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Conquête spatiale


Rôle de l'Etat dans la conquète spatiale  

120 membres ont voté

  1. 1. Selon vous, quelle place doit prendre l'Etat dans la conquète de l'espace ?

    • La conquète de l'espace est l'un des rares domaines dans lequel l'intervention de l'Etat prend tout son sens.
      3
    • L'Etat peut intervenir mais il ne doit pas empêcher les initiatives privées
      31
    • L'Etat peut intervenir mais il doit cesser d'envoyer des hommes. Leur utilité est négligeable par rapport au coùt exorbitant des missions habitées. Les sondes d'exploration et grands observatoires doivent être privilégiés.
      3
    • L'Etat ne doit pas intervenir opérationnellement mais peut apporter une aide scientifique à travers les universités
      15
    • L'Etat ne doit pas intervenir du tout. Ceux qui veulent explorer l'espace doivent le faire par leurs propres moyens. Et tant pis si les résultats obtenus seront inférieurs à ceux obtenus jusqu'ici grâce à l'intervention de l'Etat.
      68


Messages recommandés

"Microsoft", "Apple" sont des marques reconnues, dont la valeur est immense. Ces marques, se sont des actifs, dont la propriété est identifiée, elles appartiennent à quelqu'un.

Quelles sont les clôtures que ces compagnies mettent autour de leurs marques pour les défendre contre une appropriation indue?

La marque est à l'entreprise ce que le nom est à une personne physique. Donc ce que tu dis relève de la protection de l'identité.

Effectivement jusqu'à récemment seule la loi protègeait contre l'usurpation d'identité. On n'était propriétaire de son nom sans en être le détenteur.

Désormais il est possible de défendre son identité sans passer par la Loi: grâce à la cryptographie. C'est encore très sous-utilisé de nos jours mais c'est la direction à prendre sur le long terme. Amha c'est la seule qui fait sens d'un point de vue anarcap, ou plutôt cryptoanar en l'occurence.

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La marque est à l'entreprise ce que le nom est à une personne physique.

Heu non. Une entreprise peut avoir plusieurs marques (par exemple, Kraft Foods doit en avoir des centaines).

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Heu non. Une entreprise peut avoir plusieurs marques (par exemple, Kraft Foods doit en avoir des centaines).

Absolument.

Sur le reste Nicolas Azor, je voulais juste te faire dire que ton histoire de poser des barrières ne concernait pas tous les cas, bien au contraire. Et sur cette histoire d'appropriation, je pense que beaucoup disent n'importe quoi : on ne peut pas tout s'approprier, et tout n'est pas appropriable.

Expérience de pensée (que j'ai déjà proposé mais sans avoir de réponses) : en un claquement de doigt, le 13 juin 2012, je suis capable de faire disparaître toute la population du monde. Plus aucun humain, sauf un seul : Nicolas Azor. En même temps, j'efface les souvenirs de propriété de tout le monde. Sur Terre, plus aucune chose n'appartient à un humain, tout est libre.

Nicolas, tu seras seul au monde pendant 10 ans, avec tout à ta portée : l'entreprise Coca Cola, les réserves de pétrole (en plus tu peux savoir où elles sont), les tramways, le Mont Blanc, les oeuvres d'art, les arbres, les mers, l'air, les ondes électromagnétiques, etc.

Tu as la possibilité de t'approprier TOUT ce qui existe sur Terre (selon ta définition). Explique-moi comment tu vas faire.

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Absolument.

Sur le reste Nicolas Azor, je voulais juste te faire dire que ton histoire de poser des barrières ne concernait pas tous les cas, bien au contraire. Et sur cette histoire d'appropriation, je pense que beaucoup disent n'importe quoi : on ne peut pas tout s'approprier, et tout n'est pas appropriable.

Expérience de pensée (que j'ai déjà proposé mais sans avoir de réponses) : en un claquement de doigt, le 13 juin 2012, je suis capable de faire disparaître toute la population du monde. Plus aucun humain, sauf un seul : Nicolas Azor. En même temps, j'efface les souvenirs de propriété de tout le monde. Sur Terre, plus aucune chose n'appartient à un humain, tout est libre.

Nicolas, tu seras seul au monde pendant 10 ans, avec tout à ta portée : l'entreprise Coca Cola, les réserves de pétrole (en plus tu peux savoir où elles sont), les tramways, le Mont Blanc, les oeuvres d'art, les arbres, les mers, l'air, les ondes électromagnétiques, etc.

Tu as la possibilité de t'approprier TOUT ce qui existe sur Terre (selon ta définition). Explique-moi comment tu vas faire.

Sans petits Chinois à exploiter, ça va être dur.

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Heu non. Une entreprise peut avoir plusieurs marques (par exemple, Kraft Foods doit en avoir des centaines).

Ca ne change rien, et puis une personne peut avoir plusieurs noms. Nicolas Azor par exemple, ce n'est pas le nom qui figure sur le bout de papier qui m'identifie pour l'Etat français. Pourtant j'y tiens presque autant.

Sur le reste Nicolas Azor, je voulais juste te faire dire que ton histoire de poser des barrières ne concernait pas tous les cas, bien au contraire.

Ben trouve un meilleur exemple alors, parce que ton exemple des marques n'est pas terrible. Oui, on peut-être propriétaire d'une marque dans le sens où si quelqu'un d'autre essaie de l'utiliser, la Loi intervient pour sanctionner. La force publique joue ici le rôle de la barrière dont je parlais. Mais j'espère que vous vous rendez compte de l'aspect artificiel du truc, un peu comme la taxe carbone ou la propriété intellectuelle. Ce sont des propriétés basées essentiellement sur des concepts juridiques, et non sur une notion sous-jacente de possession.

Par opposition, lorsque quelqu'un signe un message avec un système de clefs assymétriques, il utilise une marque (la clef publique et la signature) et il est bien détenteur de la clef privée (elle est sur son disque dur ou dans sa tête). On peut aussi imaginer qu'il en est le propriétaire, si sa clef publique est listée sur un annuaire "officiel" et qu'éventuellement la force publique s'engage à punir quelqu'un qui craquerait cette clef par force brute, bien qu'amha une telle protection n'est ni utile ni souhaitable. En tout cas les barrières en question existent bien, sauf qu'elles sont cryptographiques et non physiques.

Expérience de pensée (que j'ai déjà proposé mais sans avoir de réponses) : en un claquement de doigt, le 13 juin 2012, je suis capable de faire disparaître toute la population du monde. Plus aucun humain, sauf un seul : Nicolas Azor. En même temps, j'efface les souvenirs de propriété de tout le monde. Sur Terre, plus aucune chose n'appartient à un humain, tout est libre.

Nicolas, tu seras seul au monde pendant 10 ans, avec tout à ta portée : l'entreprise Coca Cola, les réserves de pétrole (en plus tu peux savoir où elles sont), les tramways, le Mont Blanc, les oeuvres d'art, les arbres, les mers, l'air, les ondes électromagnétiques, etc.

Tu as la possibilité de t'approprier TOUT ce qui existe sur Terre (selon ta définition). Explique-moi comment tu vas faire.

ça n'a pas beaucoup de sens de posséder quelque chose dans un monde où on est seul. Encore moins d'être propriétaire. Robinson sur son île pourra toujours s'estimer le roi et détenteur de l'île, mais il ne trompera personne lorsqu'un bateau arrivera et que son équipage s'installera.

D'ailleurs dans ton exemple la possession garde un sens. Par contre la propriété, j'en doute.

La possession pour moi c'est la capacité à accéder à une ressource quand on le souhaite, et on parle de propriété lorsque cet accès est défendu même contre la volonté d'autres personnes à posséder cette chose.

Par exemple, Robinson peut souhaiter manger une noix de Coco. mais tant qu'il n'aura pas appris à grimper au cocotier, ou qu'il n'aura pas attendu que la noix tombe, il n'en sera pas détenteur. Quand et si il réussit à mettre la main dessus, alors il la possèdera. Par contre, comme il n'y a personne pour la lui disputer, la deuxième prémisse pour dire qu'il en est propriétaire ne peut pas être respectée, car elle n'a pas vraiment de sens. Donc on ne peut pas dire que la noix de coco lui "appartient", car le concept de propriété n'est pertinent que dans un groupe d'individus.

Pour reprendre ton exemple précis: non, je ne peux être ni propriétaire, ni même détenteur de tous les biens du monde. Ne serait-ce que parce que certaines choses, demandent un certains savoir faire pour être acquises, comme la noix de coco. Je ne pourrais pas posséder des biens sur d'autres continents par exemple, parce que je ne pourrais pas m'y rendre si je ne sais pas piloter un avion de ligne ou un bateau.

Quant à la propriété, non plus puisque comme je le disais pour moi c'est un concept qui se définit par rapport à autrui. Si autrui n'existe pas, le concept n'a pas de sens.

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PS : Nicolas, je sais très bien ce qu'est la propriété. Ta réponse parlant de Robinson Crusoe ne s'applique pas à ce cas que je te propose, puisque j'ai bien précisé qu'au bout de 10 ans tu ne serais plus seul sur Terre, tout le monde reviendra.

Pour reprendre ton exemple précis: non, je ne peux être ni propriétaire, ni même détenteur de tous les biens du monde. Ne serait-ce que parce que certaines choses, demandent un certains savoir faire pour être acquises, comme la noix de coco. Je ne pourrais pas posséder des biens sur d'autres continents par exemple, parce que je ne pourrais pas m'y rendre si je ne sais pas piloter un avion de ligne ou un bateau.

Voilà.

Donc tout n'est pas appropriable. Et pour être précis, Nicolas Azor, dans cette expérience de pensée, ne peut pas s'approprier n'importe quel chose qui se trouve sur Terre. Et donc a fortiori dans l'espace, c'est encore plus dur si ce n'est impossible.

Du coup, ta question initiale perd son sens.

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PS : Nicolas, je sais très bien ce qu'est la propriété. Ta réponse parlant de Robinson Crusoe ne s'applique pas à ce cas que je te propose, puisque j'ai bien précisé qu'au bout de 10 ans tu ne serais plus seul sur Terre, tout le monde reviendra.

ça m'avait échappé.

Voilà.

Donc tout n'est pas appropriable. Et pour être précis, Nicolas Azor, dans cette expérience de pensée, ne peut pas s'approprier n'importe quel chose qui se trouve sur Terre. Et donc a fortiori dans l'espace, c'est encore plus dur si ce n'est impossible.

Du coup, ta question initiale perd son sens.

Je vois mal ce que tu réfutes dans mon propos exactement. Je n'ai jamais dis que tout était appropriable.

Si l'espace n'est pas appropriable, c'est parce qu'on ne peut ni y mettre de barrières, ni le surveiller avec des vaisseaux armés comme on le ferait sur la mer.

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La possession n'est un critère de légitimité pertinent que pour la première appropriation (ou réappropriation en cas d'abandon) et pour des choses matérielles.

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La possession n'est un critère de légitimité pertinent que pour la première appropriation (ou réappropriation en cas d'abandon) et pour des choses matérielles.

Je ne sais pas pourquoi tu parles de légitimité. Moi quand je parle de propriété et que j'essaie de la définir, je me fiche complètement de savoir si elle est légitime ou non.

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Mais, la propriété, c'est pas tout simplement la possession légitime ?

Pas pour moi. Parce que le mot "légitime", je ne sais pas ce que ça veut dire exactement. Et si tu dis "ce que les gens acceptent volontiers", tu ne fais que déplacer la question aussi longtemps que tu n'expliques pas pourquoi ils l'acceptent.

Quand j'y réfléchis, je me dis qu'avec ma définition de "possession revendiquée", la propriété est acceptée parce qu'elle repose sur le constat de la supériorité du détenteur. En gros tu ne vas pas piquer les affaires du voisin parce qu'elles sont chez lui et que si t'essaies de les prendre il va être en colère et te casser le nez.

La revendication part du principe qu'elle est sensée être reconnue comme une affirmation de supériorité sur la chose détenue, affirmation suffisante pour dissuader tout mise à l'épreuve. Ce renoncement à la mise à l'épreuve tient lieu d'acceptation. Et cette acceptation peut, de loin, être prise pour une forme de légitimité. Mais elle n'est que la partie émergée de l'iceberg.

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Pas pour moi.

Et c'est une erreur.

Pas une erreur factuelle discutable du genre "la terre est plate", une erreur logique absolue du genre "2 + 2 = 5". Un vol de concept.

La notion de propriété (qui est une constatation d'un état juridique) n'a aucun sens en dehors du cadre conceptuel de la légitimité, au contraire de la possession (qui n'est qu'une constatation de fait).

Parce que le mot "légitime", je ne sais pas ce que ça veut dire exactement. Et si tu dis "ce que les gens acceptent volontiers", tu ne fais que déplacer la question aussi longtemps que tu n'expliques pas pourquoi ils l'acceptent.

Sont légitimes les institutions qui respectent le Droit naturel, c'est-à-dire celles qui permettent à l'être humain de survivre et de s'élever.

Quand j'y réfléchis, je me dis qu'avec ma définition de "possession revendiquée", la propriété est acceptée parce qu'elle repose sur le constat de la supériorité du détenteur. En gros tu ne vas pas piquer les affaires du voisin parce qu'elles sont chez lui et que si t'essaies de les prendre il va être en colère et te casser le nez.

Et si j'arrive avec un bazooka pour prendre possession des affaires de mon voisin contre son gré, ce ne sera bien sûr pas du vol. Il va simplement "constater ma supériorité" et m'accorder la propriété légitime de ses biens :rolleyes:

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Sont légitimes les institutions qui respectent le Droit naturel, c'est-à-dire celles qui permettent à l'être humain de survivre et de s'élever.

Barratin sans signification réelle, et truffé de bons sentiments.

Et si j'arrive avec un bazooka pour prendre possession des affaires de mon voisin contre son gré, ce ne sera bien sûr pas du vol. Il va simplement "constater ma supériorité" et m'accorder la propriété légitime de ses biens :rolleyes:

C'est pourtant très souvent comme cela que ça se passe. Par exemple quand un gars avec une épée débarque sur un territoire où les seules armes connues sont des morceaux de bois.

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Baratin sans signification réelle, et truffé de bons sentiments.

Bottage en touche peu inspiré qui dénote un refus viscéral de considérer ce qui est pourtant la notion fondamentale du débat.

Heureusement, la réalité existe que Nicolas Azor la regarde en face ou pas : l'espèce humaine survit en se gérant par le Droit, et prospère dans la mesure où celui-ci est conforme au DN.

C'est pourtant très souvent comme cela que ça se passe. Par exemple quand un gars avec une épée débarque sur un territoire où les seules armes connues sont des morceaux de bois.

Il menace un autochtone, se fait tabasser par 15 personnes à coups de bâton et on lui pique son épée ? Oui, ça se passe comme ça si le gars en question se croit en anomie.

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Bottage en touche peu inspiré qui dénote un refus viscéral de considérer ce qui est pourtant la notion fondamentale du débat.

Ta réponse m'a inspiré un autre fil, voilà tout.

Il menace un autochtone, se fait tabasser par 15 personnes à coups de bâton et on lui pique son épée ? Oui, ça se passe comme ça si le gars en question se croit en anomie.

Il n'est pas tout seul non, plus le gars avec l'épée. En général ils sont même plusieurs centaines et ils arrivent par bateaux entiers. Ils sont montés à cheval et portent aussi souvent un casque en métal:

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Heureusement, la réalité existe que Nicolas Azor la regarde en face ou pas : l'espèce humaine survit en se gérant par le Droit, et prospère dans la mesure où celui-ci est conforme au DN.

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Vous écrivez tous comme si l'aérospatiale est quelque chose condamné a être déficitaire.

Elle n'est pas non plus condamnée à faire des bénéfices.

On a le droit de dépenser son propre argent dans l'épopée spatiale, pas celui des autres.

Pas pour moi. Parce que le mot "légitime", je ne sais pas ce que ça veut dire exactement. Et si tu dis "ce que les gens acceptent volontiers", tu ne fais que déplacer la question aussi longtemps que tu n'expliques pas pourquoi ils l'acceptent.

La propriété est la possession d'un objet physique que l'on a ramassé sans qu'il n'ai de possesseur, ou bien qui nous a été cédé librement par son possesseur.

Quand j'y réfléchis, je me dis qu'avec ma définition de "possession revendiquée", la propriété est acceptée parce qu'elle repose sur le constat de la supériorité du détenteur. En gros tu ne vas pas piquer les affaires du voisin parce qu'elles sont chez lui et que si t'essaies de les prendre il va être en colère et te casser le nez.

Oui, ça c'est la loi du plus fort, et c'est la règle qui régit le monde depuis toujours. Mais ça n'est pas particulièrement éthique. Ou alors, il est légitime qu'un groupe d'individu spolie un autre plus faible.

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La propriété c'est comme la souveraineté, c'est une déclaration du propriétaire sur le bien et la reconnaissance de cette propriété par les autres.

Ceci est mon terrain, mais après la limite c'est le terrain du voisin.

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La propriété c'est comme la souveraineté, c'est une déclaration du propriétaire sur le bien et la reconnaissance de cette propriété par les autres.

Ceci est mon terrain, mais après la limite c'est le terrain du voisin.

Et le terrain que l'on possède est d'autant plus étendu que :

-Il n'empiète pas sur le terrain d'un autre

-On est capable de le protéger

Ce qui veux dire au passage qu'il ne suffit pas d'entourer un terrain vierge de barbelés pour le posséder.

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Ta réponse m'a inspiré un autre fil, voilà tout.

I rest my case.

Il n'est pas tout seul non, plus le gars avec l'épée. En général ils sont même plusieurs centaines et ils arrivent par bateaux entiers. Ils sont montés à cheval et portent aussi souvent un casque en métal

Je suis donc heureux d'apprendre que la colonisation sud américaine est le cas "général". J'aimerais savoir ce qu'on peut déduire du comportement sexuel humain à partir du cas "général" qu'est l'affaire Dutroux.

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Je suis donc heureux d'apprendre que la colonisation sud américaine est le cas "général". J'aimerais savoir ce qu'on peut déduire du comportement sexuel humain à partir du cas "général" qu'est l'affaire Dutroux.

Non non non. Moi j'ai écrit "c'est souvent ce qui arrive". Souvent ça veut pas dire toujours. C'est toi qui parle de généralité et de nature humaine. T'es même allé jusqu'à écrire: « l'espèce humaine survit en se gérant par le droit ». Donc tu émets des généralités sur l'être humain et la réfutation logique à une généralité c'est ce qu'on appelle un contre-exemple. J'ai parlé des conquistadors mais j'aurai pu parler de plein d'autres choses. Je l'ai déjà fait sur d'autres fils et je n'ai pas envie de me répéter.

Vous êtes marrants vous. Vous dites que le droit naturel c'est ce qui est conforme à la nature humaine, mais quand il s'agit de définir ce que vous appelez cette nature humaine, vous ne considérez que la conception qui vous arrange, qui sort d'on ne sait où, et quand on vous mentionne des peuples différents dans l'histoire ou l'anthropologie, vous dites qu'il s'agit de cas particuliers ou d'exceptions.

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Non non non.

Ben si. Si "général" est entre guillemets dans mon message, c'est qu'il s'agit d'une citation : "En général ils sont même plusieurs centaines et ils arrivent par bateaux entiers" etc.

Moi j'ai écris "c'est souvent ce qui arrive". Souvent ça veut pas dire toujours.

Il y a souvent des cas de pédophilie, de meurtres, de viols, de torture… Pour autant je pense que tout le monde peut se rendre compte qu'il ne s'agit pas de situations générales, ni normales. Et oui, je fais un jugement de valeur en écrivant ça, c'est tout plein de bons sentiments, ce qui est mal. Oh, mais minute, dire que c'est mal est aussi un jugement de valeur. Damned!

Quoi qu'il en soit, on ne peut pas se passer des jugements de valeur pour parler de Droit, et les miens au moins sont explicites et raisonnés. Dans le cas de l'axiome de non agression et ce qui s'y rapporte, j'irais même jusqu'à dire que mon jugement de valeur est prouvé dans la mesure où une hypothèse peut l'être en science humaine.

T'es même allé jusqu'à écrire : « l'espèce humaine survit en se gérant par le droit ».

Ben bien sûr. Un exemple d'anomie stable (c'est à dire qui se maintient un temps significatif sans qu'aucun système juridique n'émerge) ?

Donc tu émets des généralités sur l'être humain et la réfutation logique à une généralité c'est ce qu'on appelle un contre-exemple.

Je viens de me lever de ma chaise et de sauter sur place. Pendant un moment je n'étais plus en contact avec le sol. Est-ce que ça constitue un contre-exemple à la gravitation ?

Certaines mutations aboutissent à des impasses évolutives. Est-ce que ça remet en cause la théorie de l'évolution ?

Des patients meurent tous les jours dans les hopitaux sans qu'on puisse expliquer pourquoi. Est-ce que ça remet en cause la médecine ?

Nous avons un problème épistémologique ici. Toute théorie réfutable est fausse par définition, on la garde jusqu'à ce qu'on trouve mieux (une autre théorie qui explique au moins autant de phénomènes avec au moins aussi peu de concepts). C'est la base, et ça s'applique à toute connaissance scientifique.

En l'occurrence le DN est une explication à la fois réfutable et puissante. On constate un rapport entre les institutions juridique d'une société et sa capacité à survivre et prospérer (par exemple, un respect minimal du droit de propriété semble nécessaire si on ne veut pas finir à l'état de tribu sauvage arriérée). Bien sûr, si on s'intéresse aux rapport entre les sociétés (comme le rapport conquistadors/autochtones), ça complique les choses.

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  • 2 weeks later...

Ben bien sûr. Un exemple d'anomie stable (c'est à dire qui se maintient un temps significatif sans qu'aucun système juridique n'émerge) ?

Qu'un système juridique émerge, ça ne change rien à la question si tu admets que ce sera un système juridique parmi pleins d'autres.

Que les hommes soient, naturellement si vous voulez, capables de s'entendre sur des règles communes de vie en société, je suis tout disposé à l'admettre, et je suis même disposé à faire comme si ça n'était pas contingent. La où je ne suis pas du tout d'accord c'est sur la conclusion que vous en tirez qu'il existerait des règles communes à tous les hommes, quelque soit leur culture, et qui émaneraient pour ainsi dire "de la seule biologie".

Je crois qu'on a déjà fait cette comparaison ailleurs, mais c'est un peu comme le language. Les hommes sont capables de communiquer entre eux par le son, mais il n'existe aucune langue universelle et innée. Pour faire la distinction entre les deux on a deux mots différents, langue et language. Ca évite la confusion. Avec le droit le vocabulaire est plus pauvre. Du coup quand vous parlez de droit naturel j'ai l'impression que vous mélangez allègrement les deux, prenant un sens ou un autre selon le point de vue qui vous arrange à un moment ou un autre du débat.

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J'avais effectivement utilisé l'analogie avec le langage dans un message que je n'arrive pas à retrouver. De fait, les deux (langage et Droit) dépendent d'un processus évolutif et émergent à partir de la nature humaine (considérée au niveau biologique mais aussi psychologique).

Maintenant, pour comprendre la différence entre les deux, il faut que je développe un peu ma vision générale des systèmes évolutifs (avec comme réserve que je n'ai jamais pu trouver de référence qui traite spécifiquement de la question).

Dans ceux-ci, il faut prendre en compte :

- L'unité d'information (par exemple, Dawkins parle du gène et du mème).

- Les mécanismes et contraintes de transfert structurels de cette information (ici les contraintes biologiques et psychologiques dont je parlais plus haut, donc ce qui dépend de la nature humaine).

- Les différents contextes dans lesquels cette information circule et qui peuvent la modifier de manière conjoncturelle (ici la culture et tout ce qui concerne les groupes sociaux en général).

- Et enfin, le type de convergence vers lequel tend le système.

C'est ce dernier point qui m'intéresse. En gros plus le système est convergent, plus l’ensemble des états vers lesquels il pourra tendre sera réduit. Je peux définir deux sortes d’évolutions à partir de ce critère :

Le type darwinien, peu convergent qui permet à partir d’un minimum de critères de base un très large panel de résultats difficiles à hiérarchiser dans l’absolu. On peut en dire que les contraintes conjoncturelles l’emportent sur les contraintes structurelles. Comme son nom l’indique, l’évolution des espèces en fait partie : on ne peut pas dire qu’un lion est "plus adapté" qu’une écrevisse dans l’absolu, ils sont tous les deux adaptés à leur environnement (et au minimum à la vie sur Terre pour ce qui est du structurel).

Le type téléologique (comme je n’ai pas vraiment de référence, je n’ai pas pu lui donner un nom classe) dont on peut hiérarchiser différents éléments par rapport à un état idéal hypothétique (en pratique un ensemble suffisamment réduit d’états parce que les variations conjoncturelles subsistent) vers lequel ils tendent. On peut en dire que les contraintes structurelles l’emportent sur les contraintes conjoncturelles.

Beaucoup de débats philosophiques peuvent se traduire en termes de darwinien vs téléologique, par exemple celui sur l’évolution scientifique (darwinienne pour Kuhn, téléologique pour Popper). Bien entendu, ça concerne aussi le Droit (téléologique pour les tenants du DN, darwinien pour leurs adversaires). En réalité, si on raisonne en termes de plus ou moins grande convergence, il s’agit d’une différence de degré et pas de nature.

Ceci étant posé, je peux enfin répondre clairement : pour moi le langage est moins convergent que le Droit.

Il converge quand même (voir les contraintes physiologiques et les travaux de Chomsky dont la linguistique générative pourrait s'apparenter à une "langue naturelle") mais l’état stable est atteint plus facilement, et donc on ne peut pas hiérarchiser les langues les unes par rapport aux autres dès lors qu’elles sont été sélectionnées par l’évolution (c’est-à-dire qu’elles sont utilisées couramment pour communiquer).

Le point de convergence du Droit, en revanche, se situe au-delà des droits positifs existants, qu’on peut hiérarchiser par rapport à lui (à condition de déterminer ce qui le compose) et on l’appelle par convention Droit naturel. En réalité, comme dit plus haut, il correspond à un ensemble potentiellement infini de droits positifs car il faut prendre en compte les variations conjoncturelles.

Voilà, encore une fois ce que je raconte là n’engage pas les autres tenants du DN qui n’utilisent peut-être pas la même terminologie et les mêmes références que moi, même si j’ai la faiblesse de croire que dans le fond ça revient au même.

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Le point de convergence du Droit, en revanche, se situe au-delà des droits positifs existants, qu’on peut hiérarchiser par rapport à lui (à condition de déterminer ce qui le compose) et on l’appelle par convention Droit naturel.

Ce point de convergence du Droit, moi, je ne le vois pas. Du tout. Quand je regarde les peuples passés et présents, je ne vois rien qui y ressemble de près ou de loin.

Pour revenir au sujet, un petit reportage très sympa sur le président fondateur de SpaceX:

H3u0IIQj6FY

Des fois je me dis que le monde a besoin de plus de geeks milliardaires.

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Ce point de convergence du Droit, moi, je ne le vois pas. Du tout. Quand je regarde les peuples passés et présents, je ne vois rien qui y ressemble de près ou de loin.

Bon, j'ai hésité avant de répondre mais au point où on en est autant conclure : le principe de non agression, la distinction entre sujet et objet de droit, la propriété… sont des exemples de principes juridiques qui font partie du DN, c'est à dire que globalement plus on les respecte mieux on se porte (d'où la notion de point de convergence).

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Pour ceux qui n'ont pas encore vu la vidéo en entier, une petite devinette:

A quoi servent les quatres grandes tours autour de la fusée d'après vous ?

Attention la réponse est donnée dans la vidéo plus haut dans ce fil, mais essayez de jouer le jeu.

La réponse encodée en rot13: pr fbag qrf cnengbaareerf.

800px-SpaceX%E2%80%99s_Falcon_9_Rocket_%26_Dragon_Spacecraft_Lift_Off.jpg

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  • 1 month later...

Un reportage diffusé par Arte sur l'inutilité des voyages habités:

http://videos.arte.t…s_-6849208.html

Les propos tenus par un spationaute au début sont assez consternants: selon lui il faut envoyer des hommes dans l'espace afin qu'ils reviennent nous raconter leurs impressions et leurs "émotions". Il manque pas d'air celui-là: moi j'aime bien quand mon voisin revient d'un séjour aux Séchelles et qu'il me raconte ses vacances, mais ça ne veut pas dire que dois lui payer ses prochaines!!

PS. Vers la 28ième minute, le prix Nobel de physique Steven Weinberg mentionne une analogie qui me tient à coeur sur le sujet:

« Je ne pense pas que le fait d'envoyer des hommes dans l'espace ait une dimension spirituelle. C'est plutôt une aventure sportive: c'est difficile, et ça stimule les capacités physiques. C'est quelque chose que je ne pourrais pas faire. Je ne pourrais pas être astronaute. C'est un peu comme escalader le mont Everest, ou explorer les profondeurs des océans. Ce sont des activités passionnantes, qui sont exigeantes physiquement et intellectuellement, mais je ne pense pas que cela développe l'esprit humain. De mon point de vue, ce qui peut enrichier l'esprit humain, outre les oeuvres d'art que nous produisons, les relations que nous entretenons […], c'est d'en apprendre plus sur la nature. »

La comparaison avec l'ascension du mont Everest est quelque chose auquel je pense toujours quand on me vante les mérites de la conquête spatiale et la colonisation de mars. Quand quelqu'un atteint le sommet de l'Everest, il prend sûrement un bon moment pour admirer la vue, mais il n'y plante pas une tente pour y passer la nuit et encore moins une année!!

PS#2. C'est fou comme c'est agréable d'entendre quelqu'un à la TV défendre des idées qu'on partage et qu'on entend d'habitude jamais. On se sent moins seul, tout à coup:

« En effet le voyage réel dans le cosmos est probablement impossible. Pas pour des raisons qui tiendraient à la faiblesse de la technologie actuelle. En fait c'est la nature, c'est à dire les lois de la physique, irréductibles au désir des hommes, qui interdit le voyage cosmique. Le cosmos n'est pas à l'échelle humaine. »

Voilà.

Les défenseurs enthousiastes des voyages habités citent souvent la célèbre analogie du berceau que l'humanité aurait vocation à quitter, ou la conquête de la terre ferme par certains organismes aquatiques il y a des centaines de millions d'années, conquête qui serait analogue à celle de l'espace. C'est idiot, pour plein de raisons. D'abord, ces processus se sont déroulés pendants des millions d'années. Ensuite, ça n'est pas nous qui les avons accomplis. Enfin, c'était toujours sur terre, avec de l'eau, une atmosphère, etc… Nous ne sommes

pas faits pour aller dans l'espace, et l'espace n'est pas fait pour nous accueillir.

Si la vie doit coloniser l'espace, ça se fera par un long processus d'évolution, qui dépassera certainement l'espèce humaine et probablement même le règne animal.

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