Aller au contenu

Les juifs en Union soviétique


younglib

Messages recommandés

Que quelques Juifs (ayant surtout remplacé le Messie à venir de la maison de David par un Messie immanent de la maison de correction) ne se déclarant plus Juifs aient bénéficié du régime qu'ils avaient contribué à mettre en place, certes. Mais que le pauvre Yankel, vendeur de fourrures à Minsk, ou le jeune Haïm, étudiant en yéshiva à Pinsk, ait bénéficié de la Révolution d'Octobre, vraiment, j'en suis tout sauf certain.

Je tiens à préciser que Alexandre Soljenitsyne aborde tout ces sujets et notamment le fait que bien sûr la révolution russe a nuit fortement aux commerçants juifs.

J'insiste sur l'aspect nuancé de son analyse.

Pour être plus précis Alexandre Soljenitsyne, lui, pense que c'est toute la russie qui a pâtit du communisme (juifs y compris) mais les que juifs étaient privilégiés avant la 2° GM.

En revanche le sentiment du russe de base (hors juif) c'est que les juifs en ont bien profité sur le dos des autres.

Lien vers le commentaire

Sans avoir les chiffres, je pense qu'ils étaient largement surreprésentés.

La raison est simple : ils avaie,nt accès à la propagande bolchevik. Qui a le plus de chance de tomber sur de la propagande bolchevik, un Juif qui sait lire et qui étudie dans une grande ville, ou un moujik illettré à la campagne ?

En fait, les Juifs étaient surreprésentés parmi les bolcheviks pour la même raison que les geeks sont surreprésentés chez les libertariens.

Oui, ils étaient en effet surreprésentés pour les raisons que tu donnes. Mais il y a tout de même une spécificité juive qui explique cela, c'est que les juifs étaient peu attachés aux racines nationales russe et étaient donc en général beaucoups plus favorables aux idées révolutionnaires de tabula rasa.

Le fait de vivre principalement en ville, en communauté et d'être très souvent commerçant est justement une spécificité des fortes minoritées juives dans les pays occidentaux d'alors. Le travail manuel était alors très mal vu par les juifs et toutes les tentatives des tsars pour favoriser la création d'une paysannerie juive intégrée avec les autres paysans russes ont échoué.

Une fois qu'israël sera créé les juifs qui partiront de russie se normaliseront en quelques sorte puisqu'ils refuseront beaucoup moins le travail manuel, ainsi que l'engagement national pour leur pays.

Lien vers le commentaire
Pour être plus précis Alexandre Soljenitsyne, lui, pense que c'est toute la russie qui a pâtit du communisme (juifs y compris) mais les que juifs étaient privilégiés avant la 2° GM.

Il peut le croire, mais je suis convaincu qu'il a tort. Cf. plus bas.

En revanche le sentiment du russe de base (hors juif) c'est que les juifs en ont bien profité sur le dos des autres.

Ce thème est connu aussi bien en Russie qu'en Pologne (ou ailleurs) : quelque soit le malheur, le Juif est censé tirer son épingle du jeu.

C'est l'histoire d'une file d'attente devant un magasin d'Etat, en URSS. Tout le monde se pèle depuis deux heures sous la neige et dans le vent, et la file n'avance pas.

A un moment, un mec sort du magasin et crie "Il n'y aura pas assez de viande pour tout le monde aujourd'hui, que les Juifs s'en aillent !". Les Juifs quittent la file d'attente, penauds.

Une heure plus tard, le même mec sort du magasin et crie "Il n'y aura pas assez de viande pour tout le monde aujourd'hui, que ceux qui en ont eu hier s'en aillent !". Les concernés quittent la file d'attente, penauds.

Une heure plus tard, le même mec sort du magasin et crie "Il n'y aura pas assez de viande pour tout le monde aujourd'hui, que ceux qui n'ont pas leur carte du Parti s'en aillent !". Les concernés quittent la file d'attente, penauds.

Une heure plus tard, le même mec sort du magasin et crie "Il n'y aura pas de viande du tout aujourd'hui, que ceux qui en ont eu hier s'en aillent !". Dans la file, un type s'exclame : "Ah, ces Youpins, toujours privilégiés !".

Oui, ils étaient en effet surreprésentés pour les raisons que tu donnes. Mais il y a tout de même une spécificité juive qui explique cela, c'est que les juifs étaient peu attachés aux racines nationales russe et étaient donc en général beaucoups plus favorables aux idées révolutionnaires de tabula rasa.

Non. Ils étaient ouverts à des changements sociaux radicaux (pas forcément bolchéviks, d'ailleurs, il y a aussi eu le Bund, et dans un style très différent les sionistes) pour une raison très simple : ils se sont fait cracher à la gueule en continu durant des siècles, discriminés par le régime du Tsar, massacrés de temps à autres… Je comprends qu'on espère un changement et un monde nouveau (ce qui ne dit rien sur la nature et l'ampleur du changement espéré).

Le fait de vivre principalement en ville, en communauté et d'être très souvent commerçant est justement une spécificité des fortes minoritées juives dans les pays occidentaux d'alors. Le travail manuel était alors très mal vu par les juifs et toutes les tentatives des tsars pour favoriser la création d'une paysannerie juive intégrée avec les autres paysans russes ont échoué.

Le travail manuel, mal vu par les Juifs ? Tu diras ça à tous ceux qui étaient boulangers, cordonniers, tailleurs… Quant aux tentatives de constructivisme social des Tsars (qui avaient pour but de diluer les Juifs en cassant leur structure sociale, et de les faire disparaitre d'une manière ou d'une autre), ça t'étonne que ça ait raté ? Je ne parle même pas des paysans russes, qui haïssaient passablement les Juifs. Greffon et porte-greffe étaient radicalement incompatibles.

Une fois qu'israël sera créé les juifs qui partiront de russie se normaliseront en quelques sorte puisqu'ils refuseront beaucoup moins le travail manuel, ainsi que l'engagement national pour leur pays.

Normal : c'est leur pays, un pays où on ne leur crache pas à la gueule.

Lien vers le commentaire

Rincevent, tu me sembles avoir une vision beaucoup trop unilatérale des choses.

Toutefois, pour répondre à ta question :

Quant aux tentatives de constructivisme social des Tsars (qui avaient pour but de diluer les Juifs en cassant leur structure sociale, et de les faire disparaitre d'une manière ou d'une autre), ça t'étonne que ça ait raté ?

Non ça ne m'étonne pas, mais force aussi est de constaté que les juifs on peu fait pour s'intégrer.

Dans la première moitié du 19° siècle les juifs vivent en communautées fermées avec leur propre règles de vie. La religion est omniprésente.

Cette unité éclate dans la 2° partie du 19°, les anciennes communautées subsistent mais en face une nouvelle génération rejette la religion et souhaite un renouveau radical de leur vie sociale. Parmi ces derniers beaucoup trouveront leur bohneur dans les idées révolutionnaires et l'agitation politique.

Que ce soit l'ancienne génération comme la nouvelle, le drame est qu'aucune des 2 n'a trouvé grâce au yeux de la plupart des russes.

Lorsque des pans entiers de la population s'ignorent totalement les uns des autres, il n'est pas étonnant qu'il y ait de fortes incompréhensions voire de l'animosité.

Je n'incrimine pas plus les uns que les autres. Chacun doit faire des efforts.

Quant au fait que beaucoup de juifs aient été à l'avant garde de la révolution, et que la plupart ont adopté un comportement bienveillant ou passif face à elle, c'est un grand tort pour la communauté juives russe de l'époque, quelle que soit les brimades qu'a pu connaître cette communauté auparavant.

Lien vers le commentaire

Le travail manuel était alors très mal vu par les juifs et toutes les tentatives des tsars pour favoriser la création d'une paysannerie juive intégrée avec les autres paysans russes ont échoué.

Hein ?

Pendant longtemps les juifs étaient repoussés hors du travail manuel.

On n'allait pas utiliser un objet fabriqué par un juif, non quand même, dis ?

Lien vers le commentaire
Non ça ne m'étonne pas, mais force aussi est de constaté que les juifs on peu fait pour s'intégrer.

Oui monsieur le juge, ce violeur a eu beaucoup de peine de se voir repoussé par sa victime, les torts sont forcément partagés…

Dans la première moitié du 19° siècle les juifs vivent en communautées fermées avec leur propre règles de vie. La religion est omniprésente.

Cette unité éclate dans la 2° partie du 19°, les anciennes communautées subsistent mais en face une nouvelle génération rejette la religion et souhaite un renouveau radical de leur vie sociale. Parmi ces derniers beaucoup trouveront leur bohneur dans les idées révolutionnaires et l'agitation politique.

Tu sais, je m'en voudrais vraiment d'être malpoli face à un contradicteur poli, qui maîtrise la syntaxe et l'orthographe, qui sait articuler ses idées… mais tu ne m'apprends rien. Je dirais même que j'en sais un peu plus long sur ce sujet que toi, avec tout le respect que je te dois encore une fois.

En fait, l'éclatement de la société juive "traditionnelle" (en fait, celle du ghetto, apparue comme modus vivendi à la fin du moyen âge, ou celle du shtetl, moins tardif mais qui a fini par lui ressembler) est due à l'apparition de la modernité, qui a catapulté le monde juif du Moyen âge aux Temps Modernes, "sans passer par la Renaissance" pour reprendre l'expression d'un rabbin qui connait bien le sujet. Les Lumières, et leur souci de faire cohabiter des gens différents sous une même loi civile (et notamment de faire cesser toute discrimination basée sur la religion) ont, par différents biais, fait volé en éclats les murs des ghettos en France et en Allemagne. Les Juifs ont découvert les charmes de la société extérieure, des sciences profanes, de la Kultur, et un mouvement de Lumières juives (la Haskala) a émergé sur l'imitation de l'Aufklärung. Né à l'Ouest, il se propage peu à peu vers l'Est, et c'est pour ça que c'est au cours du XIXème siècle seulement que les Juifs de l'Empire Russe découvrent tout ça (ce n'est pas une affaire de génération, mais de mouvement des idées). Autant ça s'était passé avec des hauts et des bas en Allemagne, dont les micro-Etats étaient globalement régis par le droit, autant ça se passe franchement mal en Russie, où règne l'arbitraire du Tsar.

Que ce soit l'ancienne génération comme la nouvelle, le drame est qu'aucune des 2 n'a trouvé grâce au yeux de la plupart des russes.

Ce que tu loupes (et évidemment que Soljenitsyne glisse sous le tapis), c'est qu'aucune génération de Juifs n'a trouvé grâce aux yeux des Russes, depuis que les deux peuples sont en contact. Aucune, sur peut-être trente ou quarante générations.

Lorsque des pans entiers de la population s'ignorent totalement les uns des autres, il n'est pas étonnant qu'il y ait de fortes incompréhensions voire de l'animosité.

Peut-être est-ce l'inverse, non ? Quand des moujiks de base entendent tous les Dimanches que les youtres ont buté leur Dieu, je conçois qu'ils aient de l'animosité, et que les Juifs, voyant leur regard belliqueux, ne cherchent pas spécialement le contact avec ces brutes épaisses.

Je n'incrimine pas plus les uns que les autres. Chacun doit faire des efforts.

Oui, monsieur le juge, ce violeur et sa victime doivent tous deux faire des efforts.

Quant au fait que beaucoup de juifs aient été à l'avant garde de la révolution, et que la plupart ont adopté un comportement bienveillant ou passif face à elle, c'est un grand tort pour la communauté juives russe de l'époque, quelle que soit les brimades qu'a pu connaître cette communauté auparavant.

C'est un grand tort pour tout groupe humain que certains d'entre eux soient des criminels, c'est une généralité. Et tu remarqueras que je ne cherche pas spécialement à les exclure de parmi les Juifs alors qu'eux-mêmes ne se reconnaissaient plus comme Juifs.

Lien vers le commentaire

Rincevent, tu me sembles avoir une vision beaucoup trop unilatérale des choses.

Disons que la réaction obsidionale et victimaire de notre ami fait l'impasse sur les immenses contributions des juifs à la culture européenne, quoiqu'on en dise. Elle me semble assez caractéristique d'une certaine intelligentsia juive venue de l'extrême gauche, puis passée au néo-conservatisme via la critique d'un occident jugé par le prisme unique de l'antisémitisme. Slate avait publié un bon article sur ce retour au Livre des intellectuels révolutionnaires juifs.

Le retour au Livre des ex-maos

De façon surprenante, du moins à première vue, la vision du monde de certaines figures emblématiques de Mai 1968 n'est pas très éloignée. Elle est même plus radicale encore. Comme le raconte Jean Birnbaum, les têtes pensantes de la «Génération», formée à Normale Sup dans les séminaires de Louis Althusser et Jacques Lacan avant de s'engager avec ferveur, le «petit livre rouge» à la main, dans les rangs de la Gauche prolétarienne (GP), sont bien loin de la foi progressiste de leur jeunesse.

En témoigne ce colloque organisé au théâtre Hébertot le 10 novembre 2003, «La question des Lumières», véritable rassemblement d'anciens militants (ou compagnons de route) de la GP, qui voit l'ensemble des participants (à la notable exception de Bernard-Henri Lévy) communier dans une remise en cause radicale de l'héritage des Lumières. Le thème du débat: l'œuvre de Benny Lévy, ex-leader de la GP sous le nom de Pierre Victor, décédé quelques jours auparavant, et le livre réquisitoire de Jean-Claude Milner, Les Penchants Criminels de l'Europe démocratique.

La thèse de ce dernier est terrible, extrême: l'Europe doit son unification à la Shoah, «solution» à la question juive posée par la modernité rationaliste et universaliste elle-même. Birnbaum rappelle le soutien actif apporté à l'entreprise de Milner par Benny Lévy, ancien secrétaire de Sartre passé du maoïsme au judaïsme orthodoxe, fondateur avec Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy de l'Institut d'études lévinassiennes - personnage à l'influence restée intacte parmi ses anciens camarades.

L'Europe des Lumières est selon Milner le «régime de l'illimité»: à l'intérieur, son souci essentiel est la satisfaction sans fin des intérêts de l'individu abstrait; à l'extérieur, son obsession est de favoriser l'expansion sans limites du droit et de la paix. Elle cherche ainsi à étendre son type de société à l'humanité entière. Un obstacle, pourtant, se dresse sur sa route: les porteurs du nom juif, incarnation par excellence du «limité», de la singularité, de la filiation.

Cette Europe-là ne peut souhaiter que la destruction d'Israël, Etat juif à l'heure où règne l'universalisme abstrait; Etat qui incarne, par excellence, la «frontière» à une époque où l'Europe les abolit - en bref un Etat-Nation «à l'ancienne», incarné, charnel. C'est de cette Europe que provient aujourd'hui le danger principal pour les Juifs. Le vieux nationalisme européen, celui qu'a pu incarner un Charles Maurras, reprochait autrefois aux Juifs d'être les agents du cosmopolitisme, errant à la surface de la terre sans patrie ni frontières. Mais aujourd'hui, c'est l'Europe qui incarne cet «illimité», ce cosmopolitisme destructeur des singularités que dénonçait Maurras. Et c'est elle qui menace les Juifs, car ils disposent maintenant d'une patrie. Milner, commente Birnbaum, établit une forme d'équivalence entre Maurrassiens et Juifs. Il semble bien dire qu'il faut désormais choisir Maurras contre Voltaire.

Ce discours radical contient bien une critique de la raison démocratique proche de celle des néo-tocquevilliens - menée ici aussi au nom de l'Etat-Nation traditionnel. Chez Milner comme chez Manent et Gauchet, son caractère «charnel», son «épaisseur» culturelle et religieuse, socle d'une communauté véritable, s'opposent en tous points à la logique des droits individuels et à l'unification européenne. Birnbaum résume ainsi le credo politique qui était devenu celui de Benny Lévy, passé du petit livre rouge à l'étude de la Torah: «toute politique digne de ce nom est d'abord une pastorale; le Pasteur garde et guide chacun de ses moutons».

La démocratie moderne, qui a «mis le peuple à la place du souverain pour faire du pouvoir un lieu vide, est une impasse». Lévy la qualifie «d'empire du rien», règne d'une «transcendance vide»: «absence de pasteur et règne du troupeau, ignorance de la Loi et prolifération des droits, oubli des hauteurs et bassesse de l'individu-roi». Face à ce relativisme et à ce nihilisme propres à la modernité, qui se sont radicalisés à l'époque contemporaine, l'auteur d'Etre Juif prône le retour au Livre (un judaïsme «d'affirmation», qui ne ménage pas ses critiques contre les Juifs «assimilés») et la rupture avec l'Europe.

Les deux Occidents

Nos pourfendeurs de la modernité, qu'ils se réclament plutôt de Tocqueville ou plutôt de Lévinas, sont en phase avec Leo Strauss lorsque ce dernier déclare que «l'homme occidental est devenu ce qu'il est et est ce qu'il est par la conjonction de la foi biblique et de la pensée grecque». La grande faute des Lumières, fondées sur la croyance en la toute-puissance de la Raison, est d'avoir méprisé «Athènes et Jérusalem», introduit le scepticisme et le relativisme alors qu'il fallait voir dans les textes des Anciens des vérités éternelles.

«A cet Occident-là, issu des Lumières, qui prétend débarrasser l'individu des contraintes de la tradition», note Jean Birnbaum, «ils en opposent un autre, respectueux de son héritage et qui affirme le primat de la communauté culturelle». «Etre d'Occident, ici, ce n'est pas appartenir à une même ethnie, encore moins à une même race, c'est partager des symboles, incarner une langue, reconnaître les événements spirituels par quoi cette civilisation s'est construite: miracle grec, droit romain, éthique biblique, révolution chrétienne, voire pensée libérale».

http://www.slate.fr/…is-nont-pas-dis

Lien vers le commentaire

C'est l'histoire d'une file d'attente devant un magasin d'Etat, en URSS. Tout le monde se pèle depuis deux heures sous la neige et dans le vent, et la file n'avance pas.

A un moment, un mec sort du magasin et crie "Il n'y aura pas assez de viande pour tout le monde aujourd'hui, que les Juifs s'en aillent !". Les Juifs quittent la file d'attente, penauds.

Une heure plus tard, le même mec sort du magasin et crie "Il n'y aura pas assez de viande pour tout le monde aujourd'hui, que ceux qui en ont eu hier s'en aillent !". Les concernés quittent la file d'attente, penauds.

Une heure plus tard, le même mec sort du magasin et crie "Il n'y aura pas assez de viande pour tout le monde aujourd'hui, que ceux qui n'ont pas leur carte du Parti s'en aillent !". Les concernés quittent la file d'attente, penauds.

Une heure plus tard, le même mec sort du magasin et crie "Il n'y aura pas de viande du tout aujourd'hui, que ceux qui en ont eu hier s'en aillent !". Dans la file, un type s'exclame : "Ah, ces Youpins, toujours privilégiés !".

Pas compris. :blush:

Lien vers le commentaire

Pas compris. blush.gif

Personne n'a de viande, tout le monde fait la gueule, mais comme les juifs ont été les premiers à être exclus ils sont perçus comme privilégiés car ils ont pu rentrer plus tôt chez eux.

Alors que précisément s'ils ont été exclus en premier c'est dans le but de réserver de la viande aux non juifs. Contradiction -> humour -> action des zygomatiques

Lien vers le commentaire
Patatras l'explication de Rincevent.

En quoi ? Je croyais avoir mentionné le rôle important de l'alphabétisation, ente autres.

Lien vers le commentaire

Personne n'a de viande, tout le monde fait la gueule, mais comme les juifs ont été les premiers à être exclus ils sont perçus comme privilégiés car ils ont pu rentrer plus tôt chez eux.

Alors que précisément s'ils ont été exclus en premier c'est dans le but de réserver de la viande aux non juifs. Contradiction -> humour -> action des zygomatiques

Ha ok. Merci.

Lien vers le commentaire

Vous voulez savoir pourquoi les juifs ont largement adopté le communisme ?

C'est pourtant pas bien dur à comprendre : le communisme a, partout, à ses débuts, prétendu que les juifs n'étaient pas des sous-hommes qu'on pouvait charger à cheval et embrocher comme des lapins pour conjurer les mauvaises récoltes.

Historiquement, l'antijudaïsme de l'Europe de l'Ouest, d'inspiration chrétienne mais essentiellement dans un but de conversion, n'est absolument rien par rapport à l'antisémitisme slave, soutenu par des prêtres dégénérés dans une optique de bouc émissaire. Le premier reste civilisé ; le second reçoit une justification morale totale et s'exprime à coup de massacres, avant que le nazisme soit inventé et après que les nazis aient été chassés. En Pologne, le dernier pogrom a lieu en 1946.

Reprocher aux juifs la situation dans laquelle on les a mis, c'est quand même très fort. C'est pourtant devenu une habitude de ce révisionnisme civilisé qui voudrait répartir les torts pour repartir d'une page blanche. Mais ça ne marche pas. Plus on refuse à des gens leur statut de victime, plus on le nie, et plus ils se définiront par lui. C'est comme ça que des gens qui subissent régulièrement l'insécurité votent FN. C'est comme ça aussi qu'on pousse des juifs à émigrer vers Israël.

Comprenez bien que pour les descendants des juifs de l'Est, les sujets dont vous parlez ici de façon si détachée ne sont pas une abstraction. On a tous des tombes à visiter. Toutes n'ont pas été creusées après 1939.

Lien vers le commentaire

Vous voulez savoir pourquoi les juifs ont largement adopté le communisme ?

C'est pourtant pas bien dur à comprendre : le communisme a, partout, à ses débuts, prétendu que les juifs n'étaient pas des sous-hommes qu'on pouvait charger à cheval et embrocher comme des lapins pour conjurer les mauvaises récoltes.

Historiquement, l'antijudaïsme de l'Europe de l'Ouest, d'inspiration chrétienne mais essentiellement dans un but de conversion, n'est absolument rien par rapport à l'antisémitisme slave, soutenu par des prêtres dégénérés dans une optique de bouc émissaire. Le premier reste civilisé ; le second reçoit une justification morale totale et s'exprime à coup de massacres, avant que le nazisme soit inventé et après que les nazis aient été chassés. En Pologne, le dernier pogrom a lieu en 1946.

Reprocher aux juifs la situation dans laquelle on les a mis, c'est quand même très fort. C'est pourtant devenu une habitude de ce révisionnisme civilisé qui voudrait répartir les torts pour repartir d'une page blanche. Mais ça ne marche pas. Plus on refuse à des gens leur statut de victime, plus on le nie, et plus ils se définiront par lui. C'est comme ça que des gens qui subissent régulièrement l'insécurité votent FN. C'est comme ça aussi qu'on pousse des juifs à émigrer vers Israël.

Comprenez bien que pour les descendants des juifs de l'Est, les sujets dont vous parlez ici de façon si détachée ne sont pas une abstraction. On a tous des tombes à visiter. Toutes n'ont pas été creusées après 1939.

Question bête : En lisant bêtement wiki sur le sujet, on tombe sur les prétextes au pogrom du type, le juif qui pratique des sacrifices de sang (sacrifiant ici ou là une jeune fille ou un garçon) ou des conneries du genre.

D'ou vient cette mythologie ? (Et il n'y a pas de sous-entendu hein, c'est vraiment une question con)

Lien vers le commentaire
Question bête : En lisant bêtement wiki sur le sujet, on tombe sur les prétextes au pogrom du type, le juif qui pratique des sacrifices de sang (sacrifiant ici ou là une jeune fille ou un garçon) ou des conneries du genre.

D'ou vient cette mythologie ? (Et il n'y a pas de sous-entendu hein, c'est vraiment une question con)

D'où viennent les rumeurs ? Personne ne sait. Tout ce qu'on sait, c'est qu'elles peuvent tuer, et que ce sont toujours à peu près les mêmes qui sont recyclées indéfiniment depuis un ou deux millénaires.

Lien vers le commentaire

Reprocher aux juifs la situation dans laquelle on les a mis, c'est quand même très fort. C'est pourtant devenu une habitude de ce révisionnisme civilisé qui voudrait répartir les torts pour repartir d'une page blanche

Comprenez bien que pour les descendants des juifs de l'Est, les sujets dont vous parlez ici de façon si détachée ne sont pas une abstraction. On a tous des tombes à visiter. Toutes n'ont pas été creusées après 1939.

Comprenez bien que les russes non juifs qui ont été victimes du communisme (et les morts se comptent par millions) ainsi que leurs descendants ont de bonnes raisons d'en faire porter une partie non négligeable de la responsabilité sur la communauté juive d'alors.

Et la façon dont certains exonèrent de façon aussi détachées les juifs de leurs responsabilités a aussi de quoi choquer et relève proprement du révisionnisme historique.

Lien vers le commentaire

Comprenez bien que les russes non juifs qui ont été victimes du communisme (et les morts se comptent par millions) ainsi que leurs descendants ont de bonnes raisons d'en faire porter une partie non négligeable de la responsabilité sur la communauté juive d'alors.

Et la façon dont certains exonèrent de façon aussi détachées les juifs de leurs responsabilités a aussi de quoi choquer et relève proprement du révisionnisme historique.

Message signalé.

En attente de modération.

Fil fermé.

Lien vers le commentaire
Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
×
×
  • Créer...