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Etat De L'art En Économie


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Merci xara, sans vouloir parler à ta place, on ne peut pas considérer Coase comme un autrichien il me semble. 

Non, mais la question portait sur des travaux en économie ayant de l'influence, pas sur des travaux "autrichiens".

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Les Autrichiens ne font plus rien depuis 50 ans, c'est triste pour une école qui se situe dans le lignage de grands innovateurs de se contenter de faire de la récitation de Mises/Rothbard sur tous les sujets. Ah si, leur dernière trouvaille, c'est cette histoire ridicule de débats entre Murphy et Krugman qui n'est qu'une manipulation pas vraiment honnête pour se payer ce dernier.

C'est absurde de dire que les autrichiens ne font rien depuis 50 ans. D'abord, il y a 50 ans, il n'y avait pas à proprement parler d'école autrichienne. Il n'y avait que quelques auteurs isolés.

Donc deux choses: 

-si Rothbard a produit quelque chose, c'est depuis 50 ans. Personne ne pouvait "réciter" du Rothbard avant que Rothbard ne produise quelque chose à répéter ou servant d'inspiration.

-en tant qu'école vivante, i.e. capable d'avoir des colloques, des revues spécialisées, etc. les autrichiens n'ont pas rien fait. Ils sont devenus une école! Et on sait situer le moment, c'est vers 74/75 avec les premiers colloques aux US avec comme leaders autour desquelles les 3 branches de l'école allaient se déployer, à savoir Rothbard pour la branche praxéologique (misesienne), Kirzner pour la branche hayekienne et son emphase sur l'idée de processus de découverte par les prix et Lachmann avec son idée d'incertitude radicale et l'influence du keynésien Schackle (cette dernière semble avoir quasiment disparu aujourd'hui).

Là je parle d'un aspect organisationnel. On pourrait donc me rétorquer que ce n'est pas des publications que je parle. Sauf que l'aspect organisationnel fait une différence à cet égard. En particulier, un truc absolument décisif est la naissance de revues. A partir du moment où le mainstream positiviste était devenu l'orthodoxie en économie, il devenait extrêmement compliqué de publier dans le cadre académique. Le Journal of Libertarian Studies d'abord a changé cela et a permis à des auteurs de produire sans devoir systématiquement faire un laïus de 20 pages pour justifier leurs choix méthodologiques. Comme son nom l'indique, ce n'était pas une revue spécialisée en économie autrichienne. C'était une revue interdisciplinaire, mais à dominante autrichienne pour l'économie. On est en 77 là je crois. Puis il y a eu en 87, il me semble, la Review of Austrian Economics. Le même commentaire s'applique, sauf qu'on a là une revue d'éco autrichienne. Et avec la croissance du mouvement et la démarcation des branches, on en arrive même à ce que chacune ait sa revue, la RAE étant récupérée par la branche hayekienne organisée autour de George Mason University, et le Quarterly Journal of Austrian Economics étant lancée comme successeur de la RAE d'origine pour la branche misesienne.

Bref, même à supposer qu'il ne serait question que de ressasser toujours la même chose, s'il ne s'était vraiment rien passé depuis 50 ans, il n'y aurait eu personne pour ressasser. La vérité, c'est qu'il y a eu toute une génération de professeurs qui ont débuté leur carrière avec les efforts organisationnels des années 70. Et que malgré les difficultés que cela pose dans le milieu académique, il y a plus d'étudiants que jamais intéressés à reprendre le flambeau. Et s'il ne s'était rien passé, les DeLong et autre Krugman ne ressentiraient aucun besoin aujourd'hui de critiquer les autrichiens sur leurs blogs.

Quant à savoir si une production est simplement de la récitation des auteurs passés ou s'il y a du neuf, je vous encourage à lire régulièrement des articles des revues. Vous seriez peut-être surpris. Par ailleurs, le perfectionnement ou les modifications à la marge d'un édifice sont la norme, quelle que soit l'école, je présume. S'attendre à la révolution tous les 3 jours et en faire un critère de satisfaction, c'est irréaliste. Si les autrichiens ne "font rien" au sens où il n'y a pas de découverte "groundbreaking" tous les jours, j'aimerais bien savoir quelle école fait quelque chose. De plus, comme quelqu'un le faisait remarquer plus haut, une innovation n'est pas forcément une amélioration. Enfin, il faut garder en tête que même s'il y a eu un "décollage", le nombre de personnes pouvant être considérées comme faisant partie de l'école est restreint, relativement à d'autres.

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Et son essai est loin d'être convaincant, si j'en crois David Gordon (et j'ai tendance à croire David Gordon, qui a tout lu et qui comprend ce qu'il lit).

 

Moi qui l'ai lu, je trouve que si. Et j'ai tendance à me croire, parce que je comprends ce que je lis. :P

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-si Rothbard a produit quelque chose, c'est depuis 50 ans. Personne ne pouvait "réciter" du Rothbard avant que Rothbard ne produise quelque chose à répéter ou servant d'inspiration.

 

Est-ce que vous considérez que Rothbard (ou tout autre économiste de l'AE) a écrit des choses originales en économie après MES ? Pour voir si j'ai manqué quelque chose...

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Pas lu, mais je compte le faire car un de mes enseignants en philosophie économique (Emmanuel Picavet, pour ne pas le citer) en avait parlé brièvement et ça a l'air très intéressant

 

Le professeur Leonid Hurwicz est considéré comme le "père" de la théorie du "mechanism design". Le jury du Nobel a souligné son rôle de pionnier ainsi que la portée heuristique de sa conception des institutions économiques comme des systèmes d'information dans lesquels les agents envoient des messages qui déterminent l'allocation des ressources disponibles. Il souligne alors l'importance des imperfections de marchés (concurrence imparfaite, information incomplète, information imparfaite, existence d'externalités, etc.) dans les systèmes capitalistes. Le jury souligne aussi que le professeur Leonid Hurwicz a introduit le concept de "compatibilité des incitations" ("incentive compatibility").

Les réflexions de Leonid Hurwicz trouvent leur origine dans le débat qui a opposé Friedrich Hayek et Oskar Lange dans les années 1950 sur la capacité du système socialiste à atteindre une allocation efficace des ressources rares.

 

http://www.melchior.fr/Leonid-Hurwicz-prix-nobel-d.10925.0.html$

 

(Erreur dans cet article : le débat entre Hayek et Lange a commencé dans les années 1930.)

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Comme oeuvres novatrices (non autrichiennes) je citerais, dans le domaine de l'antitrust, The Antitrust Paradox de Robert Bork, et  Antitrust Law de Richard Posner. Ces deux ouvrages sont loin d'être satisfaisants du point de vue autrichien (en particulier en raison de leur prétention inouïe à chiffrer le prétendu "dommage à l'économie" résultant d'un monopole), mais ils ont tout de même exercé un effet très bénéfique sur les conceptions académiques et la pratique judiciaire. 

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Ceci dit, si l'épistémologie et le coeur de doctrine est assez stable chez les Autrichiens depuis 50 ans, il y a des prolongements intéressants de ci de là. On connaît par exemple Selgin pour sa théorie de la banque libre ; et dans un style tout à fait différent, je passais il y a quelques jours sur la page de François Facchini, et il y a des choses tout à fait originales de son côté. Deux exemples, deux prolongements originaux ; à mon avis, si on se représente les Autrichiens comme immobiles, c'est parce qu'on s'arrête au seul LvMI. Or, les Autrichiens "du dehors" font des choses qui semblent assez originales.

Avant d'encourir les foudres de xara, je précise que le LvMI fait oeuvre utile : en ressassant le coeur de doctrine et l'orthodoxie autrichiennes, le LvMI peut mieux atteindre le public, susciter son intérêt et permettre à de jeunes pousses de se former (c'est là le rôle d'un think-tank, après tout). Mais un think-tank n'est pas forcément un centre de recherche.

 

A mon avis, ton impression est justifiée en partie. Car une ou peut être la mission principale du LvMI est de transmettre une tradition et que c'est l'organisation qui le fait le plus visiblement, i.e. de par sa présence sur internet en général et son programme de rééditions disponibles en ligne en particulier (en plus des versions papiers à prix bas). Et clairement, les "piliers" les plus mis en avant, "l'orthodoxie" promue si on veut, c'est autour de Mises, Rothbard et le Hayek des débuts sur la théorie du capital et du cycle des affaires. A ce sujet, il est correct de suggérer qu'il y a une école autrichienne en dehors du LvMI. Le LvMI ne représente que cette branche, même si dans le programme de publications on trouve plein de trucs qui se situent en périphérie ou en parallèle.

Maintenant, dire que si on regarde "en dehors", la recherche produite est plus originale ou moins, je ne sais pas. De plus ou moins bonne qualité -ce qui n'est pas la même chose- non plus, d'ailleurs. En fait je ne suis pas particulièrement à l'aise sur le sujet de ce fil, qu'on parle de l'état de l'art en économie en général ou même en ne considérant que la tradition autrichienne. Car cela suppose qu'on connaisse bien. Or la production est énorme et la lecture difficile.

Ce que je sais par contre, c'est que du côté de George Mason, on encourage l'éco appliquée plutôt que des contributions théoriques, ce qui limite la possibilité d'innovations dans ce domaine (mais évite de s'y vautrer). Et ce que je sais aussi, c'est qu'au delà du travail éducatif du LvMI mentionné ci-dessus (et des conférences faites pour transmettre "l'orthodoxie" et se rencontrer IRL, Mises University et Rothbard Graduate Seminar), les auteurs associés mais aussi la nouvelle génération d'étudiants et profs en début de carrière, publient dans et en dehors des revues publiées par l'institut. Et là on ne peut pas dire que ça se borne à ressasser toujours la même chose, même si la plupart du temps, il doit s'agir de clarifications, extensions à la marge, de confrontation à tel ou tel développement théorique d'une autre tradition, etc., comme je soupçonne que c'est le cas partout. Pour parler de l'exemple que je connais le mieux, avec Hülsmann, on peut difficilement parler d'immobilisme ou même d'ajustements marginaux. Il a de nombreuses contributions originales dont certaines remettent largement en cause des thèses bien établies de Mises et Rothbard, sans que ça ne l'empêche d'être senior fellow du "traditionaliste" LvMI, soit dit en passant. Je pense notamment aux papiers sur la critique de l'idée d'Hayek sur les prix comme vecteurs d'apprentissage, sur la théorie du cycle, sur le concept d'équilibre, sur l'intérêt, sur les lois économiques comme lois "contrefactuelles", et ses récents travaux sur la théorie du capital aux implications pour le moins explosives.

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Rien, je n'irais pas jusque là, mais variations sur des thèmes connus, oui. 

 

Voilà. Quoi que ses travaux sur la démocratie relèvent largement de l'analyse éco (sorte d'élaboration d'un bref paragraphe dans Man, Economy & State). Aussi, je ne me rappelle pas avoir lu chez quelqu'un d'autre avant ses considérations sur la dynamique économique de l'impérialisme et le degré relatif d'interventionnisme à l'intérieur de chaque pays, ni sur l'analyse de la redistribution à l'échelle internationale via la politique monétaire.

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Et Kirzner, comme Hayek, étaient assez proche des néoclassiques, finalement. Raison pour laquelle Hoppe les ignore des références de l'école autrichienne sans sourciller.

Ceci est inexact. Il suffit de prendre un pdf d'un livre de HHH pour le vérifier en tapant Hayek dans le moteur de recherche. Dès qu'il y est question de théorie du capital et du cycle, HHH se réfère favorablement à Hayek. Il critique Hayek par ailleurs, mais surtout en tant que philosophe politique. En tant qu'économiste, il l'a critiqué (ainsi que Kirzner) à propos de son emphase sur les prix comme vecteur de communication dans le contexte du débat sur le calcul économique en régime socialiste.

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Quant à savoir si une production est simplement de la récitation des auteurs passés ou s'il y a du neuf, je vous encourage à lire régulièrement des articles des revues. Vous seriez peut-être surpris. Par ailleurs, le perfectionnement ou les modifications à la marge d'un édifice sont la norme, quelle que soit l'école, je présume. S'attendre à la révolution tous les 3 jours et en faire un critère de satisfaction, c'est irréaliste. Si les autrichiens ne "font rien" au sens où il n'y a pas de découverte "groundbreaking" tous les jours, j'aimerais bien savoir quelle école fait quelque chose. De plus, comme quelqu'un le faisait remarquer plus haut, une innovation n'est pas forcément une amélioration. Enfin, il faut garder en tête que même s'il y a eu un "décollage", le nombre de personnes pouvant être considérées comme faisant partie de l'école est restreint, relativement à d'autres.

Il faut en effet cesser de galvauder le terme "innovation".

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Les problématiques 1 et 2 sont lieés ; les Autrichiens campent sur leur apriorisme depuis l'Action Humaine, et les rares qui s'en sont écartés se sont vus doucement ignorer (remarquons que pour Hoppe, Hayek n'est pas si autrichien que cela, puisqu'il considère l'apriorisme comme insuffisant pour étudier les mécanismes de marché) ou se voient carrément remettre en place, en témoigne l'affaire d'il y a 1 ou 2 ans, au cours de laquelle un Autrichien avait eu le malheur de tenter de réconcilier misésisme et empirisme en montrant que les deux doctrines étaient conciliables. Grand mal lui en a pris, car le lendemain, tout le LvMI lui récitait des versets de l'Action Humaine alors que la tentative était intéressante.

Dit de manière moins tendancieuse, des gens débattent. Pour votre information, c'est la procédure en science.

Et je suis étonné que tu dises que Hoppe ait beaucoup contribué à la méthodologie autrichienne, vu qu'il affirme ne se baser que sur un apriorisme othodoxe hérité de Mises/Rothbard.

 

Qu'il combine avec l'a priori de l'argumentation de machin et truc, dont les noms m'échappent là, pour refonder l'épistémologie et accessoirement renforcer la position de Mises sur la nature et la méthode de la théorie économique.

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Ben, Hoppe refonde l'apriorisme sur l'éthique de l'argumentation plutôt que sur un jusnaturalisme postulé (Rothbard) ou sur... ben pas grand chose (Mises). Ca ne me paraît pas être rien.

 

J'ai l'impression qu'il y a plusieurs trucs mélangés là. Si on parle de méthode pour l'économie il ne peut pas être question de jusnaturalisme. Philosophie du droit et théorie économique ne sont pas du tout la même chose. La tradition autrichienne se réfère au champ de la théorie économique. Le jusnaturalisme de Rothbard ne concerne pas Rothbard l'économiste. Et l'a priorisme de Rothbard l'économiste ne concerne pas le jusnaturalisme de Rothbard philosophe politique.

Quant à Hoppe, il combine l'a priori de l'argumentation de bidule dont le nom m'échappe toujours et l'a priori de l'action (qui sert de point de départ en éco dans la tradition de Mises) pour dériver d'une part quelque chose en philo du droit (l'impossibilité de défendre une éthique incompatible avec la norme libertarienne) et d'autre part pour refonder l'épistémologie. Ceci ne change rien à la méthode de l'économie basée sur l'a priori de l'action si ce n'est que le caractère réaliste de l'entreprise est censé être renforcé via les considérations plus générales sur l'épistémologie. Il est clair enfin que ces contributions sont originales et, si elles sont valides, ne sont rien moins que des événements majeurs dans l'histoire de la pensée. Mais ce sont des contributions en philosophie, pas en économie.

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Pour un autrichien naïf, sans doute. Pour un autrichien qui sait ce qu'il en est, "commence par lire l'Action Humaine" est l'équivalent de "passe ton bac d'abord".

 

A mon avis, un autrichien qui sait ce qu'il en est ne va surtout pas dire à quelqu'un de commencer par là, à moins que son interlocuteur ne touche déjà bien en économie, en philosophie, etc... 

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Ça a l'air d'être un sacré pavé.

Il faut prendre quelle édition ?

 

J'ai lu le ebook publié par le LvMI et il est de très bonne qualité. Cela dit, je pense que MES est plus abordable que HA dans la catégorie "passe ton bac d'abord".

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Ça a l'air d'être un sacré pavé.

Il faut prendre quelle édition ?

 

J'ai la version abrégée (des "belles lettres" je crois), elle est très bien :mrgreen:

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J'ai lu le ebook publié par le LvMI et il est de très bonne qualité. Cela dit, je pense que MES est plus abordable que HA dans la catégorie "passe ton bac d'abord".

Ca, c'est "passe ton certificat d'études d'abord". Blague à part, MES est délibérément conçu comme une vulgarisation de HA, et donc plus abordable ; mais le sens de "passe ton bac d'abord", c'est que, historiquement, le baccalauréat est le sésame pour entrer dans le monde des études supérieures, et de la vraie science. Et que, toujours historiquement, le bac, c'est difficile. Très difficile.
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Ça a l'air d'être un sacré pavé.

Il faut prendre quelle édition ?

 

Je déconseille l'édition Liberty Fund. Le papier est très beau, les caractères aussi, mais la division en plusieurs volumes rend l'ouvrage peu maniable. Je déconseille aussi l'édition de poche du LvMI, du moins en tant qu'ouvrage de travail. Les caractères sont beaucoup trop petits... A mettre seulement dans la table de nuit.

 

En revanche, je recommanderais bien volontiers à certains (mais pas à tous) de commencer directement par l'AH. Le critère, selon moi, n'est pas la possession préalable de connaissances de base en économie (quoique, évidemment, cela puisse aider...), mais seulement la motivation et la ténacité.

 

Il faut seulement se dire dès le départ que deux ou trois lectures seront sans doute nécessaires (en moyenne, ça dépend évidemment de l'intelligence des gens) pour comprendre et retenir un peu les idées exposées dans le livre. Pour citer un exemple (le seul que je connaisse), Gordon Tullock prétend avoir lu l'ouvrage trois fois de suite lors de sa (re)publication...

 

MES, c'est un peu la même chose. Néanmoins, il existe une différence importante entre les deux : dans HA, le lecteur novice ne comprend au début qu'une petite partie du raisonnement, mais il sait du moins où il va et il peut retenir les conclusions, ce qui l'aidera ultérieurement à saisir les raisonnements qui y mènent.

 

Dans MES, à l'inverse, le raisonnement est tellement décomposé (via notamment l'usage de diverses constructions imaginaires) qu'il est parfois très difficile, non seulement de comprendre la démonstration dans son ensemble, mais même de comprendre l'intérêt de la démonstration. Les lectures ultérieures sont bien plus enrichissantes. En tout cas, ça a été mon expérience, et elle m'a été confirmée par beaucoup de monde sur les forum américains.

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Tullock a dit :

 
I returned to the United States and was sent to Yale and Cornell for two years to study Chinese. I now realize that this was a bad mistake. I am tone deaf and Chinese is a tone  language. My education was improved by the experience however. One day I saw a big pile of books in red covers entitled Human Action. I bought one and read it through three times in the next couple of months. I never became an actual Austrian, but there clearly was a  strong influence. Indeed my first book, The Politics of Bureaucracy, used Mises’s methods extensively

 

En même temps ce n'est pas forcément une référence, puisque Tullock n'a pas hésité à faire des comparaisons, agrégations et quantifications de welfare par la suite.

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Cette édition là, alors ? http://www.amazon.fr/dp/1614273545/

Broché, 900 pages, 14 euros.

 

Je ne connais pas, mais au vu du prix, les caractères risquent d'être assez petits. Après, c'est à vous de voir si ça vous dérange ou pas. Perso, je ne le lis quasiment plus qu'en ebook.

 

Edit : en fait, ça a l'air très correct :15,2 x 5,1 x 22,9 cm

Modifié par Raoul.
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Ca, c'est "passe ton certificat d'études d'abord". Blague à part, MES est délibérément conçu comme une vulgarisation de HA, et donc plus abordable ; mais le sens de "passe ton bac d'abord", c'est que, historiquement, le baccalauréat est le sésame pour entrer dans le monde des études supérieures, et de la vraie science. Et que, toujours historiquement, le bac, c'est difficile. Très difficile.

 

En prenant le bac dans ce sens, HA remplit parfaitement ce rôle.

 

Puisqu'on parlait de Huerta de Soto plus haut, il y a des avis sur Money, Bank Credit and Economic Cycles ?

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Puisqu'on parlait de Huerta de Soto plus haut, il y a des avis sur Money, Bank Credit and Economic Cycles ?

 

Je ne suis pas sûr de souscrire à toutes les thèses de l'auteur, mais cet ouvrage est objectivement excellent, et (selon moi) bien supérieur au traité bancaire de Mises. Un de ses mérites est de commencer par des chapitres (historiques et juridiques) distrayants et accessibles à n'importe quel lecteur. Un autre de ses attraits est de constituer une très bonne "synthèse" des ouvrages de Mises, Hayek et Rothbard ayant traité le sujet. 

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Au titre des défauts : 

- Parfois un peu répétitif ;

- Il déforme un peu les thèses de ses adversaires et alliés ;

- Pour réfuter la banque libre, il ne se place que dans un système de monnaie étatique (ce qui lui permet de soutenir qu'une banque privée fractionnaire porterait atteinte aux droits des tiers) ;

- Il s'appuie largement sur un concept, celui d'"effet Ricardo", qui me paraît assez peu solide.

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- Pour réfuter la banque libre, il ne se place que dans un système de monnaie étatique (ce qui lui permet de soutenir qu'une banque privée fractionnaire porterait atteinte aux droits des tiers) ;

 

Ah, je ne savais pas qu'il était contre le free banking. Les autrichiens du LvMI sont majoritairement pro free banking dans la ligne de Rothbard, j'ai tendance à oublier que ça fait encore débat.

 

- Il s'appuie largement sur un concept, celui d'"effet Ricardo", qui me paraît assez peu solide.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quivalence_ricardienne ?

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Ah, je ne savais pas qu'il était contre le free banking. Les autrichiens du LvMI sont majoritairement pro free banking dans la ligne de Rothbard, j'ai tendance à oublier que ça fait encore débat.

 

Heu... Rothbard se revendique parfois du free banking au sens où il voudrait que les banques soient traitées comme n'importe quelle autre entreprise (pas d'agrément administratif, mise en faillite dès que l'actif disponible ne permet plus de répondre au passif exigible), mais, entendons-nous bien, ce free banking-là est bien éloigné de celui de White et Selgin.

Huerta de Soto est exactement sur la même ligne que Rothbard, pour ce qui regarde cette question.

 

 

Non, non, c'est encore une autre idée. Le seul point commun entre les deux, c'est qu'elles ont été extrapolées à partir de quelques lignes écrites par Ricardo...

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Heu... Rothbard se revendique parfois du free banking au sens où il voudrait que les banques soient traitées comme n'importe quelle autre entreprise (pas d'agrément administratif, mise en faillite dès que l'actif disponible ne permet plus de répondre au passif exigible), mais, entendons-nous bien, ce free banking-là est bien éloigné de celui de White et Selgin.

Huerta de Soto est exactement sur la même ligne que Rothbard, pour ce qui regarde cette question.

 

J'avais cru comprendre de la lecture de Hoppe que Rothbard était favorable à un free banking avec 100% de réserve propres (interdiction des réserves fractionnaires en gros, considérées comme de la fraude), alors que White et Selgin se situaient dans la ligne de Hayek (dont je dois toujours lire Denationalization of money) avec un free banking où le marché s'adapterait naturellement sur un taux de réserves propres optimal. J'ai encore pas mal de lectures à faire sur le sujet pour avoir une meilleure idée sur le sujet, et je pensais lire Huerta de Soto du coup.

 

Non, non, c'est encore une autre idée. Le seul point commun entre les deux, c'est qu'elles ont été extrapolées à partir de quelques lignes écrites par Ricardo...

 

Ok, merci pour le lien.

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Je ne connais pas, mais au vu du prix, les caractères risquent d'être assez petits. Après, c'est à vous de voir si ça vous dérange ou pas. Perso, je ne le lis quasiment plus qu'en ebook.

 

Edit : en fait, ça a l'air très correct :15,2 x 5,1 x 22,9 cm

 

L'édition est de 2012 et seul Amazon le propose encore à ce prix (les autres vendeurs vont de 20 à plus de 30 euros), ça sent le truc qui sera bientôt épuisé. Un bon investissement, en somme.

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Perso, je trouve très commode l'édition de poche du LvMI. Je m'attendais à moins lisible pour une telle transformation d'un pavé en brique. Mais il y a aussi l'édition "normale" du LvMI, soit le même contenu en taille pavé. Bizarrement, elle ne semble plus être dispo via amazon à part en version kindle.

Aussi, il faut savoir qu'il y a des différences de contenus entre éditions. Le LvMI publie la première édition de 1949 (cf. la préface à ce sujet). Les autres sont généralement la réédition de 1966 ou 1996 (Liberty Fund).

A noter que l'institut Coppet a fait un pdf gratuit de l'édition française, traduction de Raoul Audoin publiée aux PUF en 85 je crois.

Modifié par xara
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Aussi, il faut savoir qu'il y a des différences de contenus entre éditions. Le LvMI publie la première édition de 1949 (cf. la préface à ce sujet). Les autres sont généralement la réédition de 1963.

Quelles en sont les différences ?
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