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Libéralisation du champagne


Messages recommandés

Je lis assez régulièrement des articles s'opposant à la "libéralisation du champagne". Le dernier en date se trouve ici (journal aubois, donc pleinement concerné par la problématique) :

http://www.lest-eclair.fr/article/champagne/la-liberalisation-est-impensable-estime-jean-luc-barbier-civc

D'après ce que je comprends de la problématique, la Commission Européenne prévoit de libéraliser les droits de plantation au-delà du 31/12/2015. Ma compréhension est qu'alors chaque agriculteur d'une zone géographique correspondant plus ou moins à la Champagne aurait droit de planter et d'appeler sa boisson champagne.

Outre certains poncifs agaçants ("Ce dispositif, mis en place pour gérer « en bon père de famille » une appellation qui ne peut s'étendre à l'infini, est en effet menacé par le vent de libéralisation qui souffle sur l'Europe"), je ne trouve rien de spécialement libéral à cette "libéralisation", et je la vois même comme bien anti-libérale.

Est-ce-que certains d'entre vous connaissent bien ce sujet (je n'ai pas pu trouver beaucoup d'informations dessus) et peuvent me dire si ma compréhension est bonne?

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Je ne maîtrise pas ce sujet en particulier mais je sais qu'il faut se méfier de ce que le gouvernement appelle "libéralisation". Exemple : la "libéralisation des jeux en ligne" qui en fait est une énorme saloperie centralisatrice (et moralisatrice).

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C'est un problème de labellisation.

Qu'est-ce que c'est un champagne ? Quels vins peuvent porter cette appellation ?

De ce que je lis de l'article, il est question de la suppression des droits de plantation, qui est dans l'air du temps. (ce qui est très bien : aujourd'hui, personne n'a le droit de planter une vigne sur son terrain sans autorisation.)

Après, est-ce que de la vigne plantée en mode manouche sur un tas de fumier peut prétendre à l'appelation champagne parce qu'elle est sur le territoire géographique de la Champagne, voila ce qui est intéressant.

Que n'importe qui plante n'importe comment de la vigne en Champagne je suis pour, que ce vin ait nécessairement droit à l’appellation Champagne, non.

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Je ne maîtrise pas ce sujet en particulier mais je sais qu'il faut se méfier de ce que le gouvernement appelle "libéralisation". Exemple : la "libéralisation des jeux en ligne" qui en fait est une énorme saloperie centralisatrice (et moralisatrice).

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Le précédent de la "libéralisation" des jeux en ligne doit en effet inciter à la méfiance vis-à-vis de toutes les initiatives gouvernementales supposées libéraliser tel ou tel secteur.

Pour rappel, avant la prétendue libéralisation des jeux en ligne, les parieurs avaient le choix entre une multitude de bookmakers, pouvaient parier sur les compétitions sportives, mais aussi sur une foultitude de sujets aussi divers que les élections en France et à l'étranger, le concours de miss France, l'éventuelle dégradation d'un pays par les méchantes agences de notation :icon_biggrin: … De plus, comme la concurrence était forte entre les bookmakers et les prélévements étatiques faibles, les parieurs bénéficiaient de côtés élevées et les sociétés de paris étaient pour la plupart florissantes, comme en atteste les nombreuses embauches dans ce secteur dans les années 2005 à 2010.

En somme, tout se passait bien.

Mais depuis l'instauration de la prétendue autorité de régulation des jeux en ligne alias l'Arjel, sous Sarkozy, rien ne va plus pour tous les acteurs du jeu en ligne. Les sociétés de paris écrasées par les taxes, peinent à faire leurs affaires, d'où la disparition d'une bonne partie d'entre elles. Les parieurs ne disposent plus que d'un choix très limité de paris, sous le prétexte grandiose qu'il est soi-disant immoral de parier sur des sujets comme la politique, le sport amateur… De plus, il leur est proposé des côtes dérisoires à cause d'une géniale disposition de l'Arjel qui imposent à tous les bookmakers de redistribuer le même pourcentage sur les paris perçus. Le but recherché étant d'une part de permettre à l'Etat de prélever un maximum de taxes et d'autre part de réduire à néant la concurrence afin d'assurer la survie des opérateurs publics français, FDJ, PMU… En clair, loin d'une libéralisation des jeux en ligne, on a au contraire assisté à leur collectivisation :icon_bravo: .

Désolé de m'être éloigné du sujet initial, mais cela me paraissait intéressant de revenir sur l'exemple tellement édifiant des jeux en ligne, justement évoqué par Lancelot.

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Que n'importe qui plante n'importe comment de la vigne en Champagne je suis pour, que ce vin ait nécessairement droit à l’appellation Champagne, non.

Voilà, c'est aussi ma position.

Oui, très bon article. Par contre, ça ne répond pas tout à fait à la problématique.

Je peux créer une marque de vin et conditionner le fait d'accorder mon label à des conditions géographiques et de qualité définies arbitrairement par moi même.

Je n'ai alors certes aucun droit d'interdire les plantations dans ladite zone géographique, mais l'accord du label me reste subordonné.

Par ailleurs je ne n'ai toujours pas compris si ceux qui planteront en Champagne auront le droit à l'appellation champagne…

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J'aurais tendance à dire qu'il faudrait une privatisation de tout ce qui est AOC, DOC et IGP. Des organismes privés se formeraient alors pour créer un label, label que paierait des agriculteurs viticoles.

Et moi, petit consommateur, je pourrais donc acheter mes bouteilles au supermarché en faisant confiance au label qui donne les plus de satisfactions.

"Le Champagne label X est un vrai Champagne !"

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La question est celle de la loyauté du marché.

Pour le Champagne, le terroir est un élément moins important que pour d'autres appellations d'origine contrôlée pour plusieurs raisons :

Pour des appellations comme Cahors, Condrieu, et bien sûr tous les terroirs de Bourgognes, l'origine géographique signe les caractère du raisin produit, et ensuite du vin, mais la méthode de vinification reste assez naturelle (ou traditionnelle). Même là, certaines technique tendent à fausser le jeux, comme la micro-bullisation (cf Mondovino) qui mettent sur le même plan un Chianti basique et un grand Bordeaux (la question se poserait aussi de savoir pourquoi un producteur de grand bordeaux voudrait transformer son vin en Chianti basique). Une particularité des vins de Bordeaux est aussi que la marque (le Château ou le cru) se vendent pour leur identité propre, au sen d'une appellation certes lisible mais qui regroupe des produits très variés.

Le champagne lui est un produit technologique qui transforme du raisin de faible qualité en produit à forte valeur ajoutée. La réglementation en vigueur permet au producteurs de Champagne d'user de techniques prohibées pour tous les autres : modification simultanée de l'acidité et de la teneur en sucre, décoloration des jus, adjonction traditionnelle (mais artificielle) de liqueur …

Ainsi, on peut faire (et on le fait) du champagne avec n'importe quoi : des bourbes (fond de pressoir), du vin grec (raisin sec macéré dans de l'alcool à 90), du jus de raisin fermentée ou non de toute provenance.

Si vous voulez un bon champagne, vous n'avez qu'une chose à faire : visiter les caves des marques et faire la route des vins.

Personnellement, j'ai bu du bon Champagne de bourbes de négociant et du mauvais champagne de producteur.

L'appellation "Champagne" impose aussi que le gaz soit issu de la refermentation en bouteille.

En cuve, c'est du mousseux.

Du mousseux refermenté en bouteille c'est du crémant.

Du mousseux avec du raisin Catalan c'est du Cava. Et je trouve ça vraiment sympa : pas de mal de tronche, pas de tripe en folie, même sans modération (je peux citer la marque ?)

Donc, on pourrait, pour entériner la situation actuelle définir l'appellation Champagne à partir de la technique de fabrication et du lieu d'élaboration.

On pourrait aussi et surtout se contenter d'une obligation d'étiquetage (méthode champenoise - raisin de Corynthe 10% de Smyrne 5% - alcool de pomme de terre récoltées en Russie - traces de sorgho manioc et poils de bisons - sulfure d'hydrogène fabriqué en Chine - eau issue de différents pays de l'union européenne - assemblé et refermenté à Reims par la maison Pomme Riz)

et laisser les professionnels de la filière faire le ménage dans leur vitrine (et dans leur cave).

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Pour avoir travaillé dans la labellisation, je peux vous dire que cet article laisse bien de côté l'aspect histoire et pratique agricole. Personne n'a jamais dit qu'il suffit de planter de la vigne dans une terre bénie des dieux pour que tout roule. Le label sanctionne aussi le travail.

(Ce qui est d'ailleurs problématique, car le label peut scléroser complément les pratiques et empêcher des améliorations technique.)

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C'est tout à fait exact : les vignes de Romanée Conti ont été traitées au sulfate de cuivre pendant plus de 50 ans après la crise du phylloxéra, et la pratique de la greffe sur pied américain. Un travail de chirurgien au delà des moyens de la plupart des viticulteur de l'époque. Si cette pratique avait été retenue comme seule digne de produire du vin, on serait tous passés à la bière, ou au marc.

Je sais que certains ne s'en plaindraient pas, et que d'autres l'ont fait spontanément.

Plus sérieusement, certains éléments d'une appellation viennent en droite ligne d'héritages culturels et de frilosité conservatrice. Par exemple, certains hybrides sud africains seraient bienvenus dans certains terroirs français.

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Ce qui est certain c'est que vendre sa boisson sous l'appellation "champagne" alors que ça n'en est pas c'est une tromperie, le consommateur peut parfaitement se plaindre. Reste à savoir ce qu'est un champagne, les lables privés peuvent aider en la matière.

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  • 5 months later...

Bruxelles renonce à la dérégulation de la production viticole

La France et les 14 autres Etats responsables de 95 % de la production viticole ont obtenu gain de cause.

Les experts de la Commission européenne ont conclu à la « nécessité absolue » de maintenir un dispositif d’encadrement des plantations de vignes partout en Europe et pour toutes les sortes de vin

Les viticulteurs européens sont soulagés. Après des mois de combat, ils ont obtenu que la Commission européenne renonce à la libéralisation complète du secteur de la viticulture européenne, comme elle le prévoyait depuis la réforme adoptée en 2008 pour le secteur du vin.

Pendant des années, la Commission européenne s'est montrée intraitable : les droits de plantation qui ont permis de réguler la production pendant des années, devaient disparaître à la fin 2015 pour la grande majorité des régions et en 2018 au plus tard pour tous les territoires. Entre 2008 et 2010, Bruxelles a aidé à arracher 160.000 hectares de mauvaises vignes avec à la clef des financements d'environ 1 milliard d'euros. Selon elle, cet effort devait s'interpréter comme une sorte de solde de tout compte, pour permettre d'éliminer la « piquette » et rendre le secteur suffisamment qualitatif et compétitif face à la concurrence des vins du nouveau monde. Cette dérégulation était poussée par les pays du Nord au nom de la baisse des prix pour le consommateur…

Un système d'« autorisations »

« Une vision libérale totalement inadaptée à un secteur d'activité aussi particulier », s'agace l'eurodéputé français Michel Dantin (UMP), auteur d'un rapport qui réclame au contraire la prolongation des droits de plantation jusqu'en 2030. Les producteurs craignaient un accroissement incontrôlé des surfaces et un bouleversement des territoires, avec l'apparition de vignobles compétitifs en plaine, concurrençant la viticulture traditionnelle des pentes.

Face à la mobilisation des Etats producteurs, emmenés par la France, premier producteur européen avec cette année une « petite récolte » de 43 millions d'hectolitres, la Commission a réuni à partir de janvier un groupe d'experts composés de représentants de la filière et des vingt-sept Etats européens. Ceux-ci viennent de conclure à la « nécessité absolue » de maintenir un dispositif d'encadrement des plantations de vignes partout en Europe et pour toutes les sortes de vin, appellation d'origine ou vins de table. Des conclusions que va présenter et défendre demain en Conseil des ministres de l'Agriculture, Dacian Ciolos. Le ministre français Stéphane Le Foll s'est hier réjoui que « la détermination de la France et des pays producteurs aient permis de trouver une issue… garante de la pérennité de la production viticole et de la qualité de l'offre européenne et française de vins ».

Globalement, le groupe de travail propose de maintenir des « autorisations » et d'en déléguer la gestion à chaque Etat membre, pour être au plus près des différents terroirs. Les autorisations seraient « gratuites, intransmissibles », à l'inverse des droits actuels, et assorties d'un mécanisme de sauvegarde communautaire. Actuellement, quinze Etats membres représentent 95 % de la production. Ces propositions devront s'inscrire dans la réforme de la politique agricole commune, qui doit être adoptée l'an prochain.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202454874947-bruxelles-renonce-a-la-deregulation-de-la-production-viticole-521603.php

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On imagine l'objectivité.....

Peu importe. Si le label est pourri, c'est l'ensemble du vin labellisé qui se fait sabrer et le label qui ne vaut plus rien du tout.

Par conséquent, un label à intérêt à respecter scrupuleusement les critères qui font sa force.

Des labels privés, il en existe plein, dans tous les domaines. Je n'en connais pas qui ne respecte pas ses engagements.

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Que ce soient les producteurs qui paient les labels ça n'a pas de sens, Philippe le bel a raison c'est exactement comme sur les marchés financiers où les agences de notation sont sollicitées par les émetteurs de produits mais pas les demandeurs de ces produits. De la même manière ce ne sont pas les agriculteurs viticoles qui doivent payer les labels privés mais des associations de consommateurs ou des reseaux de restaurateurs par exemple, l'objectivité est mieux préservée.

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Si ça n'a pas de sens pour toi, ne fait pas confience aux labels, c'est tout, voir monte en un financé par les consommateurs, et que le meilleur label gagne.

 

Pour ma part, quand je compare les labels professionnels et les études des mouvements de consommateurs, je trouve les criteres des labels professionnels plus proches de mes préoccupations, l'objectivité c'est pipeau de toute façon, ce qui compte, c'est de partager les criteres de jugement bien plus que le biais de celui qui applique les critères.

 

 

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Que ce soient les producteurs qui paient les labels ça n'a pas de sens, Philippe le bel a raison c'est exactement comme sur les marchés financiers où les agences de notation sont sollicitées par les émetteurs de produits mais pas les demandeurs de ces produits. De la même manière ce ne sont pas les agriculteurs viticoles qui doivent payer les labels privés mais des associations de consommateurs ou des reseaux de restaurateurs par exemple, l'objectivité est mieux préservée.

 

Tu ne connais pas le fonctionnement des labels. Les producteurs paient pour afficher le label. Ce sont donc bien eux qui financent le label.

Il s'agit d'un cercle vertueux: le producteur se met en quatre pour être dans les clous exigés par le label et paie pour l'afficher. Le label n'existe que par sa réputation. Si celle-ci est ternie, les consommateurs s'en détournent et les producteurs ne veulent plus en faire partie.

 

Cela fonctionne très bien.

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Tu ne connais pas le fonctionnement des labels. Les producteurs paient pour afficher le label. Ce sont donc bien eux qui financent le label.

Il s'agit d'un cercle vertueux: le producteur se met en quatre pour être dans les clous exigés par le label et paie pour l'afficher. Le label n'existe que par sa réputation. Si celle-ci est ternie, les consommateurs s'en détournent et les producteurs ne veulent plus en faire partie.

 

Cela fonctionne très bien.

 

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Tu ne connais pas le fonctionnement des labels. Les producteurs paient pour afficher le label. Ce sont donc bien eux qui financent le label.

Il s'agit d'un cercle vertueux: le producteur se met en quatre pour être dans les clous exigés par le label et paie pour l'afficher. Le label n'existe que par sa réputation. Si celle-ci est ternie, les consommateurs s'en détournent et les producteurs ne veulent plus en faire partie.

 

Cela fonctionne très bien.

C'est ce qui me semblerait en effet un fonctionnement logique et efficace d'économie de marché.

Par contre aurais-tu des exemples de label qui se sont flingués leur réputation en étant trop laxistes.

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Arthur Andersen? Si je me souviens bien la justice américaine avait ordonné son démantèlement après l'affaire Enron.

Puis le procès avait eu lieu et ils avaient été innocentés.

Mais bon, être blanchi après avoir été exécuté, ça fait une belle jambe.

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C'est ce qui me semblerait en effet un fonctionnement logique et efficace d'économie de marché.

Par contre aurais-tu des exemples de label qui se sont flingués leur réputation en étant trop laxistes.

 

De mémoire : l'agriculture raisonnée, il y a toujours des exploitations agricoles qui la pratiquent, mais c'est juste pour les subventions. Le public ne sait pas que ça existe, et personne n'a envie de s'en servir réellement de 'label de qualité'.

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Arthur Andersen? Si je me souviens bien la justice américaine avait ordonné son démantèlement après l'affaire Enron.

Puis le procès avait eu lieu et ils avaient été innocentés.

Mais bon, être blanchi après avoir été exécuté, ça fait une belle jambe.

Comme de toute façon, la grande majorité de leur clientèle avait pris peur, ils n'auraient pas survécu très longtemps.
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Oui, mais pris peur à cause de quoi : de l'affaire ou de la condamnation de 2002?

Pour avoir détruit des documents lors d'une enquête de la Sec, Arthur Andersen LLP (la branche américaine) fut reconnue coupable en juin 2002 et interdite d'exercer le métier d'auditeur13.

Andersen Worldwide accepta de régler à l'amiable une partie du dossier Enron aux anciens créanciers, pour un montant de 60 millions de dollars14. Sur cette somme, 40 millions sont revenus à l'université de Californie.

Le cabinet de Houston fut condamné pour entrave à la justice dans l'enquête sur les comptes d'Enron en juillet 2002 mais ce jugement sera annulé trois ans plus tard par la Cour suprême des États-Unis, ce qui finalement innocentera Andersen.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Andersen_%28entreprise%29

 

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