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BD libérales


pankkake

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Bin non, en quoi le sont-elles selon toi ?

Je t'accorde qu'elles ne font pas l'apologie du libéralisme, mais comme je l'ai dit le propos n'est pas là, son propos n'est pas du tout de prendre parti pour une cause politique quelle qu'elle soit (Crumb déteste ça) mais simplement de faire de la dérision sur les attitudes des gens, et je trouve la caricature des gauchistes (là j'ai pris des exemples extrêmes mais il y en a d'autres plus subtils dans d'autres BD) vraiment très drôle, surtout pour l'époque à laquelle ça été fait.

Enfin il faut peut-être connaître l'oeuvre de Crumb dans son ensemble pour mieux comprendre, c'est un des auteurs de BD les plus importants du XXe siècle. Mais c'est sûr que de par sa façon de décrire l'humain sans concession, il a eu le don de se faire détester par pas mal de gens et de corporations, en particuliers les féministes, vu que son oeuvre tourne beaucoup autour du sexe. On l'a qualifié de tout et n'importe quoi : raciste, homophobe, mysogine, pervers, antisocial…il a provoqué l'indignation toute sa vie.

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Obélix & Compagnie c'est vachement libéral aussi. Genre avec le romain caricature de l'énarque et de Jacques Chirac jeune qui provoque artificiellement une bulle spéculative avec la crise et la dévaluation qui s'en suit, après que César lui ait confié "des crédits illimités". :icon_bravo:

Synopsis

Un jeune Romain ambitieux, Caius Saugrenus, suggère à César d'essayer de corrompre les Gaulois qui lui résistent (encore et toujours) puisqu'il est impossible de les vaincre militairement. Ayant reçu carte blanche, Saugrenus imagine d'acheter les menhirs qu'Obélix transporte sempiternellement sur son dos depuis le début de la série. Rapidement couvert de sesterces par le Romain, qui veut toujours plus de menhirs, Obélix est obligé d'embaucher des assistants, de payer des chasseurs etc. et devient le moteur économique du village. Les autres gaulois, jaloux du succès d'Obélix, décident (par suggestion d'Astérix) de tailler des menhirs eux aussi et au bout d'un certain temps, la moitié du village fait des menhirs et l'autre moitié la nourrit. Cependant, César s'alarmant des dépenses de Saugrenus mettant à mal l'économie de l'Empire romain, celui-ci entreprend de revendre les menhirs au public romain grâce à une campagne de publicité extraordinaire. De fil en aiguille, une gigantesque crise économique et sociale secoue l'Empire romain tout entier…

[…]

Commentaire général

De manière générale, Obélix et compagnie, sous ses airs d'histoire enfantine, offre une critique de la spéculation, des phénomènes de bulle économique et de la société de consommation, bref du capitalisme en général. En fait est évoquée ici une théorie des avantages et désavantages de l'intervention de l'état dans l'économie : le travail d'Obélix créé par César va provoquer en cascades d'autres emplois divers, celui des chasseurs, celui de la femme d'Agecanonix, etc., mais bien évidemment le menhir est l'image de l'objet qui ne vaut rien et ne sert à rien (par exemple quand Saugrenus demande à Obélix combien coûte le menhir, ce dernier lui dit ne pas savoir) et l'État (ici Rome) va donc faire en sorte de montrer qu'il existe bien une réelle importance aux menhirs. Le problème est que tout le monde tombe dans le piège, tous vont se mettre dans l'industrie du menhir pour ainsi quitter leurs postes habituels qui eux sont vraiment utiles (commerçants, artisans, etc.). Et l'on peut ainsi voir à la fin l'échec de l'État (César n'a plus de sous) et donc Saugrenus va vouloir tout arrêter et ainsi créer une bagarre générale (image de la colère de la rue dans la réalité déjà présente au premier degré lors de la manifestation des fabricants romains de menhirs qui relève un autre problème de société qu'est l'importation). César est alors obligé de dévaluer le sesterce (allusion à l'inflation)[6].

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Obélix & Compagnie c'est vachement libéral aussi. Genre avec le romain caricature de l'énarque et de Jacques Chirac jeune qui provoque artificiellement une bulle spéculative avec la crise et la dévaluation qui s'en suit, après que César lui ait confié "des crédits illimités". :icon_bravo:

Merci de lire les messages précédents :rolleyes:

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Pas certain que cela ait été interprété de la sorte…

Ah ça, c'est vrai qu'il y a peut-être une grille de lecture nécessaire pour intepréter "comme il faut".

On peut en dire autant de Picsou de toutes façon. Pour la plupart des gens c'est juste un riche vieux et avard auquel il est difficile de s'identifier.

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V, en comic, est plus anarchiste que libéral. Le film, plutôt l'inverse.

Je trouvais le film pas trop mal, depuis j'ai lu l'original et il est clairement supérieur (bien que plus anar que libéral en effet, mais c'est de l'anar pas socialiste donc fréquentable).

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De toute façon comme il n'y a aucune bande dessinée qui défend clairement une cause libérale, on ne peut guère qu'interpréter les histoires à sa sauce.

Oublie pas Pascal Brutal :dentier:

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J'aime bien Pascal Brutal et Riad Sattouf en général, que j'ai rencontré quelques fois. Je lui préfère toutefois ses autres trucs tel que La vie secrètes des jeunes, Retour au collège ou Les pauvres aventures de Jérémie. Mais bon, dès que des trucs politiques sont évoqués dans Pascal Brutal, c'est vrai que c'est un peu agaçant, car on voit bien qu'il fait des contresens sur le libéralisme (qu'il ne connaît pas le moins du monde, ça crève les yeux) alors qu'il est sincèrement convaincu de présenter une société "ultralibérale".

Mais bon de ce point de vue là il ne reflète que ce que pense la majorité des gens…

Mais fort heureusement, le propos de Pascal Brutal n'est pas de critiquer le libéralisme (vu que la connaissance de l'auteur sur le sujet…) c'est un prétexte pour faire de la dérision sur les comportements des gens.

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  • 1 month later...

Le problème c'est que si Picsou incarne le fleuron de la "BD libérale", cela confirme toutes les caricatures des adversaires du libéralisme ! :lol:

(Genre Libéralisme = Fric)

 

Non. Justement, non. L'analyse est très fine. Ceux qui disent le contraire sont des ignares, et ne sortiront jamais de l'ornière. Les altercomprenants ne sont pas à convaincre, ils sont à snober et dédaigner.

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Bon nous savons que les schtroupfs sont des anarchistes

 

Hum... Pourrais-tu expliciter ?

 

Pour moi, le village schtroumpf est le modèle communiste utopique. Il n'y a pas d'État mais le Grand Schtroumpf - dont la figure barbue rappelle celle de Marx - représente tout de même l'autorité: dès qu'il part, c'est la merde; dès qu'il revient, tout se remet en ordre.

 

Chaque schtroumpf est égal à un autre (vêtement, chapeau, couleur de peau: seul un indice permet de les reconnaître et les qualifier) et participe obligatoirement à l'effort collectif pour la construction du barrage ou la moisson pour les réserves hivernales, servant à l'ensemble de la population; le Schtroumpf paresseux est souvent rappeler à l'ordre.  

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Non. Justement, non. L'analyse est très fine.

 

Ca ne change rien. Picsou est quand même un milliardaire avare. (Alors que le libéralisme n'a fondamentalement aucun rapport avec l'argent ou l'avarice.)

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Ca ne change rien. Picsou est quand même un milliardaire avare. (Alors que le libéralisme n'a fondamentalement aucun rapport avec l'argent ou l'avarice.)

 

Picsou est d'abord un garçon des rues sans le sou. Puis il comprend l'intérêt qu'il peut tirer de l'épargne qu'il se créé petit à petit grâce à son propre travail. C'est l'essence du capitalisme.

C'est une fable au même titre que celle de Mandeville.

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Mouais, du coup c'est plus sur le capitalisme que sur le libéralisme.

Il n'en reste pas moins que Picsou est un personnage obsédé par l'argent. Or on caricature déjà suffisamment le libéralisme par rapport à l'argent...

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Il faudrait que tu lises La Jeunesse de Picsou. Comme je l'expliquais quelques pages plus haut, c'est une BD tout à fait liberhallal (individualisme, mérite, self-made-man, éthique , etc.). Ce n'est pas qu'une question d'argent, même si l'image top of mind associée à ce personnage est celle de son coffre-fort rempli de pièces et de billets.

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