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Réfutation Du Libéralisme


Mallory

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Telle serait donc la critique qui déboulonnerait les fondements mêmes du libéralisme, ou du moins de la plupart de ses avatars : "Le libéralisme postule l'existence d'un individu abstrait qui précéderait la somme de ses choix" (et autres remarques apparentées qui souligneraient l'absence de considération sur la nature de la société (ou bien de "l'environnement", de la "culture", etc.) au sein de laquelle l'humain est né, élevé, éduqué, etc. )

D'un point de vue praxéologique, cette critique a autant de valeur que : "Enfin... voyons... cher Newton, vous ne pouvez tout de même pas étudier la chute de la pomme sans prendre en compte le fait qu'elle a poussé sur un arbre, sans reconnaitre que c'est une Reinette normande, non pas un pomme d'Api... Newton, cher ami, vous êtes bien un anglo-saxon vous, comme Locke, vous vous permettez de voir une tabula rasa lorsque cela vous chante...Non.. non... vraiment... vous simplifiez le réel !"

Qu'elle soit Française ou Malgache, nous observons que "human action is purposeful behavior" etc. (je ne compte pas réécrire Human Action ce soir).

Par ailleurs, on cherchera en vain les nombres dans le monde sensible...et pourtant ils constituent un outil extrêmement puissant pour l'appréhender.

 

P.S. : Hoppe est la réfutation incarnée que le libéralisme ne présuppose en rien la négation de la culture, et même qu'elle est d'une importance cruciale dans le développement de l'enfant (et pas uniquement de l'enfant). Voir, par exemple "Du conservatisme et du libertarianisme", chapitre 10 de Democracy, the God That Failed :

http://www.institutcoppet.org/2012/11/03/du-conservatisme-et-du-libertarianisme-par-hans-hermann-hoppe/

 

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Il suffit d'admettre que l'individu est responsable de ses choix, peu importe que ses choix ne soient pas libres, et soient pour l'essentiel conditionnés par un ensemble de déterminisme. L'essentiel demeure qu'il existe un être pensant capable de faire un choix, et donc assume la liberté de ses choix et leur responsabilité.

A mon sens, s'il y a une critique valable du libéralisme, c'est tout simplement qu'en tant que système politique, sa perfection dépend cependant de la volonté des individus à bien vouloir en accepter les principes comme nécessaires et bons pour eux. On constate simplement que la grande majorité des individus ne fait pas cette démarche, et n'accepte pas les principes du libéralisme, il est donc pratiquement impossible de les utiliser pour les gouverner. On ne peut pas jouer à un jeu si ses règles ne sont pas acceptés par les joueurs.

C'est un peu un sophisme. Le libéralisme est parfait parce qu'il dépend d'un équilibre naturel qui résulte des interactions entre les individus, mais ces mêmes individus ne souhaitent pas cette équilibre naturel, donc le libéralisme ne peut exister.

Donc, il importe peu ici de perfectionner un système qui s'éloigne de la réalité des individus, il faut au contraire chercher à comprendre la psychologie individuelle et collective qui détermine les actions des individus, et leur rejet du libéralisme. Ensuite, il faut faire le chemin depuis ce rejet jusqu'à l'acceptation de ses principes, et assister les individus dans cette forme de maïeutique.

Le libéralisme quitte alors le champ politique pour investir le champ psycho-social, et cognitivo-comportemental. Les individus n'ont pas besoin d'un nouveau système politique qui leur serait imposé par une autorité toute puissante, mais d'une évolution de mentalité dans une ambiance indulgente et bienveillante propice à la croissance d'un être neuf.

 

 

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 "Enfin... voyons... cher Newton, vous ne pouvez tout de même pas étudier la chute de la pomme sans prendre en compte le fait qu'elle a poussé sur un arbre

 

J'aime bien l'exemple-par-l'absurde que vous utilisez... Je m'en resservirai à l'occasion si ça ne vous ennuie pas...

 

En revanche, quitte à me répéter, et à répéter des évidences, il me semble que le fait que l'on ne réussisse pas tout à fait à s'entendre sur l'existence d'une critique un minimum sérieuse du libéralisme n'est pas forcément une raison de "jubiler", quand bien même on aurait été totalement impartiaux dans notre recherche.

 

Comme il doit y avoir des centaines d'écoles de pensée différentes et des milliers de nouveaux livres publiés chaque année, personne ne sait exactement ce qu'écrit le voisin, donc toutes les critiques tapent toujours un minimum à côté... Et cela est mille fois pire quand il s'agit d'un courant de pensée un petit peu plus "marginal" que les autres, comme le libéralisme...

 

PS : ma réserve sur Hoppe portait seulement sur le caractère parfois assez "métaphysique" de ses thèses (--> l'éthique de l'argumentation). Je ne voulais nullement dire qu'il oubliait de prendre en compte l'aspect culturel.

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J'aime bien l'exemple-par-l'absurde que vous utilisez... Je m'en resservirai à l'occasion si ça ne vous ennuie pas...

Au contraire, j'en serais très honoré... (et si l'on vous rétorque quelque chose de valable, faite moi signe)

 

il me semble que le fait que l'on ne réussisse pas tout à fait à s'entendre sur l'existence d'une critique un minimum sérieuse du libéralisme n'est pas forcément une raison de "jubiler"

Tout à fait d'accord, peut-être même est-ce une raison de s'indigner (profitons-en, c'est encore de mode) sur notre méconnaissance - voire absence totale de connaissance - des thèses adverses (je ne parle, bien sûr, que pour moi). C'est l'occasion pour moi de remercier à nouveau F.mas pour ses références. A propos de Michael Sandel, une bonne introduction à ses ouvrages concernant la philosophie morale (et donc ses critiques portant sur le libéralisme) est peut-être le cours qu'il tient à Oxford sur la justice (12 épisodes d'environ 1 heure chacun : http://www.justiceharvard.org/watch/ )

 

PS : ma réserve sur Hoppe portait seulement sur le caractère parfois assez "métaphysique" de ses thèses (--> l'éthique de l'argumentation). Je ne voulais nullement dire qu'il oubliait de prendre en compte l'aspect culturel.

Ma remarque sur la concordance entre libéralisme et conservatisme culturel chez Hoppe était tout à fait indépendante de la votre :icon_wink:

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@Acéphale : Sandel, McIntyre et Taylor offrent des critiques très intéressantes du libéralisme politique. Il va sans dire qu'on est bien au dessus des Michéa et consorts. Ce sont de vrais philosophes, qui lisent, argumentent intelligemment et logiquement.

 

Je connais plus McIntyre et Walzer que Sandel et Taylor, mais je peux te conseiller de jeter un oeil à l'ouvrage de François Huguenin Résister au libéralisme. Les penseurs de la communauté (CNRS éditions) qui expose honnêtement les arguments des communautariens -tout en présentant aussi les critiques théologiques venant de la radical orthodoxy. et je ne conseille pas du tout cet ouvrage parce FH est un ami que je respecte beaucoup et que j'ai initié à Michael Oakeshott (et donc à tempérer son illibéralisme).

 

Sinon, pour se faire une bonne idée générale et bien foutue des penseurs communautariens, il y a l'article rédigé par Philippe de Lara dans le dictionnaire de philo po de S. Rials et P. Raynaud (et je ne dis pas ça parce que j'ai eu de Lara comme prof et que je le considère comme l'un des universitaires les plus brillants que j'ai rencontré).

 

 

Merci c'est ce que je voulais savoir. Le nom de ces auteurs revient souvent. J'ai lu des articles de Charles Taylor c'est en effet d'un autre niveau que Michéa, que j'envisageais de lire... Jusqu'à ce que je l'écoute pérorer dans une émission web.

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Sur la critique du libéralisme en général, comme le suggère Rincevent, il y a des "communautariens", qui vont remettre en question la manière dont les libéraux conçoivent l'individu (une entité abstraite faisant des choix précédant la constitution de son identité concrète). Je pense à Charles Taylor (les sources du moi), à Michael Walzer (les sphères de justice) ou encore Michael Sandel (le libéralisme et les limites de la justice) et dans une veine républicaniste A. McIntyre (après la vertu), Q Skinner (La liberté avant le libéralisme) et JGA Pocock. Si leur cible est essentiellement Rawls, une partie de leurs critiques visent la tradition intellectuelle libérale en général.

 

Dans un autre genre, il y a la critique politique adressée par Carl Schmitt, qui est pour lui une théorie incapable d'en saisir la spécificité et les contraintes (Notion de politique, théorie de la constitution, parlementarisme et démocratie) ou encore sa déconstruction historique marxienne par Christian Laval dans L'homme économique, essai sur les racines du néolibéralisme. 

 

A part le seigneur des Sith Carl Schmitt et les communautariens, je pensais aussi à Christopher Lasch, sur qui notre bon Philippe Raynaud a écrit d'excellents articles.

 

Mais à mon avis les meilleures analyses critiques viennent des libéraux eux-mêmes, certes hétérodoxes, comme Burke, Tocqueville, Pareto. J'y ajouterais les libéraux héritiers de la tradition réaliste néo-machiavelienne comme Léo Strauss et Raymond Aron. De là on a vite fait d'enchaîner sur la critique des libéraux conservateurs, ou celle des conservateurs tout court.

 

http://www.liberaux.org/index.php/topic/50726-critique-conservatrice-du-liberalisme/

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les libéraux héritiers de la tradition réaliste néo-machiavelienne comme Léo Strauss et Raymond Aron.

 

 

Alors là, j'ai pas encore lu tout Aron mais assez pour ne pas comprendre le lien avec Machiavel.

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Moi non plus, je n'ai pas encore lu tout Aron, mais c'est le lien avec le libéralisme que je ne comprends pas...

 

Non, j'exagère... Mais le bonhomme se disait key-né-sien... C'était un mandarin aimant les mandarins et le mandarinage... Il jugeait Hayek dogmatique (Hayek !!)...Donc, à moins de réputer "libéral" tout non-marxiste, ou tout opposant au marxisme, caractériser Aron de libéral me semble un peu fort... Ce qui ne lui enlève pas d'être à mon sens un penseur très intéressant à ses heures, notamment quand il parle de politique internationale. 

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So what, c'était pas un libertarien comme pouvait l'être Hayek.

Condorcet, Burke, Spencer, Turgot, Hume, Mill ... pas libéraux non plus ?

 

Et Keynes était sans doute plus libéral qu'il n'était socialiste, un récent article de C. le montrait fort bien.

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Quoi, Condorcet, Burke, Spencer, Turgot, Hume, Mill..., étaient keynésiens ?? Mon univers mental s'écroule !!

 

J'avais lu l'article en question, et j'avais répondu à l'auteur sur son blogue. L'entier article repose sur un postulat implicite, à savoir que Keynes ne serait ni hypocrite ni incohérent. Ce postulat est erroné. 

 

En réalité, à chacune des citations produites pour montrer que Keynes ne serait pas socialiste, l'on pourrait opposer dix autres citations allant dans le sens contraire. Mais il ne faudrait pas en déduire que Keynes était une girouette, et qu'il pourrait être interprété dans tous les sens. Si Keynes n'aimait pas le folklore marxiste (trop snob pour cela), il était extrêmement interventionniste, et même anticapitaliste (a.k.a, il voulait ramener les taux d'intérêt à zéro). Il partageait également certains piliers des théories de Marx (valeur-travail, sous-consommation...).

 

Néanmoins, comme il n'était pas de force à s'attaquer de front aux classiques, il s'y est toujours pris de manière détournée. Sa stratégie était de rendre un hommage hypocrite aux économistes libéraux, avant d'insinuer que leur théories n'auraient été applicables que "sous certaines conditions" (lesquelles, comme par hasard, se trouvent ne pas être celles du monde réel), pour en déduire que ces théories doivent être remises au placard.

 

Accessoirement, comme solution de repli, il a semé dans ses livres tout une série de propos en contradiction avec les lignes de fond de son oeuvre, afin de donner le change aux éventuels critiques.  Ce sont ces "citations" contradictoires qui sont ressorties systématiquement par les keynésiens, le temps de laisser passer l'orage, lorsqu'il s'agit d'esquiver des attaques un peu vigoureuses. Bref, contrairement à la légende, Keynes était vraiment keynésien. 

 

 

 

Modifié par Raoul.
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anticapitaliste (a.k.a, il voulait ramener les taux d'intérêt à zéro)

Mais, moi aussi je cherche à faire tendre les taux d'intérêt vers zéro. Et je ne suis pas anticapitaliste pour autant, bien au contraire.

Le stade futur hyper-développé, cybernétique et trans-humain de l'économie de marché ressemble étrangement à la Culture de Iain Banks (même si ce dernier est clairement socialiste :D), où le capital est tellement abondant, polyvalent et aisé à produire (car s'autoreproduisant spontanément à l'infini, savoir-faire et innovation compris) que le coût de sa location tend vers zéro - et les seuls coûts restant sont ceux d'opportunité car même les coûts de transaction ont été laminés.

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*kof* les taux d'interets à 0 ça ne vaut que quand l'économie est statique, à partir du moment ou il y a de l'innovation, ça n'a pas de sens *kof*

 

Les auteurs de science fiction sont assez souvent nuls pour décrire des situations économiques non statiques :D

 

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Quoi, Condorcet, Burke, Spencer, Turgot, Hume, Mill..., étaient keynésiens ?? Mon univers mental s'écroule !!

 

 

Non, en fait je ne parlais même pas spécialement d'intervention économique de l'Etat, quoi que certains d'entre eux pensaient que l'Etat pouvait avoir un rôle actif à jouer contre la pauvreté (par exemple, je ne sais plus lequel pensait qu'a "notre époque, on ne peut plus laisser la pauvreté dans le hasard de la charité", je paraphrase). Mais a peu près tout ceux qui j'ai cité pensaient qu'on pouvait/devait infléchir sur l'Etat, ses lois et ses institutions pour amener la société vers un idéal plus juste, pour en maximiser le bonheur (tous n'étaient peut etre pas aussi utilitariste).

Or, "infléchir sur l'Etat, ses lois et ses institutions pour amener la société vers un idéal plus juste" c'est une forme de constructivisme, c'est a peu près une phrase qu'on entend dans la bouche de tous les socialistes du coins. A priori, dire cette phrase, ce n'est pas être libéral. 

 

Au final, la question c'est un peu "combien de pourcentage de libéralisme il faut pour être libéral", parce que si la réponse est 100%, on va pas s'en sortir.

C'est sans doute plus une question d'attitude ?

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Un mot encore sur Hume et Cie : On ne peut pas juger les économistes du passé comme on juge les économistes contemporains. Locke, si je m'abuse, avait adopté la valeur-travail (~) et avait une conception uniquement monétaire du taux d'intérêt. Il n'en demeure pas moins qu'il s'inscrit clairement dans la tradition libérale. En revanche, un économiste qui, de nos jours, adopterait les vues de Locke, devrait qualifié de quasi-keynésien. (Quant à Turgot, même au regard des critères d'aujourd'hui, il était libertarien.)

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*kof* les taux d'interets à 0 ça ne vaut que quand l'économie est statique, à partir du moment ou il y a de l'innovation, ça n'a pas de sens *kof*

Les auteurs de science fiction sont assez souvent nuls pour décrire des situations économiques non statiques :D

Sauf si l'écrasante majorité des agents économiques n'ont pas même la capacité à faire usage de cette innovation car de toute façon ils ont déjà tout ce dont ils pourraient rêver, et tout ce qu'ils peuvent imaginer a été réalisé un milliard de fois... Est-ce que ça rend l'économie statique ? Peut-être... Maintenant, dans les romans de la Culture on peut clairement observer des allocations de certain capital rare, mais c'est une goutte d'eau face à l'océan.
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Au final, la question c'est un peu "combien de pourcentage de libéralisme il faut pour être libéral", parce que si la réponse est 100%, on va pas s'en sortir.

C'est sans doute plus une question d'attitude ?

 

Je suis évidemment d'accord. Il n'empêche que le degré de libéralisme chez Aron est assez bas, et en tout cas beaucoup plus bas que ce qui est habituellement prétendu. On traficoterait comme ça avec votre bière, vous vous plaindriez au patron. 

 

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Après avoir lu son diptyque sur les classes sociales, l'opium et totalisme/démocratie, le reste est en attente (j'ai lu la moitié de ses mémoires aussi), je ne vois vraiment pas en quoi on peut dire que son "libéralisme est bas". Si la moitié des Français n'avait que la moitié du libéralisme d'Aron, la France aurait déjà un tout autre visage.

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Un mot encore sur Hume et Cie : On ne peut pas juger les économistes du passé comme on juge les économistes contemporains. Locke, si je m'abuse, avait adopté la valeur-travail (~) et avait une conception uniquement monétaire du taux d'intérêt. Il n'en demeure pas moins qu'il s'inscrit clairement dans la tradition libérale. En revanche, un économiste qui, de nos jours, adopterait les vues de Locke, devrait qualifié de quasi-keynésien. (Quant à Turgot, même au regard des critères d'aujourd'hui, il était libertarien.)

 

Hume, Locke, Aron des économistes? C'est une fameuse nouvelle. Des keynésiens? C'est un scoop.

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Mais, moi aussi je cherche à faire tendre les taux d'intérêt vers zéro. Et je ne suis pas anticapitaliste pour autant, bien au contraire.

 

Mmm, comment ça ? Vous ne voulez pas interdire aux gens de stipuler un intérêt, je suppose ?

 

Le stade futur hyper-développé, cybernétique et trans-humain de l'économie de marché ressemble étrangement à la Culture de Iain Banks (même si ce dernier est clairement socialiste  :D), où le capital est tellement abondant, polyvalent et aisé à produire (car s'autoreproduisant spontanément à l'infini, savoir-faire et innovation compris) que le coût de sa location tend vers zéro - et les seuls coûts restant sont ceux d'opportunité car même les coûts de transaction ont été laminés.

 

L'abondance du capital n'a pas de rapport direct avec le taux d'intérêt. L'abondance du capital a un impact sur la productivité marginale, et donc sur le prix, des biens de capital. Mais le taux d'intérêt, comme son nom l'indique, est un taux, et plus précisément un rapport entre sa valeur actuelle et sa valeur future. Il n'est donc pas affecté par la valeur des biens de capital. 

 

Par exemple, si le taux est de 5%, vous devrez payer 5 pour emprunter pendant un an une machine valant 100. Si, ultérieurement, du fait de l'abondance du capital, ladite machine ne vaut plus que 10, vous aurez à payer 0,5 pour l'emprunter pendant un an. Le montant des intérêts sera plus faible, mais le taux d'intérêt n'aura pas changé (5%). 

 

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Désolé, mais Aron non libéral c'est du foutage de gueule.

À la limite on peut lui reprocher de ne pas être très direct et facile d'accès (universitaire oblige), et une fascination malsaine pour Marx (c'est l'époque qui voulait ça), mais douter de son libéralisme, faut pas déconner.

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*kof* les taux d'interets à 0 ça ne vaut que quand l'économie est statique, à partir du moment ou il y a de l'innovation, ça n'a pas de sens *kof*

 

Les auteurs de science fiction sont assez souvent nuls pour décrire des situations économiques non statiques :D

 

En économie "statique", les profits entrepreneuriaux disparaîtraient, mais il resterait les intérêts. A défaut, les gens n'auraient aucun intérêt à entretenir la structure de production.

 

Pour la réfutation de la thèse schumpéterienne (i.e., celle de l'absence d'intérêt dans l'ERE), voir l'appendice au chapitre 6 de MES. 

 

(Ca veut dire quoi, *kof* ?)

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