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Qui Était René-Pierre Overney ?


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Les plus âgés s'en souviennent peut-être : le 25 février 1972, un militant de la Gauche Prolétarienne est tué par un vigile de Renault. Cette mort ne fut pas qu'anecdotique puisque, comme le narre Gérard Miller (de plus en plus embourgeoisé donc de moins en moins insupportable dans son facile rôle de donneur de leçons...) :

 

 

 

son assassinat aux portes des usines Renault eut lieu au moment même où les maoïstes commençaient à perdre littéralement la boule, s’enfonçant dans un ouvriérisme pathétique et risquant à leur tour de commettre, comme les gauchistes italiens ou allemands, l’irréparable.

La mort d’Overney a stoppé net tout cela. Elle a produit ce qu’on appelle en psychanalyse un effet de vérité. C’est simple, la grande majorité d’entre nous s’est dit qu’elle ne voulait pas du pire. Et le pire, c’était de ressembler à notre tour à ceux que nous combattions, de ressembler à l’assassin de Pierrot, membre du service d’ordre de Renault, si sûr de son bon droit de garde-chiourme qu’il s’était autorisé à venir armé à son boulot, puis à viser, puis à tirer, puis à tuer de sang froid. Le pire, c’était la « haine de classe » plus forte que tout, plus forte que le droit, plus forte que la vérité. Le pire, c’était quelques mois plus tard, au nom de la Palestine martyrisée, la tuerie des athlètes israéliens à Munich. Source

 

De plus, ses funérailles réunirent 200 000 personnes :

 

 

Le samedi 4 mars 1972, jour de ses obsèques, une grande manifestation rassemblant 200 000 personnes7, dans un cortège de sept kilomètres. Jean-Paul Sartre est près du cercueil, et le philosophe Michel Foucault est dans la foule. Source

 

Sartre par contre ne sera pas là lorsque Tramoni sera assassiné en 1977 : un agent du capitalisme, c'est de la merde, on peut les tuer, les Droits de l'Homme ne s'appliquent et ne se brancardent que pour le Peuple de Gauche...

 

Morgan Sportès est parti de martyr de la Cause pour tenter de reconstruire une vision de l'époque, avec son roman : Ils ont tué Pierre Overney (Grasset, 2008)

 

 

Lors de recherches dans le Monde, j'avais noté que Pierre s'appellait en fait René-Pierre... mmmm... bien que je n'en sache rien puisque je n'ai trouvé aucun info là dessus, ça sent le Marie-Ségolène a plein nez, le gosse qui s'emmerdait dans le 16ème arrondissement et trouvait sans doute plus rigolo de jouer à l'ouvrier-révolutionnaire en "s'établissant" à Billancourt, que de suivre le chemin de ses "vieux".

 

Quelqu'un en sait plus ? Ou bien quelqu'un ici, qui fréquente la BNF, Pompidou ou est abonné au Monde ou au Figaro (je suppose que ce n'est pas la peine d'aller voir dans les journaux de gauche qui auront bien pris soin de masquer l'origine bourgeoise du "provocateur", comme l'appelaient les communistes à l'époque), pourrait regarder soit entre le 26 février et le 04 mars 1972 ou entre le 13 et le 16 janvier 1973 (procès de Tramoni), si un journaliste apporte des précisions ? De plus, rebondissant sur la bonne réflexion d'un wikipedien, je m'aperçis que je n'ai pas pensé à noter quelle était la fonction exacte de Tramoni : vigile ou "chef administratif du service de surveillance", comme l'écrit Larousse.

 

Si quelqu'un peut m'aider ici, ce serait super sympa !

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Comme son nom l'indique, la Gauche prolétarienne était exclusivement composée de fils de bourgeois à une exception près, et une exception de taille ! Le seul et unique ouvrier de ce mouvement s'est révélé être ... une taupe de la police :sourd:

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