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Accumulation Du Capital


Monsieur Y

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Il y a 7 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

 

[...] Si on ne rémunérait que le risque, alors un portefeuille diversifié devrait avoir un revenu nul. Or, on peut constater que les capitalistes s’enrichissent globalement. On peut donc conclure qu’on rémunère autre chose que le risque…

 

Il y a 7 heures, Johnathan R. Razorback a dit :


mon raisonnement n’est nullement lié au « marxisme », mais à la théorie de l’assurance, théorie libérale s’il en est

 

Hihi. Dis-dis lui d'aller faire un truc de maths fi : https://www.google.fr/search?q=probabilité+risque+neutre

J'ai jamais bien compris ces histoires de probabilités risque neutre, alors un mec qui l'a découvert sur un coin de page.

  • Yea 1
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J'ai l'impression qu'une autre erreur conceptuelle, chronique à l'école anglaise (Smith, Ricardo) dont est issu Marx, est l'absence du concept d' "entrepreneur", qui se voit confondu avec le "capitaliste", contrairement au regard qui est porté dans l'école française (Cantillon, Say, Bastiat) et autrichienne. Ce n'est pas en tant que capitaliste, c'est à dire, gros  propriétaire, que tu es "récompensé" pour la prise de risque, mais en tant que preneur de risque justement, en tant qu'entrepreneur... L'entrepreneur n'est pas forcément capitaliste : une bonne partie de son travail consiste à essayer de trouver des fonds qu'il n'a pas. Bien sûr, les capitalistes qui vont faire le choix de le financer et de parier sur sa réussite vont se retrouver eux aussi entrepreneur sous se rapport (mais pas du seul fait qu'ils sont propriétaires), mais nous sommes tous, sous un certain aspect, des entrepreneurs (j'ai vaguement en tête un passage de Mises à ce propos), quoi qu'à des degrés différents. Moi, futur fonctionnaire-parasite, j'entreprends assez peu par exemple ! :mrgreen: Et on peut dire de façon général que le salarié, qui fait donc le choix d'une rémunération stable, fait le choix d'une moindre prise de risque.

Ce blogueur commet un drôle de raisonnement en estimant que la prise de risque devrait aboutir à un gain nul si elle était suffisamment répétée. Comme si entreprendre consistant à payer 3,50€, lancer un dé, et recevoir de 1 à 6€. Mais ça ne marche pas comme ça... On est dans un monde ouvert, avec des attentes fluctuantes de la part des gens, et le risque ne peut pas être connu avant d'avoir été pris. Il s'agit de créer des choses nouvelles, d'explorer de nouvelles pistes, et le résultat est fondamentalement incertain. Ce qui rend impossible l'évaluation "rationnelle" du risque. (comme pour le joueur de dé / l'assureur paradigmatique de ton blogueur) Beaucoup de paris vont être tout à fait cons, et ne se solder que par des échecs même répétés mille fois. C'est le cas d'un bon paquet de tentative d'innovation, à ce qu'il me semble, d'ailleurs. Mais quelques uns vont avoir des résultats au dessus de toute attente. Et on ne peut jamais vraiment le savoir avant de tenter le coup.

Schumpeter a cette drôle de théorie de l'entrepreneur comme d'un type profondément irrationnel et beaucoup trop confiant en lui : s'il ne l'était pas, il ne se lancerait sans doute pas dans le vide comme il le fait, car il verrait que la plupart des entrepreneurs échouent. Mais justement, il croit irrationnellement être meilleur que les autres, alors il tente quand même, et parfois ça marche. Et c'est sur cette irrationalité individuelle que repose la rationalité du capitalisme.

Parmi les autres vices de pensée qui se cachent derrière cette idée que le risque devrait mener statistiquement à un gain nul, il y a cette tendance à voir le marché comme un jeu à sommes nulle, ce qui est idiot, puisque l'on s'intéresse justement aux mécanismes de création de richesse.

 

Quand à la légitimité de ce gain de l'entrepreneur... Si elle est à établir dans l'utilité que le consommateur trouve au service rendu (en l'occurrence, la prise de risque), alors facile : tant qu'on accorde la moindre valeur à l'innovation, on en accorde à la prise de risque.

 

(Je ne suis pas sûr de ne dire que des choses sensées, prévenez moi si je dis des âneries !)

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Il  n'est pas non plus très difficile d'observer que seuls les pays qui permettent l'accumulation du capital sont capables d'engendrer des très grosses entreprises.

 

Dans tous les autres pays qui plument les boites et les créateurs des qu'il y a 3 sous qui rentrent, on s'étonne de n'avoir même pas un tissu PME correct.

ah oui, mais c'est vrai, l'état est un bien meilleur dépensier que les autres (comme il le prouve depuis 50 ans).

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Il y a 14 heures, Bézoukhov a dit :

 

 

Hihi. Dis-dis lui d'aller faire un truc de maths fi : https://www.google.fr/search?q=probabilité+risque+neutre

J'ai jamais bien compris ces histoires de probabilités risque neutre, alors un mec qui l'a découvert sur un coin de page.

Au passage je serais intéressé par savoir si les modèles de maths financières réussissent bien en pratique, et si les avancées en machine learning vont pouvoir y faire quelque chose.

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Il y a 3 heures, ttoinou a dit :

Au passage je serais intéressé par savoir si les modèles de maths financières réussissent bien en pratique, et si les avancées en machine learning vont pouvoir y faire quelque chose.

Quand c'est bien fait, oui (mais ça ne remplace pas la connaissance du métier). Le meilleur exemple est sans doute Renaissance Technologies, de Simons et Mercer.

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il y a 25 minutes, Fagotto a dit :

Comment s'appelait le fond monté par des Prix Nobel et qui a fait faillite?

 

Ah voilà:

 

https://en.wikipedia.org/wiki/Long-Term_Capital_Management

Oui, LTCM a fait sa fortune et sa chute sur une seule formule, pour caricaturer. Renaissance, pas du tout (mais ça reste des maths et ce qu'on peut qualifier de "IA d'hier").

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6 hours ago, ttoinou said:

Au passage je serais intéressé par savoir si les modèles de maths financières réussissent bien en pratique, et si les avancées en machine learning vont pouvoir y faire quelque chose.

 

Oui et non. Les modèles de maths financières permettent de quantifier un univers de prix et de risques consistants sur la base de prix observables.

 

Donc en gros on peut :

* Réduire et quantifier la volatilité d'un portefeuille (très utilisé en asset management, les machines peuvent participer mais plus pour automatiser que pour "faire mieux que les humains")

* Définir avec précision des prix bid-ask sur actifs non cotés (dans ce domaine, plein de choses ont déjà été automatisées et notamment l'intégralité du flow sur les marchés actions et change)

* Compiler des analyses statistiques et identifier des actifs sous-cotés (le machine learning a un gros potentiel dans ce domaine, le charlatanisme aussi).

* Agir sur les mécanismes d'exécution et de gestion de carnets d'ordres (ce qui est réservé au HFT, pour lesquelles le machine learning a un énorme potentiel)

 

L'une des principales limites des modèles est l'effet de State-Of-The-art et la course aux armements. En gros, une voiture de Formule 1 réussit en moyenne une fois sur 22 à gagner un grand prix, notamment parce que les 21 autres concurrents ont eux aussi une Formule 1. On pourrait affiner le modèle (et ironiser)  en disant que les Formule 1 gagnent une fois sur 20, et les deux Lotus Sport qui traînent au fonds de grille de départ cherchent à accrocher une place d'honneur dans les courses où un carambolage aura éliminé plein de concurrents.

 

2 hours ago, Rincevent said:

Quand c'est bien fait, oui (mais ça ne remplace pas la connaissance du métier). Le meilleur exemple est sans doute Renaissance Technologies, de Simons et Mercer.

 

Fonds spécialisé dans le HFT. Pour RenTech, 3 secondes est un horizon d'investissement à long terme.

 

2 hours ago, Rincevent said:

Oui, LTCM a fait sa fortune et sa chute sur une seule formule, pour caricaturer. Renaissance, pas du tout (mais ça reste des maths et ce qu'on peut qualifier de "IA d'hier").

 

Renaissance a (avait, je n'ai pas lu leur dernières évolutions)  peu de positions, uniquement sur des actifs liquides et facilement débouclables. Contrairement à LTCM qui avait du accepter un risque de liquidité très (et in fine trop) élevé.

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  • 1 month later...
Le 5-12-2017 à 13:26, Johnathan R. Razorback a dit :

Parce qu'il raisonne en marxiste et que si tu réfutes le raisonnement une fois, tu peux réutiliser la réfutation contre un nombre non négligeable d'antilibéraux et pour une période de temps probablement éternelle. Ce n'est pas comme si c'était le discours original d'une seule personne.

Je vous souhaite bonne chance. Mais le marxisme est une narration, une idéologie, une doctrine. Par conséquent, c'est impossible de "réfuter" le marxisme. C'est une perte de temps. Bien entendu, la narration est peu fructueuse.

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Le 5-12-2017 à 13:39, NoName a dit :

Enfin, une légitimité:

- le capital est placé sans certitude de retour-> risque

- le capital est placé et donc indisponible pour le moment-> immobilisation et indisponibilité-> dédommagement

C'est vrai. Un actionnaire a investi et par conséquent il est un propriétaire. La propriété donne droit à l'usage (y compris l'adaptation), à l'appropriation du résidu, et à la vente. L'actionnaire a une attente concernant le résidu futur, et le résultat est la rémunération de son jugement. Un bon actionnaire surveille les efforts de la direction. Peut-être le mot risque est un peu déplacé. Par exemple, on ne parle pas davantage du risque du mariage.

 

Le prêt peut être le crédit bancaire ou l'achat des obligations. Il y a toujours un risque, par exemple le développement de l'inflation. Mais le risque de perdre sa mise initiale est minimal. La banque prête sur gage, qui doit avoir une valeur constante (de préference un lot de terrain). L'obligation est aussi protégée contre la perte, par la propriété de l'emprunteur. Un emprunt d'État est naturellement assez sûr.

 

Bien entendu, il y a toujours le risque de manquer un placement alternatif. Mais ce cas est plutôt hypothétique, vu que la plupart des gens accepte des solutions satisfaisantes.

Du reste, de nos jours les emprunts d'État allemand ont un intérêt négatif.

 

Observez, que l'investisseur n'est pas la victime du risque. En fait il le crée soi-même, à cause des changements produits par son intervention. Le rente est simplement un coût inéluctable.
 

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Il y a 3 heures, TheRedBaron a dit :

Mais le risque de perdre sa mise initiale est minimal. La banque prête sur gage, qui doit avoir une valeur constante (de préference un lot de terrain).

 

As-tu déjà entendu parler de ce qu'on appelle les subprimes hypothécaires ? Ca avait fait un peu parler à un moment.

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Le 10-1-2018 à 19:45, Tramp a dit :

As-tu déjà entendu parler de ce qu'on appelle les subprimes hypothécaires ? Ca avait fait un peu parler à un moment.

En fait l'hypothèque est un prêt extraordinaire, vu que'il ne crée pas d'argent. Le capital emprunté est utilisé pour bâtir un batiment. Le bâtiment même est le gage, qui couvre le capital prêté. En cas que les affaires suivrent leur cours normal, la valeur du bâtiment sera constant ou augmentera. Donc le risque peut être négligé.

 

La crise des subprimes hypothécaires était exceptionnelle, et plus ou moins une reprise de la crise de 1929. Un tel risque n'est pas prévisible, et il ne peut pas être récompensé.

 

C'est dommage, que notre fil n'ait pas vraiment discuté le rôle de l'investisseur. Les membres ont recherché l'origine des revenus du capital. En fait l'investisseur est le propriétaire des moyens de production. Par conséquent, il a droit au profit, c'est-à-dire au résidu. L'intérêt est simplement le coût du capital utilisé. C'est un coût du production. En cas que l'investisseur ait emprunté son capital, il doit passer l'intérêt au prêteur.

 

L'investisseur n'est pas un rentier passif, parce qu'il dicte la mise en application de son capital. Il doit prendre garde de la conduite de la gestion. Graçe à l'investisseur l'application du capital (et en général, de tous les facteurs de production) sera profitable, parce qu'il a intérêt à faire maximal le résidu.

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il y a 19 minutes, TheRedBaron a dit :

Le capital emprunté est utilisé pour bâtir un batiment

 

Faux. Les hypothèques sont utilisés largement pour acheter des bâtiments existant, financer des PME ou de la consommation courante.

 

il y a 19 minutes, TheRedBaron a dit :

En cas que les affaires suivrent leur cours normal, la valeur du bâtiment sera constant ou augmentera. Donc le risque peut être négligé.

 

Des éclatements de bulle immobilière y en a tout le temps eu : Japon, US, Espagne... Les cycles économiques c'est le cours normal des affaires et négliger l'existance du cycle c'est ne pas être un bon gestionnaire et encore moins un bon investisseur.

 

Demande donc aux actionnaires de Lehman et aux autre le bien que cela leur a apporté de négliger cela. 

 

il y a 19 minutes, TheRedBaron a dit :

La crise des subprimes hypothécaires était exceptionnelle, et plus ou moins une reprise de la crise de 1929. Un tel risque n'est pas prévisible, et il ne peut pas être récompensé

 

C'est tellement exceptionnel et imprévisible que c'est arrivé plein de fois.

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il y a 10 minutes, TheRedBaron a dit :

En fait l'investisseur est le propriétaire des moyens de production

 

L'investisseur financier est propriétaire d'actifs financier. L'investisseur producteur est propriétaire des moyens de productions. Cette séparation entre propriété du capital financier et propriété du capital reel et ce qui permet la liquidité sur les marchés sans entraîner les entreprises dans des difficultés à chaque fois qu'un investisseur vend ses parts.

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il y a 9 minutes, TheRedBaron a dit :

En fait l'hypothèque est un prêt extraordinaire, vu que'il ne crée pas d'argent. Le capital emprunté est utilisé pour bâtir un batiment. Le bâtiment même est le gage, qui couvre le capital prêté. En cas que les affaires suivrent leur cours normal, la valeur du bâtiment sera constant ou augmentera. Donc le risque peut être négligé.

 

La crise des subprimes hypothécaires était exceptionnelle, et plus ou moins une reprise de la crise de 1929. Un tel risque n'est pas prévisible, et il ne peut pas être récompensé.

C'est quand même fou, il n'y a pas une seule phrase qui soit correcte, là-dedans.

 

Déjà, je voudrais bien savoir comment un prêt, même hypothécaire, peut ne pas créer d'argent. Ensuite, parier que les affaires suivront toujours leur cours normal, c'est la recette pour faire faillite lors de la prochaine crise (et il y aura toujours une prochaine crise). Et d'ailleurs c'est parfaitement juste : les entreprises les moins adaptées et les entrepreneurs qui comprennent le moins bien la réalité doivent être éliminés, et leurs actifs méritent d'être réalloués à ceux qui en feront un meilleur usage.

 

La valeur d'un bâtiment peut tout à fait chuter pour un tas de raisons, et c'est pour ça qu'un investisseur raisonnable aura toujours un modèle de risque qui inclut cette possibilité. 

 

La crise des subprimes n'a rien d'exceptionnelle (à part peut-être son ampleur, et encore), il se produit des crises toutes les quelques années, certaines petites, d'autres importantes, et tout modèle de risque raisonnable prend en compte non pas quelques années mais plusieurs décennies dans le passé, précisément pour intégrer des crises de grande ampleur (des "cygnes noirs" pour le dire comme Taleb).

 

Un tel risque peut parfaitement être récompensé, comme nous l'enseigne les aventures de Cornwall Capital et de Scion Capital. On en a même fait un livre adapté en film, "The Big Short", dont on me dit que deux ou trois acteurs connus auraient joué dedans.

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Le 15-1-2018 à 15:44, Tramp a dit :

Des éclatements de bulle immobilière y en a tout le temps eu : Japon, US, Espagne... Les cycles économiques c'est le cours normal des affaires et négliger l'existance du cycle c'est ne pas être un bon gestionnaire et encore moins un bon investisseur.

Dans notre fil on a soutenu, que le taux d'intérêt contienne un supplément pour compenser le prise de risques. Bien que je ne sois pas vraiment un expert, je pense que c'est impossible de prédire la conjoncture future. On ne peut calculer les risques que dans une situation équilibrée, parce qu'une telle situation permet de rassembler des données statistiques. C'est-à-dire, la récompense d'un risque est simplement une assurance. Pour une banque ou un assureur l'agrégation de tous les récompenses est simplement le coût de tous les pertes. Il est prévisible.

 

C'est vrai, qu'il existe aussi du capital spéculatif. Mais vu que la spéculation est subjective, sa rentabilité ne peut pas être prédite. Bien que la rentabilité des spéculations soit fixée par le marché des capitaux, son niveau ne peut pas être justifié.

Il y a 23 heures, Tramp a dit :

L'investisseur financier est propriétaire d'actifs financier

Je suppose, que l'investisseur financier soit un actionnaire. Et l'actionnaire est vraiment le propriétaire des moyens de production. Parfois l'actionnaire est même représenté dans le comité de surveillance. Bien-sûr il peut vendre les actions de son entreprise (un entrepreneur peut aussi vendre son entreprise). Mais la vente crée une perte, parce que l'investisseur connaît la situation de l'entreprise. En cas qu'il veuille acheter des autres actions, il est obligé de rechercher leurs rentabilités.

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il y a 8 minutes, TheRedBaron a dit :

je pense que c'est impossible de prédire la conjoncture future.

 

C'est ce qu'on appelle le risque et c'est pour cela qu'on te rémunère une prime de risque.

 

il y a 8 minutes, TheRedBaron a dit :

Et l'actionnaire est vraiment le propriétaire des moyens de production.

 

Absolument pas. L'actionnaire est propriétaire de ses actions, un associé est propriétaire de ses parts. L'entreprise est propriétaire des moyens de production. Tu crois qu'un actionnaire de Total peut arriver, prendre les chaises du hall d'entrée et aller les revendre ?

il y a 8 minutes, TheRedBaron a dit :

Mais la vente crée une perte, parce que l'investisseur connaît la situation de l'entreprise.

 

Non sequitur.

 

 

  • Yea 1
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Le 15-1-2018 à 16:01, Rincevent a dit :

Déjà, je voudrais bien savoir comment un prêt, même hypothécaire, peut ne pas créer d'argent.

Ce sujet n'est pas vraiment pertinent pour notre fil. Néanmoins, j'admets que c'est utile à comprendre l'origine de l'argent. En Allemagne, les caisses hypothécaires prêtent leur capital. Ils obtiennent leur capital en vendant des lettres de gage. Il n'y a pas le risque, que le capital soit enlevé en dehors du temps ordinaire. Le capital des acheteurs des lettres est simplement transféré aux emprunteurs. 
 

Citation

Ensuite, parier que les affaires suivront toujours leur cours normal, c'est la recette pour faire faillite lors de la prochaine crise

J'ai simplement répété l'argument de Mister Bolognaise, qui a écrit: "Quand tu contractes un prêt, c'est littéralement l'équivalent d'une location d'argent". J'ai fait cela, parce que plus haut Cthulhu avait écrit: "Les acteurs investissant dans ce nouveau marché vont bénéficier de taux d'intérêts relativement élevés pour compenser leur prise de risques". Je pense, qu'un investisseur reçoit un dividende et pas un intérêt. Le taux d'intérêt est fixé au début, tandis que le dividende est aléatoire.
 

Citation

tout modèle de risque raisonnable prend en compte non pas quelques années mais plusieurs décennies dans le passé, précisément pour intégrer des crises de grande ampleur

Je n'ai pas une solution, qui pourrait éliminer des crises, telles que la crise des subprimes. Pour le moment, les banques faibles sont soutenues par leurs états. Je ne suis pas sûr, que l'Union bancaire soit un système digne de foi. Les social-democrats ont proposé de rétablir le systême de Bretton-Woods. Mais je pense, que la libéralisation du marché des capitaux a été une bonne idée, parce qu'elle a stimulé le développement des pays émergents. Quelle est votre solution?

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Le 16-1-2018 à 15:54, Tramp a dit :

C'est ce qu'on appelle le risque et c'est pour cela qu'on te rémunère une prime de risque.

Bon, mais on ne peut pas calculer cette prime de risque. On ne peut pas légitimer son "prix".
 

Citation

L'entreprise est propriétaire des moyens de production.

Disons: La direction est autorisée à utiliser les moyens de production.

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Il y a 2 heures, TheRedBaron a dit :
Le 16 janvier 2018 à 14:54, Tramp a dit :

 

Bon, mais on ne peut pas calculer cette prime de risque. On ne peut pas légitimer son "prix"

 

Pourquoi ? Elle est legitime parce que prêteur et emprunteur (au sens large) sont d'accord.

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Il y a 8 heures, TheRedBaron a dit :

Ce sujet n'est pas vraiment pertinent pour notre fil. Néanmoins, j'admets que c'est utile à comprendre l'origine de l'argent. En Allemagne, les caisses hypothécaires prêtent leur capital. Ils obtiennent leur capital en vendant des lettres de gage. Il n'y a pas le risque, que le capital soit enlevé en dehors du temps ordinaire. Le capital des acheteurs des lettres est simplement transféré aux emprunteurs. 

Un prêt peut très bien inclure ou non une garantie ou un collatéral ; mais pour autant il crée toujours de la monnaie.

 

Il y a 9 heures, TheRedBaron a dit :

Je pense, qu'un investisseur reçoit un dividende et pas un intérêt. Le taux d'intérêt est fixé au début, tandis que le dividende est aléatoire.

C'est à côté de la plaque. Je rappelle ce que je disais et auquel tu n'as pas répondu : "parier que les affaires suivront toujours leur cours normal, c'est la recette pour faire faillite lors de la prochaine crise".

 

Il y a 9 heures, TheRedBaron a dit :

Je n'ai pas une solution, qui pourrait éliminer des crises, telles que la crise des subprimes. Pour le moment, les banques faibles sont soutenues par leurs états. Je ne suis pas sûr, que l'Union bancaire soit un système digne de foi. Les social-democrats ont proposé de rétablir le systême de Bretton-Woods. Mais je pense, que la libéralisation du marché des capitaux a été une bonne idée, parce qu'elle a stimulé le développement des pays émergents. Quelle est votre solution?

Poser la question comme "quelle est la solution", c'est mal poser la question. Pour réduire l'impact des crises, il faut que les prêteurs et les emprunteurs se comportent de manière plus responsable. Ça suppose non plus une solution, mais une multitude d'adaptations qui inciteraient chacun à plus de sagesse et de responsabilité.

 

Côté prêteurs, d'abord. Garantir que plus aucune institution financière ne sera sauvée de la faillite, ce serait un bon début (et ça les inciterait à davantage penser à "qu'est-ce qui pourrait mal tourner", et à inclure dans leurs modèles de risque des cycles noirs comme la faillite de l'Argentine, les deux faillites de la Russie, et bien d'autres évènements qui sont évidents quand on prend un peu de recul). Rendre les dirigeants d'institution en faillite responsables d'une manière ou d'une autre et faire de telle sorte qu'ils soient sanctionnés (pas forcément par la loi, ça peut être responsables des pertes du point de vue du droit civil), ce serait aussi une bonne idée. D'ailleurs, c'est le cas dans les sociétés en commandite ; et les banques en commandite sont connues pour leur robustesse à toute épreuve (j'ignore en revanche pourquoi elles ne sont pas plus courantes au USA, peut-être pour des raisons légales). Augmenter la proportion des réserves obligatoires et des capitaux propres des institutions prêteuses (soyons honnêtes, Bâle/Solvency c'est du bullshit risible, et 2/8 % c'est un niveau ridicule).

 

Côté emprunteurs, aussi. Cesser d'inciter tout le monde à emprunter, c'est une bonne idée. Supprimer l'impôt sur les bénéfices des sociétés, qui pousse ces dernières à se financer plutôt par l'emprunt que par les fonds propres. Remonter le niveau des taux directeurs, qui sont depuis des années criminellement bas. Désendetter les Etats, dont la dette déséquilibre les marchés de capitaux. Et évaluer plus honnêtement leurs obligations (ça implique notamment de considérer qu'il faut garder en fonds propres davantage que 0% de leur valeur).

 

Ce ne sont que des exemples, il y a sans doute encore beaucoup d'autres mesures à prendre.

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il y a 7 minutes, Rincevent a dit :

(soyons honnêtes, Bâle/Solvency c'est du bullshit risible, et 2/8 % c'est un niveau ridicule).

 

Les banques ont deja des ratio supérieurs aux ratios réglementaires. 

 

 

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Le 20-1-2018 à 21:01, Rincevent a dit :

Un prêt peut très bien inclure ou non une garantie ou un collatéral ; mais pour autant il crée toujours de la monnaie.

Encore une fois: en Allemagne le crédit hypothécaire est simplement un transfert temporaire d'argent, dans lequel aucune monnaie n'est créée.

 

Peut-être c'est éclairant de définir la création de la monnaie. Une banque crée de la monnaie, quand elle crée un compte courant, qui met une somme due à la disposition de l'emprunteur. La somme créée est annihilée au moment où elle est amortie.
 

Citation

C'est à côté de la plaque. Je rappelle ce que je disais et auquel tu n'as pas répondu

Mais oui, j'ai bien répondu, bien que la réponse ne vous ait pas plu. Votre assertion est exagerée. C'est vrai que traverser la rue c'est la recette pour être renversé. Mais en général la vie passe en routine.

 

Citation

Ça suppose non plus une solution, mais une multitude d'adaptations qui inciteraient chacun à plus de sagesse et de responsabilité.

Merci. La connaissance me manque pour juger votre propositions.

 

Citation

Côté prêteurs, d'abord.  ... et bien d'autres évènements qui sont évidents quand on prend un peu de recul

Malheureusement c'est impossible de prédire l'avenir. En principe c'est souhaitable d'être neutre par rapport aux risques, notamment pour toute la société (au niveau macro-économique). Mais une telle méthode est presque impossible, quand on ne connait pas les probabilités. Du moins, il faut tenir compte des phénomènes irrationelles, telles que le comportement de la foule. D'autre part, il faut décidément réduire la chance d'un effondrement total du marché mondial des capitaux jusqu'au minimum absolu. Par conséquence, il faut que la société ait une aversion légère par rapport aux risques. Le meilleur résultat sera obtenu, quand les risques sont prises au niveau de la société (mondiale). C'est-à-dire, on doit assurer les risques à ce niveau.

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