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Marxisme Culturel


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Non, Chitah est culturellement à l'image de son temps, le produit du marxisme culturel sans aucun doute car il accepte comme évidence les conséquences sociales du marxisme culturel du passé, mais ça ne fait pas de lui un marxiste culturel, en effet, il n’a pas l’approche bijective oppresseur/opprimé indiqué plus haut.

 

Bah v'la aut'chose! :online2long: tu penses à quoi en particulier?

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Je ne vois pas pourquoi les anti-racistes de la droite assimilationniste ne pourraient pas être qualifiés de marxistes culturels au même titre que les anti-racistes de la gauche métisseuse (d'ailleurs j'ai beau fouiller, je ne vois pas tellement la différence :D)

Intéressant. Peux-tu développer ?

 

L'etat me vole par l'impot, mais quand je fraude le fisc, je ne vole pas l'état = marxisme culturel ?

Coton celle-là :). Sur le fond je ne vois pas trop quoi y redire si on s'en tient à la définition la plus généraliste à outrance du marxisme culturel (deux classes essentialisées, aux intérêts dits opposés, présence d'un jeu à somme nulle, etc...). Sur la forme, les tenants du marxisme culturel que je connais sont tous assez anti-individualistes et assez peu prompts à défendre ce genre de position.

Cela dit, ici même je me souviens avoir lu des analyses Etat/individus qui n'ont rien à envier au schéma marxiste.

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Cela dit, ici même je me souviens avoir lu des analyses Etat/individus qui n'ont rien à envier au schéma marxiste.

 

C'est quand même bizarre d'écrire cela. En effet, l'Etat est essentiellement colonisé par deux types d'acteurs : les politiciens, et les fonctionnaires. Il s'agit tout de même de deux castes! Et tu peux en effet rejeter les analyses libertariennes, mais pas les qualifier de marxisme culturel.

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Ce que j'ai compris du "marxisme culturel" simplement en l'inférant des usages que j'ai rencontrés: désigne les attaques sur des normes et institutions considérées comme bourgeoises et aliénantes du point de vue marxiste, i.e. des constructions sociales dont la fonction est de fournir la superstructure idéologique pour conserver l'ordre capitaliste, par ex. la famille traditionnelle, la religion. Cf. aussi l'article de wikipedia. Bref, ce n'est pas aussi vague ou fourre tout que "gauchisme" par exemple.

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Coton celle-là :). Sur le fond je ne vois pas trop quoi y redire si on s'en tient à la définition la plus généraliste à outrance du marxisme culturel (deux classes essentialisées, aux intérêts dits opposés, présence d'un jeu à somme nulle, etc...). Sur la forme, les tenants du marxisme culturel que je connais sont tous assez anti-individualistes et assez peu prompts à défendre ce genre de position.

Cela dit, ici même je me souviens avoir lu des analyses Etat/individus qui n'ont rien à envier au schéma marxiste.

 

L'idée de l'existence d'une classe d'exploiteurs n'est pas propre au marxisme. Les libéraux peuvent revendiquer l'antériorité de la notion de groupes prédateurs (par opposition aux producteurs pacifiques), une notion intellectuellement plus riche d'ailleurs.

 

A propos, la substitution courante dans le discours degôche du terme dominant/dominé au classique exploiteur/exploité me semble intéressante. Exploiteur renvoie à un rapport qui peut être concrètement explicité, dominant c'est du grand flou artistique, intéressant parce que tout et n'importe quoi peut être "analysé" en terme de dominant/dominé.

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C'est quand même bizarre d'écrire cela. En effet, l'Etat est essentiellement colonisé par deux types d'acteurs : les politiciens, et les fonctionnaires. Il s'agit tout de même de deux castes! Et tu peux en effet rejeter les analyses libertariennes, mais pas les qualifier de marxisme culturel.

 

C'est quand même bizarre d'écrire cela. En effet, le salariat est essentiellement colonisé par deux types d'acteurs : les ouvriers, et les cadres. Il s'agit tout de même de deux castes! Et tu peux en effet rejeter les analyses marxistes, mais pas les qualifier de marxisme culturel.

 

???

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Intéressant. Peux-tu développer ?

 

Eh bien, pour simplifier :

 

- Tu as d'un côté la gauche métisseuse qui prétend lutter à grand coup de lois et de propagande contre le scandaleux rejet des immigrés à cause duquel ils ont plus de mal à rentrer en boite de nuit, et espère qu'un jour il n'y aura plus de rejet et que tout le monde va faire des bébés ensemble.

 

-Et d'un autre côté tu as la droite assimilationniste qui prétend lutter à grand coup de lois et de propagande contre le scandaleux communautarisme des immigrés à cause duquel il n'y a pas moyen de trouver des pieds de porc à Montreuil ou , et espère qu'un jour il n'y aura plus de communautarisme et que tous mettrons l'identité nationale au dessus de tout, et que la Nation formera une unique communauté.

 

 

Dans les deux cas ont a la même analyse, les mêmes méthodes et le même projet, seuls les mots utilisés changent.

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C'est quand même bizarre d'écrire cela. En effet, le salariat est essentiellement colonisé par deux types d'acteurs : les ouvriers, et les cadres. Il s'agit tout de même de deux castes! Et tu peux en effet rejeter les analyses marxistes, mais pas les qualifier de marxisme culturel.

 

???

 

Ta comparaison est oiseuse!

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C'est quand même bizarre d'écrire cela. En effet, l'Etat est essentiellement colonisé par deux types d'acteurs : les politiciens, et les fonctionnaires. Il s'agit tout de même de deux castes! Et tu peux en effet rejeter les analyses libertariennes, mais pas les qualifier de marxisme culturel.

 

L'analyse en terme de classe dominante et de classe dominée, l'utilisation de cette analyse pour y coller toutes les interactions entre un 'civil' et un fonctionnaire/politicien/whatever, l'analyse de la motivation des acteurs en terme de leur appartenance à leur classe, c'est en effet caracteristique du marxisme culturel.

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L'analyse en terme de classe dominante et de classe dominée, l'utilisation de cette analyse pour y coller toutes les interactions entre un 'civil' et un fonctionnaire/politicien/whatever, l'analyse de la motivation des acteurs en terme de leur appartenance à leur classe, c'est en effet caracteristique du marxisme culturel.

Je ne crois pas avoir jamais été aussi caricatural quand même. La caste des politiciens achète le soutien d'une bonne partie de la population, c'est le contraire de la domination puisqu'ils reçoivent des sous.

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Si le marxisme culturel n'est pas nécessairement un concept fourre tout, il le devient quand on essaie de mettre toute conception d'exploitation et par conséquent d'exploiteurs et d'exploités dedans. Car seuls ceux qui pensent que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ou qu'il ne peut jamais y avoir rien de tel que de l'exploitation ne vont alors pas être marxistes culturels, c'est-à-dire pas grand monde (un concept qui manque d'établir des distinctions ne sert à rien). Et donc les libéraux vont être marxistes culturels comme les autres.

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C'est quand même bizarre d'écrire cela. En effet, l'Etat est essentiellement colonisé par deux types d'acteurs : les politiciens, et les fonctionnaires. Il s'agit tout de même de deux castes! Et tu peux en effet rejeter les analyses libertariennes, mais pas les qualifier de marxisme culturel.

 

Alors je reformule, en quoi la présence de deux castes dans une classe, empêche t elle l'application du principe dominant homme de l'état - opprimé citoyen ? et donc de se retrouver dans le cadre d'une analyse marxiste.

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Si le marxisme culturel n'est pas nécessairement un concept fourre tout, il le devient quand on essaie de mettre toute conception d'exploitation et par conséquent d'exploiteurs et d'exploités dedans. Car seuls ceux qui pensent que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ou qu'il ne peut jamais y avoir rien de tel que de l'exploitation ne vont alors pas être marxistes culturels, c'est-à-dire pas grand monde (un concept qui manque d'établir des distinctions ne sert à rien). Et donc les libéraux vont être marxistes culturels comme les autres.

 

je suis tout à fait d'accord, et ici même certains ont tendance à donner dans la dénonciation du marxisme culturel pour un peu tout et donc en faire un concept fourre tout.

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Si j'ai bien compris le marxisme culturel, dès qu'un individu appartient à un groupe jugé "pas gentil" son essence est alors "pas gentil". Ce groupe de "pas gentil" est la cause des malheurs des "gentils".

C'est ça ?

 

Ce n'est pas parce que certains l'utilisent comme cela qu'il n'a pas un sens par ailleurs. Même chose pour "libéral" ou autres termes qui suscitent les passions.

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Si j'ai bien compris le marxisme culturel, dès qu'un individu appartient à un groupe jugé "pas gentil" son essence est alors "pas gentil". Ce groupe de "pas gentil" est la cause des malheurs des "gentils".

C'est ça ?

J'ai donne trois critères nécessaires, la simple classification de la population en "les gens qui sont d'accord avec moi" et "le reste" n'y réponds pas.

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Si le marxisme culturel n'est pas nécessairement un concept fourre tout, il le devient quand on essaie de mettre toute conception d'exploitation et par conséquent d'exploiteurs et d'exploités dedans. Car seuls ceux qui pensent que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ou qu'il ne peut jamais y avoir rien de tel que de l'exploitation ne vont alors pas être marxistes culturels, c'est-à-dire pas grand monde (un concept qui manque d'établir des distinctions ne sert à rien). Et donc les libéraux vont être marxistes culturels comme les autres.

Je ne vois pas ce que l'argument ad-bisounours viens faire ici, et il ne suffit pas de percevoir une relation d'exploitation pour répondre aux critères que j'ai donné, loin de la.

On peut discuter de la pertinance de ces critères pour définir le marxisme culturel mais donner des exemples qui ne les respectent pas pour dire ensuite qu'ils ne sont pas assez discriminants ne me semble pas très convaincant comme argument !

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Je trouve cette discussion passionnante, et elle résonne avec mes propres interrogations.

En effet, je n'ai abordé cette question que très récemment suite à mon exaspération vis-à-vis de l'idéologie féministe et en particulier de la manière dont elle justifie ses prétentions à la scientificité. C'est par ce biais que j'ai pu constater l'existence d'un marxisme culturel dans ces milieux, c'est à dire d'un mode de raisonnement analogue sans forcément s'en réclamer explicitement à certains points essentiels du marxisme, dont la réflexion en termes de blocs oppresseur/oppressé définis selon des critères essentialistes et un faux égalitarisme qui cache une défense inconditionnelle des intérêts de ceux qu'on déclare dominés.

Pour moi il ne fait aucun doute que ce phénomène existe, mais j'ai du mal à déterminer ses limites et à établir son histoire intellectuelle. Pour ce dernier point il faudrait que j'approfondisse la french theory, mais je trouve tous ces auteurs (que ce soient les français, leurs précurseurs allemands ou leurs commentateurs américains) tellement illisibles et insupportables...

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Ma vision est différente de l'ami Lancelot. Je ne pense pas que "marxisme culturel" soit un terme adapté, il est à mon sens anachronique. Car en effet, le marxisme n'est qu'une étape dans l'histoire des hommes. Le marxisme a simplement agrégé des invariants de la nature humaine : paranoïa, anxiété, peur de l'autre, etc.

Exemple : le thème marxiste de l'aliénation est passé du monde du travail (le travailleur est aliéné, patati patata) et a subi un lifiting, une réactualisation, via notamment la thématique anti-publicité, désormais nous serions aliénés par la communication commerciale.

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Je trouve cette discussion passionnante, et elle résonne avec mes propres interrogations.

En effet, je n'ai abordé cette question que très récemment suite à mon exaspération vis-à-vis de l'idéologie féministe

Effectivement je n'y avais pas pensé, mais c'est bien quelque chose de très similaire au marxisme.

Et d'ailleurs, le féminisme se retrouvera une catastrophe pour les femmes tout comme le communisme l'est pour les travailleurs.

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Le terme est peut être inadapté, les principes sont pré-marxiens, mais le vocabulaire, l'approche intellectuelle, est d'inspiration marxiste.

 

Quand à l'aspect "culturel", j'ai déjà dit que ça me semblait inadapté.

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Et d'ailleurs, le féminisme se retrouvera une catastrophe pour les femmes tout comme le communisme l'est pour les travailleurs.

 

Déjà commencé : les assurances qui vont demander une prime similaire aux hommes par égalitarisme alors que statistiquement ça n'a aucun sens.

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