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Conquête spatiale


Rôle de l'Etat dans la conquète spatiale  

120 membres ont voté

  1. 1. Selon vous, quelle place doit prendre l'Etat dans la conquète de l'espace ?

    • La conquète de l'espace est l'un des rares domaines dans lequel l'intervention de l'Etat prend tout son sens.
      3
    • L'Etat peut intervenir mais il ne doit pas empêcher les initiatives privées
      31
    • L'Etat peut intervenir mais il doit cesser d'envoyer des hommes. Leur utilité est négligeable par rapport au coùt exorbitant des missions habitées. Les sondes d'exploration et grands observatoires doivent être privilégiés.
      3
    • L'Etat ne doit pas intervenir opérationnellement mais peut apporter une aide scientifique à travers les universités
      15
    • L'Etat ne doit pas intervenir du tout. Ceux qui veulent explorer l'espace doivent le faire par leurs propres moyens. Et tant pis si les résultats obtenus seront inférieurs à ceux obtenus jusqu'ici grâce à l'intervention de l'Etat.
      68


Messages recommandés

  • 3 months later...
Citation

SpaceX and NASA launch historic Falcon 9 flight with U.S. crew

 

SpaceX is expected to become the first private company ever to launch astronauts into Earth’s orbit on Wednesday when its Falcon 9 rocket and Crew Dragon spacecraft are slated to take off from the Kennedy Space Center and transport two NASA crew members to the International Space Station.

 

Wednesday’s launch marks the first crewed mission to depart from the United States since the Atlantis shuttle took off in July 2011. NASA has since sent astronauts into orbit from Kazakhstan using Russian Soyuz capsules, while the agency’s sites in Florida have focused on launching crewless missions for cargo and other purposes.

 

NASA pilots Doug Hurley and Bob Behnken will be the sole crew of the spacecraft, which is capable of seating up to seven people. The Russian shuttles NASA has used over the past several years, in contrast, can carry just three.

 

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The launch is part of the Commercial Crew Program, a collaboration between the agency and private industry that NASA says aims to develop “a new generation of spacecraft and launch systems capable of carrying crews to low-Earth orbit and the International Space Station.”

 

In light of the ongoing coronavirus pandemic, NASA has advised the public to enjoy the launch from the safety of their own homes rather than venture out to watch it in person. In a recent press release, the agency encouraged virtual viewers to register for the event online, where they’ll find a range of interactive digital resources related to the mission.

 

 

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Pour ceux qui n'ont pas suivi,  il s'agit de la première mission (baptisée Demo-2) pour laquelle la NASA procédera au lancement sur le sol américain avec un lanceur SpaceX (Crew Dragon + Falcon 9).

 

Ces dernières années, la NASA faisait appel aux Russes (qui facturaient 80 millions de dollars la place).

 

Le lancement s'effectuera sur le même pas de tir que celui de la mission Apollo 11 (celle qui est allée sur la Lune), à Cape Canaveral.

 

La mission consiste en un vol orbital habité (deux astronautes), destiné à valider la plateforme SpaceX.

 

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il y a 31 minutes, Bézoukhov a dit :

Je sais pas pourquoi ça m'intéresse plus qu'un vol Soyouz. Rigolo.

 

Bon maintenant on envoie des quinquagénaires avec des lunettes dans l'espace. Hope is not dead :D .

 

Je suis aussi le direct. C'est toujours cool les premières fois. Oui les quinquagénaires à lunettes on sent que la mission est juste de rester en vie. Il y a tout de même un risque d'annulation pour cause de mauvais temps.

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Moi ce que je vois c'est que les costumes et le vaisseau ressembent enfin à de la SF. Les mecss à deux doigts de découvrri que pour que les gens s'intéressent à la conquête spatiale il faut du swag

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Citation
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Mardi 4 juin 1996. À 09h33 heure locale, Ariane 5 s’élance pour la première fois de son pas de tir avec à son bord 4 satellites de la mission Cluster, chargés d’étudier les effets du vent solaire sur la magnétosphère terrestre. Sauf qu’après 37 secondes de vol, c’est le drame...

 

https://video.twimg.com/tweet_video/EAU_dJxW4AEDvAx.mp4

 

La fusée braque ses tuyères sur le côté et commence à se disloquer à cause de la pression aérodynamique. Les boosters latéraux se détachent et déclenchent l'autodestruction du lanceur.

 

https://video.twimg.com/tweet_video/EAU_eOOWsAEUK_B.mp4

 

La raison de cet échec à plusieurs centaines de millions de dollars ? Un bug informatique apparemment. Sauf que oui et non. Si c’est effectivement un problème informatique qui a mené à la destruction d’Ariane 5, le problème de fond est bien plus grave qu’un “simple” bug…
 
Mais déjà, commençons par voir ce qu’il s’est passé.

Ariane 5, comme toutes les fusées ou missiles balistiques utilise un certain nombre d’instruments de mesure afin de récolter des données sur son environnement, sa trajectoire ou son comportement en vol.
 
L’élément principal dans cette analyse du comportement c’est la centrale inertielle de la fusée. C’est ce qui va lui permettre de mesurer un certain nombre de paramètres comme sa trajectoire, son angle d’incidence, de roulis, sa vitesse, etc
 
Ce “Système de Référence Inertiel” (qu’on va maintenant appeler SRI) est composé de capteurs (gyroscopes, accéléromètres, lasers) qui transmettent leurs mesures à l’ordinateur du SRI, chargé de les convertir en données “exploitables”.
 
Et enfin le SRI transmet ces données à l’ordinateur d’Ariane 5, chargé de d’adapter le comportement de la fusée en fonction de ce qu’il reçoit. Histoire d’améliorer la fiabilité, un deuxième SRI (identique au premier, c’est important) est en mode “veille” durant le lancement.
 
Si le premier SRI dysfonctionne durant le vol, l’ordinateur de bord switche automatiquement vers le 2ème en espérant qu’il fonctionne. La plupart des équipements à bord de la fusée sont d’ailleurs dupliqués pour faire face à ce genre d'événement.
 
Le petit souci avec ce SRI, c’est qu’il avait été conçu pour Ariane 4. Et Ariane 4 et 5 ont des trajectoires de vol très différentes l’une de l’autre, la vitesse horizontale d’Ariane 5 par exemple, peut être 4 à 5 fois importante que celle Ariane 4.
 
Dans le code source du SRI (c’est codé en langage ADA), une des instructions est chargée de convertir la vitesse horizontale mesurée par les capteurs. La conversion permet de passer d’un float (nombre à virgule) stocké sur 64 bits en un nombre entier (integer) stocké sur 16 bits.
 
Vous le sentez venir le problème ?

Un entier relatif stocké sur 16 bits peut prendre une valeur allant de -32768 à +32767. Si on essaye de convertir un nombre supérieur ou inférieur à cet intervalle, on va avoir ce qu’on appelle un dépassement d’entier.
 
Un dépassement d’entier c’est ce qui avait causé un bug assez drôle dans le jeu Civilization où Gandhi était réputé adepte de l’atomisation de ses ennemis :

Chaque civilisation démarre avec un niveau d'agressivité et celui de Gandhi était le plus bas du jeu : 1.
 
Sauf que dans le jeu, si une civilisation découvre la démocratie, son agressivité est automatiquement réduite de 2.

Mais la variable responsable de ça ne gère pas les nombres négatifs. Donc au lieu de se maintenir à son plancher de 0, elle devient… 255, soit la valeur maximale
 
Quand il s’agit d’un jeu-vidéo le résultat est assez drôle, mais quand il s’agit d’un tir de fusée à un demi milliard de dollars, ça l’est moins.

Vous vous souvenez quand j’ai dit que c’était plus important qu’un simple bug ? Bah on y est là. C’est ce qui a suivi le problème
 
Le SRI détecte donc l’exception (exception informatique = une erreur qui empêche l’exécution normale du programme) et c’est donc à son système de gestion des exceptions de prendre le relais. Et ses spécifications indiquent la marche à suivre :
 
- Indiquer à l’ordinateur de bord (via le bus de données) qu’il y a eu une erreur

- Enregistrer l’état du programme et de la mémoire au moment de l’erreur

- Éteindre l’ordinateur du SRI

Heureusement 0.05 secondes plus tard, le deuxième SRI s’active pour prendre le relais…
 
Sauf que le deuxième SRI, c’est une copie du premier, donc on a la même erreur. Et là, on a un autre problème : Il n’y a plus aucun SRI de secours. Du coup, le deuxième suit la procédure et envoie ses données de diagnostic à l’ordinateur d’Ariane 5…
 
Mais l’ordinateur d’Ariane 5, il interprète ça comme les données issues des capteurs et il se dit qu’il y a un gros problème de trajectoire. Il ordonne alors aux boosters et à l’étage central de braquer leur tuyère pour corriger la trajectoire, et la suite on la connaît.
 
“Mais du coup c’était bien une histoire de bug informatique ?”

Oui et non. Le vrai problème dans cette histoire, c’est la gestion des risques.
 
Quelque chose qui a plutôt surpris les enquêteurs c’est que dans le code fautif la variable problématique n’était pas la seule susceptible d’être victime d’un dépassement, il y en avait 7 dans le code en question.

Sauf que sur les 7, seules 4 étaient protégées des dépassements.
 
Surtout que la protection est assez simple, on affecte juste une valeur plancher (ou plafond) à la variable sur 16 bits si la variable sur 64 bits a une valeur trop grande.

Et la partie du programme gérant la vitesse verticale était protégée, elle.
 
Si toutes les variables n’étaient pas protégées, c’est sans doute parce que compte tenu des spécifications (pour Ariane 4), la marge de sécurité semblait suffisamment importante et des valeurs problématiques n’étaient pas envisagées.
 
La redondance des appareils pose aussi problème. À cette époque, on estimait que les problèmes les plus susceptibles d’apparaître étaient d’ordre aléatoire et avoir 2 systèmes identiques semblait être une bonne idée.
 
Et enfin il y a les problèmes des specs. Si la trajectoire de vol d’Ariane 5 avait été incluse dans le cahier des charges, cette erreur ne serait probablement pas survenue. Et l’opposé est vrai aussi : Si les limites du SRI avaient été mieux analysées, les équipes responsables de l’intégration des équipements se seraient rendues compte qu’il n’était pas adapté.

Des tests et simulation au sol auraient également pu alerter les ingénieurs sur ce problème.
 
Même si cet échec est regrettable, il a (comme tous les accidents/catastrophes) au moins eu le mérite de pousser les équipes à adopter de nouvelles pratiques de développement et de contrôle afin d’éviter que ce genre de problème ne se reproduise.
 
Ça souligne également l’importance de la phase de test d’un logiciel. C’est compliqué et chronophage mais c’est certainement une des parties les plus cruciale du développement. Surtout lorsqu’il s’agit d’un système critique comme le contrôle de la trajectoire d’un pétard géant.

 

  • Yea 2
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il y a 22 minutes, Freezbee a dit :
Un dépassement d’entier c’est ce qui avait causé un bug assez drôle dans le jeu Civilization où Gandhi était réputé adepte de l’atomisation de ses ennemis :

Chaque civilisation démarre avec un niveau d'agressivité et celui de Gandhi était le plus bas du jeu : 1.
 
Sauf que dans le jeu, si une civilisation découvre la démocratie, son agressivité est automatiquement réduite de 2.

Mais la variable responsable de ça ne gère pas les nombres négatifs. Donc au lieu de se maintenir à son plancher de 0, elle devient… 255, soit la valeur maximale

Ah mais ça vient de là ! TIL.

  • Yea 1
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2 hours ago, Rübezahl said:

... même si c'est 1996, c'est quand même assez hallucinant d'insuffisance de tests.

à l'époque, pour une librairie sans gros impacts, je faisais tourner une bécane plusieurs jours en testant toutes les valeurs en entrée possibles.

C'est après cet accident qu'ils ont repensé tout les procédures de tests et commencé à faire du HIL (Harware in the Loop). Le vol est en 96 mais beaucoup de décision sont prise des années plus tôt.

 

" Des tests et simulation au sol auraient également pu alerter les ingénieurs sur ce problème. "

Oui, en injectant la trajectoire dans le soft de la SRI mais je ne suis pas sûr que l'auteur aurait pensé à ça à l'époque.

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il y a 19 minutes, Tramp a dit :

Bravo à Musk d’avoir réussi à faire ce qu’on fait depuis 60 ans. 

Bravo à toi d'arriver à ce niveau de blasitude :)

  • Haha 1
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il y a 14 minutes, Bézoukhov a dit :

Le dernier vestige fonctionnel de l'URSS avec la kalachnikov.

 

Il reste l’université française aussi. 

 

Dans 3 ans, les US mettront des sanctions aux pays qui utilisent des lanceurs non américains pour aller dans l’espace. 

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