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Moyen-Orient


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1 hour ago, Alchimi said:

La principale cible des houthis ne serait-elle pas l'Égypte, d'ailleurs?

Plutot l'Arabie Saoudite,

Le Yemen est le terrain de jeux des proxys iraniens et Saoudiens depuis leur guerre civile qui a fait 400 000 morts et qui passent sous le radar des médias chez nous ( tout comme la guerre civile en Birmanie et même le conflit ukrainiens qui est passé au second plan.)

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Des points importants pour remettre à jour ses connaissances du Moyen-Orient. On est tous coupables parfois de croire que nos connaissances existent dans un monde figé.
Par exemple, un liborgien sur le forum partageait récemment un sondage qui indiquait que l'immense majorité des musulmans pensaient qu'il fallait lapider une femme adultère, ce qui me semblait complètement surréaliste.

Je pense que ce qui échappe à certains parfois est que le Moyen-Orient est extrêmement jeune et que, probablement, les sociétés à la démographie très jeune ont tendance à changer et évoluer très rapidement. Les plus vieux meurent et chaque vieux est remplacé par plusieurs jeunes arrivant à l'âge adulte. Ce qui est un phénomène que nous est un peu étranger en Occident.

Cependant, la gestion désastreuse des pays du Moyen-Orient par des dictateurs incompétents et corrompus pourrait revitaliser l'islam politique.
Et l'hypocrisie ahurissante des gouvernements occidentaux à propos du nettoyage ethnique et début de génocide à Gaza (où le nombre de morts ne semble pas vraiment s'arrêter de grandir malgré ce que certains pensaient) pourrait aussi offrir une seconde jeunesse à l'islam politique.

La guerre à Gaza va-t-elle réveiller l’islam politique au Moyen-Orient ?

 

Citation

Les vieux stéréotypes reviennent hanter le Moyen-Orient. Le plus grand massacre de civils israéliens depuis la création de l’État hébreu, perpétré le 7 octobre, a été suivi d’un massacre de civils palestiniens. Les États-Unis, qui financent, arment et défendent Israël, suscitent à nouveau la colère, ainsi que leurs alliés occidentaux. Tous sont accusés d’avoir contribué au pilonnage de Gaza et au déplacement forcé de sa population.
 

La violence a réduit à néant les efforts déployés récemment pour améliorer les relations dans la région. Les porte-étendards de l’islam – l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite – avaient commencé à surmonter leurs différences religieuses.
 

Non contents de s’accepter mutuellement, les États musulmans commençaient également à accepter l’État juif. Depuis 2020, quatre États arabes avaient signé les accords d’Abraham, normalisant ainsi leurs relations diplomatiques avec Israël. D’autres, parmi lesquels l’Arabie saoudite, étaient sur le point de les suivre.

“Aujourd’hui, la guerre menée à Gaza horrifie et radicalise le monde musulman. Après de nombreuses années de négligence, la souffrance des Palestiniens retient l’attention de la communauté internationale.”

Des mutations religieuses, politiques et sociales immenses sont en train de changer le Moyen-Orient et ses 400 millions d’habitants. Ce qui reste à voir maintenant, c’est si l’attaque du Hamas n’inversera pas cette révolution en attisant les braises de l’islamisme, si la rage à l’égard d’Israël et de l’Occident ne s’enflammera pas.

Pour comprendre à quel point une évolution en ce sens serait néfaste, il suffit de voir combien le rapport des musulmans à la religion a évolué au cours des années qui ont précédé les attentats du 7 octobre. La pratique religieuse entendue comme une mobilisation politique pour le salut de la communauté, comme le veulent les islamistes, est devenue une quête de spiritualité plus personnelle. La conséquence a été une dépolitisation croissante de l’islam chez de nombreux musulmans.
 

Un Moyen-Orient “postislamique”

Cette tendance est très claire en Iran. Depuis la révolution de 1979, le pays est dirigé par un clerc chiite. L’Iran se définit comme une république islamique, dont, selon les chiffres officiels, 99,5 % des 89 millions d’habitants sont musulmans. Mais, dans un sondage réalisé sur Internet en 2021 par l’ONG néerlandaise Gamaan, la moitié des 50 000 Iraniens interrogés déclaraient avoir perdu la foi ou changé de religion. Moins d’un tiers se disaient chiites, le courant de l’islam qui domine en Iran.
 

Malgré l’interdiction du prosélytisme, l’intérêt pour les religions iraniennes non musulmanes, comme le zoroastrisme et le bahaïsme, connaît une forte croissance dans le pays, et, selon les évangéliques iraniens, le christianisme y progresse plus rapidement que partout ailleurs. Pour Shahriyar Ahy [ancien membre du Centre d’études stratégiques et internationales], la société iranienne est “la première société postislamique”.
 

Depuis quelques années les responsables religieux, autrefois intouchables, sont brocardés pour leur cupidité et leur hypocrisie. Les niches fiscales, l’attribution de terres et des affaires de sex-tapes de relations homosexuelles ont indigné la population dans plusieurs pays, parmi lesquels l’Iran, l’Irak et le Pakistan.
 

Certains théologiens ont tenté de s’adapter, par conviction ou pour ne pas disparaître de la circulation. Au Maroc, Taha Abderrahmane, sans doute le philosophe le plus influent du monde musulman, a par exemple synthétisé l’humanisme et le cadre moral de l’islam.
 

Des institutions jadis étroitement liées à la religion, comme la famille royale saoudienne, sont devenues plus modérées. Le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, a rompu le pacte passé il y a deux cent cinquante ans entre sa famille et Mohammed ibn Abdel Wahhab, un théologien du XVIIIᵉ siècle [considéré comme le fondateur du wahhabisme].
 

Il s’est également fait proclamer rénovateur de la foi en 2018. Dans une enquête réalisée l’année dernière par l’institut de sondage américain
Zogby Research Services, plus de deux tiers des jeunes adultes du Moyen-Orient déclaraient souhaiter que les institutions religieuses “se modernisent”.
 

La tolérance envers d’autres religions a beaucoup augmenté dans les pays musulmans. Au cours des dix dernières années, plus d’une douzaine d’entre eux ont accueilli le pape François. L’Égypte, les Émirats arabes unis et le Maroc ont rénové des synagogues ou en ont construit de nouvelles. En Irak, un centre consacré au dialogue interreligieux a ouvert ses portes en face du sanctuaire le plus saint du chiisme, à Nadjaf.
 

Le déclin de la ferveur religieuse s’est accompagné de réformes sociales. En Arabie saoudite, la pression est venue d’en haut, mais une grande partie de la population lui a fait bon accueil. Les mosquées rivalisent désormais avec les concerts de stars internationales, les festivals de cinéma et les grands événements sportifs.
 

Les hommes et les femmes ne sont plus séparés dans les universités, les bureaux ou les restaurants. Les nécessités économiques ont par ailleurs poussé les femmes à prendre des emplois traditionnellement réservés aux hommes, comme garder le bétail ou conduire un taxi. En Tunisie, le Parlement a pour sa part abrogé une loi fondée sur la charia qui interdisait aux musulmanes d’épouser un non-musulman.
 

Lorsque les élites ne bougent pas, ce sont les citoyens ordinaires qui provoquent le changement. L’Iran a été l’année dernière le théâtre de manifestations massives pour les droits des femmes. Le régime a répondu en tuant 500 personnes.
 

Dans les pays du Golfe, autrefois conservateurs, le taux de divorce est aujourd’hui supérieur à celui de nombreux pays occidentaux. Les sociologues observent par ailleurs que les relations sexuelles prémaritales deviennent plus fréquentes dans la région parce que les difficultés économiques contraignent les couples à retarder le mariage.
 

Dans une décennie marquée par une mondialisation croissante des normes sociales et culturelles, l’islam politique s’est essoufflé. Certes, il a prospéré durant le “printemps arabe”. Mais, en 2019, ce que réclamaient les manifestants algériens, iraniens, irakiens libanais et soudanais était un État civil, et, en 2021, les Marocains ont infligé une lourde défaite au parti islamiste du Premier ministre.
 

“Le rejet de l’islam politique est la conséquence du peu d’efforts déployés par ses adhérents pour lutter contre le profond malaise économique dans les pays où ils étaient au pouvoir.”
Sur quel chemin la guerre de Gaza poussera-t-elle l’islam politique ? Il est possible qu’une nouvelle génération d’extrémistes apparaisse. Les difficultés économiques, la mauvaise gestion des affaires publiques et les effets néfastes du despotisme sont un terrain fertile pour un retour du radicalisme. La Libye, le Liban et le Yémen sont déjà en faillite, et les pays les plus peuplés du Moyen-Orient, l’Égypte et l’Iran, sont économiquement instables.
 

Selon Ahmed Abu Douh, un analyste égyptien membre du groupe de réflexion britannique Chatham House, la guerre de Gaza pourrait être “le baiser qui réveillera les Frères musulmans”. Et, si le Hamas est privé de gouvernement, il pourrait causer encore plus de ravages.


Dans la périphérie du monde islamique, le feu idéologique ne s’est pas éteint : il continue de couver. Les djihadistes prospèrent en Afghanistan et, lorsque les Kurdes se retirent, dans l’est de la Syrie. Ils contrôlent une grande partie du Sahel et se fraient un chemin dans d’autres régions d’Afrique. “Il est trop tôt pour célébrer la fin du djihadisme”, affirme Rajan Basra, chercheur au département d’études de la guerre du King’s College de Londres.

 

Les gouvernements du Moyen-Orient s’efforcent d’étouffer toute résurgence de l’extrémisme. De nombreux dirigeants musulmans considèrent le retour de l’islamisme comme une menace aussi bien pour l’Occident que pour eux. Ils iraient même jusqu’à soutenir l’objectif d’Israël de détruire le Hamas, si ce n’est ses moyens. Aucun pays ayant récemment normalisé ses relations avec Israël ne les a rompues, ni appelé les États-Unis à quitter leurs bases sur son sol.

 

La plupart des États du Golfe ont interdit les manifestations et les discours de solidarité avec les Palestiniens. Même le Qatar, qui défend pourtant le Hamas et d’autres causes islamistes, s’est dit prêt à expulser les islamistes si son allié, les États-Unis, le lui demande. L’Iran et son “axe de la résistance” se sont également retirés du conflit et ont laissé le Hamas se battre seul.

 

On aurait tort néanmoins de prendre le silence pour un acquiescement. “Il faut se méfier du calme”, prévient Ali Bakir, spécialiste de l’islam politique à l’Atlantic Council, un groupe de réflexion américain. “Il peut être annonciateur d’une explosion prochaine.” L’islamisme a montré une aptitude à rebondir. Après l’assassinat d’Oussama Ben Laden, en 2011, beaucoup se sont réjouis de la mort du djihadisme. Pourtant, deux ans plus tard, il déferlait à nouveau sur le Moyen-Orient.

 

Un renversement du Hamas à Gaza engendrerait peut-être une accalmie à court terme, mais risquerait aussi, avec le temps, de répandre son idéologie et ses partisans dans tout le Moyen-Orient. L’islamisme lui-même pourrait évoluer vers quelque chose de moins sectaire au fur et à mesure de sa propagation, éventuellement jusqu’à rassembler sunnites et chiites, mais son militantisme pourrait monter en puissance. “Le monde rêve s’il croit que la page de l’islamisme est tournée”, déclare Andrew Hammond, chercheur à l’université d’Oxford.

Pour garder l’islam politique en sommeil, il faut soigner les blessures qui séparent Israéliens et Palestiniens. Les gouvernements musulmans de la région doivent, pour leur part, s’attaquer d’urgence aux maux socio-économiques dont se nourrissent les islamistes.

 

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Il y a 11 heures, Johnnieboy a dit :

ce qui me semblait complètement surréaliste.

 

Ca te semble surréaliste par rapport à aujourd'hui ou par rapport à il y a dix ans ? Parce que les chiffres existent , et manifestement, il y a dix ans, ça décrivait une réalité, a minima sondagière que tu devais expérimenter.

 

Il y a 11 heures, Johnnieboy a dit :

 

Mourir jeune ou vivre assez vieux pour voir Courrier International reprendre The Economist. Misère.

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Il y a 4 heures, Bézoukhov a dit :

 

Ca te semble surréaliste par rapport à aujourd'hui ou par rapport à il y a dix ans ? Parce que les chiffres existent , et manifestement, il y a dix ans, ça décrivait une réalité, a minima sondagière que tu devais expérimenter.

 

 

Mourir jeune ou vivre assez vieux pour voir Courrier International reprendre The Economist. Misère.


Ça me semble surréaliste par rapport à aujourd’hui (et aussi il y a dix ans mais la vérité du sondage existe comme tu dis).


J’ai du mal à croire que je suis tellement dans un silo que j’ai évité soigneusement, par exemple, tous ces avocats de la lapidation en Égypte.
Je sais pourtant bien que je n’ai pas une expérience de toute la société égyptienne mais ma famille là-bas est dans la moyenne.

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Il y a 1 heure, Johnnieboy a dit :

Ça me semble surréaliste par rapport à aujourd’hui (et aussi il y a dix ans mais la vérité du sondage existe comme tu dis).


J’ai du mal à croire que je suis tellement dans un silo que j’ai évité soigneusement, par exemple, tous ces avocats de la lapidation en Égypte.
Je sais pourtant bien que je n’ai pas une expérience de toute la société égyptienne mais ma famille là-bas est dans la moyenne.

Tout comme beaucoup d'Americains en 1972 pouvaient réellement affirmer ne connaître personne qui ait voté Richard Nixon. L'auto-ségrégation est beaucoup plus courante que tu ne le penses, et ce que tu crois être la moyenne est peut-être la moyenne du quartier, du pâté de maisons, voire de l'immeuble où vit ta famille, mais très probablement pas la moyenne du pays.

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Il y a 23 heures, Johnnieboy a dit :

Cependant, la gestion désastreuse des pays du Moyen-Orient par des dictateurs incompétents et corrompus pourrait revitaliser l'islam politique.
Et l'hypocrisie ahurissante des gouvernements occidentaux à propos du nettoyage ethnique et début de génocide à Gaza (où le nombre de morts ne semble pas vraiment s'arrêter de grandir malgré ce que certains pensaient) pourrait aussi offrir une seconde jeunesse à l'islam politique.

La guerre à Gaza va-t-elle réveiller l’islam politique au Moyen-Orient ?

 

Citation

Cette tendance est très claire en Iran. Depuis la révolution de 1979, le pays est dirigé par un clerc chiite. L’Iran se définit comme une république islamique, dont, selon les chiffres officiels, 99,5 % des 89 millions d’habitants sont musulmans. Mais, dans un sondage réalisé sur Internet en 2021 par l’ONG néerlandaise Gamaan, la moitié des 50 000 Iraniens interrogés déclaraient avoir perdu la foi ou changé de religion. Moins d’un tiers se disaient chiites, le courant de l’islam qui domine en Iran.
 

Malgré l’interdiction du prosélytisme, l’intérêt pour les religions iraniennes non musulmanes, comme le zoroastrisme et le bahaïsme, connaît une forte croissance dans le pays, et, selon les évangéliques iraniens, le christianisme y progresse plus rapidement que partout ailleurs. Pour Shahriyar Ahy [ancien membre du Centre d’études stratégiques et internationales], la société iranienne est “la première société postislamique”.

 

 

Merci pour le partage. Au sujet de l'Iran, cette aspiration de la population ne m'avait pas échappé, mais le régime (théocratique) est malheureusement inébranlable.

 

Not Our Fight: Iranians Show Little Support For Palestinian Cause Amid Israel-Hamas Conflict

 

Citation

Iran’s clerical establishment has championed the Palestinian cause for decades and refused to recognize Israel.

But there is little public support for the Palestinian struggle for statehood in Iran -- a mainly Shi’a Muslim, Persian-speaking country in the predominately Sunni Arab Middle East.

Instead, many Iranians have criticized the authorities for backing Palestinian armed groups fighting Israel, with some even expressing support for Tehran’s archenemy.

 

 

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Il y a 8 heures, Rincevent a dit :

Tout comme beaucoup d'Americains en 1972 pouvaient réellement affirmer ne connaître personne qui ait voté Richard Nixon. L'auto-ségrégation est beaucoup plus courante que tu ne le penses, et ce que tu crois être la moyenne est peut-être la moyenne du quartier, du pâté de maisons, voire de l'immeuble où vit ta famille, mais très probablement pas la moyenne du pays.


Yep, je sais bien.
Mais il y a aussi des données objectives comme le salaire, le niveau d’éducation, etc.

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Il y a 10 heures, Johnnieboy a dit :

J’ai du mal à croire que je suis tellement dans un silo que j’ai évité soigneusement, par exemple, tous ces avocats de la lapidation en Égypte.


Ou parce que les gens ne dissertent pas tous les jours sur la lapidation.

 

Ou que tu es l’occidental et que les gens ne sont pas assez cons pour te raconter un truc qu’ils savent pertinemment que tu réprouves.

 

C’est un peu comme un libéral avec ses cousins fonctionnaires des douanes _o_. Si tu es poli, tu évites de leur dire ce que tu penses de leur métier.

 

 

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11 hours ago, Johnnieboy said:

J’ai du mal à croire que je suis tellement dans un silo que j’ai évité soigneusement, par exemple, tous ces avocats de la lapidation en Égypte.

 

Il y a 30% de personnes qui se disent catholiques en France. Presque une personne sur trois. Je crois que j’en ai croisé une en tout et pour tout, il y a des années, pendant mes études.

 

Le phénomène d'auto-sélection de sa bulle sociale, tu peux pas test.

 

(sur le sujet : https://slatestarcodex.com/2017/10/02/different-worlds/, partie III)

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Il y a 1 heure, Bézoukhov a dit :


Ou parce que les gens ne dissertent pas tous les jours sur la lapidation.

 

Ou que tu es l’occidental et que les gens ne sont pas assez cons pour te raconter un truc qu’ils savent pertinemment que tu réprouves.

 

C’est un peu comme un libéral avec ses cousins fonctionnaires des douanes _o_. Si tu es poli, tu évites de leur dire ce que tu penses de leur métier.

 

 


J’entends bien tous ces arguments. Cependant, je parlais aussi de déductions : comment peut-on être pour la lapidation des femmes adultères quand, par exemple, on ne prie pas 5 fois par jour ? Voire pas du le vendredi qui est le jour sain ? 
 

Ce serait un peu comme un catholique qui n’irait pas à la messe mais serait pour l’Inquisition, tu vois ?

 

Je vois qui sont  les Égyptiens qui pourraient être en faveur de la lapidation. Ils ont des signes distinctifs facilement reconnaissables en général.

 

 

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5 minutes ago, Johnnieboy said:


J’entends bien tous ces arguments. Cependant, je parlais aussi de déductions : comment peut-on être pour la lapidation des femmes adultères quand, par exemple, on ne prie pas 5 fois par jour ? Voire pas du le vendredi qui est le jour sain ? 
 

 

 

En France je vois pleins de musulmans défendre le voile alors qu'ils ne font pas les 5 prières. Et les 5 prières sont dans les obligations claires pour un musulman.

 

A mon sens la lapidation, pour ceux qui sont pour, est moins lié à la religion qu'à un certain ordre social que l'on veut respecter. Un peu comme les crimes d'honneur qui est combattu par l'islam mais qui se pratique encore.

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Il y a 1 heure, Bézoukhov a dit :

Ou que tu es l’occidental et que les gens ne sont pas assez cons pour te raconter un truc qu’ils savent pertinemment que tu réprouves.

Oui, Timur Kuran par exemple a beaucoup travaillé sur le phénomène de la falsification publique des préférences, c'est passionnant (et perturbant).

 

il y a 10 minutes, Johnnieboy a dit :

J’entends bien tous ces arguments. Cependant, je parlais aussi de déductions : comment peut-on être pour la lapidation des femmes adultères quand, par exemple, on ne prie pas 5 fois par jour ? Voire pas du le vendredi qui est le jour sain ? 
 

Ce serait un peu comme un catholique qui n’irait pas à la messe mais serait pour l’Inquisition, tu vois ?

Parce que c'est aussi ce qui reste de la religion quand on est trop fainéant pour la pratiquer soi-même (y compris pour appliquer ses enseignements moraux dans sa vie de tous les jours) : un marqueur identitaire, du virtue signalling qui ne coûte pas grand-chose, ou en tous cas beaucoup moins que de s'occuper de sa famille, bien traiter ses employés ou aider des pauvres à s'en sortir. Un peu comme le fait de ne pas manger de porc chez beaucoup de Juifs que je connais (ce qui n'empêche pas certains d'aimer les crevettes, hein). Et idem chez de nombreux chrétiens ou descendants de chrétiens qui votent à gauche par exemple. 

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il y a 30 minutes, Johnnieboy a dit :

omment peut-on être pour la lapidation des femmes adultères quand, par exemple, on ne prie pas 5 fois par jour ? Voire pas du le vendredi qui est le jour sain ? 
 

Ce serait un peu comme un catholique qui n’irait pas à la messe mais serait pour l’Inquisition, tu vois ?

C'est pas incompatible.

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il y a une heure, Marlenus a dit :

En France je vois pleins de musulmans défendre le voile alors qu'ils ne font pas les 5 prières. Et les 5 prières sont dans les obligations claires pour un musulman.

 

A mon sens la lapidation, pour ceux qui sont pour, est moins lié à la religion qu'à un certain ordre social que l'on veut respecter. Un peu comme les crimes d'honneur qui est combattu par l'islam mais qui se pratique encore.


Tu mets le doigt sur un point que je trouve fascinant depuis des années. En l'occurrence, l'hypocrisie d'énormément de musulmans lorsqu'il s'agit des femmes.

Les musulmans ont souvent tendance à être maximaliste dans leur interprétation de l'islam lorsque cela va - selon eux - dans le sens des hommes aux dépens des femmes.

D'un autre côté, quasiment tous les musulmans diront que le prophète Mohamed est un modèle mais aucun n'épouse jamais en première ou seconde noces une femme plus âgée comme leur prophète. Donc je me demande dans quelle mesure le problème vient de l'islam et dans quelle mesure le problème vient des hommes.

 

il y a 48 minutes, Alchimi a dit :

C'est pas incompatible.


Si, ça l'est. Toutes les personnes en faveur de l'Inquisition sont des catholiques pratiquants. Ceux qui ne le sont pas anecdotiques. 

 

il y a une heure, Rincevent a dit :

 

 

Parce que c'est aussi ce qui reste de la religion quand on est trop fainéant pour la pratiquer soi-même (y compris pour appliquer ses enseignements moraux dans sa vie de tous les jours) : un marqueur identitaire, du virtue signalling qui ne coûte pas grand-chose, ou en tous cas beaucoup moins que de s'occuper de sa famille, bien traiter ses employés ou aider des pauvres à s'en sortir. Un peu comme le fait de ne pas manger de porc chez beaucoup de Juifs que je connais (ce qui n'empêche pas certains d'aimer les crevettes, hein). Et idem chez de nombreux chrétiens ou descendants de chrétiens qui votent à gauche par exemple. 


La lapidation, ce n'est pas "fainéant". Il faut vraiment y croire et être bien fanatique pour aller buter quelqu'un à coup de pierres. C'est probablement aussi pour cela que la lapidation n'existe quasiment plus dans le monde musulman. Enfin, je ne te contredis pas vraiment, je m'en rends compte !

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il y a 3 minutes, Johnnieboy a dit :

La lapidation, ce n'est pas "fainéant". Il faut vraiment y croire et être bien fanatique pour aller buter quelqu'un à coup de pierres. C'est probablement aussi pour cela que la lapidation n'existe quasiment plus dans le monde musulman. Enfin, je ne te contredis pas vraiment, je m'en rends compte !

Se dire pour la lapidation des femmes adultères ou coupables d'autre chose, ce n'est pas la même chose que d'être prêt à lapider quelqu'un soi-même. Tout comme voter en faveur de davantqge d'immigration, ce n'est pas pareil que d'être prêt à accueillir des immigrés de fraîche date chez soi.

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C'est comme les prêcheurs religieux musulmans contre l'adultère et pécho en plein adultère avec un autre prêcheur (du sexe opposé) également en plein adultère avec le premier.

Ça s'est vu. Fait divers en Algérie il y a quelques années. Je m'en souviendrais toute ma vie.

 

"Faites c'que j'dis, pas c'que j'fais".

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Il y a 2 heures, Alchimi a dit :

C'est comme les prêcheurs religieux musulmans contre l'adultère et pécho en plein adultère avec un autre prêcheur (du sexe opposé) également en plein adultère avec le premier.

Ça s'est vu. Fait divers en Algérie il y a quelques années. Je m'en souviendrais toute ma vie.

 

"Faites c'que j'dis, pas c'que j'fais".

C'est un autre phénomène, ou plusieurs autres. Il y a déjà le sermon qui s'adresse à soi-même (ce pour quoi j'ai une forme de compassion si le sermonneur fait par ailleurs de vrais efforts) ou bien qui permet de se dire qu'on a accumulé des points de bonnes actions, qu'on a un crédit de pénitences qu'on peut dépenser sans tomber dans le rouge (ce qui me semble assez méprisable, mais si courant chez les militants des strèmegauches).

 

Et puis il y a les anciens pêcheurs repentis devenu sermonneurs, où il faut à nouveau faire la différence entre d'un côté ceux qui ont décidé de changer de vie et de "choisir la vie" comme on dit par chez moi (j'ai aussi de la compassion pour eux, mêlée du sentiment amer face au gâchis précédent) ; et de l'autre ceux qui se sont vautrés dans le vice tant qu'ils pouvaient, et qui se mettent à prôner la vertu (souvent sous une forme exacerbée qui exclut tout pardon) dès le jour où le vice leur devient beaucoup moins accessible (et entre nous, j'ai écrit cette dernière partie au masculin, mais le féminin aurait peut-être été plus illustratif).

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