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Un club anti brevets


Messages recommandés

En gros, toute personne qui rejoint le "club" ne peut plus en abuser envers ceux qui ont fait le même choix.

http://arstechnica.com/tech-policy/2012/06/defensive-patent-license-created-to-protect-innovators-from-trolls/

Urban notes in her blog post that both Twitter’s pledge and the DPL are “a private response to a broken patent system,” but “unless and until Congress or the courts can improve things, such private solutions may be our best options to stem the rising tide of patent attacks.”
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Excellente initiative ?

On y verra des militants anti brevets, des compagnies avec peu de brevets et des fabricants de produits génériques

Le militantisme anti-brevets c est un peu comme la lutte contre l héritage : une proposition philosophique defendable fortement influencée par le côté de la barrière duquel on se trouve

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C'est le modèle des magiciens et fabricants de matériel de prestidigitation, déjà étudié par Jacob Loshin de Yale. C'est d'après moi la première étape vers un système de distribution/protection intellectuelle qui ne dépend plus de "propriété" des idées, mais de possession et droit d'accéder à ces idées.

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Je demande à voir comment l'industrie de l'électronique pourrait fonctionner sans brevets.

Tu peux expliquer ? Parce que ce que font les entreprises dans l'électronique, c'est soit des procès bilatéraux, soit des accords de brevets. La seule chose que ça change par rapport a un monde sans brevet :

— plus facile d'entrer sur le marché

— moins d'avocats

En fait, ce que fait un nouveau venu, dès qu'il a un peu d'argent, c'est acheter des brevets.

Et ce que fait un vieux qui a des problèmes, c'est vendre des brevets à des trolls.

Ça n'a même pas de rapport avec l'innovation ; ça n'a plus aucun sens.

On y verra des militants anti brevets, des compagnies avec peu de brevets et des fabricants de produits génériques

N'importe quoi.

Le militantisme anti-brevets c est un peu comme la lutte contre l héritage : une proposition philosophique defendable fortement influencée par le côté de la barrière duquel on se trouve

WTF. J'espère que c'est juste que tu ne t'es pas intéressé au sujet.

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Je demande à voir comment l'industrie de l'électronique pourrait fonctionner sans brevets.

Je ne vois pas quel serait le problème. Ils fabriqueraient des circuits sans trop se mêler de ce qui est gravé exactement. Un peu comme les éditeurs de livres: ils impriment et publient des livres mais ce ne sont pas eux qui les écrivent.

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Pour moi, sans brevet, la recherche (chose dont on peut accepter le caractère souhaitable) est menacée par un problème de Tragedy of Commons.

Quand à l'argument des plans non publics, c'est une parade peu applicable pour les (nombreux) domaines ou le reverse engineering est relativement aisé. Nombreux domaines incluant notamment la pharmacie.

Ce type de problème se résout par la privatisation du bien commun (en l'occurrence le savoir-faire technologique) et c'est précisément ce que tend à réaliser le système des brevets.

Ce système est perfectible, voire parfois franchement buggé, mais il a une utilité fondamentale.

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Dans les domaines que je connais, les brevets servent uniquement à freiner l'innovation et sont très rarement possédés par celui qui l'a mis en application.

Cela ne peut exister que par du droit positif, par ailleurs souvent très différent (voire absent) suivant les pays.

C'est une invention très récente dans l'histoire de l'humanité.

C'est un système sans justification du point de vue du Droit.

Quant au point de vue utilitariste, il est hautement discutable. D'ailleurs, parmi les gens qui trouvent que c'est « naturel », j'ai surtout vu des gens complètement déconnecté du monde du travail, et surtout, de l'entrepenariat. Ils pensent que c'est « l'idée géniale » qui fait tout.

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Juste une question, je veux bien comprendre le refus de la logique de propriété intellectuelle.

Mais quid du développement de médicaments? Si la propriété intellectuelle n'existe plus, comment pourrait-on concevoir des nouveaux médicaments si on ne peut plus amortir le coup de la R&D?

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Juste une question, je veux bien comprendre le refus de la logique de propriété intellectuelle.

Mais quid du développement de médicaments? Si la propriété intellectuelle n'existe plus, comment pourrait-on concevoir des nouveaux médicaments si on ne peut plus amortir le coup de la R&D?

Si jamais la réglementation et les barrages étatiques sautaient, et que la propriété intellectuelle était jetée aux orties, quelqu'un trouverait forcément un moyen de rendre ça rentable. Sinon, ça serait un raisonnement similaire qui mènerait à dire qu'après, monter les réseaux et distribuer l'eau, l'électricité, le gaz, ce n'est pas rentable, et ça doit être fait par la puissance publique. Pareil pour les réseaux de téléphones, etc…

Si un humain en a besoin pour vivre, alors il y a toujours une solution (sinon, c'est que personne n'en a besoin).

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Il n'en reste que j'achète des médicaments génériques fabriqués par des indiens car ils ont dit "merde" aux brevets :P Il s'agit d'ailleurs dans sa version non générique du « highest-grossing new non-food product of 2008 in the US, generating sales of $315.9 million ».

Reste à voir la qualité des brevets. Breveter une formule c'est déjà 1000 fois plus haut niveau que les brevets que je peux voir dans « l'électronique ». Et les façons de contourner ces derniers sont tout aussi consternantes !

Si un humain en a besoin pour vivre, alors il y a toujours une solution (sinon, c'est que personne n'en a besoin).

En fait, il faudrait plutôt analyser les sources de financement de la recherche (actuelles et possibles) plus que le retour sur investissement.

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Je demande à voir comment l'industrie de l'électronique pourrait fonctionner sans brevets.

Oh, c'est sûr, l'absence de brevet = fin du monde.

C'est O BLI GE !

Disons qu'un médoc, dans les labos de GSK, Sanofi and co, on parle généralement d'1 milliard, donc si c'est pour avoir zero retour sur investissement… :-/

L'idée, c'est de montrer que "0 brevet" => "zero retour sur investissement".

Accessoirement, combien de personnes dans le monde seraient prêtes à financer un traitement "patent free" contre un type de cancer ?

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Quand à l'argument des plans non publics, c'est une parade peu applicable pour les (nombreux) domaines ou le reverse engineering est relativement aisé.

C'est justement mon propos. Des que l'on cite une entreprise ayant réussi sans déposer de brevets (Coca Cola, Michellin), ce sont comme par hasard des secteurs où les reverse engineering est impossible.

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Juste une question, je veux bien comprendre le refus de la logique de propriété intellectuelle.

Mais quid du développement de médicaments? Si la propriété intellectuelle n'existe plus, comment pourrait-on concevoir des nouveaux médicaments si on ne peut plus amortir le coup de la R&D?

La recherche n'est pas si terriblement coûteuse par rapport aux profits engendrés, le simple prestige d'être le premier à lancer un certain médicament sur le marché et l'impact marketing que ça occasionne suffit à rentabiliser la recherche.

D'ailleurs, en terme de rentabilité, les labos investissent principalement sur les coupe-faim et les drogues neuroleptiques (les gens malades étant plus rare que les gens tristes dépressifs et les gens aux régimes).

A côté de ça, les brevets ont l'effet pervers de pousser les labos à empêcher la commercialisation de médicaments plus efficaces. (Imagine qu'on trouve un vaccin au SIDA, sur le plan économique un labo spécialisé en trithérapie aurait tout intérêt à planquer la découverte dans un tiroir)

Donc même si on se place d'un point de vue purement constructiviste, cette histoire de brevet reste discutable.

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La recherche n'est pas si terriblement coûteuse par rapport aux profits engendrés, le simple prestige d'être le premier à lancer un certain médicament sur le marché et l'impact marketing que ça occasionne a suffit à rentabiliser la recherche.

Voilà. Bien qu'il y en ai eu d'autres médicament pour faire la même chose depuis, le grand public ne connait que le "Viagra", par exemple. Ils étaient les premiers.

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(Imagine qu'on trouve un vaccin au SIDA, sur le plan économique un labo spécialisé en trithérapie aurait tout intérêt à planquer la découverte dans un tiroir)

Je comprends pas la logique derriere. Dans le sens ou tu proposes une solution/vaccination en one shot plutot qu'un abonnement longue duree ?

Mouais, ce genre de raisonnement frise la theorie du complot, l'obscolescence programee et autres foutaises.

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Je comprends pas la logique derriere. Dans le sens ou tu proposes une solution/vaccination en one shot plutot qu'un abonnement longue duree ?

Mouais, ce genre de raisonnement frise la theorie du complot, l'obscolescence programee et autres foutaises.

Non, c'est très logique. Si le vaccin est trop coûteux, personne ne voudra se le payer, sachant que choper le SIDA est assez improbable. Et s'il est bon marché, tout le monde va se le payer, le SIDA va disparaître et le trithérapie-business va se casser la gueule (avec des pertes d'emplois en plus, bouhou).

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Sauf que dans ton raisonnement, tu oublies que celui qui decouvre le vaccin peut tres bien etre un "nouvel entrant" qui detruit la concurrence. Les labos qui vivent sur le dos de la tritherapie ne feront pas de recherche dans ce secteur, je veux bien. C'est meme logique. Mais ca n'empeche en rien un nouvel entrant.

Surtout un nouvel entrant issu d'un de ces labos mais qui ne gagne rien des royal tees, mais qui en bossant dans les labos decouvrent un remede. On sait jamais, t'as encore un peu de R&D sur le segment et le directeur de recherches qui est paye des clopinettes propose son truc, on lui dit "niet", il se barre, trouve des capitaux et pouf, il fait fortune.

Les theories du complot dans ce genre, faut toujours s'en mefier.

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Sauf que la destruction creatrice se fait toujours contre le gré de ceux dont on détruit l'activité. Les labos de trithérapie disparaissent avec l'arrivée du vaccin.

Mais ca répond toujours pas à mon point.

L'intéret du brevet, c'est que ca permet de faire une carotte encore plus grosse et plus juteuse pour développer un nouveau vaccin. Si cette carotte est plus petite et moins intéressante parce que les perspectives de gains sont moins grosses, les laboratoires seront moins motivés pour rechercher, le capital sera plus difficile à lever.

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http://seminaire.sam…me_Cognitif.pdf

Les brevets ont joué un rôle central dans le processus de cartellisation et de

consolidation industrielle en Allemagne (Kronstein, 1942). La difficulté de produire quoi

que ce soit sans un accès constant et complet aux savoirs d’un secteur, ainsi que les

menaces de poursuites juridiques massives et mutuelles sur les droits de brevets

obligeaient la coopération entre les firmes et déterminaient les stratégies de mise en

commun des profits, de cartellisation ou de consolidation. Dans un ouvrage publié en

1923 et intitulé Die Patent Gemenschaft in Dienst des Kartellgedankens, Hermann Isay

observait : « No other industries have at their disposal for cartelizing purposes as

effective a device as the manufacturing industries have. This auxiliary device is the

patent » (cité in Hexner, 1946 : 72).

Oui, il est clair que les big corporations ont intérêt à ce que leur brevet existe.

Et sinon, un fil de discussion passionnant : http://www.liberaux….vets-logiciels/

Notamment : http://www.liberaux….dpost__p__52255

L'intéret du brevet, c'est que ca permet de faire une carotte encore plus grosse et plus juteuse pour développer un nouveau vaccin. Si cette carotte est plus petite et moins intéressante parce que les perspectives de gains sont moins grosses, les laboratoires seront moins motivés pour rechercher, le capital sera plus difficile à lever.

Voir le dernier lien que j'ai copié/collé.

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Sauf que dans ton raisonnement, tu oublies que celui qui decouvre le vaccin peut tres bien etre un "nouvel entrant" qui detruit la concurrence. Les labos qui vivent sur le dos de la tritherapie ne feront pas de recherche dans ce secteur, je veux bien. C'est meme logique. Mais ca n'empeche en rien un nouvel entrant.

Au contraire, ils ont tout intérêt à faire de la recherche, et dans le cas du nouvel entrant, lui acheter le brevet et son silence, à prix d'or certes, mais qui sera toujours moins coûteux que la commercialisation du vaccin.

Surtout un nouvel entrant issu d'un de ces labos mais qui ne gagne rien des royal tees, mais qui en bossant dans les labos decouvrent un remede. On sait jamais, t'as encore un peu de R&D sur le segment et le directeur de recherches qui est paye des clopinettes propose son truc, on lui dit "niet", il se barre, trouve des capitaux et pouf, il fait fortune.

Un labo peut très bien se prémunir d'une telle situation par le contrat et la surveillance constante des salariés, d'autant qu'ils ne sont pas payés des clopinettes en général.

Les theories du complot dans ce genre, faut toujours s'en mefier.

Quand on s'amuse au constructivisme, on ne fait que ça, des théories. En cherchant bien tu pourra toujours trouver quelques situations où l'existence des brevets est avantageuse, mais les quelques avantages sont infimes à côté des problèmes occasionnés, comme toujours quand on veut baser le droit sur l'utilitarisme plutôt que la morale.

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Si cette carotte est plus petite et moins intéressante parce que les perspectives de gains sont moins grosses, les laboratoires seront moins motivés pour rechercher, le capital sera plus difficile à lever.

Tu le dis toi même le capital est moins facile à lever. Mais depuis que l'humain est humain, et tant qu'il le sera, si quelqu'un a besoin de quelque chose, quelqu'un d'autre trouvera le moyen de le fabriquer à un prix qu'il puisse le vendre (par contre, ça peut être long avant que quelqu'un n'y arrive, c'est vrai).

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Thks Chitah. Effectivement, les brevets dans les domaines de l'IT, software, internet etc. c'est de la merde. Ya qu'a voir les brevets que depose Apple.

Mais dans le cas d'une molécule curative? Est-ce que tu aurais un contre-exemple?

La recherche comporte deux phases distinctes : la phase recherche et celle

du développement.

L’objectif de la recherche est de fabriquer des molécules ou à isoler des

protéines et à les tester. Le volet recherche va jusqu'à l'administration de la

substance à l'homme.

La molécule retenue passe ensuite en phase de développement. Cette phase

de développement vise à passer d'une molécule étudiée en laboratoire à une

"spécialité pharmaceutique", qui sera en général l'objet d'une prescription

médicale et sera consommée par le patient. Cette phase doit concilier les

besoins de la population (marketing) et les preuves scientifiques des trois

"exigences essentielles" requises pour que le médicament reçoive l'autorisation

de mise sur le marché (A.M.M.).

Ces trois exigences sont les suivantes

1

:

- la qualité (dossier de chimie analytique),

- la sécurité ( dossier toxicologique),

- l'efficacité (dossier clinique).

Le développement représente dorénavant les 2/3 des coûts de la

recherche.

Laissons de côté l'aspect AMM (Autorité de mise sur le marché).

Conclusion : on peut avoir la formule de la molécule, mais elle ne sert à rien. Un médicament, c'est une molécule plus un millard ce choses autour.

Au fait, excusez moi les gens, mais j'ai une question.

Le marché du Cola, c'est 30 milliards par an. Il existe une formule publique, Open Cola, permettant de concurrencer les plus gros. Pourquoi rien n'a émergé, et pourquoi Coca, Pepsi, et Virgin, raflent tout?

Pourquoi, la seule formule (comme dans le cas d'une molécule curative) ne suffirait-elle pas?

Pour rappel, dans le cas d'un médicament il faut le tester sur des gens avant sa mise sur le marché, sinon aucun médecin ne le prescrira jamais. Il faut le tester sur des dizaines de milliers de personnes. Chaque test coûte environ 5 à 10 000 dollars. Avoir juste la molécule ne sert absolument à rien du tout, il faut aussi avoir l'oseille derrière pour la partie développement.

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