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Persécutions Judiciaires Cause De L'antilibéralisme ?


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Ah bon ? Je croyais que le libéralisme était fondé sur des faits pour interpréter le monde là où les idéologues établissent leur grille de lecture puis interprètent les faits.

Nope, s'appuyer sur les faits c'est le truc de la recherche scientifique. Après, prendre son idéologie pour une science, c'est banal. Les socialos le font tout le temps.

Le libéralisme est bien une idéologie découlant d'un fond irrationnel de méfiance envers l'état et la politique. La différence, bien entendu, c'est que nous on a raison.

 

Ça me saoule vraiment de retrouver chez certains libéraux les mêmes penchants qu'on retrouve partout ailleurs. La désignation et la diabolisation d'un ennemi est sans doute la pire, car elle fait perdre toute objectivité.

Nous ne pouvons pas être des surhommes objectifs. Ceux qui le prétendent se brisent les ailes.

Toujours est-il que le discours socialiste/communiste/totalitaire a bien tendance à flatter et encourager certaines tendances pas très saines.

 

C'est tout à fait la façon de procéder de Mises. En théorie économique, les faits ne peuvent falsifier la théorie.

Je n'ai toujours pas lu Mises mais je ne peux m'empêcher d'être très dubitatif : pourquoi les règles du jeu épistémologique changeraient-elles juste pour l'économie ?

 

Pour clarifier : les faits peuvent être interprétés de différentes manières. Les faits ne peuvent pas être interprétés en dehors d'un cadre théorique. La possibilité d'interpréter les faits en science sociale est limitée. Là dessus pas de problème. Les faits ne peuvent falsifier la théorie ? Pas d'accord.

 

Pour vous, le socialisme fait appel aux bas instincts. Ce n'est pas toujours le cas.

L'appel existe toujours. Tout le monde ne lui répond pas.

 

Je ne défends pas le socialisme, mais je déteste l'idée qu'une orientation politique ou qu'une opinion peut faire d'un homme un parfait salaud ou un saint.

Pourtant ça donne une idée.

Un type en soirée qui se met à raconter le dernier meeting de Mélenchon et à quel point c'était génial, je sais qu'on aura peu de chance d'être copains. En fait cette remarque marche avec tous les genres de prosélytes (végétarien, écolo, féministe, libéral, whatever...).

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La rhétorique la plus abrutissante chez les socialistes, en particulier les socialistes français, ce ne sont pas toutes les tares décrites avant, ni la dissimulation de la ruine, du pillage et de la corruption qui en sont la conséquence inévitable. Mais leur art consommé du mensonge cuistre, cette façon qu'ils ont de mentir par la gueule en se déguisant en prêtres, drapés dans leurs certitudes et leur moraline avec des incantations antrhopomorphiques :

 

"Nous socialistes, nous sommes le peuple, nous sommes la volonté générale, celle du suffrage universel, nous sommes le progrès. L'Etat c'est le peuple. Donc nous sommes la République. Si vous êtes contre nous, vous êtes des ennemis du peuple et du progrès. Insulter un socialiste, ou le soupçonner de corruption, c'est insulter la République, etc. "

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Que le libéralisme ait aussi ses pathologies mentales, c'est indubitable, en particulier quand on voit ce genre de fil:

http://www.liberaux.org/index.php/topic/51197-le-fil-des-branleurs-nsfw/page-4#entry932404

 

La différence avec les pathologies socialistes étant qu'elles portent moins à conséquence (vis-à-vis des autres) et qu'elles sont périodiquement épurées grâce à la destruction créatrice, du moins peut-on l'espérer raisonnablement. Le libéralisme est donc un moindre mal.

NSFW bon sang !

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Quant à ton analyse sur la nature profonde du socialisme, je ne la partage pas totalement. Certes, la volonté d'élever l'Homme existe à l'état théorique chez nombre d'"humanistes" de gauche. Hélas, elle ne sert pas à grand-chose. Car à chaque fois que des socialistes sont parvenus au pouvoir, on a pu observer que les "idéalistes" dont tu parles ont été très rapidement supplantés par des "pragmatiques". Lesquels après avoir exterminé les ennemis présumés du socialisme, leur ont réservé un traitement guère plus enviable... Et ce n'est pas seulement un "réac" qui te tient ces propos. J'ai moi-même été proche de l'extrême-gauche, en particulier de la LCR, durant mon adolescence. J'étais alors un authentique idéaliste, désireux de faire le bonheur de l'humanité. Tout un programme... Mais aussi, un sacré petit fanatique qui aurait volontiers réservé un sort funeste à l'ennemi de classe...

 

J'étais alors loin de deviner que quelques années plus tard, je me convertirai au libéralisme, puis deviendrai un catholique convaincu et un réactionnaire non moins assumé :jesaispo:

 

Quel parcours ! Ca démontre une belle capacité de remise en question :)

Je pense néanmoins que tout mouvement socialiste ne finit pas comme tu le dis. Certains gardent cette indéfectible foi en l'homme, plutôt rassurante, et un sens du service et du sacrifice incroyable. Après, oui, ceux qui veulent imposer leur pouvoir par le socialisme finissent en général très mal.

 

Un type en soirée qui se met à raconter le dernier meeting de Mélenchon et à quel point c'était génial, je sais qu'on aura peu de chance d'être copains. En fait cette remarque marche avec tous les genres de prosélytes (végétarien, écolo, féministe, libéral, whatever...).

 

On est d'accord. Tout pratiquant convaincu de détenir la vérité fait froid dans le dos. Cette certitude que tout le reste est de la merde fabrique des dictateurs, de tout bord. Le libéralisme, comme toute idéologie (qu'il ne devrait pas être, mais passons) est capable de générer ce genre d'individu qui, au nom d'une idée, prétend avoir le droit de sacrifier ceux qui pensent différement.

Le libéralisme porte en lui une grande diversité d'opinions, et c'est ce qui fait sa richesse, et sans doute une plus grande tolérance. P-e que ça fait aussi sa faiblesse face à des militants porteurs de l'unique vérité.

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Je pense néanmoins que tout mouvement socialiste ne finit pas comme tu le dis. Certains gardent cette indéfectible foi en l'homme, plutôt rassurante, et un sens du service et du sacrifice incroyable. 

 

Quelle foi en l'homme ? Les socialistes passent leur temps à dire qu'il faut le changer.

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Quelle foi en l'homme ? Les socialistes passent leur temps à dire qu'il faut le changer.

 

Tu parles de dirigeants socialistes, je parle de militants de base croisés dans ma vie, ceux qui n'avaient d'autre ambition que d'aider celui qui en a besoin... Bref.

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Seulement, la plupart du temps les socialistes ne se demandent pas si la personne est vraiment dans le besoin. Ils ont souvent un espèce de maternalisme mal placé vis à vis des pauvres.

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Les militants de base que je rencontre me parlent souvent d'éduquer et de changer les mentalités, et ça passe le plus souvent par des impôts, l'Ednat etc. 

Ceux qui croient que ce qu'ils font c'est bisous sont les idiots utiles du socialisme. En tout cas, c'est l'avis de Lénine.

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Tu parles de dirigeants socialistes, je parle de militants de base croisés dans ma vie, ceux qui n'avaient d'autre ambition que d'aider celui qui en a besoin... Bref.

:o Jamais vu.

En tout cas, pas vu qui aient fait quoi que ce soit de concret pour aider ceux qui en ont besoin.

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Je n'ai toujours pas lu Mises mais je ne peux m'empêcher d'être très dubitatif : pourquoi les règles du jeu épistémologique changeraient-elles juste pour l'économie ?

 

Pour clarifier : les faits peuvent être interprétés de différentes manières. Les faits ne peuvent pas être interprétés en dehors d'un cadre théorique. La possibilité d'interpréter les faits en science sociale est limitée. Là dessus pas de problème. Les faits ne peuvent falsifier la théorie ? Pas d'accord.

 

Des faits ne peuvent falsifier les lois économiques car celles-ci ont pour nature d’être contrefactuelles et non factuelles. En gros, alors que, en matière de sciences dures, les théorèmes prennent la forme « si X, alors Y », en l’économie, un ceteris paribus est ajouté : « si X, alors, toutes choses égales par ailleurs, Y ». Dans ces conditions, si, après « X », on obtient « Z » au lieu de « Y », on ne peut savoir si c’est dû à une erreur dans la théorie ou bien au fait que la clause ceteris paribus n’a pas été respectée.

 

(En réalité, il existe une légère différente entre les lois contrefactuelles et les lois « ceteris paribus », mais je passe).

 

Pour le coup, une nouvelle question se pose : pourquoi les règles du jeu scientifique changent-elles pour l’économie ? Pourquoi ne peut-on découvrir des lois ne nécessitant pas un ceteris paribus ?

 

Une première raison tient au fait que les phénomènes économiques sont complexes, qu’ils incluent de très nombreuses variables et qu’ils ne sont pas susceptibles d’être reproduits en laboratoire, de sorte qu’il n’est pas possible d’examiner les effets du changement d’une donnée en tenant les autres variables constantes. (La science économique n’est pas la seule à étudier des phénomènes complexes : il en est de même, par exemple, de la météorologie – cependant, la météo n’est pas la plus fiable des sciences, ni la plus falsifiable).

 

Deuxième raison : la théorie économique traite de choix et non de réactions automatiques à des stimuli. Il en résulte que, en matière économique, contrairement aux autres sciences, il n’existe pas de relations constantes entre des magnitudes. Par conséquent, lorsqu’un individu doit peser des motifs différents, ou lorsque des acteurs de marchés sont soumis à des incitations opposées (ce qui est virtuellement toujours le cas), on ne peut savoir à l’avance dans quel sens ils se prononceront (on ne peut additionner les diverses forces en présence et établir nous-mêmes le résultat net).

 

Ex : les keynésiens prétendent que la dépense publique permet de « relancer la croissance ». Si on leur oppose que les Etats-Unis, en dépit d’une relance budgétaire importante, sont toujours en récession, ils peuvent rétorquer que la situation aurait été pire en l’absence de relance. Sur la forme, on ne peut rien leur répondre.

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Des faits ne peuvent falsifier les lois économiques car celles-ci ont pour nature d’être contrefactuelles et non factuelles. En gros, alors que, en matière de sciences dures, les théorèmes prennent la forme « si X, alors Y », en l’économie, un ceteris paribus est ajouté : « si X, alors, toutes choses égales par ailleurs, Y ». Dans ces conditions, si, après « X », on obtient « Z » au lieu de « Y », on ne peut savoir si c’est dû à une erreur dans la théorie ou bien au fait que la clause ceteris paribus n’a pas été respectée.

 

(En réalité, il existe une légère différente entre les lois contrefactuelles et les lois « ceteris paribus », mais je passe).

 

Pour le coup, une nouvelle question se pose : pourquoi les règles du jeu scientifique changent-elles pour l’économie ? Pourquoi ne peut-on découvrir des lois ne nécessitant pas un ceteris paribus ?

Jusque là, les règles du jeu ne changent pas : le "toutes choses égales par ailleurs" est valables partout.

 

Certaines sciences comme la physiques peuvent se permettre d'être expérimentales parce que la nature de leur objet leur donne la possibilité de s'isoler relativement bien de la contingence (c'est à dire de créer une fiction de "toutes choses égales par ailleurs").

Je dis relativement parce que même en physique on a des marges d'erreur, et la reproduction d'une expérience n'est jamais parfaite. Seulement, que l'atome d'hydrogène n°1 et l'atome d'hydrogène n°2 ne soient en fait pas exactement pareils, selon l'échelle où on se place ça n'a pour ainsi dire aucune incidence.

 

Les êtres humains, en revanche, on a beaucoup de mal à les rendre interchangeables (que ce soit deux humains différents ou le même humain à deux périodes différentes), ce qui fait que la contingence a une part énorme dans les sciences humaines, et que l'expérimentation (et par conséquent la prédiction) y est très délicate.

 

Une première raison tient au fait que les phénomènes économiques sont complexes, qu’ils incluent de très nombreuses variables et qu’ils ne sont pas susceptibles d’être reproduits en laboratoire, de sorte qu’il n’est pas possible d’examiner les effets du changement d’une donnée en tenant les autres variables constantes. (La science économique n’est pas la seule à étudier des phénomènes complexes : il en est de même, par exemple, de la météorologie – cependant, la météo n’est pas la plus fiable des sciences, ni la plus falsifiable).

Il existe effectivement des tas de domaines qui se prêtent très mal à l'expérimentation hors des sciences humaines, et en modélisation on appelle ça des systèmes complexes. La météorologie en est un, il y a aussi la biologie évolutionniste.

 

Deuxième raison : la théorie économique traite de choix et non de réactions automatiques à des stimuli. Il en résulte que, en matière économique, contrairement aux autres sciences, il n’existe pas de relations constantes entre des magnitudes. Par conséquent, lorsqu’un individu doit peser des motifs différents, ou lorsque des acteurs de marchés sont soumis à des incitations opposées (ce qui est virtuellement toujours le cas), on ne peut savoir à l’avance dans quel sens ils se prononceront (on ne peut additionner les diverses forces en présence et établir nous-mêmes le résultat net).

 

Ex : les keynésiens prétendent que la dépense publique permet de « relancer la croissance ». Si on leur oppose que les Etats-Unis, en dépit d’une relance budgétaire importante, sont toujours en récession, ils peuvent rétorquer que la situation aurait été pire en l’absence de relance. Sur la forme, on ne peut rien leur répondre.

Je crois que je commence à piger pas mal de choses.

Par exemple la tentation de se baser sur un tas de décisions passées pour définir des tendances futures, et pourquoi ce type que je connais qui fait de l'économie planche sur des modèles bayésiens. Mais ça doit être un bordel monstrueux et contradictoire. Pas étonnant que certains d'entre vous soient dégoûtés par les faits :mrgreen:

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Jusque là, les règles du jeu ne changent pas : le "toutes choses égales par ailleurs" est valables partout.

 

Effectivement, le « toutes choses égales par ailleurs » vaut pour toutes les sciences (v. l’AH, chap. 2, 9°) ; ce qui importe, c’est que, en économie, on ne puisse omettre cette mention de l'énoncé d'un théorème.

 

Les êtres humains, en revanche, on a beaucoup de mal à les rendre interchangeables (que ce soit deux humains différents ou le même humain à deux périodes différentes), ce qui fait que la contingence a une part énorme dans les sciences humaines, et que l'expérimentation (et par conséquent la prédiction) y est très délicate.

 

Il me semble que, s’agissant de l’expérimentation (je mets la prédiction à part), le terme « délicat », dans la mesure où il paraît requérir de l’habileté ou du doigté, n'est pas le plus approprié. Tout d’abord, parce que, sauf à essayer de manipuler soi-même les phénomènes sociaux, on ne peut provoquer les expériences, de sorte que l’on est obligé de les attendre passivement. « Rare » ou « rarissime » conviendrait donc un peu mieux.

 

D'autre part, parce que, quand bien même, par le plus grand des hasards, les conditions factuelles  seraient réunies pour confirmer ou réfuter empiriquement une théorie (reproduction d’un phénomène à l’identique sous réserve de la variation d’une seule variable), l’observateur n’en saurait rien. Il ne pourrait donc même pas tirer parti de son coup de chance miraculeux. 

 

Il existe effectivement des tas de domaines qui se prêtent très mal à l'expérimentation hors des sciences humaines, et en modélisation on appelle ça des systèmes complexes. La météorologie en est un, il y a aussi la biologie évolutionniste.

 

Notez que je ne cherche pas tant ici à distinguer l’économie des autres sciences qu’à prouver qu’il ne s’agit pas d’une science expérimentale. Si vous me montrez qu’il existe d’autres sciences qui ne sont pas falsifiables (comme la météorologie), ça me convient parfaitement (même s’il existe par ailleurs des différences épistémologiques entre l’économie et la météo).

 

Par exemple la tentation de se baser sur un tas de décisions passées pour définir des tendances futures,

 

Une précision : il n’y a rien d’absurde à se baser sur des faits passés pour essayer d’en déduire des tendances futures. Les hommes d’affaires font cela tout le temps. Ce qui ne va pas, c’est de faire passer ces prédictions purement conjoncturelles pour de la science économique. 

 

et pourquoi ce type que je connais qui fait de l'économie planche sur des modèles bayésiens. 

 

Bon, je connais encore très mal le raisonnement bayésien, mais je doute qu’il constitue un instrument pertinent en science économique. En fait, dans le chapitre 6 de l’AH, Mises expose une théorie fréquentaliste des probabilités (inspirée, semble-t-il, de celle de son frère Richard, mathématicien et physicien de profession) qui s’oppose radicalement à l’idée bayésienne de quantification a priori des probabilités. Mises y affirme que les actions humaines, étant par nature dépourvues d’homogénéité, ne peuvent faire l’objet de probabilités numériques. 

 

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J'étais alors loin de deviner que quelques années plus tard, je me convertirai au libéralisme, puis deviendrai un catholique convaincu et un réactionnaire non moins assumé :jesaispo:

 

Bon sang, encore un ! Il faudrait organiser un syndicat (ou une loge) pour les liborgiens-catho-réac^^.

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Bon sang, encore un ! Il faudrait organiser un syndicat (ou une loge) pour les liborgiens-catho-réac^^.

 

Un syndicat pourquoi pas. Mais une loge, hum, le terme est un peu trop maçonnique à mon goût :icon_wink: !

 

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Bon sang, encore un ! Il faudrait organiser un syndicat (ou une loge) pour les liborgiens-catho-réac^^.

 

Un syndicat pourquoi pas. Mais une loge, hum, le terme est un peu trop maçonnique à mon goût :icon_wink: !

 

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Il me semble que, s’agissant de l’expérimentation (je mets la prédiction à part), le terme « délicat », dans la mesure où il paraît requérir de l’habileté ou du doigté, n'est pas le plus approprié. Tout d’abord, parce que, sauf à essayer de manipuler soi-même les phénomènes sociaux, on ne peut provoquer les expériences, de sorte que l’on est obligé de les attendre passivement. « Rare » ou « rarissime » conviendrait donc un peu mieux.

La référence dans le genre "expérimentons sur le comportement humain" c'est la psychologie. Ça reste laborieux mais on a des astuces.

 

D'autre part, parce que, quand bien même, par le plus grand des hasards, les conditions factuelles  seraient réunies pour confirmer ou réfuter empiriquement une théorie (reproduction d’un phénomène à l’identique sous réserve de la variation d’une seule variable), l’observateur n’en saurait rien. Il ne pourrait donc même pas tirer parti de son coup de chance miraculeux.

Pour le coup se pencher sur ce genre de choses (données statistiques, historiques et d'observation à l'appui d'une thèse) c'est plutôt la spécialité des sociologues/anthropologues. Ils peuvent facilement s'engluer mais certains ne s'en sortent pas trop mal.

 

Notez que je ne cherche pas tant ici à distinguer l’économie des autres sciences qu’à prouver qu’il ne s’agit pas d’une science expérimentale.

Là dessus on est tout à fait d'accord. Par contre ce qui me fait tiquer c'est l'équivalence "non expérimental" = "non falsifiable".

 

Une précision : il n’y a rien d’absurde à se baser sur des faits passés pour essayer d’en déduire des tendances futures. Les hommes d’affaires font cela tout le temps. Ce qui ne va pas, c’est de faire passer ces prédictions purement conjoncturelles pour de la science économique.

En fait je n'aurais pas de problème à appeller ça une branche de l'économie, comme les prévisions météo sont une branche de la météorologie.

Par contre ça m'étonnerait que de tels modèles puissent devenir vraiment efficaces. Trop de paramètres, trop de contingence.

 

Bon, je connais encore très mal le raisonnement bayésien, mais je doute qu’il constitue un instrument pertinent en science économique. En fait, dans le chapitre 6 de l’AH, Mises expose une théorie fréquentaliste des probabilités (inspirée, semble-t-il, de celle de son frère Richard, mathématicien et physicien de profession) qui s’oppose radicalement à l’idée bayésienne de quantification a priori des probabilités. Mises y affirme que les actions humaines, étant par nature dépourvues d’homogénéité, ne peuvent faire l’objet de probabilités numériques. 

Le type en question est très loin d'être autrichien, donc ça ne doit pas lui peser très lourd sur la conscience...

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On irait à la messe ensemble et on prierait pour la conversion des libéraux progressistes et dévoyés. 

Et pour ceux qui considèrent que le catholicisme est lui-même un dévoiement (du judaïsme) ? :mrgreen:
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La référence dans le genre "expérimentons sur le comportement humain" c'est la psychologie. Ça reste laborieux mais on a des astuces.

 

Jusqu’à présent, je n’ai cité que des « désavantages » de la théorie économique par rapport aux autres sciences, désavantages qui la rendent peu propre à la falsification. Mais, pourrait-on me rétorquer, en quoi ces obstacles devraient-ils nous empêcher de tenter tout de même des expériences, pour voir si elles peuvent nous apporter un brin de connaissance, si incertain qu’en soit le résultat ?

 

Le point est que l’économie dispose aussi d’un "avantage" par rapport aux autres sciences. En effet, en la matière, on sait quel est le moteur premier : la volonté de chaque individu, concrétisée dans une action. L’étude systématique des implications de l'action humaine permet d’élaborer a priori une science exacte (exacte mais exposée à l’erreur, bien sûr).

 

Or, que peuvent des faits falsificateurs face à un système déductif exact ? Certes, des inductions peuvent provoquer dans l’esprit du chercheur l’étincelle qui lui donnera l’intuition de certains principes aprioristes, c’est entendu. De la même façon, de telles étincelles peuvent attirer l’attention de l’économiste sur une erreur qu’il aurait commise dans sa théorie a priori.

 

En revanche, je ne pense pas que des faits puissent à eux seuls réfuter quoi que ce soit. De même qu’une chaîne se brise toujours au niveau de son maillon le plus faible, de même, en cas de contradiction entre une induction et une déduction, ce sera l’induction qui sera répudiée. En quelque sorte, des inductions « faibles » sont sans pouvoir sur des déductions « fortes ».

 

En effet, si la théorie a priori est erronée, de toute façon, cela signifie par hypothèse qu’il existe une faille dans la chaîne de raisonnement déductif. Ainsi, en cas d’ « étincelle » réfutatrice, le chercheur est incité à revoir une fois de plus son raisonnement. S’il ne trouve aucune faille, il recommencera encore une fois, et ainsi de suite.

 

Mais s’il ne trouve toujours rien ? Alors, il sera inévitablement conduit à la conclusion que l’expérimentation réfutatrice n’avait pas été réalisée ceteris paribus. Il pourra certes conserver un doute. Mais le chercheur n’avait vraisemblablement pas attendu cette « étincelle » pour avoir des doutes. Tout le monde doute tout le temps, même dans les sciences « exactes ». 

 

Pour le coup se pencher sur ce genre de choses (données statistiques, historiques et d'observation à l'appui d'une thèse) c'est plutôt la spécialité des sociologues/anthropologues. Ils peuvent facilement s'engluer mais certains ne s'en sortent pas trop mal.

 

Une légende dit que les bons économistes se réincarnent en physiciens, et les mauvais, en sociologues. Je n’ai rien contre la sociologie ou l’anthropologie (ce sont deux matières qui peuvent se révéler passionnantes), mais je ne pense pas que leurs exigences en matière d’épistémologie soient particulièrement enviables. 

 

Là dessus on est tout à fait d'accord. Par contre ce qui me fait tiquer c'est l'équivalence "non expérimental" = "non falsifiable".

 

Oui, j’ai parlé un peu lâchement. 

 

En fait je n'aurais pas de problème à appeller ça une branche de l'économie, comme les prévisions météo sont une branche de la météorologie.

 

J’aurais plutôt tendance à appeler ça de l’économie appliquée.

 

Le type en question est très loin d'être autrichien, donc ça ne doit pas lui peser très lourd sur la conscience...

 

Les économistes non autrichiens n’ont pas de conscience.

 

 

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Et quand on est ni conservateur, ni prog ??

 

Je suis désolé, mais les critères d'admission de liberaux.orgue sont assez sélect. En revanche, je peux vous inviter à fonder un club de liborgiens ninistes. 

 

Un syndicat pourquoi pas. Mais une loge, hum, le terme est un peu trop maçonnique à mon goût :icon_wink: !

 

 

Justement, ça me donnerait un petit frisson dans le dos.

 

Il faut être plus audacieux :

 

- dans un premier temps, passer une alliance avec les islamistes (menés par Chitah) pour dézinguer les progressos.

 

- dans un second temps, une fois qu'on a gagné, on zigouille les muslims.

 

Et voilà.

 

Pas bête, à étudier.

 

Un syndicat pourquoi pas. Mais une loge, hum, le terme est un peu trop maçonnique à mon goût :icon_wink: !

 

 

Vous avez raison, "loge" est un peu gênant.

 

Et pour ceux qui considèrent que le catholicisme est lui-même un dévoiement (du judaïsme) ? :mrgreen:

 

Allons, vous n'allez pas me faire croire que vous autres hébreux ne participez pas déjà tout plein de loges et sociétés secrètes ?

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Le point est que l’économie dispose aussi d’un "avantage" par rapport aux autres sciences. En effet, en la matière, on sait quel est le moteur premier : la volonté de chaque individu, concrétisée dans une action. L’étude systématique des implications de l'action humaine permet d’élaborer a priori une science exacte (exacte mais exposée à l’erreur, bien sûr).

 

Or, que peuvent des faits falsificateurs face à un système déductif exact ? Certes, des inductions peuvent provoquer dans l’esprit du chercheur l’étincelle qui lui donnera l’intuition de certains principes aprioristes, c’est entendu. De la même façon, de telles étincelles peuvent attirer l’attention de l’économiste sur une erreur qu’il aurait commise dans sa théorie a priori.

 

En revanche, je ne pense pas que des faits puissent à eux seuls réfuter quoi que ce soit. De même qu’une chaîne se brise toujours au niveau de son maillon le plus faible, de même, en cas de contradiction entre une induction et une déduction, ce sera l’induction qui sera répudiée. En quelque sorte, des inductions « faibles » sont sans pouvoir sur des déductions « fortes ».

 

En effet, si la théorie a priori est erronée, de toute façon, cela signifie par hypothèse qu’il existe une faille dans la chaîne de raisonnement déductif. Ainsi, en cas d’ « étincelle » réfutatrice, le chercheur est incité à revoir une fois de plus son raisonnement. S’il ne trouve aucune faille, il recommencera encore une fois, et ainsi de suite.

 

Mais s’il ne trouve toujours rien ? Alors, il sera inévitablement conduit à la conclusion que l’expérimentation réfutatrice n’avait pas été réalisée ceteris paribus. Il pourra certes conserver un doute. Mais le chercheur n’avait vraisemblablement pas attendu cette « étincelle » pour avoir des doutes. Tout le monde doute tout le temps, même dans les sciences « exactes ». 

C'est intéressant à deux niveaux : d'abord, ça peut s'appliquer plus ou moins à toute recherche scientifique et donc mon besoin de cohérence est respecté. Ouf.

D'autre part, cette perspective m'évoque beaucoup les débats concernant le Droit naturel qu'on peut avoir notamment sur ce forum, et pourrait l'éclairer d'une nouvelle manière pour les sceptiques. Il faudrait que j'y travaille.

 

Une légende dit que les bons économistes se réincarnent en physiciens, et les mauvais, en sociologues. Je n’ai rien contre la sociologie ou l’anthropologie (ce sont deux matières qui peuvent se révéler passionnantes), mais je ne pense pas que leurs exigences en matière d’épistémologie soient particulièrement enviables. 

On en parlera à Poney si il passe par ici :mrgreen:

 

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Allons, vous n'allez pas me faire croire que vous autres hébreux ne participez pas déjà tout plein de loges et sociétés secrètes ?

Pas besoin. Nous communiquons télépathiquement grâce à notre absence de prépuce pour prendre le contrôle du monde, de l'Univers et du reste.

...

Bon, en fait, le problème, c'est que quand on tente d'aller dans des loges ou des sociétés secrètes, on finit par nous dire "allez donc fonder une autre loge / un autre chapitre / un autre section, avec tous les autres qui sont comme vous".

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