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Presse française 10x plus subventionnée qu'en Europe


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La meilleure façon de débattre c'est de se tenir bien à l'écart de Saint Germain des Prés, mais n'allez pas le répéter à Pulvar, elle pourrait mal le prendre :dentier:

Un jour on m'a dit que Libé était un journal neutre …

MDR…

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Un jour on m'a dit que Libé était un journal neutre …

Un journal neutre, c'est un journal qui pense comme toi (ou comme moi). Cette histoire de neutralité de l'information, c'est une bêtise. La seule chose que l'on peut demande, c'est la pluralité.

Ce que je veux dire, c'est que les grands groupes financiers et industriels ont aujourd'hui la force de frappe des états en terme de capacité de financements des médias.

Heu…

Les grands groupes financiers et industriels ont des comptes à rendre à leurs actionnaires. Et s'ils ont une danseuse sous la forme d'un journal ou d'une chaine de télé déficitaire, ils devront rendre des comptes chaque année. Et un jour, ils ne l'auront plus. Sauf erreur de ma part, les industriels ne sont pas présent dans les médias aux US ou en UK (mais il y a peut-être une loi qui le leur interdit).

La mainmise de certains industriels en France sur les médias (Bouygues pour TF1, Dassault pour le figaro, Bergé, Pigasse et Niel pour Le monde, Rothschild pour Libé) répond à une logique particulière : il s'agit d'avoir un moyen de pression sur les politiques (essentiellement positif en leur donnant une visibilité). Et c'est à mon sens très dommageable pour la démocratie.

Dans la situation actuelle, l'Etat n'est donc qu'un gros actionnaire parmi d'autre au service de la manipulation des informations qu'il souhaite diffuser au travers des médias qu'il maîtrise.

Hélas, non. L'état en faussant complètement les règles de financement des journaux fausse le jeu. Les journaux n'ont plus besoin de chercher des lecteurs, mais juste de réceptionner les subventions.

Le total des subvention à la presse écrite est de l'ordre du milliards d'euros : http://laplumedaliocha.wordpress.com/2010/01/18/4193-millions-de-subventions-pour-la-presse-ecrite/ (Il y a des sources plus précises mais j'ai la flemme de les chercher et en tout état de cause le décompte en commentaire ne prend pas en compte le régime fiscal spécial des journalistes).

Ce milliards d'euro est très largement supérieur à la vente au numéro de la presse écrite (http://observatoire.ojd.com/report/visu/obs/19/do/GP_PQN/ et ce chiffre intègre l'équipe).

Ensuite il y a le cas de la France et là je rejoins FJ sur la main-mise idéologique de la gauche d'Etat sur les médias natonaux.

Mais cette main-mise a pour origine UNIQUE le financement par l'état de la presse. En son absence, les journaux devraient chercher des lecteurs. ET pour trouver des lecteurs il faut leur apporter une information qui les intéresse. C'est le modèle des journaux populaires Allemand et Anglais par exemple. C'est un modèle un peu trash, mais c'est aussi un modèle qui apporte un pluralisme dans les idées.

Quel journal en France milite pour l'absence d'aide aux pays du sud de l'europe, voir même pour la sortie de l'UE ? Aucun, et pourtant cette idée est soutenue par 30 ou 40 % de la populations. 30 - 40 % de lecteur potentiel qui ne sont pas "servis" parce que l'offre est faussé par les aides de l'état.

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Quel journal en France milite pour l'absence d'aide aux pays du sud de l'europe, voir même pour la sortie de l'UE ? Aucun, et pourtant cette idée est soutenue par 30 ou 40 % de la populations. 30 - 40 % de lecteur potentiel qui ne sont pas "servis" parce que l'offre est faussé par les aides de l'état.

Très juste.

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Un point de vue intéressant. Qu'est-ce qui te donne à penser que Contrepoints n'existe pas ?

Contrepoint existe bien sûr, comme rue89 et Mediapart. Mais il ne faut pas surestimer l'importance du WEB dans le débat d'idée.

Tiens, un exemple : il y a une micro-polémique sur les légions d'honneur qu'a distribué cécile duflot. Elle date de deux trois jours, je ne sais pas exactement j'étais en vacance. L'info était sur le Web dès le 14 juillet : http://authueil.org/…-est-maintenant

Pour qu'une info est un réel impact sur le débat, il faut qu'elles soient connues et partagés par un grand nombre de personne. Un blog cela touche 1000 - 10000 personnes, contrepoint peut-être un peu plus. Si cela sort dans un quotidien ou un hebdo, cela devient incontournable et sujet de débat.

Je ne crache pas sur contrepoint, je le lis et certains articles sont très pertinents. Mais - en 2012 - contrepoint a moins d'influence qu'un article de l'humanité. Cela changera peut-être - je l'espère en tout cas - en 2015. Mais j'ai des doutes : je ne comprends pas le mode de financement de contrepoint qui me semble assis sur le bénévolat. Et le bénévolat a des limites.

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Mais - en 2012 - contrepoint a moins d'influence qu'un article de l'humanité.

J'en doute fort

Mais j'ai des doutes : je ne comprends pas le mode de financement de contrepoint qui me semble assis sur le bénévolat. Et le bénévolat a des limites.

J'ai au contraire très peu d'entousiasme a passer a un mode de travail (et non de financement, ce n'est pas lié) qui ne soit pas basé sur le bénévolat, on ne pourra jamais se payer des salariés du meme niveau que nos bénévoles.

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Je pense effectivement que la presse papier est beaucoup plus lue, et a plus d'impact sur le public que la presse internet. A la tévé, je n'entends pas beaucoup de journalistes relever des infos lues sur CP, par exemple. Rue 89, pas de problème, ce n'est qu'une excroissance des journaux de gôche !

Mais comment rendre CP davantage lisible afin que ces infos souvent pertinentes puissent être diffusées et entendues par le plus grand nombre ?

On a beau dire, la subvention ça aide dans certains cas, n'en déplaise aux puristes !

Ou alors un sponsor libéral, peut être sur BFM ce serait le plus envisageable

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On parle bien de la station d'Etat où sévissent Val, Pulvar, Mermet, Autain, Aram, Fourest & Cie?

Celle-là même.

Et Patrick Pesnot, Patrice Gélinet, Zabou Breitman, ceux qui faisaient panique au mangin palace, etc. Il y a plein d'excellentes émissions. Ce n'est pas parce que quelques gauchistes déblatèrent des âneries de temps en temps (bon, d'accord, ils occupent un gros temps d'antenne) qu'il faut préférer fun radio.

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Celle-là même.

Et Patrick Pesnot, Patrice Gélinet, Zabou Breitman, ceux qui faisaient panique au mangin palace, etc. Il y a plein d'excellentes émissions. Ce n'est pas parce que quelques gauchistes déblatèrent des âneries de temps en temps (bon, d'accord, ils occupent un gros temps d'antenne) qu'il faut préférer fun radio.

Dans le même temps, je ne suis pas sur que le public visé soit le même entre Inter et Fun.

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Bon, finalement il semble que Contrepoints existe quand même. J'ai eu peur d'avoir rêvé un instant.

Quant à l'influence : dans ceux qui disent tous les même chose, et principalement des choses fausses (plus de dette va nous sauver), aucun n'est bien influent. Tu supprime tout organe de presse aujourd'hui, tu ne changes strictement rien à ce qu'entend la population.

Celui qui dit la chose différente, et qui plus est plus proche la vérité (plus de dette aggrave le problème), lui, il est influent. Même si tout semble indiquer (pour l'instant) qu'il est confidentiel.

A la tévé, je n'entends pas beaucoup de journalistes relever des infos lues sur CP, par exemple.

Pour le coup tu mérites ton pseudo.

Leur mission est de ne pas dire ce que nous disons. tu parles s'ils vont relever les infos de CP.

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Et c'est comme le reste. Le fait que CP dispose d'une information plus fiable et en avance de la plupart des autres médias n'est d'aucune importance si ceux qui doivent relayer ne veulent pas nous relayer.

Autrement dit, il faudra que CP acquière son influence autrement qu'en passant par des citations médias traditionnels. Mais ça tombe bien : c'est conçu comme ça à la base. Chaque jour, on progresse.

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Et c'est comme le reste. Le fait que CP dispose d'une information plus fiable et en avance de la plupart des autres médias n'est d'aucune importance si ceux qui doivent relayer ne veulent pas nous relayer.

Autrement dit, il faudra que CP acquière son influence autrement qu'en passant par des citations médias traditionnels. Mais ça tombe bien : c'est conçu comme ça à la base. Chaque jour, on progresse.

Et en misant "uniquement" sur la pub dans les réseaux sociaux? enfin, bien sûr, je ne veux pas que tu me donnes des secrets stratégiques pour déployer Contrepoints mais surtout pour aider à le diffuser.

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Contrepoint existe bien sûr, comme rue89 et Mediapart. Mais il ne faut pas surestimer l'importance du WEB dans le débat d'idée.

[…]

Je ne crache pas sur contrepoint, je le lis et certains articles sont très pertinents. Mais - en 2012 - contrepoint a moins d'influence qu'un article de l'humanité. Cela changera peut-être - je l'espère en tout cas - en 2015.

[…]

Pour appuyer ton propos, dans l'endoctrination prodiguée par l'Education Nationale et le post-bac, il y a le travail de DS sur coupures de presse (en cours d'Histoire-Géo, éducation civique, Culture Gé, concours blanc de prépa-ScPo, etc…). Et pour organiser ce genre de sujet, le prof découpe, colle et photocopie (pour l'ancienne génération), ou scanne et imprime (pour les jeunes) des coupures de presse. Et impossible de tirer une page d'un blog, d'un forum ou d'un portail (même CP), ça ne fait pas sérieux (car seule la Vraie Presse Papier publie les Vraies Informations). Dans le pire des cas, si tu as un extrait d'un article en ligne, ça viendra du Monde ou de Libé.

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Sur l'Humanité : http://www.journalismes.info/Le-site-web-de-l-Humanite-passe-a-la-vitesse-superieure_a3556.html

Ce journal prétend avoir fait 33 millions de pages vues en octobre 2011.

Problème : ce site n'apparaît pas dans le classement de l'OJD http://www.ojd-internet.com/chiffres-internet

Les chiffres que je cite ci-dessus sont donc très vraisemblablement fantaisistes.

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Pour appuier ton propos, dans l'endoctrination prodiguée par l'Education Nationale

L'endoctrinement c'est mieux.

Et impossible de tirer une page d'un blog, d'un forum ou d'un portail (même CP), ça ne fait pas sérieux (car seule la Vraie Presse Papier publie les Vraies Informations). Dans le pire des cas, si tu as un extrait d'un article en ligne, ça viendra du Monde ou de Libé.

Normal.Il faudrait que les blogs aient un vrai statut d'organe de presse.

C'est-à-dire suppression de l'anonymat, désignation d'un vrai responsable d'édition et responsabilité devant les tribunaux en cas d'articles porteurs de diffamations.

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C'est-à-dire suppression de l'anonymat, désignation d'un vrai responsable d'édition et responsabilité devant les tribunaux en cas d'articles porteurs de diffamations.

L'anonymat n'est pas un problème en soi et Contrepoints a bien un éditeur responsable : l'association Liberaux.org.

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A propos de Contrepoints, je ne crois pas qu'on ait mentionné cette excellente revue de Charles Gave à propos du livre de Benjamin Dormann .

Ils ont acheté la presse

Publié le 9/06/2012

Charles Gave, de l'Institut des Libertés, nous présente ici une recension du livre de Benjamin Dormann, "Ils ont acheté la presse", dans laquelle l'auteur explique l'actuel biais de la presse en faveur des thèses économiques keynésiennes et socialistes.

http://www.contrepoi…chete-la-presse

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  • 2 weeks later...

Petit rappel à l'ordre salutaire d'une figure incontournable du journalisme français

http://www.dereferer…du%2Dweb%2Ehtml

Par Laurent Joffrin

Un texte circulant tout l'été de boîte e-mail en boîte e-mail a répandu de fausses informations sur la "Commission de rénovation et de déontologie" présidée par Lionel Jospin. L'illustration d'une dérive.

Les adversaires de toute régulation d’Internet devraient – parfois – réfléchir aux implications de leur allergie à toute application à la toile des règles professionnelles ou des lois en vigueur dans les autres médias. Plusieurs lecteurs du "Nouvel Observateur" nous ont interpellés sur la base d’un texte circulant sur le Net et mettant en cause les conditions de fonctionnement de la "Commission de rénovation et de déontologie" mise en place par François Hollande et présidée par Lionel Jospin dans le but de mettre en œuvre les réformes promises par le candidat socialiste pendant sa campagne. Après un rappel des objectifs de la commission et de sa composition, le texte accuse – sans aucune source – ses membres de percevoir des rémunérations extravagantes (plus de 100.000 euros pour certains). Il impute également des émoluments importants aux personnalités qui seront consultées et, pour boucler la boucle, affirme que deux au moins parmi celles-ci ont des liens de famille étroits avec les responsables de ce groupe de travail. Il conclut par ces mots : "La commission va coûter au contribuable 2.444.000 euros sans compter les frais annexes. Faites passer le message, il faut faire le travail que la presse refuse de faire".

Calomnie contre information

Or tout est faux dans ces accusations. Les membres de la commission travailleront à titre gratuit, les personnes consultées aussi (comme il est de tradition dans ce type d’exercice). Quant aux accusations de népotisme, elles ne reposent sur rien : les deux personnes citées comme membres de la famille de certains responsables ne figurent pas parmi les personnes consultées. Plusieurs journaux ont rétabli la vérité, à commencer par "le Figaro", qui n’est pourtant guère indulgent en général avec le pouvoir socialiste. L’inanité des calomnies colportées par ce texte est parfaitement vérifiable si tant est qu’on s’en donne la peine.

On pourrait considérer qu’il s’agit d’une rumeur marginale comme il en existe tant et qu’il ne faut en rien s’en préoccuper. Seulement voilà : par capillarité, de boîte e-mail en boîte e-mail, le texte circule sans que personne ne puisse s’y opposer et sans que les vraies informations sur le sujet, publiées par la presse sérieuse, ne soient jamais prises en compte. Pourquoi ? Parce qu’il est très difficile d’engager des poursuites en diffamation contre un texte anonyme, parce que ceux qui le font circuler n’encourent aucune sanction et surtout, parce que par un étrange renversement, une partie du public considère que ce qui circule anonymement sur le Net est plus fiable que les informations publiques et vérifiées publiées dans les journaux ou sur les sites des organes d’information qui ont pignon sur rue. Ainsi la calomnie détient-elle, grâce à ce mécanisme pervers, une priorité sur l’information ?

On dira que cette défiance a pour origine les erreurs ou les fautes commises par les grands médias. Celles-ci sont incontestables : la presse a beaucoup fait pour sa propre infortune en manquant de rigueur ou d’honnêteté intellectuelle dans le traitement de certains événements. Mais l’honnêteté oblige aussi à dire que les médias corrigent le plus souvent les erreurs factuelles dont ils se rendent coupables et que, dans beaucoup de cas, ils publient eux-mêmes l’analyse critique du traitement qu’ils ont effectué de telle ou telle grande affaire. En général, les erreurs de la presse sont dénoncées, comme il est normal… dans la presse.

De l'extrême-droite à l'extrême-gauche

La défiance du public a en fait une autre origine : cette partie des critiques des médias qui ne cherchent pas à les améliorer, mais, pour des raisons idéologiques complexes, à les discréditer. A l’extrême-gauche parce qu’ils les tiennent pour des agents du grand capital (pour faire court), à l’extrême-droite parce qu’ils les accusent d’être tenus par les partisans de la "pensée unique mondialiste et droit-de-l’hommiste". Cette propagande, souvent relayée par quelques chroniqueurs aigris, a produit ses effets : une grande partie du public pense désormais être victime d’un complot général visant à travestir systématiquement l’actualité au profit de forces occultes (le pouvoir socialiste en l’occurrence, hier le pouvoir sarkozyste, mais aussi, selon l’orientation de celui qui accuse, le monde de la finance, l’ultralibéralisme, le cosmopolitisme, les juifs, les musulmans, le boboïsme ; etc.) Ainsi les accusations les plus folles, protégées par le vide juridique qui préside au fonctionnement de la Toile, peuvent circuler librement, détruisant les réputations, accréditant les visions les plus complotistes de l’Histoire, faisant, en tout état de cause, le jeu des extrêmes et des adversaires de la démocratie.

Ainsi cette commission Jospin, banale, au fonctionnement parfaitement normal, est-elle présentée comme une entreprise de corruption et de népotisme impudent sans que les intéressés – dont l’honnêteté est pourtant reconnue par toutes les personnes sensées - puissent y faire grand-chose.

Et, bien entendu, l’auteur de l’article que vous venez de lire, sera à son tour accusé de faire partie du complot…

lol

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Petit rappel à l'ordre salutaire d'une figure incontournable du journalisme français

http://www.dereferer…du%2Dweb%2Ehtml

Tu vois boubou, je sais qu'on me reproche d'être le casse-couille de service, mais si il y avait un Chitah à la rédaction de Libé qui demandait que chaque affirmation soit étayée, que penses-tu que Joffrin aurait sorti comme exemple pour ceci :

le plus souvent les erreurs factuelles dont [les medias] se rendent coupables et que, dans beaucoup de cas, ils publient eux-mêmes l’analyse critique du traitement qu’ils ont effectué de telle ou telle grande affaire. En général, les erreurs de la presse sont dénoncées, comme il est normal… dans la presse.

Ah bon? Et la maladie de Mitterrand, l'affaiblissement de Chirac, la grave maladie de Pompidou, ça a été occulté tout ça? Qui, quand, où, et quand a-t-on vu les media expliquer pourquoi ils l'avaient caché? Et pourquoi ils l'ont révélé? Et pourquoi tout ça? Je ne suis pas au courant.

Et l'occultation du problème de l'insécurité (tiens ça va t'intéresser) à grand coup de sociologues bobos, de philosophes germanopratins et compagnie? Et le problème immense de la dette publique, sur le devant de la scène depuis moins de 18 ou 24 mois? Pourquoi l'avoir caché, pourquoi le minimiser?

Autre exemple :

Ainsi les accusations les plus folles, protégées par le vide juridique qui préside au fonctionnement de la Toile, peuvent circuler librement, détruisant les réputations, accréditant les visions les plus complotistes de l’Histoire, faisant, en tout état de cause, le jeu des extrêmes et des adversaires de la démocratie.

Ah bon, quelle réputation a été brisée? Et par qui? Et qui a fait amende honorable? On parle de Bérégovoy là par exemple?

A ma connaissance, et je suis sincère lorsque je dis cela, je n'ai en tête qu'un seul et unique cas de probité journalistique : un journal avait, jadis, lancé une campagne de presse contre un groupe de personnes, les accusant de tous les maux, les voyant d'ores et déjà courir au désastre, entraînant leur entourage et le pays tout entier avec. Finalement, le journal c'est trompé, le groupe de personnes en question a atteint son objectif, le journal a fait amende honorable, et a présenté ses plus plates excuses.

Le journal c'était L'Equipe, pas un quotidien d'information générale, et le groupe de personnes c'était Aimé Jacquet et sa sélection de 1998.

Hors cet exemple, je ne vois pas.

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euh, j'espère que tu as compris que c'est pour toutes ces raisons que j'ai mis lol à la fin. Joffrin et la presse subventionnée perdent le monopole de la désinformation du fait d'internet, apparemment cette "dérive populiste" est mal vécue. Accessoirement, on a accès à plein de trucs "pas vu à la télé" ni plus ni moins cons que ce qu'on voit à la télé (plus belle la vie, louis la brocante, mimi mathy etc.)

Pour ce qui est de l'Equipe je n'ai jamais aimé ce journal donc je n'ai retenu que leur charge ad hominem contre Jacquet et leur amende honorable parce que Jacquet a gagné malgré eux : on s'écrase devant le vainqueur. Impossible que ce journal trouve grâce à mes yeux, c'est peine perdu.

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Joffrin et la presse subventionnée perdent le monopole de la désinformation du fait d'internet

C'est remarquablement résumé, tout est là.

Joffrin et compagnie voient peut-être que leurs employeurs, les politiciens français, n'auront bientôt plus besoin d'eux du tout : en effet, il y a trente ans, pour nuire à un adversaire, il fallait passer par une campagne de calomnie par voie de presse. Maintenant, quelques mails suffisent, alors pourquoi un politicien irait s'emmerder à aller dîner avec Joffrin pour lui "glisser des tuyaux" en faisant la danse du ventre pour qu'il les publient?

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  • 2 weeks later...

Il y a une pétition à faire tourner:

http://stopauxprivilegesdelapresse.fr/

Signez-la rien que pour emmerder Libé et le Laquais Demorand.

Ce dernier est tout fier d'officier aux basses oeuvres du gouvernement comme le montre son édito du jour, dans ce style imbitable et creux si caractéristique de la gauche morale, de Joffrin à BHL.

Ziggourat

10 septembre 2012

Par NICOLAS DEMORAND

«Putsch salarial.» Tels sont les mots employés par l’économiste Daniel Cohen dans son dernier livre, Homo economicus (Albin Michel), pour décrire un phénomène récent, historiquement lié à la financiarisation de l’économie mondiale : l’enrichissement exponentiel des riches, devenus une «hyperclasse». Et, en parallèle, l’appauvrissement des pauvres et le grippage des mécanismes vertueux qui permettaient aux classes moyennes de s’élever socialement. Un rapport de l’Insee rappelait une nouvelle fois la semaine dernière que ce phénomène, d’abord américain, est, depuis au moins dix ans, aussi français. D’où, par-delà une une et la polémique qui l’entoure, par-delà l’attaque en justice contre Libération, cette interrogation première : quel monde commun pour une société en forme de ziggourat, avec des niveaux intermédiaires de plus en plus hauts et un sommet inatteignable ? Urgence politique, pour une démocratie, surtout lorsqu’elle se trouve prise au piège d’une crise économique qui voit, dans les courbes du chômage et les dépôts de bilan, les images concrètes de sa faiblesse. Voire de sa fragilité. Jusqu’à présent, l’«hyperclasse» ne semble prendre conscience ni de son rôle ni de sa responsabilité. Elle survole le volcan. Aux politiques de prendre la question à bras-le-corps, sans simagrée, ni gêne, ni tentation de louvoyer ; en mobilisant les quelques outils qui restent à leur disposition pour réduire ces inégalités. Pour «aider» aussi à la solidarité fiscale ceux qui n’en trouvent pas directement le chemin. Rares sont les moments où crise économique et morale s’entrelacent si profondément. Nous y sommes.

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