 

@Tramp: je ne connais pas exactement la cause, mais il y a clairement un manque d'ingénieurs qualifiés (au moins dans l'informatique) aux US. Ce n'était pas si dramatique jusqu'ici vu que les boites venaient de servir à l'étranger, mais la situation de cette année prouve que ce système commence à montrer ses limites. Si le quota est passé à 180.000 personnes, ça résoudra le problème pour le moment, mais dans le cas contraire...

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Silicon Valley : une île artificielle pour ingénieurs sans visa

Je trouve cela génial pour la raison que le projet me semble viable et probable. On est loin des délires d'îles anarcap et on va y arriver tranquillement, mine de rien.

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De l'article initial je retiens deux choses :

 

«Les micronations libertariennes reprennent très souvent le modèle étatique auquel s’opposent les principes censés présider leur constitution.»

le véritable point du débat se situe là. Le risque qu'une tentative d'organisation en marge soit plus stricte et hiérarchisée est énorme, et que l'on singe les institutions décriées encore plus (symboles, rituels, culte du chef, culte des "héros" de la cause, culte de certains auteurs ou figures militantes...).

A titre de comparaison les villes privées qui ont vu le jour, appelées par les plus libéraux, se révèlent d'affreuses prisons dorées qui ne font pas rêver (sécurité abusive, intrusive, règlementation à outrance, flicage et autoflicage de la population). L'un des modèles du genre, Irvine, me semble bien loin de l'idéal libéral.

 

«Cela fait maintenant plus de dix ans que j’entends parler d’un nouvel Eden, d’une île, naturelle ou artificielle, qui vivrait de manière anarchique ou randienne. […] L’échec total et abject de toutes ces tentatives farfelues devrait envoyer un message à ses participants: rejoignez le monde réel et combattez pour la liberté chez vous.»

2e point : le mec chiale parce que ça fait... 10 ans... 10 ans seulement ? Hier, quoi. Aucune preuve de l'impossibilité de ces projets donc. Son manque de vision à long terme se révèle plutôt encourageant.

Le vrai risque avec ces bases flottantes, c'est de se faire plastiquer, et pirater lors des réapprovisionnements. C'est vraiment un truc de james bond, au-delà du défi technologique c'est peut-être l'organisation paramilitaire nécessaire au maintien de ces bases qui peut présenter des difficultés de mise en oeuvre.

Par ailleurs les villes flottantes ne sont pas forcément une étape obligatoire avant le vrai projet, celui de bâtir une station spatiale et de partir à la conquête du système solaire - de l'univers.

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De l'article initial je retiens deux choses :

«Les micronations libertariennes reprennent très souvent le modèle étatique auquel s’opposent les principes censés présider leur constitution.»

Comme par exemple ?
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Comme par exemple ?

 

cf. l'article et la thèse de S. Caré :

 

"Ainsi John Kyle devient Prince John Ier et Michael Olivier se rêve Prince Lazarus et leurs communautés plagieraient les monarchies d’antan. Mais surtout, ces projets ne sont possibles que selon «la conviction que l’Etat libertarien n’est applicable qu’à une communauté de libertariens», une conception qui, rappelle le chercheur [sébastien Caré], s’éloigne de la défense du pluralisme de la majorité des penseurs libertariens."

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Les problèmes soulevés par (v) me semblent les bons : il y a parfois de la naïveté chez certains défenseurs libertariens des villes flottantes. Ils imaginent qu'en expurgeant les mauvais éléments constitutifs des Etats et en les reconstruisant avec les bonnes personnes, ils élimineront les problèmes rencontrés dans les Etats traditionnels. En imaginant même que les projets contemporains "marchent" (c'est-à-dire retiennent des habitants productifs coordonnant leurs actions sans interférer arbitrairement dans la vie des uns et des autres), comment se conduira les générations suivantes ? Les concepteurs de tels projets se sont-ils par exemple cognés aux problèmes de rent seeking (de transformation d'opportunités de carrières et de postes en rente de situation, etc) ?

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Ceux qui cherchent à construire un modèle de société prédéterminé se heurteront à la réalité, c'est sûr, mais je ne trouve pas que leur démarche puisse être qualifiée de libertarienne.

Pendant ce temps, de vrais libertariens cherchent à développer une technologie qui permet aux gens de s'émanciper, sans leur imposer quelque modèle de société que ce soit.

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C'est aussi pour ça que je précisais seulement certains libertariens, car je me doute bien que tous ne font pas les mêmes erreurs. Je me doute aussi qui si des types comme Thiel mises un paquet de fric sur ces expériences, il a de fortes chances pour que les objections que je soulève aient été explorées. ;)

 

Jesrad : parmi les choix technologiques censés améliorer le sort de l'humanité, tu penses aussi à certains types de villes flottantes, ou alors de tout à fait autre chose ?

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En même temps les projets viables ne sortiront pas de la cuisse des marxistes de droite et autres rêvasseurs de phalanstère privé. Ils correspondront nécessairement à des organisations qui ne seront pas des sociétés philanthropiques d'émancipation, mais imposeront des normes, des disciplines et des modèles de société.

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Je ne serais pas aussi catégorique. Je suis très sceptique concernant l'idée, mais c'est aussi le principe d'un laboratoire d'idées : on fait une kyrielle d'essais dont beaucoup n'aboutissent pas mais on peut imaginer que par la suite les libertariens qui se sont investis vont capitaliser de l'expérience, c'est à dire retenir et distinguer entre ce qui marche et ce qui ne marche pas. Il y a de la fraîcheur chez ces gens là qui est appréciable, même si j'ai tendance à penser que c'est voué à l'échec;

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En même temps les projets viables ne sortiront pas de la cuisse des marxistes de droite et autres rêvasseurs de phalanstère privé. Ils correspondront nécessairement à des organisations qui ne seront pas des sociétés philanthropiques d'émancipation, mais imposeront des normes, des disciplines et des modèles de société.

Bien sûr. Mais cela augmentera la situation de concurrence entre états. Et ça, ça va dans le sens libertarien.
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Les problèmes soulevés par (v) me semblent les bons : il y a parfois de la naïveté chez certains défenseurs libertariens des villes flottantes. Ils imaginent qu'en expurgeant les mauvais éléments constitutifs des Etats et en les reconstruisant avec les bonnes personnes, ils élimineront les problèmes rencontrés dans les Etats traditionnels. En imaginant même que les projets contemporains "marchent" (c'est-à-dire retiennent des habitants productifs coordonnant leurs actions sans interférer arbitrairement dans la vie des uns et des autres), comment se conduira les générations suivantes ? Les concepteurs de tels projets se sont-ils par exemple cognés aux problèmes de rent seeking (de transformation d'opportunités de carrières et de postes en rente de situation, etc) ?

Bah la réponse est assez simple.

 

Si on prend le cas du far west, et de la ruée vers l'or : si une institution nait afin de gérer les droits de propriété des mines, qu'elle soit monopolistique, étatique, ou autre ne pose pas de problème.

 

Ce qui pose problème, ce sont deux choses distinctes :

a - le nombre de sujets pris en charge de façon monopolistique avec coercition à la clé

b - l'identité de ceux qui prennent en charge les sujets en question.

 

Si la réponse à a est "beaucoup", et la réponse à b est "pour tous les sujets ce sont les mêmes personnes", alors on a un gros problème, puisque de facto un Etat a été reconstitué.

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