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Recherche Courts Textes Libéraux


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Je cherche à imprimer pour des amis un recueil de courts textes destinés à promouvoir les idées libérales (sans les nommer expressément comme telle, de préférence) ou individualistes.

J'ai pensé à l'État de Frédéric Bastiat et à Moi, le crayon. Avez-vous d'autres idées ? Je cherche des textes qui soient grosso modo de la même longueur que ces deux là.

Ça peut être aussi des extraits d’œuvres plus longues.

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Le Manifeste du MLG

 

Nous sommes de gauche et nous sommes libéraux

Ceux qui ignorent l’histoire des idées y verront un paradoxe. Pour nous, il s’agit de retrouvailles salutaires et longtemps espérées.

Nous n’avons pas oublié que le libéralisme, le vrai, est celui des Lumières, de la Révolution, des Droits de l’Homme et de la République. Gauche et libéralisme n’ont fait qu’un contre l’Ancien Régime, les privilèges, les ordres et les corporations. La gauche se méfiait alors de l’État et du dirigisme. Elle prônait la liberté individuelle, la libre association des travailleurs, les coopérations volontaires et le mutualisme pour construire une société plus juste.

Ce n’est qu’avec l’avènement de l’idéologie marxiste, à la fin du XIXème siècle, que libéraux et socialistes prirent des chemins irréconciliables. La gauche s’est longtemps perdue dans ces illusions, devenues désillusions, et peine encore aujourd’hui, plus de vingt ans après la chute du mur de Berlin, à retrouver le chemin de la liberté et du progrès.

Pourtant, une gauche affranchie du marxisme, réconciliée avec la pensée libérale, ayant tiré les leçons de l’histoire et des tragédies du XXème siècle, peut aujourd’hui renaître de ses cendres à condition de se réinventer.

C’est l’entreprise à laquelle nous voulons nous atteler.

La France à bout de souffle

Comme l’Ancien Régime avant la révolution, la France est aujourd’hui organisée sur un mode corporatiste, cogérée par la sphère politique et administrative, les grands groupes industriels et financiers et des syndicats essentiellement au service des « droits acquis » des corps privilégiés, dans la fonction publique et les grandes entreprises.

Ce capitalisme de connivence, qu’on tente de faire passer pour du libéralisme alors qu’il en est tout le contraire, est étranger aux principes républicains et profondément inégalitaire. Il est également économiquement inefficace et extraordinairement dépensier de fonds publics. Ses bénéficiaires, à droite comme à gauche, le défendent avec ardeur et résistent à toute réforme qui remettrait leurs statuts et privilèges en cause, aussi modestes soient-ils.

Les autres restent aux portes du paradis. C’est la France des outsiders, ceux qui n’ont ni le pédigrée, ni le carnet d’adresse qui gagent la réussite. C’est la France du travail précaire, des salaires minables, des logements délabrés, des quartiers abandonnés, des écoles de seconde zone, des universités appauvries, des stagiaires méprisés, des entrepreneurs découragés. C’est la France de ceux qui toujours subissent et jamais ne choisissent.

C’est aussi la France de la misère et de la grande pauvreté, scandale infamant dans l’un des pays les plus riches du monde et qui se targue d’un modèle social sans égal, celle de ces centaines de milliers de damnés qui hantent les rues des villes et qu’on ne nomme plus désormais que par un sigle. Celle aussi des retraités dits modestes, qui ne doivent souvent plus qu’aux organisations caritatives de consommer encore des repas chauds.

Il serait illusoire de penser que ces deux France, celle des privilèges et celle des exclusions, vont cohabiter longtemps encore sans s’affronter un jour. Élection après élection, de promesses de rupture en espoirs de changement, c’est toujours la même déception, la même désillusion. Rien ne change et l’égalité par le bas, comme dit la chanson. Avons-nous déjà oublié les émeutes de 2005 ? Les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Ce n’est pas la droite qui libérera le système

Nous n’attendons rien de la droite française. Oscillant entre un conservatisme gestionnaire plus ou moins éclairé pour les uns et un bonapartisme autoritaire et dirigiste pour les autres, elle n’a jamais rien entendu au libéralisme. De Gaulle avait fait la synthèse de ses contradictions, Sarkozy en explore aujourd’hui les impasses.

Au pouvoir, elle sert avec arrogance les seuls intérêts des puissants, ne réforme qu’à la marge et méprise le peuple auquel elle ne s’adresse que pour attiser ses peurs. Internet, microbes, climat, immigration, drogues, mondialisation, terrorisme : tout est bon à prendre, jusqu’au moindre fait divers, pour instiller la crainte et mieux étendre sur nos frêles épaules la « protection » de l’État sécuritaire.

Car sous le masque du pseudo-modernisme dont elle s’affuble désormais, c’est bel et bien toujours la même droite conservatrice, ascétique et paternaliste qui est aux affaires. Qui s’étonnera qu’elle sacralise le travail, préfère l’ordre à la justice, flatte les racismes ou promette de « liquider l’héritage de mai 68  » ?

Face à elle, la gauche est introuvable

Orpheline d’idéologie de référence depuis l’effondrement du marxisme, la gauche française l’est aussi de projet. Comme si, en faisant le deuil des lendemains qui chantent, les socialistes avaient aussi renoncé à tout espoir de progrès.

Accrochée à ses niches électorales en régions qui sont autant de baronnies, elle n’intéresse plus au niveau national que par ses divisions et se montre incapable de proposer une alternative politique crédible.

Faute de projet, les socialistes donnent dans la démagogie sociale comme la droite le fait en matière sécuritaire. Au programme, toujours les mêmes rengaines : plus de dépenses publiques, plus de fonctionnaires, plus de subventions, plus de régulation, plus de législation, plus d’intervention, plus de protection. Et des impôts pour les riches, bien sur.

Ainsi prétendent-ils maintenir la flamme d’un idéal qui ne consiste plus aujourd’hui qu’à défendre des privilèges sectoriels anachroniques, et un modèle social épuisé qu’ils se refusent à réformer.

Mais la mondialisation des échanges, la révolution numérique, l’évolution des modes de vie et des parcours professionnels, ont transformé en autant d’archaïsmes les solutions que la rhétorique socialiste nous ressasse. Et ce sont les plus pauvres qui subissent aujourd’hui en France l’absence de forces de progrès et de modernisation.

Une autre gauche est possible

L’essence de la gauche n’est pas d’être dirigiste, étatiste ou interventionniste. Elle est de favoriser les conditions du progrès, au service de l’émancipation des hommes et des femmes, dans le respect de leur liberté. L’oublier a mené les socialistes et les peuples qui en attendaient la libération dans des impasses tragiques.

Avant d’être socialiste, la gauche fut libérale et libertaire, humaniste et hédoniste. Elle a exercé sa volonté émancipatrice au service des individus, ici et dans le reste du monde. Elle a réinventé une relation entre l’Etat et les citoyens dans laquelle le premier est le garant des droits et des libertés des seconds.

Il est désolant que la gauche française ait refoulé, avec tant de constance et d’aveuglement, ses racines libérales. Ce n’est qu’en les redécouvrant et en redonnant toute sa place à la pensée libérale dans sa réflexion, qu’elle peut redevenir cette gauche généreuse, respectueuse du libre choix de chacun, qui ouvre les possibles au lieu de les refermer.

Le temps est venu de raviver le message de cette gauche libérale, celle des Lumières, du Droit et de la Raison, mère de la Révolution de 1789 et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Ce n’est pas en renforçant encore les pouvoirs de l’État et des administrations que nous construirons une société plus juste, c’est en luttant contre les privilèges et les statuts particuliers, en favorisant l’égalité des chances et l’accès libre au marché, en promouvant l’initiative individuelle et la responsabilité, en défendant les libertés fondamentales.

Le Mouvement des Libéraux de Gauche veut favoriser l’émergence en France de cette gauche nouvelle, à la fois ambitieuse et lucide, lui donner le poids qu’elle mérite dans le débat politique, et pour cela présenter des candidats aux prochaines échéances électorales.

Vaincre la grande pauvreté, en finir avec les privilèges, construire un nouveau modèle social qui laisse toute sa place à la liberté et à l’initiative des individus, rendre au marché sa véritable nature de lieu d’échange de biens, d’idées et de solidarités, sortir de la société de la peur, ce ne sont pas des utopies. Ce sont des ambitions réalisables.

Nous espérons rassembler tous celles et ceux, libéraux de gauche et de progrès, qui attendaient depuis longtemps pareille initiative pour s’engager en politique afin de poser les bases d’un mouvement pérenne, qui porte ces idées dont la gauche et la France ont aujourd’hui tant besoin pour envisager à nouveau un avenir meilleur.

Parmi les idées que nous voulons explorer, on trouvera en bonne place l’allocation universelle ou revenu de base, proposition qui nous semble dessiner les fondations d’un nouveau modèle social réconciliant générosité, liberté et efficacité.

 

Source : http://www.libgauche.fr/manifeste-mlg/

 

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Discours fictif de Bastiat pour 2012 (par Daniel Tourre) :

 


L’étatisme règne en maitre dans les discours et les actes de la totalité du spectre politique français. Et c’est l’étatisme qui est la cause d’une large partie de nos problèmes.

Jamais en temps de paix, l’État n’a eu une telle place dans notre société.

Nous détenons le record mondial du nombre d’élus par habitant (plus de 600 000, 1 pour 108 habitants).

Les dépenses publiques sont passées de 12,6% du PIB en 1912 à 39% sous de Gaulle et à plus de 56% aujourd’hui.

A un État déjà envahissant et couteux, en une génération, nous avons hérité d’un infra-Etat, des collectivités locales gourmandes et un supra-Etat, une union Européenne bureaucratique et jacobine. Sans d’ailleurs que l’Etat national ne diminue significativement.

Jamais nous n’avons été autant gouvernés, dirigés, soignés, scrutés, infantilisés, taxés et commandés.

Jamais les bureaucrates, les politiques et les syndicalistes n’ont disposé à notre place d’une aussi grande partie du fruit de notre travail ou de notre épargne. Nous travaillons et ils décident. Ils décident de notre culture, de nos soins, de notre retraite, de l’école de nos enfants, de notre logement, de nos investissements ou de nos loisirs.

Jamais le capitalisme de copinage n’a autant fait les poches des contribuables. Des grandes banques aux industries agro-alimentaires, des entreprises de presse à celles de la culture ou du bâtiment ; une longue file d’intérêts privés ont instrumentalisé l’État pour nous interdire de choisir ou pour nous forcer à les soutenir.

Jamais depuis longtemps, le pillage invisible des classes moyennes au profit de l’État et des grandes banques par la planche à billets de la banque centrale et l’inflation n’a été aussi intense.

Jamais depuis la loi de 1881 –hors période de guerres-, la liberté d’expression n’a connu une telle accumulation de clauses restrictives pour servir des clientèles électorales ou pour protéger le pouvoir politique.

Jamais nos lois n’ont été un tel maquis inextricable et instable favorisant le procédurier au détriment de l’honnête citoyen.

Jamais les jolis mots de fraternité, générosité et solidarité n’ont été autant détourné de leur sens pour devenir le masque hypocrite d’un vote bonne conscience destiné à vivre aux dépens des autres au travers de l’Etat.

Ce monde n’est pas un monde libéral, c’est un monde dominé par des organisations étatiques surdimensionnées, par une classe politico-syndicale pléthorique et par une liste de plus en plus longue d’intérêts particuliers achetés avec les ressources publiques.

Cette crise n’est pas une crise libérale, c’est une crise de l’interventionnisme monétaire, du capitalisme de copinage et du surendettement d’État.

Rien, en l’absence de catastrophe naturelle et de guerre, ne justifie un tel désastre économique, un tel gâchis, une telle morosité et une telle angoisse.

Et au milieu de ce désastre, les candidats à présidentielle rivalisent tous d’imagination pour nous proposer encore davantage d’interventions, encore davantage de taxes, encore davantage de protectionnisme, encore davantage de pouvoir pour l’État et encore davantage de planche à billets.

Le débat public a été confisqué par des politiciens inamovibles, des experts autoproclamés fiers de murmurer à l’oreille des puissants et des syndicalistes qui ne représentent personne. Il est temps que cela cesse.

Il est temps de revenir à ce qui a fait la force de notre civilisation : la liberté individuelle, la propriété individuelle et la responsabilité individuelle sous le règne du Droit égal pour tous. Et un État régalien simplement chargé de faire respecter ce Droit.

Nous sommes des adultes libres et responsables, pas des enfants attardés devant être grondés par un Etat-papa et mouchés par un Etat-maman.

C’est aux citoyens de fixer les limites de l’action de l’État, pas le contraire.

C’est aux citoyens de contrôler la classe politique, pas le contraire.

C’est aux associations libres de permettre aux Hommes de s’entre-aider, pour donner ou pour travailler ensemble, pas aux organisations obligatoires, centralisées et monopolistiques d’État.

C’est aux individus libres de décider comment chercher le bonheur.

C’est aux individus libres de décider comment vivre, créer ou aimer.

C’est aux individus libres de décider avec qui travailler ou échanger.

C’est aux individus libres de décider avec qui partager et avec qui s’associer.

C’est aux individus libres de décider quels artistes soutenir et quelle presse lire.

C’est aux individus libres de décider quand consommer et quand épargner.

C’est aux individus libres de décider où investir et où entreprendre.

C’est aux individus libres de décider où se soigner et où instruire leurs enfants.

Pour donner, échanger, créer, se reposer, travailler ou construire, nous n’avons pas besoin d’une bureaucratie amorphe, d’une classe politiquo-syndicale envahissante et de faux savants culpabilisants, tous s’imposant par la force de l’Etat.

Ils ont besoin de nous pour vivre, nous n’avons pas besoin d’eux pour vivre.

Nous n’avons pas à mendier le droit de conserver le fruit de notre travail, de nos échanges et de notre épargne.

Notre droit à la liberté, notre droit de propriété sont inaliénables.

Nous avons trop reculé, trop accepté depuis plusieurs décennies. Nous ne laisserons pas davantage les étatistes bavards saccager notre avenir et celui de nos enfants, détruire nos libertés et mettre à terre notre civilisation.

Amis libéraux, vivants ou morts, ne nous laissons pas abattre. Il est temps de sonner le tocsin de l’étatisme délirant qui mène notre pays à la tombe.

Il est temps d’entrer en résistance.

Ma candidature d’outre-tombe est le premier témoignage de ce mouvement.

Désormais, nous ne reculerons plus, nous avancerons. Nous ne subirons plus, nous lutterons.

Les prochaines années seront celles de la reconquête. Elle commence aujourd’hui.

 



« Il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle. »
Frédéric Bastiat

 

 

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Pas mal, mais on apprend pas grand chose dans ces textes ou bien cela manque de démonstrations et de raisonnements. Je doute de la puissance persuasive. Ce sont plutôt des manifestes.

(Et puis le premier insiste sur le mot libéralisme, je voudrais éviter cela.)

Merci en tout cas.

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http://uplib.fr/wiki/Fichier:Weil_Note_sur_la_suppression_generale_des_partis_politiques.pdf

NOTE SUR LA SUPPRESSION GÉNÉRALE DES PARTIS POLITIQUES
Simone Weil, 1940, Écrits de Londres, p. 126 et s.

une dizaine de pages

 

http://uplib.fr/wiki/Fichier:Schiff_how-an-economy-grows.pdf

Le libéralisme en BD (non c'est pas Tourré !)

 

Version résumée de "la route de la servitude" de Hayek

http://www.iea.org.uk/sites/default/files/publications/files/upldbook43pdf.pdf

 

 

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Ouaip, mais j'ai déjà pris un texte de Bastiat, j'aimerais varier.

Et pis j'aimerais bien des textes pas trop purement philosophiques, mais assez concrets. (Comme le sont l'État ou Moi le crayon...)

 

Désolé, je suis un peu chiant.

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Bonne idée, mais je cherche des textes qui évitent d'employer le mot libéralisme. (Eh oui, ce mot fait très peur.)

Enfin si je prends pas le bouquin entier, j'en trouverais peut-être là dedans.

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http://uplib.fr/wiki/Fichier:Weil_Note_sur_la_suppression_generale_des_partis_politiques.pdf

NOTE SUR LA SUPPRESSION GÉNÉRALE DES PARTIS POLITIQUES

Simone Weil, 1940, Écrits de Londres, p. 126 et s.

une dizaine de pages

 

Oh merci de ce lien, je ne connaissais pas ce texte.

 

 

Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective.

 

 

 

Ça fait une jolie citation ça.

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  • 2 months later...

"Dans toutes les parties du monde que j'ai connues, la proportion de personnes qui sont disposées a essayer des possibilités nouvelles si elles semblent leur promettre de meilleures conditions de vie, et si elles n'en sont pas empêchées par la pression de leur congénères, était à peu près la même. L'absence souvent déplorée d'esprit d'entreprise dans nombre de pays neufs n'est pas une caractéristique invariable des individus qui les peuplent, mais la conséquence de restrictions que les coutumes existantes et les institutions font peser sur eux. C'est la raison pour laquelle il serait fatal à de telles sociétés de laisser la volonté collective diriger les efforts des individus, au lieu de limiter le pouvoir de l'Etat à protéger les individus contre les pressions sociales. Une telle protection des initiatives et de l'entreprise privée ne pourra être mise en oeuvre qu'au moyen de l'institution de la propriété privée et de l'ensemble des institutions juridiques de liberté."

Dernier paragraphe de son "La concurrence comme procédé de découverte" que Hayek considère ensemble avec "La falsification de la science" et "L'utilisation de l'information en société" son triptique vertueux.

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