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Le Printemps Français, Une Vraie Révolte Ou Un Truc Qui Va Faire Pschitt?


Que va devenir le Printemps Français?  

74 membres ont voté

  1. 1. Cette mobilisation va-t-elle perdurer, se structurer en Tea Party à la française?

    • Oui
      9
    • Non
      45
    • Je ne sais pas
      20
  2. 2. Le Printemps français est-il un mouvement violent?

    • Oui
      9
    • Non
      37
    • Je ne sais pas
      28
  3. 3. Saviez-vous que "Le Printemps Français" est le titre d'un livre de Nicolas Dupont-Aignan

    • Oui
      0
    • Non
      52
    • Qui est NDP?
      22


Messages recommandés

A mon avis ça vaut le coup de lancer un topic sur ce mouvement!

 

 

 

Les autorités vont "étudier" une interdiction du "Printemps français", une nébuleuse des opposants les plus radicaux au mariage homosexuel qui a appelé à des opérations coups de poing, a annoncé vendredi surFrance Info le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

 

Une sorte de manifeste de ce mouvement : http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/18/le-printemps-francais-une-revolte-d-avant-garde_3161732_3232.html

 

Et un article parfaitement objectif de Rue89 sur ce mouvement : http://www.rue89.com/2013/04/10/ex-para-ultracathos-fachos-les-visages-printemps-francais-241299

 

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Marrant ce ministre qui veut interdire un mouvement pronant la non-violence.

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/24/01016-20130524ARTFIG00320-manif-pour-tous-valls-veut-interdire-le-printemps-francais.php

 

Toute activité illicite d'une organisation faisant l'objet d'une interdiction entrerait alors dans le champ de la police antiterroriste et des magistrats parisiens du pôle spécialisé dans la répression des mouvements subversifs, notamment contre les atteintes à la sûreté de l'État. «Ce serait un outil très efficace pour mettre fin aux débordements de ces groupuscules», explique un juge de la structure centralisée antiterroriste.

Ca rejoint un peu les discussions d'hier sur le tout-terrorisme.

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Un mouvement dont tout le monde se fout sauf eux et leurs symétriques d'extrème-gauche (les "antifascistes" qui ne peuvent vivre sans un minimum d'opposition réelle ou fantasmée).

Zéro crédibilité, à la limite seul une mesure d'interdiction pourrait leur en donner...

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Je me marre ...

 

Les anti-mariage pour tous vont être considérés comme des terrorristes...ben oui ce sont bien des actes politiques qui méritent qu'Hollande interrompe tout son programme.

 

Blague à part. Si des actes violents sont prévus, ça demandera...d'appliquer la loi: punir les violents, mais pas interdire carrément le mouvement, c'est-à-dire mettre en place un régime d'exception bien trop pratique quand ça nous plait pas.

 

 


Le ministre a également exprimé son "inquiétude" car des "groupes radicaux d'extrême droite veulent venir en nombre pour créer l'affrontement et le désordre et pour s'en prendre aux symboles de la République qu'ils haïssent", a-t-il ajouté

lol

 

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Tout compte fait en relisant le manifeste je ne vois pas où il est demandé d'en arriver aux actes violents. Les responsables de ce manifeste ne sont pas responsables si des abrutis d'extrême droite menacent de mort ou pratiquent du caillassage.

 

En revanche:

Cette révolte répond à un inconcevable mépris. Combien de millions faut-il être dans la rue pour mendier l'attention du président ?

Arrondir 300.000 manifestants à plusieurs millions, merci la désinformation. Les chevilles enflent.

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Tout compte fait en relisant le manifeste je ne vois pas où il est demandé d'en arriver aux actes violents. Les responsables de ce manifeste ne sont pas responsables si des abrutis d'extrême droite menacent de mort ou pratiquent du caillassage.

 

Le manifeste est : ils parlent d'"adversaires" et de "cibles".

Par contre, ici :

 

La non-violence

Notre deuxième mode d’intervention est l’action non-violente. L’État s’approprie la répression, il gaze des femmes et des enfants, falsifie les chiffres des manifestants, étouffe les témoignages. Nous lui opposons des actions pacifiques, déterminées, joyeuses et insolentes. L’émotion suscitée par la non-violence lui sert d’argumentaire. La violence, qu’elle soit policière ou militante, est une insulte à la civilisation.

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Non mais dites-moi, les gars, vous vous êtes cachés dans une grotte ces dernières semaines ou quoi? :o

Il n'y a eu aucun acte de violence dans le cadre de La Manif pour Tous? Il n'y a pas des "jeunes" qui s'en sont pris aux forces de l'ordre? Des homos qui se sont fait lyncher? :o

Petit rafraîchissement de mémoire, voici ce dont les "jeunes" de la Manif pour Tous et du Printemps français sont capables de faire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Opposition_au_mariage_homosexuel_en_France#Radicalisation_d.27une_partie_des_opposants

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Le manifeste est : ils parlent d'"adversaires" et de "cibles".

Par contre, ici :

Ah oui, ils écrivent explicitement "nous ne serons pas non violents".

Quand j'entends quelqu'un me dire "je ne suis pas un menteur", j'ai tendance à me méfier. Pourquoi il me dit ça, il a pas l'air d'avoir la conscience tranquille.

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En tout cas, Béatrice Bourges rappelle bien dans son interview qu'elle n'appelle surtout pas à l'atteinte aux personnes et aux biens.

 

C'est intéressant ce qu'elle y dit d'ailleurs.

Elle parle à un moment de dignité humaine, "tant dans le travail qu'ailleurs".

Je serai curieuse d'en savoir plus...

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Ah oui, ils écrivent explicitement "nous ne serons pas non violents".

Quand j'entends quelqu'un me dire "je ne suis pas un menteur", j'ai tendance à me méfier. Pourquoi il me dit ça, il a pas l'air d'avoir la conscience tranquille.

+1

 

J'ai toujours eu le même raisonnement avec le slogan "Don't be evil" de Google. 

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Le manifeste est : ils parlent d'"adversaires" et de "cibles".

Le même vocabulaire qu'en sport. Rien de bien méchant.

En revanche, il est vrai que le vocabulaire guerrier est plusieurs fois emprunté et décrédibilise complètement le manifeste. Ca peut faire tourner la tête à certains zinzins.

Moi je n'ai rien contre ce mouvement en principe, même si je trouve qu'ils ont les chevilles qui enflent. Si des olibrius agissent mal, il faut les punir eux et pas interdire le Printemps français.

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+1

 

J'ai toujours eu le même raisonnement avec le slogan "Don't be evil" de Google. 

Hihihi, ça me rappelle une collègue qui m'a envoyé un texto la semaine dernière : "j'espère que tu vas bien, et c'est sincère !".

Heuu...

J'ai pas répondu.

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Bon dieu, ce pays part totalement en couille.

 

J'aurais jamais cru que la politique du pire pouvait fonctionner aussi bien.

 

Il est temps de se barrer.

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Bon dieu, ce pays part totalement en couille.

J'aurais jamais cru que la politique du pire pouvait fonctionner aussi bien.

Il est temps de se barrer.

Un pays où tu as autant de gens préprogrammés pour détester le capitalisme, sans qu'il ne se rende compte que c'est la main qui le nourrit, ne peut pas être sain d'esprit. Pareil avec la défense du dimanche non travaillé tout en cherchant des explications laïques alors que ça n'est que le reflet d'une tradition catholique.

/médicalisation du débat :P

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Un mouvement dont tout le monde se fout sauf eux et leurs symétriques d'extrème-gauche (les "antifascistes" qui ne peuvent vivre sans un minimum d'opposition réelle ou fantasmée).

Zéro crédibilité, à la limite seul une mesure d'interdiction pourrait leur en donner...

 

Mouais , comme tu y vas.

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Voilà l'article du Canard que j'ai scanné. Je l'ai trouvé ahurissant : https://fr.yousendit.com/download/WFJVb256VEhFc0lYRHRVag

 

Les militaires sont censés garder leurs opinions pour eux me semble-t-il.

 

Décidément je suis déconnecté, je ne comprends pas comment le mariage pour tous a pu faire autant parler.

Les révolutions commencent souvent pour des questions économiques, là à cause du....mariage gay...pathétique.

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Le débat sur le mariage homo a politisé des personnes (essentiellement issues des classes moyennes) pour qui le militantisme était étranger. Cela n’aura peut-être pas d’impact immédiat, mais cela laissera des traces : une « conscience politique » est en train de naître au sein de la « France silencieuse ».

 

Quels sont les autres exemples similaires dans l'histoire ? D'autres mouvements citoyens nés autour de questions de société, de la défense d'un monde conservateur, qui se soient mués en mouvements politiques ?

 

 

 

Des précédents, idéologiquement plus ou moins proches, peuvent effectivement être relevés : le boulangisme à la fin du XIXe siècle, la résistance lors des inventaires à la suite de la loi de 1905 dite de séparation des Eglises et de l’Etat, le mouvement des contribuables entre les deux guerres mondiales. Cependant, comparaison n’est pas raison… car les circonstances historiques n’étaient pas les mêmes et leurs échecs eurent diverses raisons (encore qu’il y ait généralement eu toujours l’impact du « modérantisme ») qu’il serait trop long d’analyser ici. Mais, de manière générale, tous ces exemples ont un point commun : ils se sont déroulés à l’époque du triomphe du « mouvement sinistrogyre » (Albert Thibaudet), c’est-à-dire que les idées nouvelles venaient de la gauche et colonisaient peu à peu la droite. Ainsi, bien des mouvements populaires « conservateurs » étaient-ils, d’abord (même s’ils n’étaient pas seulement cela), des « réactions » contre des scandales ou des dérives. Or, les hommes politiques, de gauche bien entendu, mais aussi de droite (quand ils déclarent ne pas avoir l’intention de revenir sur les dispositions récemment votées alors même qu’ils s’y sont opposés) ne comprennent pas la réalité du mouvement de fond actuel dont « La manif pour tous » est l’un des symptômes : ils interprètent l’opposition au mariage homo comme une émotion réactionnaire (quelque peu épidermique) qui s’émoussera avec le temps. Dans le fonds, ils sont soit prisonniers soit persuadés de la légitimité du « sinistrisme » qui a fonctionné pendant deux siècles. Ils analysent donc ce mouvement populaire comme une simple droitisation, une radicalisation d’une partie de la droite sous la pression encore conquérante des idées de gauche. Or, quand les militants anti-mariage homo disent « On ne lâche rien ! » (qu’ils en aient ou non aujourd’hui les moyens est une autre question), cela signifie qu’ils ne sont pas seulement en opposition ou sur la défensive, mais qu’ils opposent un modèle de société à un autre, qu’ils entendent reconquérir le terrain perdu. Ce mouvement semble relever de ce que j’ai appelé le « dextrogysme », c’est-à-dire que (grosso modo depuis la chute du mur de Berlin et les attentats du 11-Septembre) les nouvelles tendances politiques apparaissent par la droite de l’échiquier politique, indépendamment des partis classés à droite. Si l’idée du « mouvement dextrogyre » se révèle exacte, ce qui est apparu au grand jour avec « La manif pour tous » n’est pas prêt de disparaître et continuera d’exister sous une forme ou une autre.

 

En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/que-retenir-histoire-francaise-pour-apprecier-realite-pouvoir-nuisance-politique-manif-pour-tous-guillaume-bernard-733703.html#1I3WQB69Zcmc1zps.99

 

Tant du point de vue de ses thèmes conservateurs que de son pouvoir de nuisance politique au sein de la droite, ce genre de mouvement poujadiste peut-il être comparé au Tea Party américain ?

 

 

Il y a effectivement des points de convergence : d’une part, c’est un mouvement qui est parti de la base (sans véritable structuration globale préétablie) et, d’autre part, c’est une tendance qui revendique un engagement dans les débats doctrinaux (et assume la réalité de la « guerre culturelle »). Mais il existe également des limites à l’identification des deux mouvements. Aux Etats-Unis, le Tea party est apparu dans le cadre d’un système bipartisan, c’est-à-dire que chacun des deux partis politiques nationaux d’envergure (les Républicains et les Démocrates) sont des organisations qui abritent en leur sein des tendances différentes couvrant toute l’étendue de leur « camp » politique (depuis les modérés jusqu’aux extrêmes). Il est consubstantiel à ces partis qu’il y ait un débat interne et des confrontations d’idées, les minoritaires quels qu’ils soient n’étant jamais considérés (même s’ils n’obtiennent généralement pas d’être dans le ticket pour la Maison blanche) comme des crétins. Ce n’est pas vraiment le cas en France : d’un côté, les tendances internes aux partis sont plus des écuries présidentielles (pouvant ressembler, d’un point de vue idéologique, à des auberges espagnoles) que des courants doctrinaux cohérents et, de l’autre, le mouvement de « La manif pour tous » (au sens large) s’est fait en dehors des partis politiques et, plus particulièrement, en dépit, malgré les obstacles et même contre les « tièdes » de ces partis. Il est donc possible de penser que plus qu’une « tea-partisation » de la droite, le mouvement anti-mariage homo relève tout simplement du populisme (même si le mot peut heurter certains) dans ses trois caractéristiques couramment admises : le peuple réel contre les élites déracinées, la démocratie directe contre la démocratie représentative, l’identité commune du corps social contre la juxtaposition d’identités parcellaires.

 

En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/que-retenir-histoire-francaise-pour-apprecier-realite-pouvoir-nuisance-politique-manif-pour-tous-guillaume-bernard-733703.html#LxrHRkxujlkf15AZ.99

 

 

 

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Décidément je suis déconnecté, je ne comprends pas comment le mariage pour tous a pu faire autant parler.

Les révolutions commencent souvent pour des questions économiques, là à cause du....mariage gay...pathétique.

Surtout quand tu vois qu'en Angleterre il y a eu une bonne semaine de débat, un vote et l'affaire est close... enfin bon, faut bien donner de la matière aux humoristes :mrgreen:

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La cléricature du Monde sonne la charge et bat le rappel à l'ordre contre les nouveaux réactionnaires du Printemps français.

 

 

Le triomphe de l'antiprogressisme
 

 LE MONDE | 23.05.2013

Par François Cusset (Historien des idées)

 

Un Hibernatus à cheveux longs congelé dans les années 1970, enfin sorti de la glace ce printemps, n'y comprendrait strictement rien. Et, face aux slogans rebelles et aux tenues excentriques de ses nouvelles sentinelles, la bourgeoisie à l'ancienne y perdrait son latin, et n'y reconnaîtrait plus les siens.
 
Car si elle n'exhalait pas une violence idéologique (et même, ici ou là, bien réelle) aux relents fétides, l'interminable opposition au mariage pour tous aurait quelque chose de surréaliste, quelque part entre le Père Ubu de Jarry et Un mot pour un autre de Jean Tardieu.

 

 

Vers un "printemps" anti-Mai 68 ?
 

 LE MONDE | 23.05.2013
Par Nicolas Truong
Tout le monde l'a observé. Les manifestants contre le mariage gay pratiquent savamment l'art du détournement des tracts, slogans, affiches et symboles de Mai 68. Le célèbre "CRS = SS" est devenu "Taubira, on t'aura" et le "Elections pièges à cons" se transforme en "Référendum pour tous". Des agitateurs qui reprennent aussi les gimmicks des opérations chocs ou ludiques d'Act Up, les corps nus des Femen, les couleurs vives des "révolutions de velours".
 
Mais c'est bien Mai 68 qui est le miroir, la référence et le repoussoir. Un miroir car un certain état du pays s'y réfléchit. Une référence, parce que c'est un mouvement qui a changé la France. Un repoussoir, parce que les valeurs soixante-huitardes sont aux antipodes de celles défendues par les groupes qui vont défiler, le 26 mai. Car l'heure est clairement au retournement : "Quarante-cinq ans après, nous assistons à un Mai 68 de droite", prophétise Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP.
 

 

 

La volonté de se réapproprier ou de récupérer des penseurs de Mai 68

Trente ans de réaction intellectuelle
 

 LE MONDE | 23.05.2013
Par Ludivine Bantigny (Historienne, maître de conférences à l'université de Rouen)
 

C'est la loi du genre, si l'on peut dire : un mouvement puise ses références dans le vivier du passé et les métamorphose à son gré. Le fait est plus inédit quand il saisit dans une culture honnie sa singularité, en se l'appropriant tout en la détournant.
 
Le "printemps français" apparaît comme une revanche sur Mai-juin 68, mais lui emprunte ses codes, ainsi dénaturés. Bien que ses zélateurs le proclament non politique et non partisan, il l'est bien évidemment. Il peut se lire en effet comme une réaction, dans tous les sens du terme, à 1968 ou à ce qu'il est supposé représenter.

 

 

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