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Quand Le Financial Times Charge L’Élite Française


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http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202760424803-quand-le-financial-times-charge-l-elite-francaise-566009.php

 

Plaque de l’école de l’ENA d’où sont sortis notamment François Hollande, Michel Sapin etc. - AFP«Les énarques n’ont pas été entraînés à réussir dans le monde mais dans le centre de Paris» estime le journaliste Simon Kuper dans les colonnes du Financial Times de lundi . Critiquer les élites fait partie intégrante de la culture hexagonale depuis la Révolution française, mais les énarques et autres hauts fonctionnaires sortant des toutes meilleures écoles sont devenus une cible privilégiée selon le quotidien. En l’espace d’un an, les politiques venant de gauche comme de droite n’ont jamais été aussi méprisés, perçus comme incapables de résorber un taux de chômage au sommet ou faisant l’objet de scandales de corruption sans commune mesure (affaire Cahuzac).

L’élite française provient en grande majorité d’un nombre très restreint d’écoles extrêmement sélectives, parmi lesquelles figurent l’ENA et Polytechnique. Pendant des décennies, cette élite semblait remplir son rôle selon le FT et pouvait se targuer d’être un moteur de progrès. «Pendant les Trente Glorieuses, elle a mis au point le Minitel, a conçu les trains les plus rapides d’Europe, a participé à la construction du Concorde, l’avion pour passagers le plus rapide de l’histoire, a convaincu l’Allemagne de la création de l’euro». Depuis, les choses se sont considérablement dégradées explique le journal britannique.

Elle est devenue «la plus petite élite pour un pays aussi vaste» selon les travaux du sociologue Pierre Bourdieu. Une caste qui se reproduit de générations en générations, vivant dans les mêmes quartiers, fréquentant les mêmes écoles. Là où un PDG d’entreprise et un écrivain à succès ne se rencontreraient jamais aux Etats-Unis par exemple, en France, au contraire, ils se fréquentent avec assiduité. Les élites politiques, du monde des affaires et de la culture font partie des mêmes cercles d’amis, «se marient entre eux», se servent mutuellement de «pistons» pour trouver du travail, s’écrivent des critiques dithyrambiques sur leurs livres respectifs et se couvrent les uns les autres en cas d’affaires de corruption peut-on encore lire dans les colonnes du quotidien britannique. Une «solidarité de classe» en somme, selon les termes des «sociologues de la bourgeoisie» que sont Monique et Michel Pinçon-Charlot. Pour ne citer que quelques exemples, le FT relève l’écart abyssal entre les critiques euphoriques que remportent chaque fois les livres de Bernard-Henri Levy en France et celles, bien plus médiocres à l’étranger. Il dénonce également les nombreux politiques très conscients de la sexualité débridée de Dominique Strauss-Kahn qui ont préféré garder le secret et le soutenir dans sa course à la présidence plutôt que d’en informer les Français. Préférant trahir leur pays qu’un ami pour paraphraser l’écrivain anglais E.M. Forster.

Une élite française peu ouverte à l’international

Le FT pointe aussi du doigt cette élite française « peu préparée à l’international ». Selon le quotidien, le président François Hollande passé par trois écoles françaises parmi le plus prestigieuses -HEC, Sciences-Po et l’ENA- «est en train de découvrir le monde». Ce fut la première fois qu’il mettait un pied dans l’Empire du Milieu lors de sa visite officielle en Chine en avril. Et les nombreux Français très brillants faisant carrière à Londres, New-York ou la Silicon Valley semblent s’écarter de plus en plus de cette élite restée dans l’Hexagone.

Le passage en gras est le seul à côté de la plaque dans l'article.

En tout cas, ça commence à se savoir que la France devient une oligarchie.

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On parle juste de convaincre les Allemands d'abandonner le DM, pas du bien fondé intellectuel de l'euro.

 

Sur le sujet des élites, le problème principal est sûrement géographique ; tout est à Paris. Et Paris est une petite ville au fond, tu vas fatalement te retrouver à cotoyer les mêmes personnes dès que tu mets les pieds dans les quartiers "qui comptent". Et quand tu fais baron provincial, soit c'est parce que tu es en exil après une claque électorale, soit parce que tu traînes probablement trop de magouilles derrière toi pour espérer sortir de ta ville sans te faire tirer à vue.

 

Et je me pose franchement la question de la survie de cette oligarchie... Quand des étudiants qui ont passé plus de quelques semaines à l'étranger, qui auront probablement plus un profil BCG-McKinsey qu'Inspection des Finances, le logiciel sera obligé de changer.

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