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Etat De L'art En Économie


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J'avais cru comprendre de la lecture de Hoppe que Rothbard était favorable à un free banking avec 100% de réserve propres (interdiction des réserves fractionnaires en gros, considérées comme de la fraude)...

 

C'est le cas...

 

L'édition est de 2012 et seul Amazon le propose encore à ce prix (les autres vendeurs vont de 20 à plus de 30 euros), ça sent le truc qui sera bientôt épuisé. Un bon investissement, en somme.

 

J'avais craint l'espace d'un instant que l'éditeur ait compensé le faible prix en imprimant en très petits caractères pour économiser du papier, mais les dimensions de l'ouvrage semblent montrer que ce n'est pas le cas.

 

Sinon, faut espérer que ce ne soit pas une réimpression de la 2ème édition. Cette dernière avait été tellement bâclée que Mises avait soupçonné l'éditeur (Yale University) d'avoir volontairement torpillé le livre pour des motifs politiques.

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La réponse de Bryan Caplan à la question posée au début du fil :

 

Let us consider the question empirically. Here are a few of the best new ideas to come out of academic economics since 1949:

  1. Human capital theory
  2. Rational expectations macroeconomics
  3. The random walk view of financial markets
  4. Signaling models
  5. Public choice theory
  6. Natural rate models of unemployment
  7. Time consistency
  8. The Prisoners' Dilemma, coordination games, and hawk-dove games
  9. The Ricardian equivalence argument for debt-neutrality
  10. Contestable markets

 

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Je rajouterai également:
-économique comportementale

-économie expérimentale
- autres formes de coopération que le marché (avec le prix nobel de l'année sur le sujet, et un autre avant)
-approfondissement du rôle de l'état: externalités, asymétries d'info (l'article "market for lemons" d'Akerloff est ainsi un article "classique" de la théorie éco), bien publiques (droits de propriétés etc.), croissance endogène, innovation...
-économie de la complexité (au passage avec remise en cause partielle des random warks du 3)


 

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asymétries d'info (l'article "market for lemons" d'Akerloff est ainsi un article "classique" de la théorie éco)

 

 

Effectivement, on peut difficilement sous estimer l'influence de cette approche. Elle est partout.

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  • 3 months later...

Bonsoir,

 

À part la théorie des marchés contestables, existent-ils d'autres théories et modèles pour concurrencer la « concurrence pure et parfaite » classique (ainsi que la théorie de l'utilité espérée qui va avec) ?

Parce qu'avec mes maigres connaissances en économie j'ai l'impression que pas mal de problèmes viennent de ce beau modèle (beau d'un point de vue mathématique). Car s'il a permis en un premier temps de défendre l'ouverture à la concurrence et le marché libre (la concurrence parfaite aboutit à un optimum de Pareto, maximisation du surplus global, etc.) il a ensuite justifié les politiques de redistribution (les inégalités vues comme « défaillance du marché ») ou encore la réglementation de la concurrence (pour lutter contre « l'inefficacité du marché). Sans parler du problème des « biens publics », « monopoles naturels » et « externalités » (quotas, taxes, bonus-malus, etc.).

 

[J'ai aussi trouvé ça qui me paraît relié : https://en.wikipedia.org/wiki/Liberal_paradox ]

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Oui j'en ai lu quelques-uns (Hayek en particulier). Néanmoins je partage à chaque fois tout à fait les critiques formulées mais l'auteur ne propose rien pour remplacer ce modèle (qui est quand même la base de l'économie actuelle, le premier cours de tout étudiant en éco, et qui a quand même le mérite d'expliquer pas mal de chose). Disons que la concurrence pure et parfaite c'est la mécanique classique et que j'aimerais bien savoir si l'économie a déjà trouvé sa mécanique quantique ?!

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Ou bien pour modéliser, il faut d'abord étudier la réalité ? 

 

Les néoclassiques ont créé un modèle et ils jugent l'économie réelle en fonction de ce modèle. Les autrichiens ont étudié l'action humaine et ses conséquences et ils l'ont formalisé (j'aime pas utiliser le terme de modèle pour l'économie autrichienne car je crois qu'un modèle est un représentation simplifiée de la réalité). 

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À part la théorie des marchés contestables, existent-ils d'autres théories et modèles pour concurrencer la « concurrence pure et parfaite » classique (ainsi que la théorie de l'utilité espérée qui va avec) ?

Il y a pas mal de production d'idées du côté du Cato Institute, de l'Institut Economique Molinari, mais aussi du Mises Institute (notamment par Dominick T Armentano). Sinon, la meilleure criitique que j'aie pu en trouver consiste à s'appuyer sur le Public Choice, complémenté par l'histoire de comment l'antitrust marche vraiment.

 

[J'ai aussi trouvé ça qui me paraît relié : https://en.wikipedia.org/wiki/Liberal_paradox ]

Pour ce point précis, une mention intéressante se glisse dans l'article WP (au demeurant fort intéressant). A un moment, on indique "a social planner must decide what to do". Le vrai paradoxe découvert par Sen, c'est qu'un planificateur social ne peut pas être libéral. Endgame pour lui.
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Bonsoir,

 

À part la théorie des marchés contestables, existent-ils d'autres théories et modèles pour concurrencer la « concurrence pure et parfaite » classique (ainsi que la théorie de l'utilité espérée qui va avec) ?

 

Cf. le chapitre 10 de Rothbard - Man, Economy and State (tome 3 de la version française, la préface vraiment très super permettant de se faire une idée rapidement du contenu du chapitre). Cf. aussi le "que sais-je" de Salin sur la concurrence.

 

Parce qu'avec mes maigres connaissances en économie j'ai l'impression que pas mal de problèmes viennent de ce beau modèle (beau d'un point de vue mathématique). Car s'il a permis en un premier temps de défendre l'ouverture à la concurrence et le marché libre (la concurrence parfaite aboutit à un optimum de Pareto, maximisation du surplus global, etc.) il a ensuite justifié les politiques de redistribution (les inégalités vues comme « défaillance du marché ») ou encore la réglementation de la concurrence (pour lutter contre « l'inefficacité du marché). Sans parler du problème des « biens publics », « monopoles naturels » et « externalités » (quotas, taxes, bonus-malus, etc.).

 

Que ces théories servent à justifier des interventions de l'Etat n'est pas un problème en soi, à moins de considérer par pétition de principe qu'une théorie valide ne doit pas aboutir à des conclusions favorables à l'interventionnisme. Autrement dit, le problème, s'il y en a un, n'est pas qu'elles "justifient" l'interventionnisme mais qu'elles soient erronées.

 

[J'ai aussi trouvé ça qui me paraît relié : https://en.wikipedia...Liberal_paradox ]

Au delà des finesses des analyses, il y a un truc tout à fait basique qui semble généralement ignoré dans ces discussions. Il est hors de question qu'une intervention de l'Etat améliore le bien-être de quelqu'un sans diminuer celui de quelqu'un d'autre (à moins de définir le bien être de façon fantaisiste). Comment cela pourrait-il seulement être envisagé à partir du moment où l'intervention requiert la taxation, où la simple existence de l'Etat exige de prendre à A pour donner à B? Voir ici à ce sujet et sur les outils traditionnels de l'économie du bien-être, la "révélation" des préférences, etc.

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Ou bien pour modéliser, il faut d'abord étudier la réalité ? 

 

Les néoclassiques ont créé un modèle et ils jugent l'économie réelle en fonction de ce modèle. Les autrichiens ont étudié l'action humaine et ses conséquences et ils l'ont formalisé (j'aime pas utiliser le terme de modèle pour l'économie autrichienne car je crois qu'un modèle est un représentation simplifiée de la réalité). 

 

Oui, pour concevoir le modèle il faut étudier la réalité d'un point de vue qualitatif. Et cela les Autrichiens l'ont merveilleusement fait. Mais pour étudier la réalité d'un point de vue qualitatif, il faut un modèle, car la réalité est trop complexe. Le modèle est donc bien une représentation simplifiée de la réalité. (« En effet, nous possédons déjà un modèle complètement réaliste : c’est le monde réel lui-même. Or ce ‘modèle’ est trop compliqué pour être compréhensible. … Ce n’est que lorsqu’un postulat simplificateur aboutit à un modèle qui fournit des réponses incorrectes aux questions auxquelles il est censé répondre que son manque de réalisme peut être considéré comme une imperfection. … Sinon son manque de réalisme est alors une vertu. Dans ce cas, le postulat simplificateur permet d’isoler certains effets et d’en faciliter la compréhension. »)

 

Cf. le chapitre 10 de Rothbard - Man, Economy and State (tome 3 de la version française, la préface vraiment très super permettant de se faire une idée rapidement du contenu du chapitre). Cf. aussi le "que sais-je" de Salin sur la concurrence.

 

 

Que ces théories servent à justifier des interventions de l'Etat n'est pas un problème en soi, à moins de considérer par pétition de principe qu'une théorie valide ne doit pas aboutir à des conclusions favorables à l'interventionnisme. Autrement dit, le problème, s'il y en a un, n'est pas qu'elles "justifient" l'interventionnisme mais qu'elles soient erronées.

 

Au delà des finesses des analyses, il y a un truc tout à fait basique qui semble généralement ignoré dans ces discussions. Il est hors de question qu'une intervention de l'Etat améliore le bien-être de quelqu'un sans diminuer celui de quelqu'un d'autre (à moins de définir le bien être de façon fantaisiste). Comment cela pourrait-il seulement être envisagé à partir du moment où l'intervention requiert la taxation, où la simple existence de l'Etat exige de prendre à A pour donner à B? Voir ici à ce sujet et sur les outils traditionnels de l'économie du bien-être, la "révélation" des préférences, etc.

 

Merci, je lirai ça !

 

Sinon le modèle de la concurrence parfaite n'est pas erroné. Il permet juste d'obtenir des conclusions intéressantes selon certaines hypothèses (pour aborder l'économie ce modèle est quand même très pratique). Et par extension, quand ces hypothèses ne sont pas respectées (c'est-à-dire tout le temps) certains considèrent qu'il y a « défaillance du marché » et que l'État doit intervenir.

 

Pour le dernier point, l'État peut très bien intervenir sans diminuer le bien-être. Par exemple si pour construire la voirie une mairie s'appuie sur une contribution volontaire des citoyens. Le problème c'est qu'en général chacun donne moins que ce qu'il faudrait... (free rider)

 

En fait si je me pose toutes ces questions c'est parce qu'actuellement pour convaincre que le libéralisme est « bon » il y a trois manières :

* idéologique, on lit tout von Mises, Hayek, Rothbard, Ayn Rand, etc. et on est convaincu. Cela relève de la croyance je dirais.

* utilitariste, « ça marche très bien ailleurs », « les pays les plus libéraux sont les pays les plus... » au choix : démocratiques, prospères, libres, développés, etc. C'est sûrement un bon argument pour convaincre les foules, mais pas pour convaincre « en profondeur ».

* rationnel, mathématique : là il n'y a rien et la majorité des modèles sont Keynésiens (ISLM par exemple). Or ce sont les économistes qui dirigent le monde (je retrouve plus la citation d'Hayek où il dit quelque chose dans le genre :P).

 

Enfin je dis ça mais je viens de trouver : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quilibre_g%C3%A9n%C3%A9ral

 

Ça semble répondre en partie à mon problème...

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pour aborder l'économie ce modèle est quand même très pratique

 

J'ai du mal à comprendre en quoi le modèle de la concurrence pure et parfaite est très pratique alors qu'il ne peut jamais s'appliquer dans le monde réel.

En fait, c'est toujours la question : est-ce que les économistes doivent étudier le marché tel qu'il est ou comme ils souhaiteraient qu'ils soient ?

 

 

 

Pour le dernier point, l'État peut très bien intervenir sans diminuer le bien-être. Par exemple si pour construire la voirie une mairie s'appuie sur une contribution volontaire des citoyens. Le problème c'est qu'en général chacun donne moins que ce qu'il faudrait

 

Oui mais ce n'est pas vraiment le mode d'action de l'État. Quand on parle de l'État, on parle d'intervention violente sur le marché. Et si la mairie est la seule entité qui a le droit de construire la voirie, alors il y a bien diminution du bien-être car certains ne peuvent entreprendre cette action.

 

 

 

idéologique, on lit tout von Mises, Hayek, Rothbard, Ayn Rand, etc. et on est convaincu. Cela relève de la croyance je dirais.

 

Il n'y a que les maths de rationnel ? Si je dis : "Demain il va pleuvoir, alors le sol sera mouillé", c'est idéologique ?

 

Convaincre : Amener quelqu'un, par le raisonnement ou par des preuves tirées de l'expérience, à convenir de la vérité d'un fait, d'une affirmation

 

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Pour le dernier point, l'État peut très bien intervenir sans diminuer le bien-être. Par exemple si pour construire la voirie une mairie s'appuie sur une contribution volontaire des citoyens. Le problème c'est qu'en général chacun donne moins que ce qu'il faudrait... (free rider)

 

Si une mairie faisait vraiment cela, exclusivement sur la base de contributions volontaires, alors les personnes en question n'agiraient pas en tant qu'employés de la mairie. Ce ne serait pas à proprement parler une intervention de l'Etat. 

 

 

En fait si je me pose toutes ces questions c'est parce qu'actuellement pour convaincre que le libéralisme est « bon » il y a trois manières :

* idéologique, on lit tout von Mises, Hayek, Rothbard, Ayn Rand, etc. et on est convaincu. Cela relève de la croyance je dirais.

...

* rationnel, mathématique : là il n'y a rien et la majorité des modèles sont Keynésiens (ISLM par exemple). Or ce sont les économistes qui dirigent le monde (je retrouve plus la citation d'Hayek où il dit quelque chose dans le genre :P).

.

C'est partir de l'idée qu'il faut convaincre que le libéralisme est "bon" avant de savoir si c'est le cas qui est "idéologique". Si on cherche les explications après avoir décidé de la bonne conclusion, c'est qu'on cherche des rationalisations a posteriori pour quelque chose de choisi arbitrairement, une "croyance" quoi.

Par ailleurs, pourquoi si on lit Mises & co et qu'on est convaincu, c'est de la "croyance" non rationnelle, ça ne relève pas de la science, c'est "idéologique" alors qu'autrement ce serait "rationnel, mathématique", non idéologique? 

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Pour le dernier point, l'État peut très bien intervenir sans diminuer le bien-être. Par exemple si pour construire la voirie une mairie s'appuie sur une contribution volontaire des citoyens. Le problème c'est qu'en général chacun donne moins que ce qu'il faudrait... (free rider)

Je suppose que tu es déjà allé dans un centre commercial? Et j'imagine que lorsque tu y es allé, tu n'as attrapé aucune maladie, ni n'a été agressé par personne? Pourtant, tu n'as payé aucun agent de sécurité pour te protéger, il y en avait un là, même plusieurs. Et tu n'as pas non plus payé de femmes de ménage pour qu'elle nettoie les lieux avant ton arrivée.

Comment ce prodige est-il possible?

Dans ce cas, es-tu vraiment un "free rider" (tu ne paies rien, pourtant tu bénéficies de services) ou la réalité est-elle plus complexe?

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Je suppose que tu es déjà allé dans un centre commercial? Et j'imagine que lorsque tu y es allé, tu n'as attrapé aucune maladie, ni n'a été agressé par personne? Pourtant, tu n'as payé aucun agent de sécurité pour te protéger, il y en avait un là, même plusieurs. Et tu n'as pas non plus payé de femmes de ménage pour qu'elle nettoie les lieux avant ton arrivée.

Comment ce prodige est-il possible?

Dans ce cas, es-tu vraiment un "free rider" (tu ne paies rien, pourtant tu bénéficies de services) ou la réalité est-elle plus complexe?

 

Tiens je n´'avais jamais pensé au centre commercial comme exemple de free rider qui ne paie rien mais profite de services. Je la ressortirai celle-là.

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Tiens je n´'avais jamais pensé au centre commercial comme exemple de free rider qui ne paie rien mais profite de services. Je la ressortirai celle-là.

Je ne comprends pas l'exemple.

 

Le magasin doit faire des dépenses pour offrir un cadre qui permet de vendre.

Ou alors quand on entre dans un magasin pour regarder et qu'on sort sans rien avoir acheté on est un free rider ?

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Je ne comprends pas l'exemple.

 

Le magasin doit faire des dépenses pour offrir un cadre qui permet de vendre.

Ou alors quand on entre dans un magasin pour regarder et qu'on sort sans rien avoir acheté on est un free rider ?

Quand tu rentres dans un centre commercial mais que tu n'as rien acheté, tu as quand même profité durant un instant du service de sécurité et du service de propreté que tu n'as donc pas payé.
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En fait si je me pose toutes ces questions c'est parce qu'actuellement pour convaincre que le libéralisme est « bon » il y a trois manières :

* idéologique, on lit tout von Mises, Hayek, Rothbard, Ayn Rand, etc. et on est convaincu. Cela relève de la croyance je dirais.

* utilitariste, « ça marche très bien ailleurs », « les pays les plus libéraux sont les pays les plus... » au choix : démocratiques, prospères, libres, développés, etc. C'est sûrement un bon argument pour convaincre les foules, mais pas pour convaincre « en profondeur ».

* rationnel, mathématique : là il n'y a rien et la majorité des modèles sont Keynésiens (ISLM par exemple). Or ce sont les économistes qui dirigent le monde (je retrouve plus la citation d'Hayek où il dit quelque chose dans le genre :P).

Du coté maths on peut ama parfaitement faire une analogie avec l'algorithmique distribuée versus algorithmique centralisée eg dans la résolution de problèmes d'optimisation. Si on bosse un peu sur le sujet on ne peut que constater que l'algorithmique distribuée est parfaitement efficace (et plus) pour toute une gamme de problèmes (alloc de ressources etc)

ama c'est un argument très fort en faveur du libéralisme. (j'ai un peu la flemme de voir si qqun a déjà développé cet axe d'argumentation).

 

"The economy's us, we don't need a mechanic; Put away the wrenches, the economy's organic." M.C. Hayek

 

At a flee market with no buyers, vendors will trade amongst themselves. The market will emerge organically. - anon ?

 

L'économie, c'est pas un canard de Vaucanson ou un tas d'engrenages mécaniques.

L'économie, c'est un effet de bord de la vie/biologie.

Quand on ouvre un canard vivant pour trifouiller dedans ... ça lui fait rarement du bien.

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Je ne comprends pas l'exemple.

 

Le magasin doit faire des dépenses pour offrir un cadre qui permet de vendre.

Ou alors quand on entre dans un magasin pour regarder et qu'on sort sans rien avoir acheté on est un free rider ?

Tu ne comprends pas l'exemple parce que ce qu'il explique te paraît totalement évident.

Et effectivement, certains peuvent voir dans un client qui entre dans un magasin puis ressort sans rien acheter une sorte de free rider, mais c'est bien entendu faux.

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J'ai du mal à comprendre en quoi le modèle de la concurrence pure et parfaite est très pratique alors qu'il ne peut jamais s'appliquer dans le monde réel.

En fait, c'est toujours la question : est-ce que les économistes doivent étudier le marché tel qu'il est ou comme ils souhaiteraient qu'ils soient ?

 

 

Oui mais ce n'est pas vraiment le mode d'action de l'État. Quand on parle de l'État, on parle d'intervention violente sur le marché. Et si la mairie est la seule entité qui a le droit de construire la voirie, alors il y a bien diminution du bien-être car certains ne peuvent entreprendre cette action.

 

 

Il n'y a que les maths de rationnel ? Si je dis : "Demain il va pleuvoir, alors le sol sera mouillé", c'est idéologique ?

 

Convaincre : Amener quelqu'un, par le raisonnement ou par des preuves tirées de l'expérience, à convenir de la vérité d'un fait, d'une affirmation

 

Le modèle de la concurrence parfaite permet de comprendre la loi de l'offre et de la demande et il montre que, dans une certaine situation (idéalisée certes, mais par exemple pour certains produits comme les farines toutes les hypothèses sont vérifiées), le marché conduit à une allocation optimale des ressources et au meilleur prix possible. Le modèle permet aussi de faire des expériences très intéressantes là-dessus (on recrée des marchés avec des individus et on voie qu'à termes les prix convergent), expériences qui réussissent même à convaincre certains étatistes des vertus du marché (c'est du vécu).

 

En fait pour les biens publics (la voirie était un exemple) comment le gérer d'un point de vue libéral. Je ne vois rien d'autre que : la mairie fait un appel d'offre pour la construction auprès de sociétés privées et accorde le marché au meilleur. Marché ensuite financé par l'impôt et/ou d'autres méthodes (par exemple la société qui fait la voirie se voit accorder l'exploitation publicitaire ou met en place des péages, etc.).

 

Oui, la raison, c'est les maths. Si tu dis : « Demain il va pleuvoir, alors le sol sera mouillé » c'est rationnel car fondé sur l'expérience : tu sais qu'à chaque fois qu'il pleut, le sol est mouillé juste après. Et tu as connu de nombreuses expériences comme cela (i.e. beaucoup de pluie). Tu en déduit donc que la probabilité que s'il pleut demain le sol soit mouillé est grande. Autrement dit, c'est des maths appliquées... (L'autre façon de le prouver c'est de modéliser la pluie et l'évaporation et de montrer que l'évaporation n'est jamais immédiate).

 

Et justement, les modèles cherchent à convaincre. Tandis que l'idéologie et tous les ouvrages de philosophie économique cherchent à persuader.

 

Si une mairie faisait vraiment cela, exclusivement sur la base de contributions volontaires, alors les personnes en question n'agiraient pas en tant qu'employés de la mairie. Ce ne serait pas à proprement parler une intervention de l'Etat. 

 

 

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C'est partir de l'idée qu'il faut convaincre que le libéralisme est "bon" avant de savoir si c'est le cas qui est "idéologique". Si on cherche les explications après avoir décidé de la bonne conclusion, c'est qu'on cherche des rationalisations a posteriori pour quelque chose de choisi arbitrairement, une "croyance" quoi.

Par ailleurs, pourquoi si on lit Mises & co et qu'on est convaincu, c'est de la "croyance" non rationnelle, ça ne relève pas de la science, c'est "idéologique" alors qu'autrement ce serait "rationnel, mathématique", non idéologique? 

 

Je parlais d'une contribution volontaire pour remplacer l'impôt. Autrement dit d'un impôt volontaire.

 

Le problème c'est que justement, pour beaucoup le libéralisme est juste une croyance : pourquoi la valeur de liberté serait placée au-dessus des autres, en particulier au-dessus de l'égalité (ou de la protection de l'environnement...) ? Au nom de quoi la liberté serait LA valeur fondamentale de l'Homme ?

Je suppose que tu es déjà allé dans un centre commercial? Et j'imagine que lorsque tu y es allé, tu n'as attrapé aucune maladie, ni n'a été agressé par personne? Pourtant, tu n'as payé aucun agent de sécurité pour te protéger, il y en avait un là, même plusieurs. Et tu n'as pas non plus payé de femmes de ménage pour qu'elle nettoie les lieux avant ton arrivée.

Comment ce prodige est-il possible?

Dans ce cas, es-tu vraiment un "free rider" (tu ne paies rien, pourtant tu bénéficies de services) ou la réalité est-elle plus complexe?

 

Je ne vois pas vraiment le rapport. Dans ce cas là on profite d'un service sans l'avoir payé certes. Mais le problème du free rider pour les « biens publics » c'est que, pour reprendre l'exemple de la voirie. Si on demande un contribution volontaire aux citoyens pour la construction on arrive à une sous-production par rapport à la situation où l'État demande à tous les citoyens de financer le projet à part égale, alors que dans les deux cas l'utilisation est la même ( https://sites.google.com/site/pierrecahuc/eco311/Eco311Amphi7_2013.pdf?attredirects=0&d=1 ).

 

Vincent Andrès : je me renseignerai sur ça, ça peut être une bonne piste.

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Je parlais d'une contribution volontaire pour remplacer l'impôt. Autrement dit d'un impôt volontaire.

« Impôt volontaire » : contradiction dans les termes.

Sur le fond, dans la théorie économique l’état est un agent qui peut légalement forcer des échanges qui n’auraient pas été fait volontairement sans lui et/ou interdire des échanges qui auraient été fait volontairement sans lui. Bref, si tu introduis l’élément « volontaire », tu sors de fait l’état de l’équation.

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