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Marxisme Culturel


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Je ne pense pas qu'il y ait besoin de faire un sujet là-dessus, donc je poste ça ici. Depuis que je discute avec beaucoup d'américains, je vois souvent ressortir le terme de "marxisme culturel", je me demandais dis donc si ce concept se rapportait à quelque chose de tangible ? Globalement ceux qui utilisaient ce concept, faisaient référence à l'avilissement moral de la société. Là, ça m'intrigue, peut-on faire un lien entre le marxisme et la morale moderne ? Que pensait Marx, par exemple, de la famille, je sais qu'Engels a écrit dessus aussi, mais il me semblait qu'il s'opposait justement à l'amour frivole.

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Ceci dit, neuneu2k, depuis le temps que tu parles de ce concept, je conçois que tu mettes bien le doigt sur quelque chose de pertinent, mais je ne vois pas l'ombre d'une définition de référence, ni d'un article qui fasse un tour sommaire de la question. ;)

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Ceci dit, neuneu2k, depuis le temps que tu parles de ce concept, je conçois que tu mettes bien le doigt sur quelque chose de pertinent, mais je ne vois pas l'ombre d'une définition de référence, ni d'un article qui fasse un tour sommaire de la question. ;)

 

Je pense qu'en relisant le mémoire de Anders Behring Breivik on doit y trouver une définition de ce concept.

 

Mais j'ai bien peur d'une chose, c'est que "marxisme culturel" soit au libéraux ce que "capitalistes" est aux altercomprenants, juste un mot fourre-tout qui regroupe l'ensemble des gens qu'on n'aime pas.

 

Eric Zemmour, appartient pour moi à cette catégorie des marxistes culturels, mais je suis sûr que plein de gens sur ce forum ne sont pas d'accord avec cette affirmation.

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Je pense qu'en relisant le mémoire de Anders Behring Breivik on doit y trouver une définition de ce concept.

 

On peut trouver des sources disons, mais je ne le prendrai pas comme bibliographie :D

 

Mais j'ai bien peur d'une chose, c'est que "marxisme culturel" soit au libéraux ce que "capitalistes" est aux altercomprenants, juste un mot fourre-tout qui regroupe l'ensemble des gens qu'on n'aime pas.

 

Bof, y'a des gens que je n'aime pas qui ne sont pas du tout marxistes culturels, et "les libéraux" d’après mes observations, ne sont pas les moins touchés par le marxisme culturel, loin de la !.

 

L’avantage des libéraux, c'est que ceux qui sont cohérents mettent la liberté au dessus de leurs préférences, et, je l’espère, ne deviendront pas interventionnistes si ils s’aperçoivent que la dite liberté ne va pas du tout dans le sens prévu :D

 

Eric Zemmour, appartient pour moi à cette catégorie des marxistes culturels, mais je suis sûr que plein de gens sur ce forum ne sont pas d'accord avec cette affirmation.

 

Je ne connais pas vraiment ses positions, les médias francophones grand public et moi, ça fait deux, mais c'est tout à fait possible qu'il en partage en effet pas mal de postulats.

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Bof, y'a des gens que je n'aime pas qui ne sont pas du tout marxistes culturels, et "les libéraux" d’après mes observations, ne sont pas les moins touchés par le marxisme culturel, loin de la !.

C'est exactement à cela que je pense quand je dis "ce mot sert à réunir la liste des gens que tu n'aimes pas". Exemple : l'histoire du mariage gay. Toute personne qui s'oppose aux vues des libéraux-conservateurs est un marxiste culturel boboïsant, voir comme certains m'ont parlé dans le topic en question.

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Je vais essayer de donner une vision de synthèse, mais ce n'est pas du tout ma spécialité, j'ai avant tout une intelligence intuitive symbolique et non verbale, le verbe est trop réducteur et clivant :D

 

Tout d’abord, je pense le marxisme culturel mal nommé, il s’agit de marxisme social, ou de marxisme « grand angle », il s’intéresse à toutes les relations sociales, le marxisme économique étant le sous-ensemble qui s’intéresse aux relations sociales commerciales.

 

Pour toute relation sociale individuelle, il va appliquer les filtres suivants :

 

  • Définition d’un exploiteur et d’un exploité/aliéné

  • Réification d’un groupe d’exploiteurs et d’un groupe d’exploités sur des critères sociologiques

  • Volonté de supprimer la relation d’exploitation au niveau du groupe.

 

La version économique est connue et triviale, c’est le socialisme de lutte des classes économiques (ce n’est pas le seul socialisme, mais il représente l’immense majorité de l’analyse socialiste), la volonté de supprimer l’exploitation, on sait ce que ça donne :D

 

Dans les relations sociales, toute situation d’inégalité réelle observable sociologiquement sera passée dans ce filtre cognitif, les exemples sont innombrables mais les traditionnels sont.

  • Curé qui ‘opprime’ les fidèles -> Eglise qui opprime les croyants -> Religion qui opprime le peuple

  • Mari qui ‘opprime’ la femme -> Patriacat qui opprime les femmes

  • Boulanger qui refuse de servir les juifs -> Males blancs qui opprime les minorités

 

Pour chaque exemple, on regroupe la classe des gentils opprimés et la classe des méchants oppresseurs.

 

Pour faire un exemple qui parle à Chitah (et il n’est pas du tout artificiel :P)

 

Des gens du Maghreb viennent en France, ils préfèrent la viande hallal aux pains aux chocolats et aux débits de boisson, dans les quartiers ou ils sont commercialement significatifs, l’offre s’adapte -> L’invasion étrangère opprime le souchien.

 

Par conséquent, oui, la réaction simple et opposée qui regroupe en une classe les homos, les noirs, les juifs, whatever, est exactement dans le meme mode de pensée.

 

Deux pédés qui veulent se marier n’ont pas comme objectif d’opprimer les cathos, cette vision classiste est tout aussi fausse et dangereuse que son opposée.

 

Par contre, ceux qui appliquent automatiquement cette vision de lutte de classe, d’oppression/aliénation, a toutes les relations sociales sont bien des marxistes culturels, et oui, c’est très présent chez les libéraux cette tendence à voir tout comme politique.

 

L’économisme systématique est une variante qui ne partage pas les mêmes conclusions clivantes et les mêmes conclusions politiques, mais partage l’erreur logique d’appliquer un modèle unique sur toutes les relations sociales, pour le marxisme tout est pouvoir, pour le libéral, tout est échange économique.

 
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TODO:

  • Le marxisme: une perversion du libéralisme ?
  • libération versus émancipation ?
  • Justification canonique du marxisme social dans les textes marxiste fondateurs (si quelqu'un d'autre peut la prendre celle la...)

 

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Le marxisme culturel n'est pas un concept américain, mais européen, qui appartient au développement de ce qu'on appelle à tort ou à raison "esprit critique" à la suite de Marx, appliqué aux superstructures sociétales. Il se trouve seulement que les Etats-Unis ont pris un peu d'avance dans le recyclage de la French Theory et de la critique post-moderne de la domination.

 

 

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http://www.amazon.fr/Guerre-mouvement-position-Antonio-Gramsci/dp/2358720305/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1356077175&sr=8-1

 

http://classiques.uqac.ca/classiques/gramsci_antonio/gramsci.html

 

http://classiques.uqac.ca/classiques/bebel_auguste/bebel_auguste.html

 

 

 

Gramsci explique en quoi la notion d'hégémonie est indispensable à tout processus de conquête du pouvoir. Dans sa pensée, les intellectuels jouent un rôle déterminant dans la constitution et le maintien de cette hégémonie. Schématiquement, le parti communiste serait à l'intellectuel marxiste, ce que l'Église est à l'intellectuel dit traditionnel catholique. Il montre déjà la dimension religieuse du parti, bien que le parti aspire à devenir l'État là où l'Église est déjà sinon l'État ou une instance semblable à l'État. C'est ainsi qu'il théorise la fonction de l'intellectuel organique et la notion de métapolitique. C'est-à-dire que la conquête du pouvoir politique passe d'abord par la conquête de l'hégémonie culturelle.

 

Dans les sociétés occidentales, il est impossible de prendre le pouvoir politique sans contrôler d'abord le pouvoir culturel. C'est pourquoi il convient d'adapter les théories marxistes de révolution et de dictature du prolétariat doivent à la réalité sociale.

De même, la prise du pouvoir étatique à l'aide d'une insurrection politique est impossible dans les mêmes sociétés évoluées, s'il n'y a pas préalablement un long travail idéologique de préparation du terrain au sein de la société civile.

 

Pour Gramsci, l'avènement du socialisme ne passe ni par le putsch, ni par l'affrontement direct, mais par la subversion des esprits. Il faut donc contrôler la "culture" parce qu'elle est la clé des valeurs et des idées. En effet, dans nos sociétés, la société civile joue un rôle décisif par rapport au politique, et l'hégémonie idéologique et sociale l'emporte, souvent, sur la domination politique et sur la force.

 

 

 

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La vision gramsciste est ce qui motive certains militants, et son efficacité me semble démontrée, mais ma position est que le marxisme social préexiste a Gramsci, que Marx déjà était un marxiste grand angle et que les sectes pré marxistes communistes partageaient déjà cette forme d'analyse.

C'est une quasi-constante dans les communautés religieuses communistes de chercher à déstructurer les hiérarchies naturelles par égalitarisme, les monastères étant un exemple flagrant de soupape de sécurité pour canaliser ce type d'hérésies.

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Je pense que Free Jazz parle de Gramsci car il définit marxisme culturel comme installation du marxisme par l'education et la subversion des esprits.

Je pense que Neuneu2K parle de marxisme grand angle car il définit marxisme culturel comme application de la "méthode" d'analyse marxiste à tout les sujets.

 

Ou l'on voit qu'il n'y a pas de définition unifiée du "marxisme culturel".

 

Ps : "Une idée devient une force lorsqu'elle s'empare des masses" Marx, le marxisme culturel est chez Marx déjà présent.

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Je vais essayer de donner une vision de synthèse, mais ce n'est pas du tout ma spécialité, j'ai avant tout une intelligence intuitive symbolique et non verbale, le verbe est trop réducteur et clivant :D
 
Tout d’abord, je pense le marxisme culturel mal nommé, il s’agit de marxisme social, ou de marxisme « grand angle », il s’intéresse à toutes les relations sociales, le marxisme économique étant le sous-ensemble qui s’intéresse aux relations sociales commerciales.
 
Pour toute relation sociale individuelle, il va appliquer les filtres suivants :
 
  • Définition d’un exploiteur et d’un exploité/aliéné
  • Réification d’un groupe d’exploiteurs et d’un groupe d’exploités sur des critères sociologiques
  • Volonté de supprimer la relation d’exploitation au niveau du groupe.

 

Je ne suis pas spécialiste, mais ça me paraît être une très bonne définition. En extrapolant au maximum, je dirais que tout système de pensée faisant référence à des classes sociales (ou ethniques, etc) essentialisées et classées de manière manichéenne soit en oppressés, soit en oppresseurs relève d'une forme de marxisme culturel.

Si je me laissais aller à un commentaire plus personnel, on reconnaît entre autres un marxiste culturel à son degré de bullshitisme, de phrases incompréhensibles et d'idées tordues par les cheveux.

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Pour faire un exemple qui parle à Chitah (et il n’est pas du tout artificiel :P)

 
C'est marrant, c'est plutôt la fin de ton post que je prends comme adressée à moi :
 
Par contre, ceux qui appliquent automatiquement cette vision de lutte de classe, d’oppression/aliénation, a toutes les relations sociales sont bien des marxistes culturels, et oui, c’est très présent chez les libéraux cette tendence à voir tout comme politique.
 
L’économisme systématique est une variante qui ne partage pas les mêmes conclusions clivantes et les mêmes conclusions politiques, mais partage l’erreur logique d’appliquer un modèle unique sur toutes les relations sociales, pour le marxisme tout est pouvoir, pour le libéral, tout est échange économique.

C'est marrant, ce n'est pas du tout cela que je reprocherai au libéral moyen. C'est plutôt par exemple d'ériger la figure de l'entrepreneur et le capitalisme comme étant l'alpha et l'oméga de tout. Mais bref. Revenons à nos moutons.

 

Sur le point "chez les libéraux tout est politique". J'avoue que ceci me surprend, car dire qu'en France tout est politique est une observation élémentaire de la réalité. Tout est politisé (médias, les soi-disant syndicats, etc.). Mais peut-être ai-je mal compris.

 

Sur le point "l'économisme". Je prends cela pour moi. Et je sais que je suis mal compris lorsque je livre mes analyses basées sur l'analyse des intérêts des uns et des autres. Disons que je préfèrerais le reproche plus large de "praxéologisme". Et si je suis comme ça, c'est parce que je ne peux pas faire autrement, j'ai arrêté l'histoire-géo en 3ème, et ces disciplines ne m'intéressent pas, je n'ai donc pas la possibilité de parler de cette histoire longue chère à free jazz.

 

Par exemple, parlons de burqa. Ici on me parlera de l'histoire longue de l'islam (pas de séparation politique/religieux, patati et patata), d'autres parleront de l'histoire longue de la France (les protestants de la Rochelle préfigurent les musulmans de Seine Saint-Denis.

Moi j'ai une autre explication : les filles qui portent la burqa sont de grosses frustrées, probablement bourrées de complexes. Elles se sont toujours senties "différentes" des autres, sans savoir pourquoi, ni rien savoir de ces différences. Elle se sentent en permanence raillées, pointées du doigt. Elles ont mal et ne savent pas pourquoi.

En mettant une burqa, elles se sentent différentes mais elles savent exactement pourquoi. Elles se sentent pointées du doigt et raillées, mais elles savent exactement pourquoi. Objectivement, leur situation personnelle s'est considérablement améliorée à leurs propres yeux. Elles ont donc absolument raison de porter une burqa.

 

Autre exemple, l'histoire du film ordurier sur l'islam, et la tempête qui s'en est ensuivie dans la "rue arabe" : des manifestants arabes s'en sont immédiatement pris à des ambassades. Les explications que j'ai entendues, les arabes :

- ont du mal avec la liberté d'expression sur l'islam

- ne voient pas la séparation entre vie civile et leur religion

- attendent la guerre des civilisations,

- etc.

 

L'explication est selon moi totalement différente, mais pour pouvoir produire ce que je produis il faut s'être débarassé de ses préjugés. Pour l'arabe lambda, tout ce qu'il voit à la TV ou sur Youtube (quand il le peut) est nécessairement passé sous les fourches caudines de la censure. Ainsi, tel show a la TV égyptienne a forcément reçu l'aval direct de Moubarak. C'est comme ça que ça marche dans leur pays, ils le savent, c'est structurel.

Ma thèse: ces arabes pensent que le film anti-islam a été validé au plus haut niveau aux USA, ce n'est pas juste un pauvre fou dans son coin, c'est toute l'Amérique qui s'attaque à l'islam. C'est impossible autrement, parce que aux USA, dans leur esprit, c'est comme chez eux.

 

Mes questions :

- ces analyses sont-elles à la rue selon vous?

- s'agit-il de marxisme culturel?

- Chitah est-il obsédé par l'islam?

 

La TV au moyen orient

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Meu non pourquoi? tu trouves? :dentier:

 

C'est non seulement une vanne, mais surtout une ENORME perche tendue à neuneu2k. Je vais révéler le truc que je voulais mettre en évidence : je suis presque certain que à la lecture de cette phrase, neuneu, free jazz, etc. penseront : "voilà, je le savais, Chitah sort deux exemples mêlant l'islam, il sait qu'on l'attend au tournant, il préfère faire son auto-critique, comme chez les gauchistes. Chitah, c'est un vrai marxiste culturel".

 

:)

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Une question d'un newbie en marxisme : les rapports de production ne sont-ils pas sensés déterminer la superstructure idéologique d'une société? Que pour Keynes ou Hayek les idées puissent mener le monde, pourquoi pas. Mais la théorie gramscienne de la subversion idéologique et le retour à un certain idéalisme hegelien ne sont-ils pas contradictoire avec la marxisme orthodoxe?

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Une question d'un newbie en marxisme : les rapports de production ne sont-ils pas sensés déterminer la superstructure idéologique d'une société? Que pour Keynes ou Hayek les idées puissent mener le monde, pourquoi pas. Mais la théorie gramscienne de la subversion idéologique et le retour à un certain idéalisme hegelien ne sont-ils pas contradictoire avec la marxisme orthodoxe?

A moins que je sois complètement à l'ouest, ce qui caractérise le marxisme culturel par rapport à "l'orthodoxie marxiste" c'est que le marxisme culturel a fait du marxisme une coquille vide en évacuant sa substance pour ne garder que le schéma général de l'analyse (dominants/dominés, classes de gens qui sont essentialisées à l'extrême) et l'appliquer à d'autres domaines (féminisme, "diversité" etc). Les points spécifiques décrits par Marx, les valeur-travail et autres, sont fréquemment passées à la trappe.

 

A mon sens, le comble du marxisme culturel, c'est le rejet du concept de racisme anti-blanc, non pas sur la base d'études à valeur scientifique, mais sur la simple affirmation qu'il existe une classe dominante (les blancs) et que la classe dominante ne peut par définition pas être persécutée.

 

Il me semble que le marxisme culturel est un aveu d'impuissance : puisque l'analyse est séduisante et intuitive (le cerveau humain a un puissant biais cognitif qui le pousse à voir des jeux à somme négative là où il y'a en réalité des situations gagnant-gagnant) mais que la théorie économique a été démontrée fausse, on bricole un peu autour en laissant les points doctrinaux qui posent problème. D'un certain côté, la "gauche sociétale" qui met le paquet sur le mariage gay pour camoufler son impuissance à endiguer la chimérique désindustrialisation est la fille bâtarde du marxisme culturel.

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C'est non seulement une vanne, mais surtout une ENORME perche tendue à neuneu2k. Je vais révéler le truc que je voulais mettre en évidence : je suis presque certain que à la lecture de cette phrase, neuneu, free jazz, etc. penseront : "voilà, je le savais, Chitah sort deux exemples mêlant l'islam, il sait qu'on l'attend au tournant, il préfère faire son auto-critique, comme chez les gauchistes. Chitah, c'est un vrai marxiste culturel".

 

:)

Hou la! Je n'avais pas pensé une chose pareille

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A mon sens, le comble du marxisme culturel, c'est le rejet du concept de racisme anti-blanc, non pas sur la base d'études à valeur scientifique, mais sur la simple affirmation qu'il existe une classe dominante (les blancs) et que la classe dominante ne peut par définition par être persécutée.

 

Les blancs en France ne sont pas une classe dominante mais un groupe majoritaire, et par définition un groupe majoritaire est moins enclin à être victime de racisme que les autres groupes, ce n'est pas sociologique mais simplement arithmétique : si la population X est 5 fois moins nombreuse que la population Y, il y aura a priori 5 fois moins de cas de racisme à l'encontre des membres de Y, à moins que les X racistes soient plus racistes que les Y racistes (c'est-à-dire que le nombre d'agressions racistes d'un Y est très supérieur au nombre moyen d'un X) et/ou que les X racistes soient en proportion beaucoup plus nombreux que les Y racistes.

 

Après, il y a des déviants qui disent que le nombre de racistes chez les X est égal à zéro. C'est faux dans le cas général.

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Les blancs en France ne sont pas une classe dominante mais un groupe majoritaire, et par définition un groupe majoritaire est moins enclin à être victime de racisme que les autres groupes, ce n'est pas sociologique mais simplement arithmétique : si la population X est 5 fois moins nombreuse que la population Y, il y aura a priori 5 fois moins de cas de racisme à l'encontre des membres de Y, à moins que les X racistes soient plus racistes que les Y racistes (c'est-à-dire que le nombre d'agressions racistes d'un Y est très supérieur au nombre moyen d'un X) et/ou que les X racistes soient en proportion beaucoup plus nombreux que les Y racistes.

 

Après, il y a des déviants qui disent que le nombre de racistes chez les X est égal à zéro. C'est faut dans le cas général.

Ton analyse me semble juste, mais la réponse que j'ai qualifiée de marxiste culturelle et que j'ai lu des dizaines de fois (ou entendu à la télé) ne rentre pas dans le cadre de ton analyse.

Un exemple : j'ai lu un jour un membre d'une asso antiraciste (SOS Racisme ? je ne sais plus) reconnaître que des incidents anti-blancs existent, avant de s'empresser d'ajouter : "mais attention hein, la vie du français 'de souche' reste plus facile que celle de l'immigré, hein !"

Comme on s'en doute, le journaliste ne lui a pas posé la question de la difficulté de la vie, mais strictement de l'existence d'un phéonmène. Et le représentant de l'asso' s'est quand même senti obligé de sortir son couplet à la moraline. C'est en lisant ces lignes que j'ai compris qu'il existe chez certains (les déviants dont tu parles) un câblage idéologique tellement puissant qu'il existe à ne voir les gens que sous des étiquettes essentialisées, quand bien même l'existence du phénomène était reconnue par ailleurs.

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C'est marrant, ce n'est pas du tout cela que je reprocherai au libéral moyen. C'est plutôt par exemple d'ériger la figure de l'entrepreneur et le capitalisme comme étant l'alpha et l'oméga de tout. Mais bref. Revenons à nos moutons.

 

Ca reviens plus ou moins au meme.

 

Sur le point "chez les libéraux tout est politique". J'avoue que ceci me surprend, car dire qu'en France tout est politique est une observation élémentaire de la réalité. Tout est politisé (médias, les soi-disant syndicats, etc.). Mais peut-être ai-je mal compris.

 

Ce que je dis c'est que la question quasi-systématique de "est il libéral de ..." pour des comportements, des attitudes, 

 

Sur le point "l'économisme". Je prends cela pour moi. Et je sais que je suis mal compris lorsque je livre mes analyses basées sur l'analyse des intérêts des uns et des autres. Disons que je préfèrerais le reproche plus large de "praxéologisme". Et si je suis comme ça, c'est parce que je ne peux pas faire autrement, j'ai arrêté l'histoire-géo en 3ème, et ces disciplines ne m'intéressent pas, je n'ai donc pas la possibilité de parler de cette histoire longue chère à free jazz.

 

L'analyse basée sur les interets des uns et des autres n'est pas l'économisme dont je parle, je parle de la tendence à traduire toute activité humaine en échange marchand.

 

Mes questions :

- ces analyses sont-elles à la rue selon vous?

- s'agit-il de marxisme culturel?

- Chitah est-il obsédé par l'islam?

  1. Elles sont bien trop catégoriques et négligent les histoires individuelles, elles ne s'appliquent que si les gens sont tous identiquement stupides , or c'est faux, la majorité est très diversement stupide et il y a toujours une minorité qui ne l'est pas :devil:
  2. Pour ma part, je ne vois pas franchement le rapport avec le marxisme culturel, pas de dynamique opresseur/opprimé dans tes exemples.
  3. Non, mais il a l'air de penser que c'est un sujet sur l'islam, alors que franchement, si il y a du marxisme culturel dans les civilisations musulmanes, c'est à contre-courent de l'islam et par mimétisme occidental.
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A mon sens, le comble du marxisme culturel, c'est le rejet du concept de racisme anti-blanc, non pas sur la base d'études à valeur scientifique, mais sur la simple affirmation qu'il existe une classe dominante (les blancs) et que la classe dominante ne peut par définition pas être persécutée.

 

Je ne vois pas pourquoi les anti-racistes de la droite assimilationniste ne pourraient pas être qualifiés de marxistes culturels au même titre que les anti-racistes de la gauche métisseuse (d'ailleurs j'ai beau fouiller, je ne vois pas tellement la différence :D)

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Ce que je dis c'est que la question quasi-systématique de "est il libéral de ..." pour des comportements, des attitudes, 

D'accord. Je pense que c'est un travers simplement humain mais soit.

L'analyse basée sur les interets des uns et des autres n'est pas l'économisme dont je parle, je parle de la tendence à traduire toute activité humaine en échange marchand.

 

  1. Elles sont bien trop catégoriques et négligent les histoires individuelles, elles ne s'appliquent que si les gens sont tous identiquement stupides , or c'est faux, la majorité est très diversement stupide et il y a toujours une minorité qui ne l'est pas :devil:
  2. Pour ma part, je ne vois pas franchement le rapport avec le marxisme culturel, pas de dynamique opresseur/opprimé dans tes exemples.
  3. Non, mais il a l'air de penser que c'est un sujet sur l'islam, alors que franchement, si il y a du marxisme culturel dans les civilisations musulmanes, c'est à contre-courent de l'islam et par mimétisme occidental.

 

D'accord, ces réponses sont intéressantes.

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C'est non seulement une vanne, mais surtout une ENORME perche tendue à neuneu2k. Je vais révéler le truc que je voulais mettre en évidence : je suis presque certain que à la lecture de cette phrase, neuneu, free jazz, etc. penseront : "voilà, je le savais, Chitah sort deux exemples mêlant l'islam, il sait qu'on l'attend au tournant, il préfère faire son auto-critique, comme chez les gauchistes. Chitah, c'est un vrai marxiste culturel".

 

 

Non, Chitah est culturellement à l'image de son temps, le produit du marxisme culturel sans aucun doute car il accepte comme évidence les conséquences sociales du marxisme culturel du passé, mais ça ne fait pas de lui un marxiste culturel, en effet, il n’a pas l’approche bijective oppresseur/opprimé indiqué plus haut.

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Les idées (et les actions qui en  découlent) peuvent  modifier les superstructures, d'ou l'idée de fonder des partis politiques marxistes.

Donc pour être cohérent, il faut donc considérer que le monde des idées est empli pour l'essentiel de constructions intellectuelles ad hoc (et déterminées par les rapports de production) et, pour une autre part des découvertes d'un petit nombres de penseurs marxistes, ceux qui seuls ont vu la lumière et pris la petite pilule rouge. Il faut aussi considérer qu'il y a un bouclage sur le réel et que les idées peuvent agir sur le monde matériel.

 

A moins que je sois complètement à l'ouest, ce qui caractérise le marxisme culturel par rapport à "l'orthodoxie marxiste" c'est que le marxisme culturel a fait du marxisme une coquille vide en évacuant sa substance pour ne garder que le schéma général de l'analyse (dominants/dominés, classes de gens qui sont essentialisées à l'extrême) et l'appliquer à d'autres domaines (féminisme, "diversité" etc). Les points spécifiques décrits par Marx, les valeur-travail et autres, sont fréquemment passées à la trappe.

 

A mon sens, le comble du marxisme culturel, c'est le rejet du concept de racisme anti-blanc, non pas sur la base d'études à valeur scientifique, mais sur la simple affirmation qu'il existe une classe dominante (les blancs) et que la classe dominante ne peut par définition pas être persécutée.

 

Il me semble que le marxisme culturel est un aveu d'impuissance : puisque l'analyse est séduisante et intuitive (le cerveau humain a un puissant biais cognitif qui le pousse à voir des jeux à somme négative là où il y'a en réalité des situations gagnant-gagnant) mais que la théorie économique a été démontrée fausse, on bricole un peu autour en laissant les points doctrinaux qui posent problème. D'un certain côté, la "gauche sociétale" qui met le paquet sur le mariage gay pour camoufler son impuissance à endiguer la chimérique désindustrialisation est la fille bâtarde du marxisme culturel.

Que le groupe dominant ne puisse par définition être persécuté, c'est effectivement ce que j'ai lu pour réfuter la notion de racisme anti-blanc.

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