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Lacs privés, surfaces publiques & insoutenable légèreté de la matière-mère


Bastiat

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Je connais un peu. Comme je l'ai dis plus haut, le proviso lockéen me va parfaitement, mais pas sur le mode éternel.

C'est à dire :

-Je travail la terre

-Je m'approprie la terre

-(je peux empêcher un autre de la travailler même si je n'en fais rien)

-Mais si j'invite quelqu'un à travailler ma terre, ce n'est plus ma terre mais la sienne, je ne peut donc pas toucher de rente sur son travail.

[…]

La maison, c'est un objet. Pas pareil. Elle est issue du travail de l'homme. Pas le territoire.

Mais l'essentiel du territoire est issu du travail de l'homme, justement. Qui a défriché des forêts, asséché des marais, creusé des lacs artificiels, vidé d'autres lacs, fait fleurir le désert ou que sais-je encore ?

Prend l'exemple des polders néerlandais. Jadis (avant le 20ème siècle), c'étaient des particuliers fortunés qui entreprenaient d'assécher des parcelles de mer dans le but de les louer à des agriculteurs pour qu'ils y habitent ou qu'ils les cultivent. En quoi ces gens ne seraient pas propriétaires légitimes du polder qu'ils ont créé ?

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Mais je suis absolument d'accord, à 100%, c'est ce que je dis depuis le début. Tout le monde a le droit d'utiliser ce lac, mais le premier à l'utiliser n'en est pas pour autant le propriétaire, ce qui veux dire que celui qui a bu la première gorgée ne va pas pour autant avoir le droit de taxer tout ce petit monde. Et en cas de différent, règle du premier arrivant, pas d'objection. Le Lac Léman est utilisé tout à la fois pour le pompage, la pêche, la nage et le ski nautique après tout.

Tu es 100% d'accord et pourtant il manque le denier déclic. Pour s'approprier le lac Léman, poser des barrières, salarier des gardes tous les 30m sur la rive pour vérifier que personne ne s'aventure sans autorisation, cela coûtera plusieurs centaines de milliers voire probablement quelques millions d'euros. Tout ça pour redevance de 5000 € par an pour club de plongée, 3000€ par an pour le mec qui irrigue son champ avec, etc. L'équilibre économique de l'opération me paraît précaire. Dès lors, pourquoi s'inquiéter?

Le dernier déclic, c'est de comprendre que certaines appropriations sont tellement débiles que personne de sensé ne prétendra à celles-ci. S'approprier la Seine, le Lac Léman, ça ne veut rien dire. ça ne correspond à rien d'existant ni de réaliste.

Au contraire ils nécessitent que le le lac ne soit la propriété de personne. Tu ne peux pas aller pêcher sur un lac qui appartient a quelqu'un, ni ouvrir un club de plongée, ni utiliser une plage (sauf avec sa permission bien entendu).

Et je ne vois pas en quoi le concept n'est pas clair ?

Voir ci-dessus : être propriétaire du lac, c'est poser une clôture (on trouvera sur le web combien coûte la clôture plus sa pose) et la surveiller (donc un type tous les 40 ou 50m, ou des caméras, que sais-je encore). Donc des coûts, tout cela pour probablement des clopinettes.

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Tu penses que tu peux faire ta loi à la manière d'une mafia ou d'un état dans ta maison ? C'est-à-dire en leur refusant leur droit de partir et en se réservant le droit de les dépouiller et de vie et de mort ?

Que ce soit une maison ou un terrain, le lieu ne change rien.

Si c'est ce que tu entend, on est plus dans la souveraineté, on retourne à la simple propriété. Propriété qui, il me semble, doit s'appuyer sur autre chose que la violence et le fil barbelé.

Ca dépend de la taille du lac et de tes moyens.

Pas d'accord. Quelle taille et quels moyens d'abord ?

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Tu es 100% d'accord et pourtant il manque le denier déclic. Pour s'approprier le lac Léman, poser des barrières, salarier des gardes tous les 30m sur la rive pour vérifier que personne ne s'aventure sans autorisation, cela coûtera plusieurs centaines de milliers voire probablement quelques millions d'euros. Tout ça pour redevance de 5000 € par an pour club de plongée, 3000€ par an pour le mec qui irrigue son champ avec, etc. L'équilibre économique de l'opération me paraît précaire. Dès lors, pourquoi s'inquiéter?

Le dernier déclic, c'est de comprendre que certaines appropriations sont tellement débiles que personne de sensé ne prétendra à celles-ci. S'approprier la Seine, le Lac Léman, ça ne veut rien dire. ça ne correspond à rien d'existant ni de réaliste.

Voir ci-dessus : être propriétaire du lac, c'est poser une clôture (on trouvera sur le web combien coûte la clôture plus sa pose) et la surveiller (donc un type tous les 40 ou 50m, ou des caméras, que sais-je encore). Donc des coûts, tout cela pour probablement des clopinettes.

Si on prend en compte l'état, en Libéralie par exemple, ça devient tout à fait possible. En Anarcapie, bien sûr que non, mais il me semble tout de même pertinent de souligner l'illégitimité de la chose.

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Mais l'essentiel du territoire est issu du travail de l'homme, justement. Qui a défriché des forêts, asséché des marais, creusé des lacs artificiels, vidé d'autres lacs, fait fleurir le désert ou que sais-je encore ?

Prend l'exemple des polders néerlandais. Jadis (avant le 20ème siècle), c'étaient des particuliers fortunés qui entreprenaient d'assécher des parcelles de mer dans le but de les louer à des agriculteurs pour qu'ils y habitent ou qu'ils les cultivent. En quoi ces gens ne seraient pas propriétaires légitimes du polder qu'ils ont créé ?

Mais bon, mon système fonctionne très bien sur les terrains vierges, je suis contant. :icon_cool:

L'essentiel peut-être pas, mais une sacrée partie en effet. Je vais prendre le temps d'y réfléchir.

D'instinct je dirais que l'on peut s'approprier ce qu'on a transformé d'un terrain, ou qu'on a ajouté ( lac artificiel ok, champ de pommier ok. Enfin, juste les pommiers) mais pas un terrain sous prétexte qu'on a enlevé des choses (déforestation, vidage, asséchage, pas ok)

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Si on prend en compte l'état, en Libéralie par exemple, ça devient tout à fait possible. En Anarcapie, bien sûr que non, mais il me tout de même semble pertinent de souligner l'illégitimité de la chose.

Il n'y a pas à souligner quelque illégitimité que ce soit puisque l'on parle d'un projet débile, sans consistance, et qui n'arrivera jamais. Je parle de l'appropriation du lac.

Tarik, tu risques assez rapidement de te poser la question suivante "les Klingons ont-ils légitimité à asservir la race humaine?". Toi, tu vas passer dix ans à t'interroger sur la légitimité de cet asservissement, moi je vais juste te demander si les Klingons existent.

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Voir ci-dessus : être propriétaire du lac, c'est poser une clôture (on trouvera sur le web combien coûte la clôture plus sa pose) et la surveiller (donc un type tous les 40 ou 50m, ou des caméras, que sais-je encore). Donc des coûts, tout cela pour probablement des clopinettes.

Euh non, les propriétaires de lac ne font pas ça en vrai, pas besoin.

Et puis la plupart des lacs appartiennent a l’état je suppose, et il a largement les moyens de faire respecter sa propriete.

Il n'y a pas à souligner quelque illégitimité que ce soit puisque l'on parle d'un projet débile, sans consistance, et qui n'arrivera jamais. Je parle de l'appropriation du lac.

Duh ? Mais c'est arrive a 99% des lacs a peu près non ?

Mais l'essentiel du territoire est issu du travail de l'homme, justement. Qui a défriché des forêts, asséché des marais, creusé des lacs artificiels, vidé d'autres lacs, fait fleurir le désert ou que sais-je encore ?

Oui mais la il me semble qu'on parle des cas ou il n'est pas issue du travail de l'homme, cas qui reste majoritaire en terme de superficie.

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Euh non, les propriétaires de lac ne font pas ça en vrai, pas besoin.

Et puis la plupart des lacs appartiennent a l’état je suppose, et il a largement les moyens de faire respecter sa propriete.

Duh ? Mais c'est arrive a 100% des lacs a peu près non ?

Ici, on parle d'une appropriation dans une situation où l'Etat n'est pas là justement. Je sais, et je sais que tu le sais, que les étendues d'eau sont assez largement nationalisées dans notre pays. C'est cela le cadre de la discussion, celle-ci est suffisamment complexe apparemment (alors qu'en réalité elle est simple) pour ne pas rajouter encore de paramètres.

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Je n'avais pas répondu à un argument mais à une affirmation, alors j'avais pensé pouvoir en faire l'économie.

Hé, tu ne fais que ça des affirmations, on te pointe du doigt de la littérature, ça te donne "mal à la tête" d'y jeter un oeil, et tu voudrais que les autres fassent mieux…

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Il n'y a pas à souligner quelque illégitimité que ce soit puisque l'on parle d'un projet débile, sans consistance, et qui n'arrivera jamais. Je parle de l'appropriation du lac.

Tarik, tu risques assez rapidement de te poser la question suivante "les Klingons ont-ils légitimité à asservir la race humaine?". Toi, tu vas passer dix ans à t'interroger sur la légitimité de cet asservissement, moi je vais juste te demander si les Klingons existent.

C'est pourtant le titre du sujet : lacs privés en France. C'est bien que leur existence est possible, puisqu'ils existent.

Hé, tu ne fais que ça des affirmations, on te pointe du doigt de la littérature, ça te donne "mal à la tête" d'y jeter un oeil, et tu voudrais que les autres fassent mieux…

Je ne demande à personne de faire mieux. Beaucoup d'arguments ont été échangés, c'était intéressant au plus haut point, je suis pleinement satisfait.

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Ici, on parle d'une appropriation dans une situation où l'Etat n'est pas là justement. Je sais, et je sais que tu le sais, que les étendues d'eau sont assez largement nationalisées dans notre pays. C'est cela le cadre de la discussion, celle-ci est suffisamment complexe apparemment (alors qu'en réalité elle est simple) pour ne pas rajouter encore de paramètres.

Ok. Mais ils y a aussi des lacs appartenant a des particuliers, et ils ne posent pas de camera pour les surveiller.

Par contre si tu va monter un club de plongée sur leur lac ils vont pas te laisser faire, donc le lac leur appartient bien dans les faits. Et ce meme si ils habitent a 5000 km du lac, qu'ils ne l'ont jamais vu et qu'ils n'en font rien.

Note que je pense pas que ça soit un problème, mais l'appropriation d'un lac ça fait partie de la réalité contrairement aux klingon.

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Tu ne lis rien, tu ne réponds à rien, tu restes sur le registre de la vanne.

……

Ah bon ?

J'ai déjà expliqué plus haut : l'appropriation d'un lac est possiblement rentable en prenant en compte l'état. C'est pas parce qu'on est anarcap qu'on ne peut pas se poser des questions de légitimité étatique.

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Tu ne lis rien, tu ne réponds à rien, tu restes sur le registre de la vanne.

J'ai pas du comprendre non plus ce que tu voulais dire alors, encore une fois sur ce sujet on ne se comprend pas.

Je pensais que tu disais que l'appropriation d'un lac n'arrivera jamais (alors que c'est déjà arrive):

Il n'y a pas à souligner quelque illégitimité que ce soit puisque l'on parle d'un projet débile, sans consistance, et qui n'arrivera jamais. Je parle de l'appropriation du lac.

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Une fois tous les 36 du mois quoi n'est-ce-pas? laugh.gif

Oh non, en général c'est bien plus fréquent que ça. Mais là, c'était vraiment mettre le doigt sur le problème avec une précision micro-chirurgicale.

Oui mais la il me semble qu'on parle des cas ou il n'est pas issue du travail de l'homme, cas qui reste majoritaire en terme de superficie.

En France, c'est bien la grande majorité du paysage qui a été transformée par la main de l'Homme. Les champs sont d'anciennes forêts défrichées, comme les prairies d'ailleurs ; les forêts sont, sinon artificielles comme les Landes, du moins très entretenues ; les côtes sont des lieux d'habitation humaine depuis toujours… Il n'y a guère que la haute montagne qui reste peu touchées, enfin à part les pistes de skis et les tire-fesses.

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En France, c'est bien la grande majorité du paysage qui a été transformée par la main de l'Homme. Les champs sont d'anciennes forêts défrichées, comme les prairies d'ailleurs ; les forêts sont, sinon artificielles comme les Landes, du moins très entretenues ; les côtes sont des lieux d'habitation humaine depuis toujours… Il n'y a guère que la haute montagne qui reste peu touchées, enfin à part les pistes de skis et les tire-fesses.

Oui en France tu dois avoir raison, c'est une zone assez peuple et depuis longtemps.

Enfin même en France il reste des zones qui n'ont pas été travaillées, et certain lacs en font parti.

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Un magnifique fil WTF où un intervenant refait le monde tout seul dans son coin malgré les remarques de douzaines de membres qui tentent, en vain, de recontacter la petite fusée interstellaire, perdue entre Sol et Alpha Centauri.

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Un magnifique fil qui m'a permis de démêler mes idées et d'arriver à une conclusion extrêmement valable :

On s'approprie la terre en la retournant, et on en est propriétaire aussi longtemps que l'on ne l'a pas cédée.

Cependant, si on laisse un autre que nous retourner cette terre, la terre qui nous appartenait retourne dans le sol, et la terre en surface appartient à celui qui l'a retournée.

Quant aux ressources naturelles : lac, pétrole, mine, pas changé d'avis : possibilité d'extraction, de ramassage, d’utilisation, mais pas d'appropriation.

Quant aux ressources naturelles aménagées : possibilité de d’appropriation, sauf si l'aménagement en question consiste à ôter quelque chose, dans quel cas on est propriétaire de ce qu'on a ôté, mais pas de ce qui reste.

Sérieusement, des objections ?

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Un magnifique fil qui m'a permis de démêler mes idées et d'arriver à une conclusion extrêmement valable :

Sérieusement, des objections ?

T'a rien démêlé du tout mais tu montres que tu n'as vraiment pas passé assez de temps à te renseigner sur ce qui existe autour de toi.

Ce problème a déjà été traité, ici et dans le monde, de façon libérale et pas libérale, et c'est bizarre, jamais l'Humanité n'a choisi tes conclusions pour gérer la propriété.

7 milliards de cons, ça fait beaucoup.

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J'ai pas du comprendre non plus ce que tu voulais dire alors, encore une fois sur ce sujet on ne se comprend pas.

Je pensais que tu disais que l'appropriation d'un lac n'arrivera jamais (alors que c'est déjà arrive):

Je ne comprends pas en effet. Quand on dit "X peut s'approprier un lac", X ne peut pas être l'Etat, sinon ma phrase n'a pas de sens.

L'Etat, c'est l'entité qui peut décider d'exterminer tous les gens dont le nom de famille commence par S. L'Etat, c'est l'entité qui peut décider d'assécher totalement la mer d'Aral, de raser l'Amazonie. Alors s'approprier un lac, c'est quand même pas grand chose.

Donc cela ne peut pas rentrer en compte dans notre discussion.

Sur ce forum, quand on parle d'appropriation, parfois d'accaparement, on fait référence à un individu ou un groupe d'individus, sinon on raconte n'importe quoi je pense.

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J'arrive assez bien à voir le problème que l'appropriation d'un lac pose à Tarik.

C'est effectivement le vieux problème de la 1ère appropriation légitime.

Il est généralement admis (il me semble) que pour s'approprier un terrain il est d'abord nécessaire d'y mêler son travail : en faire un champ ou construire quelque chose dessus permet d'en avoir la possession.

Le problème pour Tarik c'est que cette définition ne colle pas pour certains cas : les forêts et les lacs.

Et il est bien vrai que dans ces cas la façon dont l'homme y mêle son travail est bien plus difficile à définir, bien moins visible que dans le cas d'un champ par exemple. Le travail humain dans un champ est évident : sans lui ce champ ne serait pas là. Mais dans le cas d'une forêt c'est moins clair : les arbres ça pousse tout seul. Et il me semble également vrai qu'aller simplement abattre un malheureux arbre dans une forêt qui en compte des milliers ne suffit pas a avoir la propriété de toute la forêt, juste celle de l'arbre en question. Il en est de même pour un lac : on peut individuellement en exploiter une partie (pêcher certains des poissons, boire une partie de l'eau etc…) mais on n'en utilise pas la totalité.

De la même manière qu'il est admis qu'il ne suffit pas de découvrir un territoire pour en être propriétaire (Christophe Coulomb ne possède pas l’Amérique suite à sa découverte..) il me semble difficile d'être propriétaire d'un lac complet juste parce qu'on en utilise une partie.

Pour essayer de donner une idée plus précise du problème aux autres : demandez vous s'il est possible pour une personne d'être propriétaire d'une chose aussi vaste qu'un océan ?

Les problèmes sont exactement les mêmes : une personne peut en exploiter une partie, mais de là à être propriétaire du tout ?

Lucilio et quelques autres répondent à Tarik que dans le cas des terrains l'humanité règle le problème efficacement depuis des millénaires, c'est vrai, mais il me semble qu'aucun individu ne se soit jamais affirmé propriétaire d'un océan.

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J'arrive assez bien à voir le problème que l'appropriation d'un lac pose à Tarik.

C'est effectivement le vieux problème de la 1ère appropriation légitime.

Il est généralement admis (il me semble) que pour s'approprier un terrain il est d'abord nécessaire d'y mêler son travail : en faire un champ ou construire quelque chose dessus permet d'en avoir la possession.

Le problème pour Tarik c'est que cette définition ne colle pas pour certains cas : les forêts et les lacs.

Et il est bien vrai que dans ces cas la façon dont l'homme y mêle son travail est bien plus difficile à définir, bien moins visible que dans le cas d'un champ par exemple. Le travail humain dans un champ est évident : sans lui ce champ ne serait pas là. Mais dans le cas d'une forêt c'est moins clair : les arbres ça pousse tout seul. Et il me semble également vrai qu'aller simplement abattre un malheureux arbre dans une forêt qui en compte des milliers ne suffit pas a avoir la propriété de toute la forêt, juste celle de l'arbre en question. Il en est de même pour un lac : on peut individuellement en exploiter une partie (pêcher certains des poissons, boire une partie de l'eau etc…) mais on n'en utilise pas la totalité.

De la même manière qu'il est admis qu'il ne suffit pas de découvrir un territoire pour en être propriétaire (Christophe Coulomb ne possède pas l’Amérique suite à sa découverte..) il me semble difficile d'être propriétaire d'un lac complet juste parce qu'on en utilise une partie.

Pour essayer de donner une idée plus précise du problème aux autres : demandez vous s'il est possible pour une personne d'être propriétaire d'une chose aussi vaste qu'un océan ?

Les problèmes sont exactement les mêmes : une personne peut en exploiter une partie, mais de là à être propriétaire du tout ?

Lucilio et quelques autres répondent à Tarik que dans le cas des terrains l'humanité règle le problème efficacement depuis des millénaires, c'est vrai, mais il me semble qu'aucun individu ne se soit jamais affirmé propriétaire d'un océan.

Si personne ne s'est approprié l'océan, c'est par peur de passer pour le plus gros débile mental de tous les temps non?

Je ne comprends toujours pas ce que signifie "s'approprier un lac".

Si cela signifie en garder l'exclusivité de l'usage pour soi, alors je rappelle que se garder l'exclusivité est quelque chose qui nécessite d'engager des frais (barrières, gardiennage, etc. Et que de ce fait, à moi d'être l'émir du Qatar, l'opération ne peut pas être intéressante.

Je reprends un exemple, celui du régime de propriété applicable aux éleveurs américains de bétail :

- au début de la conquête de l'ouest, ce qui était rare, c'était les têtes de bétail et pas la terre. DONC, le régime de propriété ne s'appliquait qu'aux têtes de bétail, pas à la terre. La manifestation concrète était la marque au fer rouge des bestiaux.

- au fur et à mesure que le nord de l'Amérique a été conquis, la terre est devenue plus rare, donc c'est sur elle que s'est appliquée partiellement un régime de propriété, plus sur les bêtes directement (celles-ci se retrouvant dans un vaste enclos fermé).

Dans les deux cas, on parle EXACTEMENT de la même chose, un type qui élève du bétail. Mais les deux cas présentent des régimes de propriété différents.

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Quant aux ressources naturelles : lac, pétrole, mine, pas changé d'avis : possibilité d'extraction, de ramassage, d’utilisation, mais pas d'appropriation.

1) Maipourkoidon? Parce que tu l'as décidé ainsi contre l'evidence pratique (de fait sur le plan positif la plupart des lacs sont appropriés, par un propriétaire unique ou par des riverains distincts) et théorique (sur le plan normatif, pas de problème avec le Droit naturel ni la plupart des systèmes juridiques existants ou ayant existés qui légitiment cette possession).

Parce que si y a pas de raison, je décrète que tout est appropriable sauf les objets bleus ! Ben ouais c'est comme ça.

2) On peut dire aussi que si je possède un droit d'excluabilité sur un lac (c'est à dire un monopole d'exploitation le réservant à mon usage, ce que tu appelles "l'utilisation") et si je peux renoncer à ce droit en le cédant à un tiers (transférabilité) alors, OMG, usus + fructus + abusus, j'ai… un droit de propriété sur ce lac.

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1) Maipourkoidon? Parce que tu l'as décidé ainsi contre l'evidence pratique (de fait sur le plan positif la plupart des lacs sont appropriés, par un propriétaire unique ou par des riverains distincts)

Non, l'évidence pratique c'est que l'usage du lac soit libre, et donc qu'il est impossible d'en exclure quiconque, et donc qu'il ne soit pas approprié. C'est bien plus pratique qu'un propriétaire qui taxerais tout les utilisateurs.

et théorique (sur le plan normatif, pas de problème avec le Droit naturel ni la plupart des systèmes juridiques existants ou ayant existés qui légitiment cette possession).

Si, étant donné qu'il n'existe pas le moindre mode d'appropriation légitime d'un lac. Et qu'on ne me fasse pas rigoler avec la première gorgée ou le fil de fer.

2) On peut dire aussi que si je possède un droit d'excluabilité sur un lac (c'est à dire un monopole d'exploitation le réservant à mon usage, ce que tu appelles "l'utilisation") et si je peux renoncer à ce droit en le cédant à un tiers (transférabilité) alors, OMG, usus + fructus + abusus, j'ai… un droit de propriété sur ce lac.

Non, tu ne l'a pas, personne ne peut avoir le droit d'exclusivité sur l'usage d'un lac.

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Non, l'évidence pratique c'est que l'usage du lac soit libre, et donc qu'il est impossible d'en exclure quiconque, et donc qu'il ne soit pas approprié. C'est bien plus pratique qu'un propriétaire qui taxerait tout les utilisateurs.

Reality begs to differ.

Ce fil est une pure illustration de la misère de l'axiomatisme. On a une construction théorique traitant d'une question juridique. Il se trouve que dans un cas à la marge, elle ne s'applique pas trop bien.

Réaction normale : il s'agit d'une faiblesse de la théorie, si ça devient trop gênant il faudrait éventuellement l'étoffer pour qu'elle prenne également en compte les normes particulières qui sont efficaces pour gérer ces cas-là.

Réaction axiomatiste : il s'agit d'une faiblesse de la réalité, je vais inventer un mode de fonctionnement alternatif conforme à ma théorie et essayer de l'imposer à tout le monde.

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On s'approprie la terre en la retournant, et on en est propriétaire aussi longtemps que l'on ne l'a pas cédée.

Ça, je garde.

Mais comment cèdes-tu? Te contentes-tu d'évacuer les lieux? Demandes-tu une rétribution à l'entrepreneur suivant en considérant qu'il ne va pas seulement bénéficier du terrain dans la forme où tu l'as découvert mais dans une forme améliorée (route, pontons, découpage en parcelles, études géologiques pour connaître la qualité des sols…).

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Je ne suis pas dans la logique que tu décris. Regarde ce fil : face aux arguments et exemples développés en face, j'ai modifié ma théorie quant à la propriété sur la terre, l'ancienne étant imparfaite (et si on trouve encore quelque chose à redire, je peux y repenser).

Mais, pas moyen de posséder légitimement la totalité de l'eau contenue dans un lac. Enfin, sauf en la pompant intégralement. Mais l'eau qu'on a pas encore extraite est sans propriétaire.

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