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Gender studies & applications


Messages recommandés

Ceci dit, il ne faut surtout pas croire que la sociologie est une sorte de long fleuve tranquille où tout le monde est d'accord avec tout le monde.

 

Il y a près de 250 sociologues inscrit à l'association de sociologie de France, il doit y en avoir plus en activité et on entend toujours les 10 même. Une lecture, même en diagonale, de n'importe quelle revue suffit à montrer que se tirer dans les pattes l'un de l'autre est un sport national dans les sciences sociales.

 

Pour lire un livre très interessant, parfois drôle, intelligent et parfaitement introductif à la sociologie (au sens qu'il est abordable à n'importe qui), il faut lire "l'esprit sociologique" de Bernard Lahire. Il montre beaucoup de ses disputes (et c'est un très bon livre de réflexion méta-sociologique).

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Non, tu n'as pas compris. Quand (je vais prendre mon cas) j'essaye de comprendre l'importance des reines-mères dans la construction religieuse d'un ancien royaume africain, je fais du gender studies, parce que je me focalise sur le rôle du genre féminin, ça n'a rien avoir avec "la théorie du genre" et je ne me préoccupe pas du sexe des anges parce que ça n'a rien a faire avec la choucroute. Quand Yvonne Verdier (je prends l'exemple d'un livre que je cite 2 pages plus haut) étudie le rôle des femmes à la maison et comment elles s'organisent entre elles ("la laveuse, la cuisinière, la couturière"), on s'en contre-fou totalement de parler gamètes et de savoir si en leur greffant un pénis elles allaient réagir différemment.

 

Oh, dans ce cas les gender studies sont un genre de sous-ensemble de l'Histoire, et se borne à faire du descriptif. My fault, je pensais que leur but premier était justement d'expliquer les différences entre hommes et femmes, pas simplement de les décrire. 

 

Mais dans ce cas, force est de reconnaître qu'une bonne partie des gens s'étant penchés sur cette 'discipline' se sont largement écartés de son objectif de base. :D

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Si vous voulez de la sociologie de la sociologie, voici un indice : Lorsqu'il a été question de déménager l'Ehess en banlieue parisienne nord, ça a été la levée de boucliers, allez savoir pourquoi. Pourtant, si on écoute attentivement des chercheurs émérite comme Laurent Mucchielli la délinquance ça n'existe pas. Pas plus que le genre. En fait rien n'existe, c'est ça qu'il faut retenir.

 

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Voyage dans la jungle du genre

Publié le 01 juillet 2013

Mots-clés : gender studies, Judith Butler, théorie du genre

 

La « théorie du genre », selon laquelle le masculin et le féminin sont des constructions sociales tenterait d’entrer dans nos manuels scolaires. Dernier épisode : un amendement rejeté par l’Assemblée nationale qui faisait référence à l’égalité de genre. A-t-on vraiment raison de craindre cette « théorie du genre » ?

Disons-le tout net : la théorie du genre n’existe pas. Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, l’affirme avec autorité. Et Libération de malmener copieusement le ministre de l’éducation Vincent Peillon pour avoir parlé de « théories du genre », accréditant par là l’existence d’un « yéti », selon le journal. Peillon est excusable : d’autres personnalités politiques de gauche (Martine Martinel, Marie-George Buffet, Patrick Bloche) évoquaient ce même yéti il y a encore quelques mois. Il y a donc bien quelque chose, mais les termes de « théorie du genre » sont connotés. Quid des gender studies alors ? Les « études sur le genre » consistent à analyser le genre en tant que construction sociale. Voilà une voie a priori prometteuse, appuyée sur la stricte rationalité scientifique.

À la source du mystérieux concept de genre, on trouve l’explorateur Oan Oakley, sociologue et écrivain féministe. Elle fit la première, en 1972, la distinction entre le sexe avec lequel on nait et le genre que l’on acquiert1. Le genre est cette convention qui fait qu’en Occident au XXe siècle on identifiera comme « femme » une personne qui porte une robe. Mais le genre est mouvant : un écossais qui porte un kilt n’est pas une femme ! Or, ces conventions ne sont pas anodines. L’Histoire, par la prégnance du patriarcat, suggère que le genre est une invention des hommes occidentaux pour asservir les femmes. L’ethnologie permet d’aller plus loin, puisque non seulement la séparation des taches et des rôles est inventée par la société, mais la réduction du nombre de genres à deux (homme et femme) est aussi sujette à caution. Certains peuples comme les Hijras du sous-continent indien ou les Muxe de l’Oaxaca (Mexique) admettent un « troisième genre », constitué d’eunuques, qui ont un rôle et un genre à part. Pure construction sociale, le genre peut être modelé à l’envie. Cela éclaire les amendements de la députée féministe Julie Sommaruga qui préfère le terme de « genre » à celui de « sexe ».

Paradoxalement, en séparant le genre du sexe, on redonne de la vigueur au second. Le risque est grand de voir émerger une notion de « sexe naturel » qui pourrait fonder de bon droit le genre. Mais le cours tumultueux du relativisme du genre gomme les caractéristiques du sexe. Car enfin, l’union des sexes, mâle et femelle, n’est-elle pas elle-même un schéma construit ? C’est tout à fait clair pour Andrea Dworkin, qui l’assimile à un instrument d’asservissement des femmes par les hommes. « Le coït demeure un moyen ou le moyen d’inférioriser physiologiquement une femme », dit-elle. L’accouplement d’un homme et d’une femme lui-même serait une structure répétée, imposée par la société, pour asservir les femmes. On comprend mieux dès lors le grand intérêt que portent les artisans des études sur le genre aux revendications des homosexuels : ils sont en avance sur leur temps, déjà délivrés des vieilles structures sociales.

Il reste que pour donner naissance à un enfant, il faut un homme et une femme, et c’est toujours la femme qui porte l’enfant. Voilà bien une inégalité naturelle fondamentale ! Mais l’étude du genre est comme une rivière qui amène, si l’on en suit le cours, à des conclusions de plus en plus exotiques. Ainsi une autre féministe, Christine Delphy, remet en cause le shéma de la procréation hétérosexuelle « [les gens] ont des difficultés à ne pas voir comme une « évidence naturelle » la différence des rôles procréatifs ». Dans la pensée delphynienne, la notion de « mère biologique » est une construction sociale. « Il est évident, en effet, qu’expulser un fœtus de son corps ne fait pas d’une femme une « mère » , continue-t-elle. Le lien biologique n’a pas de rapport avec la filiation. La difficulté qu’une mère pourrait ressentir à abandonner son enfant vient seulement de son éducation « Le problème, c’est qu’on sentimentalise, de façon excessive, des processus physiologiques » conclut avec cohérence Delphy. Inutile donc d’invoquer la biologie pour justifier le rapport maternel d’une mère à son enfant. « Derrière le masque de la biologie c’est la société qui s’exprime, en ventriloque. ». Limpide !

Puisque chaque concept nous glisse sous les doigts dès que l’on tente de le saisir, que le genre et la procréation hétérosexuelle apparaissent comme de pures constructions sociales, que faire des différences anatomiques entre hommes et femmes ?

Une célèbre féministe a trouvé une solution miraculeuse à ce problème : ces différences anatomiques n’existent pas. Envers et contre toute évidence, malgré l’existence d’un pénis ou d’un vagin, Judith Butler répond dans son essai Trouble dans le genre (1990) que certains cas cliniques démontrent le contraire. Tel hermaphrodite ou tel eunuque par exemple2.

Pas de doute, nous sommes bien en face d’une idéologie qui veut à tout prix gommer l’identité sexuelle. Elle éclaire le sens des amendements visant à placer le terme de « genre » dans les textes de loi. Libre à chacun de l’appeler « théorie du genre », « relativisme du genre » ou « yéti ».

http://www.causeur.fr/theorie-genre-judith-butler,23241#
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Najat et Peillon sont quand même de vrais tarés dans leur tête. Sincèrement on est face à des gens pas très équilibrés, ou alors Peillon essaie d'emballer Najat par tous les moyens.

 

EDIT: Et toutes les féminazies qui pondent ces théories foireuses aussi. Il n'y en a pas assez enfermées, c'est cela la vraie inégalité.

 

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Y'a pas le fils Hollande aussi qui anime un think tank dans le domaine du queer ou chaipakoi?

Ah, merci Chitah d'avoir indiqué cette piste. C'est priceless comme on dit ici. Son think tank est une pépite dans le domaine des études de genre. Déjà le nom : "Le laboratoire différent", qui semble sorti d'une pub pour Apple ou d'une campagne de comm du gouvernement. Ensuite il est bardé de novlangue comportementale et gouvernementale.

Son dernier édito :

 

http://thinktankdifferent.com/fr/presentation/edito

Bref, le politique (sa pensée, son action) n’a pas encore fait son aggiornamento.

Articulation de l’universel et du particulier, pensée de l’emprise et de la réflexivité, élaboration d’une nouvelle humanité dans une France entrée en mondialisation depuis longtemps, doivent servir de boussole pour l’élaboration d’une pensée du politique qui ne cherche pas à faire l’économie d’une véritable remise à plat de nos classiques réflexes.

 

Le concept de "Diversalité"

 

Diversalité

 

Ce terme, inventé par l’écrivain français Edouard Glissant, est le fruit de la contraction entre « diversité » et « universalité ». Il interroge les rapports et les liens entre l’universel et le particulier ; la place de l’altérité dans un monde chaque jour plus ouvert. Nous prônons ici un universalisme relatif et en tout état de cause, l’acceptation de la différence et des altérités de l’intérieur et de l’extérieur.

 

Les études de genre : http://thinktankdifferent.com/fr/les-publications/les-notes

 

La désexualisation des fonctions parentales : vers une nouvelle culture de la parentalité (Synthèse)

A l’inverse, la Suède a expérimenté une politique de désexualisation de la parentalité. Dans ce cadre, les parents employés sont autorisés à combiner 16 mois de congés parentaux. Chaque parent peut l’utiliser en entier ou en partie, simultanément ou alternativement et chaque parent a la possibilité de retourner travailler à mi-temps jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 8 ans. Néanmoins, la loi suédoise oblige chacun des deux parents à prendre au moins deux mois, les mois restants pouvant être pris par l’autre parent. Les premiers 390 jours sont payés à 80% du salaire normal, tandis que les 90 jours restant sont compensés à un taux fixe. Le système suédois incite fortement les deux parents à prendre chacun un congé parental et permet aux enfants de passer un temps égal avec chacun de ses parents. En étant neutre d’un point de vue du genre, il ne pénalise pas les femmes qui désirent mener de front leur carrière professionnelle et l’éducation de leur enfant. Il s’agit donc ici d’une politique positive en matière de désexualisation, elle n’est pas sexuellement neutre, mais désexuée.

 

En définitive, le système américain comme le système français considère que les hommes ne veulent pas assumer leur fonction de parents tandis que les femmes préfèrent rester à la maison s’occuper des enfants, sans s’interroger sur leurs choix réels. Ce postulat rejaillit ainsi sur les couples homosexuels qui ne peuvent se positionner au sein d’un tel schéma. Quant au congé parental, la loi ne l’ouvre pas au conjoint homosexuel. S’agissant d’un « congé paternité », il n’est pas ouvert à la conjointe d’une femme ayant eu un enfant. Quant aux couples masculins, le recours à la gestation pour autrui dans d’autres pays ne leur permet pas de bénéficier d’un congé parental.

 

Au total, une politique familiale désexuée tend à effacer les stéréotypes sexués des fonctions parentales et permet d'inhiber en partie les dominations hommes-femmes. Cette théorie permet également de penser l’homoparentalité dans une nouvelle perspective où les responsabilités parentales seraient bien plus uniformes. Cette politique a par ailleurs des effets positifs en matière de rémunération des femmes.

On le voit, Najat & Libération ont raison de l'affirmer avec autorité, le Yéti n'existe pas, n'est pas rentré dans l'idéologie sexuelle d'Etat, et n'inspire aucune police comportementale.

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Diversalité

 

Ce terme, inventé par l’écrivain français Edouard Glissant, est le fruit de la contraction entre « diversité » et « universalité ». Il interroge les rapports et les liens entre l’universel et le particulier ; la place de l’altérité dans un monde chaque jour plus ouvert. Nous prônons ici un universalisme relatif et en tout état de cause, l’acceptation de la différence et des altérités de l’intérieur et de l’extérieur.

Il porte bien son nom, Edouard Glissant...

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Le Yéti a encore frappé.

 

Axe Diversalité

 

La théorie présentée vise à séparer les droits et le statut social des rôles sexués liés au biologique : le terme « désexué » permet de remettre en cause le lien entre le sexe biologique et les rôles sexués. La parentalité est différenciée entre les fonctions de « maternité » et de « paternité », directement lié au sexe biologique. Pour échapper à cette division sexuée de la parentalité, nous devons la désexuer afin de permettre à des hommes et des femmes de devenir alternativement « parent », « mère » ou « père ». Ainsi, les parents peuvent être de sexe biologique différent ou de même sexe. Pour les parents hétérosexuels, cela signifie que chacun refuse de présumer que son partenaire sera enfermé dans un rôle particulier. Les parents homosexuels ou transgenres vivent en effet au-delà de la dualité masculin – féminin, cela signifie que chaque rôle est indéterminé et non exclusif. Cela permettrait également aux hommes de s’investir davantage dans l’éducation des enfants sans rester confinés à leur rôle de « breadwinner ». Cette théorie permettrait aux femmes de pouvoir tendre à une plus grande égalité socioéconomique sans rester confinées au rôle de « mère au foyer » et donc de « female carer ».

Cette note prend appui sur un comparatif de la législation américaine et suédoise sur le congé parental et permet ainsi d’illustrer l’intérêt de cette théorie.

 

 

 

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À la source du mystérieux concept de genre, on trouve l’explorateur Oan Oakley, sociologue et écrivain féministe. Elle fit la première, en 1972, la distinction entre le sexe avec lequel on nait et le genre que l’on acquiert1.

 

Beauvoir l'avait fait avant, ne faisant d'ailleurs que se servir de la piposophie existentialiste de son petit copain de l'époque. Avant d'être unethèse pseudo-scientifique, la théorie du genre était un positionnement idéologique assumé.

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Ceci dit, il ne faut surtout pas croire que la sociologie est une sorte de long fleuve tranquille où tout le monde est d'accord avec tout le monde.

Il y a près de 250 sociologues inscrit à l'association de sociologie de France, il doit y en avoir plus en activité et on entend toujours les 10 même. Une lecture, même en diagonale, de n'importe quelle revue suffit à montrer que se tirer dans les pattes l'un de l'autre est un sport national dans leiis sciences sociales.

Pour lire un livre très interessant, parfois drôle, intelligent et parfaitement introductif à la sociologie (au sens qu'il est abordable à n'importe qui), il faut lire "l'esprit sociologique" de Bernard Lahire. Il montre beaucoup de ses disputes (et c'est un très bon livre de réflexion méta-sociologique).

Au passage, les sciences "dures" sont incapables de se mettre d'accord sur le fonctionnement de l'univers (relativité et quantique).

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Au passage, les sciences "dures" sont incapables de se mettre d'accord sur le fonctionnement de l'univers (relativité et quantique).

Oui mais c'est parceque le referentiel absolu n'a pas encore ete decouvert. C'est cette recherche d'une theorie unificatrice qui cree les desaccords.

 

Les "sciences" sociales sont a des annees lumieres de pouvoir pretendre avoir le meme probleme. J'aimerais bien que quelqu'un me montre une seule application utile de la sociologie.

 

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 J'aimerais bien que quelqu'un me montre une seule application utile de la sociologie.

 

*tousse*

 

Tu sais en marketing on aime bien comprendre les gens et comment ils fonctionnent pour mieux leur vendre des trucs et des machins.

Le études marketing qualitatives c'est grosso-merdo de la sociologie appliquée.

 

Il n'y a malheureusement qu'en France que la sociologie est un truc d'inadaptés d'handicapés sociaux.

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Je viens d'apprendre l'existence de ce truc : http://fr.wikipedia.org/wiki/Test_de_Bechdel

 

 

 

Selon le site collaboratif bechdeltest.com, 46 % des milliers de films répertoriés ne passeraient pas le test

 

Ce qui veut dire que 54% le passent. Ce qui veut dire que les films sont majoritairement pas sexistes. Et vu la proximité à 50%, ceci veut aussi dire que ce test ne vaut pas un pet de lapin.

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Ce qui veut dire que les films sont majoritairement pas sexistes.

 

Et encore. Considérer qu'on a un film potentiellement sexiste parce qu'il n'y a pas deux femmes nommées qui ne parlent pas d'autre chose que de mecs, relève du délire idéologique. Un grand nombre de films ne peuvent tout simplement pas répondre à ces "objectifs".

 

Mais Peter Jackson aurait peut-être dû intégrer des naines dans l'équipe de Bilbo.

 

 

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