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Les métiers d'avenir


John Connor

Messages recommandés

Au risque de me répéter, si le nombre de personnes nécessaires pour fabriquer ou alimenter ces machines était supérieur au nombre de personnes nécessaires pour procurer le même service aux clients avant l'existence de ces machines, alors je me demande bien pourquoi ces machines ont été fabriquées initialement, puisqu'au final elles couteraient plus cher.

Pas forcément, non, ça supposerait que tout le monde est interchangeable.

Un type très qualifié payé 2000 brouzoufs qui construit un produit A par jour à l'ancienne peut être remplacé par quatre employés à la chaine payés chacun 500 brouzoufs qui en construisent 10.

Le prix de production est le même (plus l'investissement pour acheter les machines etc.), 3 personnes en plus travaillent, le produit A devient bien moins cher. Merci la mécanisation.

Concernant ce que tu dis sur les voitures par rapport au cheval, je suis tout disposé à croire que c'est vrai.

Et pour l'informatique ?

La croissance, le progrès, crée certainement des emplois à court terme. Qu'elle puisse en créer continuellement, et suffisamment pour "occuper" toute la population sur le long terme, on ne peut pas juste le présumer comme ça sans raison. ça reste à prouver. Et le taux de chomage important dans les pays développés, si tant est qu'on est disposé à croire qu'il n'est pas dû uniquement aux rigidités du marché du travail, tend plutôt à faire croire le contraire.

Chouette, un revival de Malthus.

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Quand on dit «A implique B», ça ne signifie pas que «non A implique non B». Tout au plus tu peux dire que «Non B implique Non A». Ca s'appelle la contreaposition.

Pourtant tu dis "machine implique chômage", je te dis qu'en suisse allemagne pays-bas norvège, il y a moins de chômage pourtant ces pays sont souvent mieux équipés en machines qu'en les autres pays tel que la France par exemple.

Comme tu l'as dit, si A implique B, on peut dire non B implique non A, pourtant on a non B (pas de chômage) et pourtant on a A (des machines).

Bref, fait un effort et tu réaliseras que c'est du vent ce que tu racontes.

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Au risque de me répéter, si le nombre de personnes nécessaires pour fabriquer ou alimenter ces machines était supérieur au nombre de personnes nécessaires pour procurer le même service aux clients avant l'existence de ces machines, alors je me demande bien pourquoi ces machines ont été fabriquées initialement, puisqu'au final elles couteraient plus cher.

stp réponds à ce point précis, car j'en ai un peu marre de le réécrire continuellement. Car après tout je peux me tromper, et je ne demande qu'à être remis dans le droit chemin. Mais alors qu'attendez-vous pour m'indiquer où se trouve l'erreur dans mon raisonnement, au lieu de me lancer des attaques personnelles ou me poser sans cesse les mêmes questions en ignorant mes réponses ?

Tout simplement parce que le coût unitaire du travail N'EST PAS ET NE SERA JAMAIS le seul critère pour choisir entre la solution A et la solution B.

Et quand je dis solution A et B, je parle de deux producteurs de travail différents, qui peuvent être :

- un ouvrier versus un robot

- un ouvrier français versus un ouvrier chinois.

Le coût unitaire du travail ne donne aucune information utile, il en manque beaucoup.

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L'activité crée de l'activité, la richesse crée de la richesse. Quand on remplace 10 ouvriers par une machine, il se produit plusieurs choses :

- d'une part, il se crée une activité de fabrication de machines, d'entretien de machines, de surveillance des machines, de programmation des machines… mais cette activité est moindre sinon les machines ne seraient pas rentables

- d'autre part, l'usine fait un bénéfice supérieur. Cet argent est de la richesse supplémentaire qui est réinjecté dans l'économie sous forme d'investissements et de dividendes. L'investissement crée de nouveau emplois. Les dividendes créent de nouvelles dépenses et/ou investissement qui créent de nouveaux emplois. Il est aussi une marge de manœuvre supplémentaire pour augmenter les salaires. L'augmentation des salaires augmente la consommation, ce qui crée de nouveaux emplois.

- enfin, les gens qui achetaient les biens anciennement produits par les ouvriers et maintenant par des machines voient une baisse de prix. Cet argent est réinjecté dans l'économie sous forme de consommation et pour une part d'investissement, qui créent de nouveaux emplois.

Il ne faut pas être grand clerc pour constater que le solde est positif. S'il ne l'était pas, il y aurait dans les économies en forte croissance industrielle un chômage absolument énorme par rapport aux PVD. Or, le chômage ne suit pas le développement industriel mais bien plutôt le degré de rigidité du marché du travail.

Le chômage est de trois types :

1. Frictionnel : l'offre et la demande existent mais ne se rencontrent pas. Exemple : j'ai besoin d'un ouvrier à Caen, je publie une petite annonce dans un journal local, mais personne n'est intéressé à Caen. Si j'avais publié ma petite annonce à Bordeaux j'aurais trouvé un candidat au prix que je recherche.

Le chômage frictionnel existera toujours dans le monde réel, mais ce n'est qu'une toute petite partie du chômage. Il est généralement de courte durée : si je ne trouve pas d'emploi ou d'employés, j'élargis mes recherches.

2. Conjoncturel : les circonstances économiques ne permettent pas de faire des investissements. Exemple : j'ai 14 ouvriers qui produisent 1000 pièces par ouvrier et par jour ; je n'arrive à vendre que 13000 pièces par jour, à ce stade je n'en suis pas encore à licencier mais je ne vais certainement pas recruter.

Le chômage conjoncturel existe par périodes mais se règle par le jeu de l'offre et de la demande : s'il y a du chômage les salaires baissent, si les salaires baissent ma productivité augmente, ces profits sont réinjectés dans l'économie qui finit par repartir.

3. Structurel : le cadre physique, naturel, légal ou réglementaire empêche durablement la demande de rencontrer l'offre. Exemple : je vends à 10 centimes la pièce, l'ouvrier en fabrique 1000 par jour soit 20.000 par mois, je dois acheter des matériaux pour 4 centimes par pièce, j'ai des frais de structure que j'estime à 2 centimes par pièce à ce niveau d'échelle. Je gagner donc en brut 4 centimes par pièce, soit 800 euros par mois et par ouvrier. En France je ferme : ma productivité nette par ouvrier est inférieure à un SMIC chargé.

Le chômage structurel est celui qui est considérable dans les économies socialistes, et que le libéralisme permet de réduire à la portion congrue.

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Au risque de me répéter, si le nombre de personnes nécessaires pour fabriquer ou alimenter ces machines était supérieur au nombre de personnes nécessaires pour procurer le même service aux clients avant l'existence de ces machines, alors je me demande bien pourquoi ces machines ont été fabriquées initialement, puisqu'au final elles couteraient plus cher.

Essaye d’appliquer ta théorie à la révolution industrielle (quand on a remplacé les ouvriers agricoles par des machines). En (très très) gros, on est passé de 60% de la population qui travaillait dans les champs à 5% ; selon ta théorie, on devrait avoir donc un chômage de 50% de la population. Or, personne n’a pu observer ce phénomène. De là :

- soit tu admets que ta théorie (machine => chômage) est fausse

- soit tu raffines ta théorie en ajoutant des conditions supplémentaires qui n’auraient pas été vérifiées pendant la révolution industrielle. Précise ces conditions. Sont-elles vérifiées aujourd’hui ?

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Un exemple historique qui a detruit des dizaines d'emplois sans en créer: Avignon prosperait pas mal a une epoque car c'etait un lieu de passage pour le commerce. Il y avait tout un tas de bacs qui gagnaient leur vie en faisant passer les caravanes. Et puis on a construit un pont.

Aucune création d'emploi. Dramatique, non?

Bon, quel est le crétin qui serait assez stupide pour proposer de détruire tous les ponts de France?

Personne? P'tet a part Cheminade…

Personne parce que quand tu réfléchis un peu plus loin que le bout de ton nez, tu réalises qu'Avignon a gagné en trafic, et que la ville a encore davantage prospéré économiquement. Pourtant, le pont n'a construit aucun emploi direct.

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Pourtant tu dis "machine implique chômage", je te dis qu'en suisse allemagne pays-bas norvège, il y a moins de chômage pourtant ces pays sont souvent mieux équipés en machines qu'en les autres pays tel que la France par exemple.

Ok comme ça. Je croyais que tu faisais allusion aux pays non développés (y'en a plus beaucoup de nos jours mais tu pouvais songer aux situations historiques). Dans ce cas ton point est valable en effet, d'autant plus que l'Allemagne mise justement sur son industrie lourde fortement automatisée.

Bah ce que j'ai écris ça n'est pas une conviction très forte non plus. Il se peut très bien que j'ai tort et plusieurs des propos tenus sur ce fil ne sont pas loins de m'en convaincre. C'est juste qu'en l'état actuel, et dans le doute, mon avis penche plutôt sur la thèse selon laquelle l'automatisation tend à réduire la valeur du travail humain.

La thèse que vous défendez avec tant d'ardeur, je la connais: débarassés des travaux pénibles et bêtes, les hommes peuvent se consacrer à d'autres travaux, ça crée une demande, la richesse génère la richesse bla, bla, bla… C'est juste que pour moi ça n'est pas aussi convainquant que pour vous. Quelqu'un a écrit que je croyais à un conte de fées, moi je trouve plutôt que la vision angéliste des choses est plutôt de votre coté.

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Ah parce que dire qu'on n'atteindra jamais le stade utopique de la 'civilisation d'abondance' c'est de l'angélisme ?

Non, là où je vous trouve angélistes c'est quand vous pensez (attention je vais caricaturer là) que quand toutes les caisses de supermarché seront entièrement automatisées, les anciennes caissières vont se changer en informaticiennes.

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Caissière, c'est typiquement un taf moderne qui n'est apparu que suite à une quantité élevée d'innovation technologique, organisationnelles et monétaires.

Je ne compte ni sur toi ni sur moi pour inventer les métiers de demain, je compte sur la somme de tous les entrepreneurs en interaction, dont l'imagination, la capacité de gestion de la complexité ne sont pas simplement dans la même classe qu'un être humain en plus gros, mais carrément à une autre échelle, et au service de l'humanité.

C'est ce qui me fait rire (jaune) avec les gens qui imaginent la création d'une intelligence surhumaine qui dépassera la capacité de gouvernance d'un simple humain, ça fait depuis la naissance de l'humanité qu'on l'a, et le top c'est qu'elle n'a ni conscience ni la volonté qui y est associée. Le serviteur intellectuel parfait est déjà la, robots are just technical details.

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Métier d'avenir : expert bâtiment !

Et même le BTP en général vu la pénurie de logements et les nouvelles normes environnementales.

Autrement je pense à tout ce qui est lié à la santé et l'aide aux personnes âgées vu le vieillissement de la population

et l'énergie aussi.

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L'agriculture est un secteur d'avenir si l'on en croit Jim Rogers. La demande est toujours croissante et le secteur semble négligé. La robotisation de la manufacture va libérer beaucoup de main d'oeuvre pour l'agriculture.

Si l'on en croit Eric Schmidt, le métier d'avenir c'est statisticien. On appelle ça machine-learning ou encore mieux data-science pour faire branché. Beaucoup de postes ne dependant pas énormément de reflexions vont être remplacé par du sofware.

Sinon il restera des positions de service ou les gens veulent avoir à faire un être humain, restaurateurs, infirmières, etc.

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Et même le BTP en général vu la pénurie de logements et les nouvelles normes environnementales.

Autrement je pense à tout ce qui est lié à la santé et l'aide aux personnes âgées vu le vieillissement de la population

et l'énergie aussi.

Sans compter les formateurs de techniciens . Aujourd'hui à peine 20% des ouvriers sont formées à l'installation des matériaux de normes BBC. Mais ces métiers sont liés à beaucoup de normes réglementaires étatiques.

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Quand à moi je pense que les métiers de contrôle qualité vont continuer à se développer dans tous les domaines ainsi que les métiers de la gestion de risque.

J'espère bien, je me vois très bien dans l'audit. C'est amusant, parce que je connais un paquet de libéraux qui ont bossé ou bossent encore dans ce secteur.

Je suis en tout cas plutôt d'accord avec neuneuk ; c'est avant tout la capacité à s'adapter qui compte. L'étranger, c'est impératif si on veut conserver une proportion plus décente de son salaire. Travailler pour l'Etat franchouille, cotiser pour une retraite que je ne toucherai jamais, entretenir le pays le plus socialiste d'Europe, no thanks. Faut viser l'Australie, les Etats-Unis (certes pas forcément mieux que la France, mais avec un vrai potentiel libéral et des variations internes très importantes d'un Etat à l'autre, c'est clair que je ne vous conseille pas la Californie ou Washington DC…).

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J'espère bien, je me vois très bien dans l'audit. C'est amusant, parce que je connais un paquet de libéraux qui ont bossé ou bossent encore dans ce secteur.

Je suis en tout cas plutôt d'accord avec neuneuk ; c'est avant tout la capacité à s'adapter qui compte. L'étranger, c'est impératif si on veut conserver une proportion plus décente de son salaire. Travailler pour l'Etat franchouille, cotiser pour une retraite que je ne toucherai jamais, entretenir le pays le plus socialiste d'Europe, no thanks. Faut viser l'Australie, les Etats-Unis (certes pas forcément mieux que la France, mais avec un vrai potentiel libéral et des variations internes très importantes d'un Etat à l'autre, c'est clair que je ne vous conseille pas la Californie ou Washington DC…).

La France ne restera pas éternellement accroché à ses vieilles lunes. Les bonapartistes hargneux qui renvoient la baballe aux socialistes amateurs de phalanstères , cela commence à taper sur le système de pas mal de monde . De plus on sous-estime à mon avis grandement le degré de libéralisme des jeunes générations.

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La France ne restera pas éternellement accroché à ses vieilles lunes. Les bonapartistes hargneux qui renvoient la baballe aux socialistes amateurs de phalanstères , cela commence à taper sur le système de pas mal de monde . De plus on sous-estime à mon avis grandement le degré de libéralisme des jeunes générations.

Mouais bof, ça fait depuis la chute du mur de Berlin qu'on dit que la France ne devrait pas resté accroché à ses vieilles lunes et pourtant…Et le degré de libéralisme des jeunes générations n'est pas bien élevé: il suffit de voir avec quel enthousiasme les jeunes sont prêts à manifester pour sauver précisément les vieilles lunes comme la retraite à 60 ans. D'ailleurs les trois quart d'entre eux rêvent d'être fonctionnaires…

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Mouais bof, ça fait depuis la chute du mur de Berlin qu'on dit que la France ne devrait pas resté accroché à ses vieilles lunes et pourtant…Et le degré de libéralisme des jeunes générations n'est pas bien élevé: il suffit de voir avec quel enthousiasme les jeunes sont prêts à manifester pour sauver précisément les vieilles lunes comme la retraite à 60 ans. D'ailleurs les trois quart d'entre eux rêvent d'être fonctionnaires…

Il y a les "jeunes " qu'on voit (dans la rue) et les "jeunes" qu'on ne voit pas ( la majorité qui ne manifeste pas).

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La France ne restera pas éternellement accroché à ses vieilles lunes. Les bonapartistes hargneux qui renvoient la baballe aux socialistes amateurs de phalanstères , cela commence à taper sur le système de pas mal de monde . De plus on sous-estime à mon avis grandement le degré de libéralisme des jeunes générations.

J'aimerais le croire, mais ce que je vois autour de moi à l'université ne m'y encourage guère…

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Je pense que l'empirisme nous joue parfois des tours.

Certes, certes, mais quand on voit les intentions de vote pour les 18-22 ans, on voit que ça flaire en général bon le socialisme tous azimuts comme pour les autres classes d'âge. Je crois que le "libéralisme" de notre classe d'âge est avant tout "politique" : libertés civiles, paix, etc. Cependant, notre génération semble aussi avoir un problème avec les libertés économiques, or, je ne vois pas en quoi la liberté d'entreprendre ne serait pas une liberté civile, finalement. C'est un "libéralisme" qui me semble donc tout relatif. Bien sûr, tout le monde n'est heureusement pas un socialiste dans la catégorie des 18-22 ans, mais je ne vois pas en quoi nous serions plus libéraux que le reste de la population. Ceci étant, on est bien 6 ou 7 libéraux à Sciences Po Strasbourg ces jours-ci, soit 1% des effectifs là où j'étais seul en 2008, je devrais donc être un peu optimiste…

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Certes, certes, mais quand on voit les intentions de vote pour les 18-22 ans, on voit que ça flaire en général bon le socialisme tous azimuts comme pour les autres classes d'âge. Je crois que le "libéralisme" de notre classe d'âge est avant tout "politique" : libertés civiles, paix, etc. Cependant, notre génération semble aussi avoir un problème avec les libertés économiques, or, je ne vois pas en quoi la liberté d'entreprendre ne serait pas une liberté civile, finalement. C'est un "libéralisme" qui me semble donc tout relatif. Bien sûr, tout le monde n'est heureusement pas un socialiste dans la catégorie des 18-22 ans, mais je ne vois pas en quoi nous serions plus libéraux que le reste de la population. Ceci étant, on est bien 6 ou 7 libéraux à Sciences Po Strasbourg ces jours-ci, soit 1% des effectifs là où j'étais seul en 2008, je devrais donc être un peu optimiste…

La démocratie française est basé sur l'opinion. Donc la diffusion des idées libérales restent la méthode la plus efficace pour convaincre autrui , souvent autour d'une discussion entre amis d'ailleurs. Plus j'avance dans ma réflexion , plus je pense que le militantisme politique reste secondaire à l'heure actuelle.

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