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Ces petites phrases qui vous ont fait plaisir…


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@Tipiak: Rien que ce passage là est saisissant:

"L’obligation morale d’honorer ceux qui nous aident est tellement exigeante qu’elle a donné lieu à une très curieuse occultation d’un des textes les plus célèbres de notre spiritualité. Il faut aimer notre prochain, enseigne-t-il ; mais qui est notre prochain ? Cette question n’est posée qu’une seule fois dans les Évangiles, et Jésus y répond avec une histoire, celle d’un voyageur détroussé et abandonné à moitié mort au bord du chemin. Passe un prêtre, qui ne s’arrête pas pour secourir le blessé. Un deuxième voyageur l’ignore de même. Mais le troisième passant recueille le blessé, panse ses plaies, l’installe à l’auberge, et paie les frais de son rétablissement. Et Jésus demande – écoutez bien – « Qui est le prochain de celui qui est tombé aux mains des brigands ? ». Dans l’assistance, on Lui répond : « Celui qui l’a secouru ». Et Jésus confirme : « Tu as bien répondu ».30 Notre prochain que nous devons aimer n’est pas le pauvre, mais le riche secourable.

Voilà 2000 ans que les prêcheurs et les cagots déforment ce texte. Ils veulent nous convaincre que notre prochain est l’être humain dans la misère. Ce qui est absurde, révoltant. Pourquoi aimerais-je quelqu’un parce qu’il est dans la misère ? La misère est à combattre. Rien de ce qu’elle touche ne doit devenir aimable à nos yeux. En revanche, si quelqu’un a pris la peine de se pencher sur moi, s’il m’a soigné et payé mes dettes, ne mérite-t-il pas, lui, tout riche qu’il est, d’être aimé ?

Nous rangeons l’altruisme parmi les valeurs chrétiennes, alors que le Christ lui-même nous en détourne. L’altruisme est cette doctrine perverse, qui nous enseigne qu’une action n’a aucune valeur morale si nous y trouvons de l’intérêt ou du plaisir. Voilà posé le comble de l’égocentrisme. Car agir ainsi serait viser la perfection morale du sujet, dans le plus profond mépris de sa relation avec autrui.

Je m’imagine grabataire à l’hôpital, ou en prison. Un visiteur est à mon côté. Il me dit : « Je suis altruiste. Je viens te voir pour accomplir mon devoir moral, mais je n’éprouve aucun plaisir ni aucun intérêt en ta compagnie* ». Rien ne pourrait m’insulter plus douloureusement. Même grabataire, à l’article de la mort, je veux encore commercer d’égal à égal avec autrui. Quoi de plus revigorant que d’entendre dire « c’est formidable ce que ces gens nous apportent » par des visiteurs de prison, des accompagnateurs de mourants, et toutes ces personnes magnifiques qui s’occupent des déshérités. Ils vivent des vrais échanges humains et capitalistes, où chacun s’enrichit dans la relation
."

 

(* ça ressemble fichtrement à du kantisme, tu ne crois pas @Mégille ? )

  • Yea 2
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Révélation

 

 

Intéressant, cette interprétation ! Bon, il me semble que juste après la parabole, alors que l'autre gars a été d'accord pour dire que la samaritain a été le prochain, Jésus continu par un truc comme "alors conduit toi comme lui". Mais effectivement, la question de départ était "qui est le prochain que je dois aimer"... hm, ambiguïté dans le texte. Je mets un 9/20 à Luc.

 

Il y a 13 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

(* ça ressemble fichtrement à du kantisme, tu ne crois pas @Mégille ? )

Effectivement, pour Kant, agir conformément au devoir n'est pas suffisant, il faut agir par devoir... Un prétendu kantien qui ferait preuve de bonté en te disant qu'il n'en tire aucun plaisir serait peut-être agaçant, mais un type qui te dirais être bon envers toi parce qu'il est payé, par ce que quelqu'un d'autre l'y oblige, ou pour avoir l'air nice et choper ta soeur ensuite serait encore pire, non ?

Agir par devoir n’exclus pas de tirer du plaisir de son action, hein. Et dans une perspective kantienne, si ça fait plaisir aux autres de croire que ça nous fait plaisir d'être gentil envers eux, et bien tant mieux pour eux. Mais dans tout les cas, l'enjeu de la morale n'est pas de faire plaisir ou non aux autres. Il s'agit d'obéir à une loi morale universelle, qui peut être formulé "considère l'autre comme une fin en soi et pas seulement comme un moyen". (utiliser l'autre comme un moyen pour se sentir bien n'est pas interdit... mais si c'est la seule raison pour laquelle on agit, ça n'a aucune valeur morale).

Par contre, autant je vois comment avec Kant comment déduire qu'il ne faut pas tuer, voler, mentir, etc, autant j'ai plus de mal à voir quel place il peut accorder à la charité. Si j'étends à l'universel la maxime "je ne vais pas donner de sous à ce mendiant", je ne vois pas en quoi il en découlerait une contradiction pratique. Mais j'ai peut-être raté quelque chose quelque part.

 

Mais de façon générale, les éthiques de la vertu sont beaucoup plus intuitives, je trouve.

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il y a 44 minutes, Mégille a dit :
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1): Un prétendu kantien qui ferait preuve de bonté en te disant qu'il n'en tire aucun plaisir serait peut-être agaçant, mais un type qui te dirais être bon envers toi parce qu'il est payé, par ce que quelqu'un d'autre l'y oblige, ou pour avoir l'air nice et choper ta soeur ensuite serait encore pire, non ?

 

2): Par contre, autant je vois comment avec Kant comment déduire qu'il ne faut pas tuer, voler, mentir, etc, autant j'ai plus de mal à voir quel place il peut accorder à la charité. Si j'étends à l'universel la maxime "je ne vais pas donner de sous à ce mendiant", je ne vois pas en quoi il en découlerait une contradiction pratique. Mais j'ai peut-être raté quelque chose quelque part.

 

1): Ce ne serait pas idéal, mais je ne vois pas en quoi ce serait pire. Si j'ai affaire à l'individu 2, je me dirais que sa motivation à être bon est intéressé (gain, peur, sexe, etc.), et d'une manière qui ne semble pas idéale*, mais qui reste compréhensible. Par contre, si j'ai affaire à l'individu 1, sa conduite me paraîtrait non seulement inadéquate, mais en plus ses motivations me paraîtraient incompréhensibles (et il y a un lien entre motivation et moralité. Même les utilitaristes se sont aperçus qu'on était généralement plus efficaces pour faire le bien des gens qu'on apprécie. A défaut de motivation moralement adéquate, on peut encore penser qu'une motivation amorale produit encore de meilleurs résultats que l'injonction d'obéir au pur devoir).

 

* Parce que j'incline vers l'égoïsme moral (par nécessairement de type objectiviste): lorsque j'agis moralement, je suis aussi intéressé en quelque manière. Si mon ami, par exemple, n'était pas un moyen en même temps (pour ne pas dire "avant") d'être une fin en soi, on ne voit pas très bien pourquoi je voudrais des amis en premier lieu. Faire du "désintéressement" (si tant est qu'il soit possible) le critérium de l'action morale me semble un non-sens absolu.

 

2): Le kantisme est notoirement accusé d'être imbitable un formalisme vide de contenu concret. Par Péguy, notamment.

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Il y a 7 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

1): Ce ne serait pas idéal, mais je ne vois pas en quoi ce serait pire. Si j'ai affaire à l'individu 2, je me dirais que sa motivation à être bon est intéressé (gain, peur, sexe, etc.), et d'une manière qui ne semble pas idéale*, mais qui reste compréhensible. Par contre, si j'ai affaire à l'individu 1, sa conduite me paraîtrait non seulement inadéquate, mais en plus ses motivations me paraîtraient incompréhensibles (et il y a un lien entre motivation et moralité. Même les utilitaristes se sont aperçus qu'on était généralement plus efficaces pour faire le bien des gens qu'on apprécie. A défaut de motivation moralement adéquate, on peut encore penser qu'une motivation amorale produit encore de meilleurs résultats que l'injonction d'obéir au pur devoir).

L'individu 1 n'aurait pas de motivation pathologique, mais serait uniquement mu par la raison pure pratique. Il me semble qu'une bonne façon d'apprécier les éthiques strictement basé sur le devoir comme celle-ci est dans les cas d’héroïsme (alors qu'une éthique de la vertu s'illustrera mieux par un vieux sage). Imagine un homme qui risque sa vie pour sauver un enfant. N'auras tu pas tendance à juger son acte d'autant plus pur et noble qu'il est désintéressé ? Si notre homme aime sa vie mais va tout de même risquer sa peau, si personne ne le voit et qu'il n'aura aucune gloire à retirer de son acte, si tout ceci lui est parfaitement désagréable mais qu'il le fait tout de même par devoir, son acte sera jugé bien meilleur par la plupart des gens que s'il cherche inconsciemment à mourir, ou s'il n'est intéressé que par le prestige qu'il obtiendra. (bon, je ne sais pas dans quel mesure cet exemple est approprié puisque Kant estime que l'on a un devoir de préserver notre propre vie, mais tu vois l'idée générale).

Si ce qui te gêne est l'absence de motivation sensible à bien agir, il me semble que Kant bricole un truc pour résoudre ce problème avec son histoire de respect. Je n'ai pas très bien compris d'où ça sort, mais le respect est sensé être un sentiment moral, un point de contact entre la sensibilité et la raison pure pratique donc. Dans la mesure où le respect que l'on a envers l'autre peut être compris comme l'un de nos "intérêts" au sens large que nous utilisons ici, alors, les actes moraux seraient non pas les actes désintéressés, mais une certaine catégorie d'actes intéressés.

 

Il y a 7 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

2): Le kantisme est notoirement accusé d'être imbitable un formalisme vide de contenu concret. Par Péguy, notamment. 

Oui, c'est déjà ce que lui reprochait Hegel, je crois. Hermann Cohen, fondateur de l'école néokantienne de Marbourg, estime que ce n'est pas tout à fait vrai, puisque le devoir d'éviter les conduites pathologiques constitue bel et bien un contenu concret. Il y a cette troisième formulation de l'impératif catégorique, selon laquelle il faut toujours être à la fois juge et législateur de sa propre action. Ce que ça signifie, pour ce que j'en comprends, est que l'on agit en nous donnant des règles à nous même, et que nous ne le faisons véritablement que lorsque nous nous les donnons de façon rationnel. En d'autre mot : on est libre que lorsque l'on obéit à la loi morale, puisque c'est la loi que nous nous donnons nous même. Et lorsque l'on viole la loi, nous ne sommes pas libre, c'est quelque chose d'autre qui agit sur nous, = pathologique. Devoir éviter ça est quelque chose de concret, dit Cohen.

Je ne sais pas ce que ça vaut.

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il y a 51 minutes, Mégille a dit :

1): Imagine un homme qui risque sa vie pour sauver un enfant. N'auras tu pas tendance à juger son acte d'autant plus pur et noble qu'il est désintéressé ? 

 

2): les actes moraux seraient non pas les actes désintéressés, mais une certaine catégorie d'actes intéressés.

 

1): Non, pas du tout. Je ne trouve pas ça noble du tout, je trouve ça arbitraire. Sauvez quelqu'un qui ne représente rien pour toi n'a aucune valeur morale, c'est un pur fait dénué de sens.

 

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est immoral (vu que ça ne nuit à personne), mais ça n'est certainement pas noble ou même juste bon. Je dirais même que c'est plutôt mauvais si tu prends un risque en sauvant quelqu'un dans une telle situation.

 

ça peut paraître une position contre-intuitive mais elle ne fait que dévoiler un préjugé en faveur de "sauver des vies", sans aucune considération de: quelles sont les vies en question ?, et du prix à payer pour ce faire.

Alors qu'il faut prendre la question complètement à l'envers et se demander: pourquoi est-ce moral de sauver quelqu'un ? Ou mieux, pourquoi serait-je moralement obligé de me préoccuper de qui que ce soit ?

Et seulement ensuite, on peut partir de ce terrain vierge à la Stirner et commencer à penser l'obligation morale. Et on peut apporter une réponse eudémoniste, une réponse objectiviste, etc. Mais dans tous les cas il faut partir de l'agent et de son intérêt ("pourquoi devrais-je privilégier cette conduite ?" ; "Qu'est-ce qu'une vie bonne pour moi" ? -la réponse pouvant difficilement être: une vie de sacrifices à aider des inconnus sans raisons).

 

2): C'est exactement mon avis.

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Il y a 13 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

2): Le kantisme est notoirement accusé d'être imbitable un formalisme vide de contenu concret. Par Péguy, notamment.

C'est aussi une hypocrisie de première classe. Si il fallait universaliser les actes du vieux de Königsberg, lui qui n'a jamais utilisé sa bite que pour pisser, alors l'humanité n'aurait pas connu une génération de plus. De deux choses l'une : soit Kant voyait l'extinction de l'humanité comme une bonne chose, soit il n'avait lui-même pas assez de force morale pour accomplir un devoir si élémentaire que le premier crétin venu s'y livre naturellement.

 

Dans les deux cas, poubelle. 

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il y a 1 minute, Rincevent a dit :

C'est aussi une hypocrisie de première classe. Si il fallait universaliser les actes du vieux de Königsberg, lui qui n'a jamais utilisé sa bite que pour pisser, alors l'humanité n'aurait pas connu une génération de plus. De deux choses l'une : soit Kant voyait l'extinction de l'humanité comme une bonne chose, soit il n'avait lui-même pas assez de force morale pour accomplir un devoir si élémentaire que le premier crétin venu s'y livre naturellement.

 

Tu n'as pas honte ? Tu m'obliges à défendre Kant o_o

 

Kant ne dit pas que lui-même est un sage / modèle de moralité. Ce ne sont pas ses comportements à lui que sa doctrine préconise d'imiter. Et tu admettras que même un grand philosophe ou un grand homme peut ne pas être toujours à la hauteur de ses idéaux.

 

Kant n'a pas jeté l'anathème sur la reproduction (la masturbation oui, ce qui est imbécilité triviale qui ne lasse pas de m'étonner).

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Kant a été incapable de se reproduire, alors que tous ses ancêtres ont réussi à le faire sans à peine y songer. Si ce n'est pas un problème dans sa théorie (ce dont je doute fort, universalité tout ça), c'est au minimum un indice très fort de son inadaptation à la réalité (les impasses évolutives ont vocation à disparaître), et dans tous les cas une raison légitime pour se moquer de lui qui comptait faire la morale aux autres.

 

Quant à la masturbation, je comprends fort bien qu'on NoFappe, c'est la justification qu'il en donne qui tient du grand n'importe quoi.

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il y a une heure, Nigel a dit :

 Je dois avouer que je comprends pas du tout ta sortie @Rincevent

 

 "Kant était un nerd donc la Critique de la Raison Pure, c'est de la merde !" Ou alors j'ai pas compris la conversation. 

En faisant simple, pour Kant, une action est morale si et seulement si elle peut être généralisée en loi universelle. D'où, puisque Kant n'a pas eu de descendance, on peut se poser une question. Soit il a fauté face à sa propre morale (avec deux sous-cas, soit il le regrettait, soit il ne le regrettait pas), soit il n'a pas fauté.

 

Si il a fauté en le regrettant (il aurait dû avoir des enfants, il n'en a pas eu, et il s'en voulait), c'est que sa morale est inatteignable par quiconque, donc inapplicable, dont dénuée d'intérêt. Si il a fauté sans le regretter (il n'a pas eu d'enfants et il s'en fout), alors c'est que sa morale n'a rien de contraignant, que anything goes, et que sa morale est là encore dénuée d'intérêt. Enfin, si il n'a pas fauté, c'est que sa morale indique qu'il a fait le bon choix de ne pas avoir de descendance ; comme elle a vocation à être universelle, c'est qu'il est bon de ne pas avoir d'enfants, donc que l'humanité peut disparaître en une génération sans que ce soit une mauvaise chose, ce qui est littéralement un DarFail (l'inverse d'un DarWin) : sa morale a donc vocation à disparaître pour cause d'inadaptation évolutive, et elle est donc dénuée d'intérêt.

 

Tl;dr : qu'il soit geek, c'est fort bien, je tolère et j'accepte ce mode de vie sans problème. Mais qu'il ne vienne pas dire aux autres (qui peuvent vivre différemment) ce qui est objectivement et universellement bien ou mal. ;)

Et puis c'est les Fondements de la Métaphysique des Moeurs, pas la Critique de la Raison Pure. :ninja:

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Il y a 5 heures, Rincevent a dit :

1): Si il a fauté en le regrettant (il aurait dû avoir des enfants, il n'en a pas eu, et il s'en voulait), c'est que sa morale est inatteignable par quiconque

 

2): Si il a fauté sans le regretter (il n'a pas eu d'enfants et il s'en fout), alors c'est que sa morale n'a rien de contraignant

 

3): Enfin, si il n'a pas fauté, c'est que sa morale indique qu'il a fait le bon choix de ne pas avoir de descendance ; comme elle a vocation à être universelle, c'est qu'il est bon de ne pas avoir d'enfants, donc que l'humanité peut disparaître en une génération sans que ce soit une mauvaise chose

 

1): Je ne vois pas pourquoi.

 

2): Tu confonds morale et psychologie. Je peux découvrir une loi morale et ne pas avoir la réaction émotionnelle appropriée si je la transgresse (un hypothétique robot intelligent le pourrait peut-être aussi).

 

3): Et ? L'existence ou l'inexistence de l'humanité n'a en soi aucune valeur morale.

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Kant n'a jamais prétendu être LE modèle de sa morale. Même Jesus fouette les juifs tu sais. Mais il s'agit d'un idéal, d'un but, d'une boussole. 

 

De plus, Kant pouvait estimer que cette morale n'était pas atteignable pour tout le monde (dont lui) mais atteignable par le grand nombre pour le bien de tous, donc rester valable. 

 

 Je trouve ton attaque faussée. On dirait du Onfray :p 

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Il y a 4 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

3): Et ? L'existence ou l'inexistence de l'humanité n'a en soi aucune valeur morale.

Bah, je trouve l'épanouissement de l'espèce humaine hautement désirable, pour ma part. Je pense que c'est la principale pierre d'achoppement entre nous.

 

Il y a 1 heure, Nigel a dit :

 Je trouve ton attaque faussée. On dirait du Onfray :p 

Qu'est-ce qu'Onfray pas pour rigoler un peu. ;)

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D'abord juger de la morale de Kant en utilisant les règles de la morale de Kant, c'est au minimum lui donner raison.

Ensuite, la question à se poser c'est de savoir si on peut généraliser en loi universelle la fait d'avoir des enfants ou pas, et cela Kant ne le dit pas, c'est à nous de répondre à cette question.

Pour le reste, il me semble difficile de séparer humanité et morale. La proximité sémantique nous dit déjà quelque chose de leur relation.

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Il y a 8 heures, Rincevent a dit :

Bah, je trouve l'épanouissement de l'espèce humaine hautement désirable, pour ma part. Je pense que c'est la principale pierre d'achoppement entre nous.

 

Je présume donc que tu penses que faire des enfants est un facteur d'épanouissement individuel ? Hé bien, pour reprendre ce que je développe dans un autre fil, ça me semble valable pour certaines personnes, mais pas un bien naturel (valable universellement).

  • Nay 1
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Il y a 8 heures, POE a dit :

D'abord juger de la morale de Kant en utilisant les règles de la morale de Kant, c'est au minimum lui donner raison. 

 

Non, ça s'appelle le raisonnement par l'absurde.

 

Il y a 8 heures, Hayek's plosive a dit :

Et donc en quoi c'est pareil pour l'absence d'une action ? 

 

On peut imaginer un monde où tout le monde se branle.

On ne peut pas imaginer un monde où personne ne se branle.

Donc se branler est moral.

  • Haha 2
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il y a 21 minutes, Bézoukhov a dit :

On peut imaginer un monde où tout le monde se branle.

On ne peut pas imaginer un monde où personne ne se branle.

Donc se branler est moral.

 

Non sequitur. La bonne conclusion serait que la masturbation est nécessaire. Or les choses inévitables n'ont pas de valeur morale, puisqu'elle elles ne sont pas objets de choix.


"Les choses éternelles ne sont jamais matière à délibération: par exemple, l'Univers." (Aristote, Éthique à Nicomaque, II)

 

En plus tu manques d'imagination. On peut imaginer un futur de SF où les humains ne se masturbent plus. Par exemple, l'univers de Matrix si personne ne sortait de la Matrice.

 

Last but not least: la validité des préconisations morales ne dépend pas de la possibilité de leur effectivité totale. On peut condamner le vol ou le meurtre sans se faire d'illusions sur le fait que ces comportements disparaîtront un jour totalement.

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il y a 45 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Je présume donc que tu penses que faire des enfants est un facteur d'épanouissement individuel ? Hé bien, pour reprendre ce que je développe dans un autre fil, ça me semble valable pour certaines personnes, mais pas un bien naturel (valable universellement).

Non, je présume que le fait de faire des enfants est un facteur (en fait, une condition nécessaire) pour l'épanouissement de l'humanité en tant qu'humanité. Par définition, tu vois ? Pas d'enfants, pas d'humanité demain.

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Non mais bon @Rincevent a décidé de chier dans la gueule de Kant. J'ai rien contre, chacun ses passions. Mais je ne saisis juste pas en quoi l'absence d'action équivaudrait à l'action.

Et dans un second temps, si Kant estime que son patrimoine génétique ne vaut pas d'etre perpétué pour le bien etre de l'humanité, ca me parait assez cohérent de ne pas fonder une famille. Mais c'est secondaire.

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il y a 4 minutes, Hayek's plosive a dit :

Non mais bon @Rincevent a décidé de chier dans la gueule de Kant. J'ai rien contre, chacun ses passions. Mais je ne saisis juste pas en quoi l'absence d'action équivaudrait à l'action.

En l'occurrence, une action que tous tes ancêtres ont fait, que la plupart des tes semblables font, et que toi tu décides de ne plus faire, ce n'est pas imbécile d'avoir une justification pour ça. Note que ce n'est pas une mauvaise chose (le premier humain qui a arrêté de brûler son aîné a bien fait), mais c'est original, et pour un rationaliste comme Kant, ça devrait être justifié.

 

il y a 4 minutes, Hayek's plosive a dit :

Et dans un second temps, si Kant estime que son patrimoine génétique ne vaut pas d'etre perpétué pour le bien etre de l'humanité, ca me parait assez cohérent de ne pas fonder une famille. Mais c'est secondaire.

Je doute que Kant aurait pensé ça. ;)

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La remarque de @NoName n'était pas idiote. 

 

 Est-ce Kant a cherché à être vieux garçon, ou n'a-t-il juste pas réussi à se reproduire ? Genre Beethoven, vie amoureuse catastrophique, aussi célèbre et talentueux fut-il. J'ajouterai même qu'il n'est pas exclu que leur frustration sexuelle ait permis leur accomplissement dans leur domaine. 

 

 A défaut de cul, tu te défoules sur autre chose. 

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il y a 2 minutes, Nigel a dit :

La remarque de @NoName n'était pas idiote. 

 

 Est-ce Kant a cherché à être vieux garçon, ou n'a-t-il juste pas réussi à se reproduire ? Genre Beethoven, vie amoureuse catastrophique, aussi célèbre et talentueux fut-il. J'ajouterai même qu'il n'est pas exclu que leur frustration sexuelle ait permis leur accomplissement dans leur domaine. 

 

 A défaut de cul, tu te défoules sur autre chose. 

 

Ca a peut-etre réussi a Beethoven mais ca a moins réussi a Nietzsche.

 

C'est marrant toute cette frustration sexuelle chez les personnalités allemandes...

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