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Doit-on protéger l'individu contre lui-même ?


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Bonjour.

Récemment initié au libéralisme, je me pose quelques questions.

Si un individu désire se scarifier, se suicider, sauter d'une falaise dans un désert en espérant tomber sur du mou… l'état doit-il protéger l'individu contre le danger qu'il représente pour lui-même ?

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Bonjour.

Récemment initié au libéralisme, je me pose quelques questions.

Si un individu désire se scarifier, se suicider, sauter d'une falaise dans un désert en espérant tomber sur du mou… l'état doit-il protéger l'individu contre le danger qu'il représente pour lui-même ?

Non.

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Si un individu désire se scarifier, se suicider, sauter d'une falaise dans un désert en espérant tomber sur du mou… l'état doit-il protéger l'individu contre le danger qu'il représente pour lui-même ?

Non, chaque individu est maitre de son corps et régit sa vie comme il l'entend… même si c'est pour en finir.

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Non, s'il est lucide est conscient de ses actes, de ses responsabilités.

Oui, sinon.

Ah, et dans le cas où il saute d'une falaise, oui, s'il y a un risque que le truc mou, sur lequel il tombe, est le bide d'un pauvre touriste qui se dore la pilule.

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La question n'est pas de savoir si l'individu est libre ou pas, la question est de savoir si l'Etat doit l'aider. Et la réponse est non. Même si il est atteint de maladie mentale. Si il faut vraiment l'empecher de se suicider (je vois pas trop pourquoi, mais soit), il y a des assoc', la famille, les amis, … mais l'Etat est pas une nounou.

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Bonjour.

Récemment initié au libéralisme, je me pose quelques questions.

Si un individu désire se scarifier, se suicider, sauter d'une falaise dans un désert en espérant tomber sur du mou… l'état doit-il protéger l'individu contre le danger qu'il représente pour lui-même ?

L'Etat? Plutôt non. En revanche, les médecins ont le devoir de soigner les gens atteints de pathologies, notamment mentales.

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L'Etat? Plutôt non. En revanche, les médecins ont le devoir de soigner les gens atteints de pathologies, notamment mentales.

Les médecins n'ont pas plus de devoir d'assistance à personne en danger que quiconque, ils en ont simplement plus de connaissances et de moyens de cette action .

Est-ce que la connaissance crée le devoir ? Je ne crois pas.

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Question que l'on pourrait poser autrement.

Si un employé prévoit de se faire sauter la cervelle dans son bureau.

Faut-il lui expliquer que franchement, faire cela devant les collègues va les traumatiser et que donc bon ce ne serait pas cool.

Vaut mieux qu'il fasse cela chez lui, que personne ne le sache.

Ou alors le type qui se jette sous les roues du métro et qui nous fait poireauter 2h le temps qu'on le dégage.

Je caricature, mais j'ai vraiment l'impression que l'un des raisons pour laquelle la société essaye d'empêcher les suicides c'est justement que socialement cela peut apporter plus de problèmes.

La question est donc comment faire en sorte que les problèmes engendrés par les suicides n'impactent pas le reste de la société.

(Bon on peut condamner à mort les suicidaires, mais bon… ).

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La question n'est pas de savoir si l'individu est libre ou pas, la question est de savoir si l'Etat doit l'aider.

Ah ben, mince, j'avais pas lu le mot Etat…

Effectivement, ça change ma réponse, sauf la partie concernant la sécurité d'autrui (le type se jette du 20° étage sur une foule).

En fait j'ai été trahi par le titre.

Pourquoi le "doit-on" devient "l'Etat doit-il" ?????

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La question est donc comment faire en sorte que les problèmes engendrés par les suicides n'impactent pas le reste de la société.

Rien, on peut pas tout gérer dans une société. Des gens meurent, c'est comme ça. D'autres se suicident, c'est comme ça aussi. Si un type se jette sous ton TGV, c'est chiant, c'est râlant, mais c'est aussi triste, et c'est comme ça.

Si on commence à se demander comment faire pour pas perdre 1h quand un type se dézingue sous mon métro, on ouvre la boite de pandore.

Je ne pense pas que le libéralisme a pour objectif de répondre à tous les problèmes de sociétés, d'ailleurs, je ne pense même pas qu'ils soient tous solubles.

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Le médecin, la famille, ma grand mère, ne doit pas aider le fou ou le suicidaire. Il devrait. Pour moi cette question relève plus de la morale de chaque individu (aide ton prochain comme toi même…) mais il ne doit pas y avoir d'impératif légal. Si une personne de mon entourage veut se suicider, ma morale me pousserait à l'aider même si je n'y suis pas forcé. De la même façon que je me sens le devoir d'appeler les secours si je vois quelqu'un se faire renverser ou autre. C'est une question d'éthique, et l'Etat n'a pas à se méler d'éthique.

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Les médecins n'ont pas plus de devoir d'assistance à personne en danger que quiconque, ils en ont simplement plus de connaissances et de moyens de cette action .

Est-ce que la connaissance crée le devoir ? Je ne crois pas.

Eh bien si. Un médecin prête serment et a une obligation déontologique d'assistance aux personnes malades. La connaissance ne crée effectivement pas le devoir sinon.

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Idéalement, la santé est privée, donc les asiles psy' aussi, donc non.

Le problème de la pathologie mentale est qu'elle relève de deux domaines, médical et légal. L'enfermement légal ne peut relever uniquement de la responsabilité des médecins.

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Le problème de la pathologie mentale est qu'elle relève de deux domaines, médical et légal. L'enfermement légal ne peut relever que de la responsabilité des médecins.

Exact, mais ce n'est pas l'Etat qui décide de qui est dangereux, il se contente de dire "si dangereux, en taule".

En effet, dans un sens, l'Etat intervient, mais pas vraiment ce que j'appellerais de manière active.

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Bonjour.

Récemment initié au libéralisme, je me pose quelques questions.

Si un individu désire se scarifier, se suicider, sauter d'une falaise dans un désert en espérant tomber sur du mou… l'état doit-il protéger l'individu contre le danger qu'il représente pour lui-même ?

1. Il peut écrire une loi pour interdire le suicide. Se pose le problème de la punition… Un mec mort, est un homme au-delà de ces bas soucis.

2. Il peut subventionner les gens en vie.

3. Il peut taxer le mort. Ce dernier ne s'en plaindra pas.

Quoi d'autre ?

Car les trois modi operanti de Dieu se révèlent à l'analyse plus poussée probablement un cuisant échec.

Peut être qu'il pourrait commencer par placer des filets le long des falaises….

De mon côté, si je vois quelqu'un qui a qui semble vouloir mettre un terme à sa vie, j'essaierais si possible de lui montrer ceci.

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1. Il peut écrire une loi pour interdire le suicide. Se pose le problème de la punition… Un mec mort, est un homme au-delà de ces bas soucis.

2. Il peut subventionner les gens en vie.

3. Il peut taxer le mort. Ce dernier ne s'en plaindra pas.

Quoi d'autre ?

Il peut donner le droit à l'assurance vie du suicidant de se retourner contre l'assurance professionnelle du médecin traitant du suicidé.

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Si un individu désire se scarifier, se suicider, sauter d'une falaise dans un désert en espérant tomber sur du mou… l'état doit-il protéger l'individu contre le danger qu'il représente pour lui-même ?

Cela fait des plombes que je demande à la modo d'interdire aux newbies de lancer de nouveaux fils. Mais, z'en faites pas, ça va le faire…

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Cela fait des plombes que je demande à la modo d'interdire aux newbies de lancer de nouveaux fils. Mais, z'en faites pas, ça va le faire…

Si un individu désire se faire torturer par Lucilio… LibOrg doit-il protéger l'individu contre le danger qu'il représente pour lui-même ?

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Est-ce que la connaissance crée le devoir ? Je ne crois pas.

Hum, ça se discute… Je dirais que ça fait partie de la déontologie de n'importe quelle profession d'intervenir lorsque ses connaissances permettent d'éviter des dommages, a fortiori quand le danger n'est pas détectable par un amateur.

Après on se comprend, ça n'implique pas de créer des codes légaux pour tous les métiers…

Si on commence à se demander comment faire pour pas perdre 1h quand un type se dézingue sous mon métro, on ouvre la boite de pandore.

Au niveau de la société qui gère le réseau, c'est une très bonne question à se poser :mrgreen:

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Au niveau de la société qui gère le réseau, c'est une très bonne question à se poser :mrgreen:

La RATP se l'est posée, elle place des portes partout.

Bon, la RATP c'est un peu l'Etat, mais ça, c'est la France (et la Belgique, et l'Allemagne, et …).

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Si un individu désire se scarifier, se suicider, sauter d'une falaise dans un désert en espérant tomber sur du mou… l'état doit-il protéger l'individu contre le danger qu'il représente pour lui-même ?

La question est en partie empirique et un "Non </thread>" ne répond pas à toutes les objections possibles.

Statistiquement parlant, le suicide est pratiquement toujours l'acte d'une personne en dépression grave. Cela laisse planer assez de doute sur l'état temporaire du discernement de la personne suicidaire pour que des acteurs de l'Etat (au sens large, donc y compris la police de la municipalité ou les pompiers, etc) ou de la société (familles, badauds, etc) interviennent, en tant que règle par défaut.

Dans le cas exceptionnel d'une personne dont la raison n'est pas abolie et qui souhaite effectivement mourir, même si l'Etat ou la société interviennent il n'y a pas grand chose que quiconque puisse faire, à terme, pour l'en empêcher de toute façon.

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Statistiquement parlant, le suicide est pratiquement toujours l'acte d'une personne en dépression grave.

Les statistiques ne sauraient être sources de droit.

Cela laisse planer assez de doute sur l'état temporaire du discernement de la personne suicidaire pour que des acteurs de l'Etat (au sens large, donc y compris la police de la municipalité ou les pompiers, etc) ou de la société (familles, badauds, etc) interviennent, en tant que règle par défaut.

Ça dépend comment la tentative de suicide est faite. Si elle a lieu ailleurs que chez soi, l'intervention est légitime ne serait-ce que pour de simples raisons d'ordre public. Personne n'a le droit d'imposer à autrui le spectacle de sa mort ; c'est bien plus indécent que de copuler dans la rue.

Dans le cas exceptionnel d'une personne dont la raison n'est pas abolie et qui souhaite effectivement mourir, même si l'Etat ou la société interviennent il n'y a pas grand chose que quiconque puisse faire, à terme, pour l'en empêcher de toute faÇon.

Les cas où une personne normalement constituée se suicide sont ceux où :

- elle va mourir de toute faÇon à brève échéance et de faÇon douloureuse et/ou dégradante (arrestation par la gestapo, capture par des terroristes…)

- elle va souffrir d'une faÇon abominable sans pouvoir mourir (certaines maladies génétiques, certains cancers, la démence sénile…)

- elle souffre déjà de faÇon insupportable (idem)

- elle ne pourra plus mener une vie qu'elle considère comme valant d'être vécue (paralysie totale prévisible à brève échéance par exemple)

- ou plus démodé en Occident, elle a irrémédiablement perdu son honneur en ayant commis un acte déshonorant, y compris involontaire

La majorité des suicides sont le fait de malades mentaux, mais la maladie mentale elle-même peut être une raison parfaitement valable de se suicider.

On peut raisonnablement considérer que le suicide théâtral et non planifié est l'œuvre d'une personne qui n'a pas les facultés suffisantes pour décider de mettre fin à ses jours, et donc considérer comme légitime l'intervention d'un tiers pour prévenir un suicide non planifié, mais cela exige aussi, en contrepartie, de permettre aux personnes qui n'en ont plus les capacités physiques de manifester à l'avance leur volonté de bénéficier d'une euthanasie et de désigner un mandataire pour ce fait. Compte tenu de la gravité du sujet, qui touche quand même la vie humaine, on peut exiger des preuves au moins aussi extraordinaires que pour le transfert d'un bien immobilier : acte notarié ou équivalent.

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