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Meurtre, homosexualité & confiote


Nicolas Azor

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Il n'y a rien qui ressemble, de près ou de loin, à un droit qu'aurait un être humain indépendamment de sa position sociale, de son ethnie ou de toute autre considération. Les droits qu'il a dépendent toujours de sa position sociale, de son ethnie et de pleins d'autres considérations.

Tout simplement parce que ce n'est pas une réflexion factuelle qui est faite, mais une réflexion morale.

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Plus prosaïquement, la perspective de pouvoir se faire tuer impunément à tout instant serait un frein énorme à l'économie, à l'innovation et à toute possibilité pour les individus de former des projets. En pratique une nouvelle forme de contrôle du meutre se mettrait en place presque immédiatement. Si on pousse l'expérience de pensée pour rendre cette réaction (naturelle) impossible, alors la société s'effondrera.

Même pas. Tout dépend de l'évaluation du risque, qui peut très bien rester acceptable.

Quand on prend le volant on accepte un risque non négligeable d'avoir un accident et éventuellement de perdre la vie. Ca n'enlève rien à la préférence énorme qu'ont les gens pour ce moyen de locomotion.

Et je n'ai pas parlé d'impunité. La loi c'est ce qui intervient pour résoudre les problème des tiers. A tue B, et un juge rapplique pour punir A. On peut très bien imaginer que A tue B et subisse la vengeance des amis ou de la famille de B. En gros ce que je dis c'est que tout comme la loi n'a pas à se mêler de ce qui se passe dans les chambres à coucher, elles n'a aucune raison, à priori, de se mêler de la manière avec laquelle les gens règlent leurs conflits, même lorsque c'est par la violence.

Par ailleurs il faut quand même avoir de l'audace pour légifèrer avec des arguments du type "si on autorise ceci, la société s'effondrera". La vérité c'est que t'en sais rien et que ta capacité à prédire le futur n'est pas parole d'évangile. Avec ce genre d'argument comme signalé on pourrait interdire des tas de choses: l'homosexualité, la contraception, l'avortement, la drogue, les jeux-vidéos, etc… Y'a pas beaucoup de limites.

Enfin, un mot concernant le caractère "non-consenti" du meurtre. D'une part, ce n'est pas l'argument dénoncé dans ce fil. C'est donc un autre sujet.

D'autre part, un meutre (ou un homicide, je ne veux pas jouer sur les mots), peut très bien être consenti. Deux exemples: le duel judiciaire et les combats sportifs à mort. Dans les deux cas, les participants sont deux majeurs consentants prêts à risquer leur vie dans un affrontement. D'un point de vue purement libéral, c'est leur droit absolu et on ne devrait rien avoir à y redire.

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Le duel judiciaire, nostalgie. On a perdu des mathématiciens de génie avant l'heure avec ça quand même.

Mais bon, c'est tellement fun.

De toute façon les esclaves n'ont pas le droit de se rendre justice entre eux.

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Le duel judiciaire, nostalgie.

Ou un concept tel que celui-ci, pour rester moderne;

54jn0_ugqco

Je suis sûr qu'un tel jeu pourrait avoir énormément de succès de nos jours, et faire de grosses audience à la TV. Serait-ce contraire à votre "droit naturel" ?

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Et je n'ai pas parlé d'impunité. La loi c'est ce qui intervient pour résoudre les problème des tiers. A tue B, et un juge rapplique pour punir A. On peut très bien imaginer que A tue B et subisse la vengeance des amis ou de la famille de B. En gros ce que je dis c'est que tout comme la loi n'a pas à se mêler de ce qui se passe dans les chambres à coucher, elles n'a aucune raison, à priori, de se mêler de la manière avec laquelle les gens règlent leurs conflits, même lorsque c'est par la violence.

Et c'est quoi une loi ? C'est jamais que l'application systématique d'une contrainte. La famille B qui se venge, s'il y a des règles de famille et que dans ses règles, il y a les représailles, considère qu'une loi est appliquée.

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Quand un clodo crève de faim ou de froid dans la rue, un libéral peut le déplorer mais il estime qu'il n'a pas à payer des impôts pour lui sauver la vie.

Alors quand un meutre est commis, pourquoi le libéral devrait-il payer des impôts pour punir l'assassin ? Parce qu'il estime qu'en faisant cela il se protège lui-même contre un éventuel meutrier ? Mais si ce n'est pas ce qu'il pense ? S'il croit, à tort ou à raison, être à l'abri de l'animosité d'autrui ? Pourquoi devrait-il payer pour la protection et la justice des autres ?

Pourquoi l'égoïsme serait-il tolérable quand il concerne les estomacs, mais intolérable quand il concerne le sang ?

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Ou un concept tel que celui-ci, pour rester moderne;

54jn0_ugqco

Je suis sûr qu'un tel jeu pourrait avoir énormément de succès de nos jours, et faire de grosses audience à la TV. Serait-ce contraire à votre "droit naturel" ?

Euh… ils sont au courant qu'une balle peut percer et ressortir de trois ou quatre cranes ?

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Je suis sûr qu'un tel jeu pourrait avoir énormément de succès de nos jours, et faire de grosses audience à la TV. Serait-ce contraire à votre "droit naturel" ?

Battle Royal ? Hunger Game ?

Pas en Libéralie, mais sans doute en Anarcapie et en Panarchie.

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Et c'est quoi une loi ? C'est jamais que l'application systématique d'une contrainte. La famille B qui se venge, s'il y a des règles de famille et que dans ses règles, il y a les représailles, considère qu'une loi est appliquée.

Non, parce que la famille B est directement concernée. Tu me traites de gros con dans la rue, je vais réagir. Ce n'est pas une loi, c'est une réaction. Par ailleurs la famille peut agir, ou non. Elle a le choix. Elle n'obéit pas à une règle impérative.

La loi c'est quand un tiers intervient alors qu'il n'est a priori pas concerné, et qu'il applique des règles gravées dans le marbre.

Mais quand bien même ces réactions de vengeance s'organiseraient en un système comparable à des lois, ce seraient des lois stipulées par des phyles qui seraient multiples et variées. Elles n'auraient rien d'unique et de « propres à la nature humaine ». Elles seraient les émanations diverses de systèmes culturels et sociaux, et non le résultat d'un fantasmagorique unique droit naturel.

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Quand un clodo crève de faim ou de froid dans la rue, un libéral peut le déplorer mais il estime qu'il n'a pas à payer des impôts pour lui sauver la vie.

Alors quand un meutre est commis, pourquoi le libéral devrait-il payer des impôts pour punir l'assassin ? Parce qu'il estime qu'en faisant cela il se protège lui-même contre un éventuel meutrier ? Mais si ce n'est pas ce qu'il pense ? S'il croit, à tort ou à raison, être à l'abri de l'animosité d'autrui ? Pourquoi devrait-il payer pour la protection et la justice des autres ?

Pourquoi l'égoïsme serait-il tolérable quand il concerne les estomacs, mais intolérable quand il concerne le sang ?

T'arrive pas a comprendre ce qu'est la justice.

Axiome de non-agression. Indiscutable. Et ceux qui appliquent la justices n'ont pas à être des professionnels voleurs d'impôts. Le port d'arme pour tous en ce qui concerne l'exécutif, avec, pourquoi pas, un chef désigné pour chapoter le tout.

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Tu peux agresser qui tu veux, tant que tu as assez de fusils.

Comme comprenaient si bien les socialo communistes, la justice, c'est comme le pouvoir, elle est au bout du canon.

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Tu peux agresser qui tu veux, tant que tu as assez de fusils.

Comme comprenaient si bien les socialo communistes, la justice, c'est comme le pouvoir, elle est au bout du canon.

Il n'y a sûrement pas que les socialo-communistes qui ont compris ça. Juste à peu près n'importe qui qui a compris que la justice, la morale, le bien, le mal et tout le baratin, ce ne sont que des enfantillages.

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Non, parce que la famille B est directement concernée. Tu me traites de gros con dans la rue, je vais réagir. Ce n'est pas une loi, c'est une réaction. Par ailleurs la famille peut agir, ou non. Elle a le choix. Elle n'obéit pas à une règle impérative.

Si elle se la fixe à elle-même, si.

La loi c'est quand un tiers intervient alors qu'il n'est a priori pas concerné, et qu'il applique des règles gravées dans le marbre.

Non. Ontologiquement, on peut parler de loi quand une règle découlant sur une contrainte est appliquée systématiquement. Si c'est "protéger telle famille" ou "protéger toutes les familles" peu importe, ça reste une loi.

Mais quand bien même ces réactions de vengeance s'organiseraient en un système comparables à des lois, ce seraient des lois stipulées par des phyles qui seraient multiples et variées.

Yep. Sauf si les clans se séparent en groupe assez petit pour appliquer un consensus et assez grand pour échapper à la consanguinité.

Elles n'auraient rien d'unique et de « propres à la nature humaine ».

Là n'était pas la question. Une loi est une loi, elle ne relève pas forcement du droit naturel. Qui lui même n'est pas si évident que ça, puisque les naturalistes ont tous différentes versions.

Elles seraient les émanations de systèmes culturels et sociaux, et non le résultat d'un fantasmagorique droit naturel.

Le droit naturelle est le nom que l'on donne à la loi que l'on considère comme parfaite.

Axiome de non-agression, c'est du bon droit naturel. Mais même là, il reste le problème du châtiment. Pas simple.

Juste à peu près n'importe qui qui a compris que la justice, la morale, le bien, le mal et tout le baratin, ce ne sont que des enfantillages.

tout ceux qui ont utilisé le fusil l'ont fait au nom de la justice. Personne ne cherche à dominer simplement pour dominer (du moins, pas consciemment)

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:icon_ptdr:

Pauvres gamins d'avoir été poussés à jouer là dedans.

Même pas. Tout dépend de l'évaluation du risque, qui peut très bien rester acceptable.

Et l'évaluation du risque de se faire tuer dépend… des normes concernant le meurtre. Duh.

Et je n'ai pas parlé d'impunité.

Ben si. Pas de norme = pas de sanction, la fête du slip, une famille se fait trucider et ses voisins n'en ont rien à foutre. Parce que si on commence à prendre en compte les représailles, ça évolue directement vers la situation plus équilibrée qu'est le tribunal. C'est ça qu'il faut comprendre, la justice est quelque chose qui se met en place naturellement.

C'est exactement comme pour la monnaie : les gens qui proposent de supprimer la monnaie sont à l'ouest parce que dans le monde réel une nouvelle forme de monnaie se mettrait tout de suite en place naturellement, et si on pousse l'expérience de pensée jusqu'à partir du principe que l'absence de monnaie se maintient (ce qui implique dans le fond qu'on n'aurait plus affaire à des humains), la société devient impossible et se désagrège.

En gros ce que je dis c'est que tout comme la loi n'a pas à se mêler de ce qui se passe dans les chambres à coucher, elles n'a aucune raison, à priori, de se mêler de la manière avec laquelle les gens règlent leurs conflits, même lorsque c'est par la violence.

Dans la réalité, les humains fonctionnent en mettant en place des instutitions normatives pour gérer leurs conflits. J'ai bien dit "dans la réalité". Je ne suis pas en train de faire une expérience de pensée, là, ni de raisonner sur du vent en fonction de ma compréhension personnelle de la justice : j'ai des dizaines de milliers d'années d'histoire pour m'appuyer.

Ce n'est pas moi qui est dogmatique et borné dans ce débat.

Deux exemples: le duel judiciaire et les combats sportifs à mort. Dans les deux cas, les participants sont deux majeurs consentants prêts à risquer leur vie dans un affrontement. D'un point de vue purement libéral, c'est leur droit absolu et on ne devrait rien avoir à y redire.

Les deux cas ne peuvent exister que s'ils sont fortement encadrés par des normes strictes. You made my point.

Alors quand un meutre est commis, pourquoi le libéral devrait-il payer des impôts pour punir l'assassin ?

Quoi, c'est tout, en fait c'était une question de taxes ? Mais je suis anarcap, moi aussi je suis contre le monopole de la justice, ça n'a rien à voir. Je suis aussi contre l'éducation nationale, ce n'est pas pour ça que je remets en question l'utilité de l'instruction.

Et je suis convaincu que les gens instruiraient leurs enfants si l'ednat n'existait pas, tout comme je suis convaincu que des tribunaux privés prendraient la relève si le monopole de la justice disparaissait.

Tu peux agresser qui tu veux, tant que tu as assez de fusils.

Comme comprenaient si bien les socialo communistes, la justice, c'est comme le pouvoir, elle est au bout du canon.

Dans ce cas à quoi bon être libéral, hein. L'état a raison puisque c'est lui le plus fort.

la justice, la morale, le bien, le mal et tout le baratin, ce ne sont que des enfantillages.

Je suis à deux doigts du nonosse.png là. Ma patience a des limites mais faut pas exagérer.

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L'ennui c'est que je n'ai vraiment pas l'impression que c'est ça que vous avez en tête quand je lis, par exemple, l'introduction du Wikiberal sur le droit naturel:

« Un droit naturel est un droit qui dérive de la nature même d'un être. Ainsi, les droits naturels de l'homme sont des droits qui viennent du fait qu'il est un humain, indépendamment de sa position sociale, de son ethnie ou de toute autre considération. »

Il n'y a rien qui ressemble, de près ou de loin, à un droit qu'aurait un être humain indépendamment de sa position sociale, de son ethnie ou de toute autre considération. Les droits qu'il a dépendent toujours de sa position sociale, de son ethnie et de pleins d'autres considérations.

Le droit naturel est d'abord une question : quel est le meilleur régime ? Quelles sont les lois les plus adaptés au plein développement de la vie bonne ? En ce sens, les droits de l"homme, la loi naturelle ou les lois de la raison sont des réponses différentes à une même interrogation.

Maintenant, il existe plusieurs manières (libérales) d'intégrer la question de la nature dans la réponse à cette question du meilleur régime.

Premièrement, comme Locke, en déclarant qu'il existe un état de nature dans lequel l'homme à certaines facultés qui se développeraient spontanément si on lui en laissait la possibilité. Dans ce cas, le droit vient en quelque sorte soutenir certaines caractéristiques naturelles (la propriété et la justice) pour éviter sa disparition (?).

Il y a la position artificialiste-humienne (qui est une variante de la position de Hume lui-même) qui, en, tout en acceptant le caractère purement conventionnel de la justice et de la propriété (tout comme de la morale qui en naît), la fait dériver d'une évolution des règles de conduite humaine soumises à la compétition et parfois même à la pression de l'espèce.

Il y a celle kantienne qui ne conçoit le droit positif que comme conforme à la loi morale, c'est à dire à l'impératif catégorique (des lois rationnelles inconditionnelles). La conformité à la loi naturelle devient ici conformité au diktat de la raison.

Ma position à moi est "humienne-aristotélicienne" : le droit est un artifice humain bien pratique qui naît avec l'idée d'autonomie individuelle. Son institution émerge à un certain moment de l'évolution historique de l'occident, et cet artifice est le seul que je connaisse qui puisse coordonner autant d'activités d'hommes potentiellement autonomes (et c'est pour ça que j'y tiens).

Parler de la nature du droit ici, c'est tenter de retrouver les occurrences et les caractéristiques de toutes les expressions du droit par delà leurs différences et leurs contingences (qu'est ce qui fait qu'on peut peut dire que le droit en URSS et celui de la common law sous Blackstone ont quelque chose de commun ?), et éventuellement observer les comportements communs auxquels ils se rapportent (par opposition par exemple aux comportements purement religieux ou normés par la coutume ancestrale). C'est d'ailleurs la seule manière possible de juger, c'est à dire de distinguer entre du droit et de l'autoritarisme par exemple, entre un due process of law et les procès de Moscou.

La tentation peut être grande chez certains philosophes de vouloir non seulement retrouver ce qu'il y a de commun (la nature de l'obligation comme la forme des normes et des sanctions) à toutes les expressions particulières du droit mais aussi de chercher à isoler ce noyau commun pour ensuite en offrir une synthèse "rationnelle", "universellement valable et valide". Je trouve l'exercice absurde, parce qu'un tel propos n'est possible qu'en omettant trois éléments nécessaires à l'existence du droit (sous toutes les latitudes), un juge capable de déceler ce que le particulier à d'universel pour lui faire correspondre les catégories de la loi posée, des cas nécessairement particuliers appelant à être qualifiés juridiquement et l'exécution du droit (jugement et peine, dont les contenus sont fixés conventionnellement).

Le seul type qui s'en soit tirer correctement à cet exercice de modélisation idéale du droit, c'est Aristote, et ce n'est pas en cherchant des règles rationnelles universellement valides, mais plutôt en cherchant les caractéristiques du droit et du citoyen propre à chaque régime. Ainsi, ce qui est naturel à la démocratie, c'est quand ses lois sont le produit de tous, et qu'elle repose et incite à la vertu du bon citoyen démocratique.

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Dans ce cas à quoi bon être libéral, hein. L'état a raison puisque c'est lui le plus fort.

Souvent oui. C'est bien pour ça que je me cache quand j'enfreins la loi de l'Etat, et aussi pour ça que je paie des impôts. C'est aussi pour ça que je me laisse faire quand des fonctionnaires viennent me faire un dépistage gratuit du cancer de la prostate. C'est bien parce que je ne peux pas aligner autant de canons que lui. S'il avait été réaliste pour ma survie de leur dire fuck, d'en tuer un ou deux, et de partir pénard, je l'aurai fait. Mais j'ai anticipé, ce n'est pas seulement quatre douaniers que je devais neutraliser pour sauver ma dignité et mon anus. Mais toute une armée de types, et j'en connais certains dans les équipes d'élite, je ne fais pas le poid contre eux.

Je ne te le souhaite pas, mais un bon petit no-knock raid chez toi, et tu verras si la réalité se plie à ta conception théorique du droit.

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Quand un clodo crève de faim ou de froid dans la rue, un libéral peut le déplorer mais il estime qu'il n'a pas à payer des impôts pour lui sauver la vie.

Alors quand un meutre est commis, pourquoi le libéral devrait-il payer des impôts pour punir l'assassin ? Parce qu'il estime qu'en faisant cela il se protège lui-même contre un éventuel meutrier ? Mais si ce n'est pas ce qu'il pense ? S'il croit, à tort ou à raison, être à l'abri de l'animosité d'autrui ? Pourquoi devrait-il payer pour la protection et la justice des autres ?

Pourquoi l'égoïsme serait-il tolérable quand il concerne les estomacs, mais intolérable quand il concerne le sang ?

Parce que dans le cas de l'estomac, il n'y a pas de loi qui interdise la pauvreté, mais il y a une loi qui interdit les meurtres.

Différence entre morale et justice, un très bon billet de Charles Gave.

Le crime n’existait que s’il était reconnu par la loi, ce qui est le rôle de la justice. Nulla crimen sine lege (pas de crime qui ne soit reconnu par la loi) disait déjà le droit Romain et il est donc, du ressort de la puissance publique de le punir et de l’empêcher puisque tout crime est destructeur de l’ordre social.

Le péché, en revanche, ressort de la morale privée et il revient à Dieu de le punir. Chacun doit s’en repentir tout en essayant d’en corriger les effets par ses actions ultérieures. Ceci est ce qu’il est convenu d’appeler la morale.

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Je ne te le souhaite pas, mais un bon petit no-knock raid chez toi, et tu verras si la réalité se plie à ta conception théorique du droit.

L'état a le pouvoir de me nuire, c'est une évidence, mais ce n'est pas le sujet. Un tueur fou qui me séquestre dans son garage peut aussi me forcer à faire ce qu'il veut, ce n'est pas pour autant qu'il en a le droit.

Encore une fois, si la source de la légitimité est la force, alors tous les régimes se valent et sont parfaits, et il n'y a aucun intérêt à être libéral.

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L'état a le pouvoir de me nuire, c'est une évidence, mais ce n'est pas le sujet. Un tueur fou qui me séquestre dans son garage peut aussi me forcer à faire ce qu'il veut, ce n'est pas pour autant qu'il en a le droit.

Encore une fois, si la source de la légitimité est la force, alors tous les régimes se valent et sont parfaits, et il n'y a aucun intérêt à être libéral.

La légitimité est plus une question intellectuelle, et là dessus, aucun argument m'a convaincu pour baisser mon froc.

En revanche, leurs armes, oui. ça reste et restera l'argument final de celui qui est en position, par son monopole du crime, d'imposer sa loi, aussi loin géographiquement que ses armées le permettent.

Quand un Etat perd son monopole du crime, envers d'autres mafias, comme au Mexique par exemple, on voit bien que personne ne se demande si les cadavres dans le jardin ont une justification juridique. C'est une question de force, pure, brute, bête et méchante.

Après, étant libéral, tu peux juste faire une armée, bonne chance (pour convaincre des individualistes de sacrifier leur vie pour un bien commun :lol: ), ou alors espérer qu'un jour la plupart des humains aient développé assez d'empathie pour conformer leurs actes aux principes de non agression que nous tenons, libéraux, comme juste et/ou morale. C'est peut être plus une question biologique que juridique. Mais j'ai quand même l'impression, avec des hauts et des bas, d'après l'histoire de l'humanité, que la tendance est plutôt favorable.

On le voit aussi chez nos amis minarchistes, qui surlignent bien la nécessité d'avoir des fusils et des canons pour ne pas se faire envahir par une armée étrangère qui viendra y imposer … sa loi. On retrouve encore cette nécessité d'avoir de la force, avant toute autre question d’intellectuels de salon sur la légitimité de tel ou tel principe légal, pour être en mesure de dessiner ses institutions juridiques.

Tout le monde sait déjà que j'ai ma propre version Sanksionnière de l'Histoire, mais même d'après le consensus, j'ai tendance à y voir une confirmation de ce que je dis.

C'est le mec le plus fort qui impose sa loi, sa volonté, dans les limites physiques de la puissance des autres. Le code civil napoléonien ne s'est pas exporté à coups de batailles d'arguments lors de forum citoyen festif, il s'est exporté avec des baïonnettes, jusqu'à ce que la Grande Armée ait été vaincu par … plus légitimes qu'elle ? Peut être. Plus puissants ? Surement.

Néanmoins, soyez assuré que si j'étais le plus fort, la loi serait timurienne. Chacun a le droit de vie ou de mort sur ses terres, comme tonton le Hardi dans Les Visiteurs. Votez pour moi.

Soyez heureux que je ne sois pas en charge de faire la loi.

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La légitimité est plus une question intellectuelle, et là dessus, aucun argument m'a convaincu pour baisser mon froc.

En même temps ce n'est pas le but. Il ne s'agit pas d'imposer une loi mais de réfléchir aux caractéristiques d'une bonne loi.

Là où ça devient effectif et constatable, c'est qu'à force d'établir de mauvaises loi les états se retrouvent dans la merde. Bien sûr ça n'est pas immédiat, mais ça finit par péter et on ne peut corriger ça qu'avec des réformes… libérales qui se trouvent être plus respectueuses du DN.

Dire que le droit c'est la force, c'est une vision statique qui n'est vraie qu'à court terme.

ou alors espérer qu'un jour la plupart des humains aient développé assez d'empathie pour conformer leurs actes aux principes de non agression que nous tenons, libéraux, comme juste et/ou morale. C'est peut être plus une question biologique que juridique. Mais j'ai quand même l'impression, avec des hauts et des bas, d'après l'histoire de l'humanité, que la tendance est plutôt favorable.

Chassez le droit naturel, il revient au galop. Il s'agit justement de cette tendance, d'où elle mène et de ce qui la favorise ou pas.

On le voit aussi chez nos amis minarchistes, qui surlignent bien la nécessité d'avoir des fusils et des canons pour ne pas se faire envahir par une armée étrangère qui viendra y imposer… sa loi. On retrouve encore cette nécessité d'avoir de la force, avant toute autre question d’intellectuels de salon sur la légitimité de tel ou tel principe légal, pour être en mesure de dessiner ses institutions juridiques.

C'est que les relations internationales sont un problème spécifique (et sans doute plus urgent). Le danger de se faire détruire par une action extérieure n'est pas le même que celui de pourrir de l'intérieur.

Tout le monde sait déjà que j'ai ma propre version Sanksionnière de l'Histoire, mais même d'après le consensus, j'ai tendance à y voir une confirmation de ce que je dis.

C'est le mec le plus fort qui impose sa loi, sa volonté, dans les limites physiques de la puissance des autres. Le code civil napoléonien ne s'est pas exporté à coups de batailles d'arguments lors de forum citoyen festif, il s'est exporté avec des baïonnettes, jusqu'à ce que la Grande Armée ait été vaincu par … plus légitimes qu'elle ? Peut être. Plus puissants ? Sûrement.

Napoléon a été un mauvais prince au sens de Machiavel : il était fort pour conquérir mais il n'a pas su préserver et pacifier ses terres assez longtemps pour s'assurer un règne durable. Et ce n'est pas qu'une question de force, mais de la manière de l'employer à bon escient.

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Beurk! Un squelette. A gerber.

Hmmm je viens de remarquer la ligne de poils qui lui monte jusqu'au nombril, et même un peu au dessus. De plus en plus bof, indeed.

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Y a-t-il un vide juridique concernant la coupe du mulet? Est-elle autorisée? Bannie? Tolérée?

Je suis prêt à faire une entorse à mes principes libéraux pour fortement la réglementer.

Un droit «opposable» (sic) à un minimum esthétique.

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Chassez le droit naturel, il revient au galop. Il s'agit justement de cette tendance, d'où elle mène et de ce qui la favorise ou pas.
En effet.
Napoléon a été un mauvais prince au sens de Machiavel : il était fort pour conquérir mais il n'a pas su préserver et pacifier ses terres assez longtemps pour s'assurer un règne durable. Et ce n'est pas qu'une question de force, mais de la manière de l'employer à bon escient.

La réalité est plus subtile que moi. La force ne fait pas tout.

Il y a une énigme à ce sujet que j'avais lu dans un roman fantastique,

"Trois hommes puissants, un roi, un riche marchand, et un prêtre, se retrouvent dans la même pièce avec un forgeron qui a une épée. Les trois hommes tentent de se mettre le forgeron dans la poche pour tuer les autres. Qui vit ? Qui meurt ? Qui en décide ?" La réponse n'est pas évidente. "Power is a trick, a shadow on the wall".

C'est comme ça les fonctionnaires chinois asservissent des millions de type, mais le jour où les mecs qui ont les AK47 et conduisent les tanks refusent de tirer sur la foule, on s'apperçoit que ces dirigeants du parti n'ont aucun pouvoir que les autres n'ont pas voulu leur accorder.

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Tout le monde sait déjà que j'ai ma propre version Sanksionnière de l'Histoire, mais même d'après le consensus, j'ai tendance à y voir une confirmation de ce que je dis.

C'est le mec le plus fort qui impose sa loi, sa volonté,

Hop hop hop. Je connais cette théorie, elle a déjà été défendue il y environ 2500 ans par un certain Thrasymaque. Sans vouloir entrer dans les détails, il a tort. :)

Sinon parler de droit naturel n'interdit pas de reconnaître l'existence d'un droit positif expression de la souveraineté de l'Etat (et donc des fantaisies de ses représentants).

Remarque en passant : les filles que vous postez sont vraiment toutes des mochetés. J'en ai des hauts le coeur.

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