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Et La Poésie?


Messages recommandés

I KEEP six honest serving-men

(They taught me all I knew);

Their names are What and Why and When

And How and Where and Who.

I send them over land and sea,

I send them east and west;

But after they have worked for me,

I give them all a rest.

I let them rest from nine till five,

For I am busy then,

As well as breakfast, lunch, and tea,

For they are hungry men.

But different folk have different views;

I know a person small—

She keeps ten million serving-men,

Who get no rest at all!

She sends'em abroad on her own affairs,

From the second she opens her eyes—

One million Hows, two million Wheres,

And seven million Whys!

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PERDICAN

Sais-tu ce que c'est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l'amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu'il y a pis encore, le mensonge de l'amour divin ? Savent-elles que c'est un crime qu'elles font, de venir chuchoter à une vierge des paroles de femme ? Ah ! comme elles t'ont fait la leçon ! Comme j'avais prévu tout cela quand tu t'ès arrêtée devant le portrait de notre vieille tante ! Tu voulais partir sans me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine qui nous regarde tout en larmes ; tu reniais les jours de ton enfance ; et le masque de plâtre que les nonnes t'ont plaqué sur les joues me refusait un baiser de frère ; mais ton coeur a battu ; il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire, et tu es revenue t'asseoir sur l'herbe où nous voilà. Eh bien ! Camille, ces femmes ont bien parlé ; elles t'ont mise dans le vrai chemin ; il pourra m'en coûter le bonheur de ma vie ; mais dis-leur cela de ma part : le ciel n'est pas pour elles.

CAMILLE

Ni pour moi, n'est-ce pas ?

PERDICAN

Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : “ J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ”

Il sort.

Exrtait de Musset, On ne badine pas avec l'amour

le dialogue complet ici: http://bouche-a-oreille.pagesperso-orange.fr/textes/musset.htm

Et puis quand même mon pseudo vient de ça :

"Je te reconnais au tranchant de ton glaive redoutable,

je te reconnais à ce regard rapide dont tu mesures la terre.

Sortie des ossements sacrés des Hellènes, et forte de ton antique énergie,

je te salue, je te salue, ô Liberté !

…"

Dithyrambe de Solomos ou Hymne à la liberté.

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  • 11 months later...

D'un gôut nécessairement éclectique le libéral a souvent tendance à minorer sa tendance à la poésie, le pendant de son idéalisme!

Quelle poésie ou poète vous a le plus marqué?

 

Shelley mais aussi Vigny pour ma part!

 

Le Port

 

Une ancre sur le sable, un cordage fragile
Te retiennent au port et, beau vaisseau,
Deux fois l’onde en fuyant te laisse sur l’argile,
Et deux fois, ranimé, tu flottes plus agile
Chaque jour au retour de l’eau !

 

Comme toi, l’homme en vaint fuit, se cache ou s’exile;
La vie encor souvent le trouble au fond du port,
L’élève, puis l’abaisse, ou rebelle ou docile;
Car la force n’est rien, car il n’est point d’asile
Contre l’onde et contre le sort.

 

 

 

 

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Verlaine:

 

 

Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.

 

Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
"Quel fut ton plus beau jour ?" fit sa voix d'or vivant,

 

Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.

Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.

 

- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier "oui" qui sort de lèvres bien-aimées !

 

et de manière générale les oeuvres de Racine

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Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.

 

(Rudyard Kipling)

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Un de mes poèmes préféré est depuis près de dix ans du Vian

 

 

Je voudrais pas crever

Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver

Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles

Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu

Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre

Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards

Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres

Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas

Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si, si, si je savais
Que j'en aurai l'étrenne

Et il y a aussi
Tout ce que je connais
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères

Et les baisers de celle
Que ceci, que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula

Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus, faut bien
Rester révérencieux

Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures

La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur

Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs

Tant de choses à voir
  Àvoir et à entendre
Tant de temps à attendre
 À chercher dans le noir
 
 
Et moi, je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche

Je voudrais pas crever
Non, monsieur; non, madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort

Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort...

 

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En hommage à Georges Schehadé, et son anthologie du vers unique, je vous propose deux vers extraits de poèmes plaisants, faites appel à votre mémoire, ou pas, pour retrouver la suite.

 

Prisonniers des gouttes d'eau, nous ne sommes que des animaux perpétuels.

 

J'ai longtemps habité sous de vastes portiques.

 

 

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vu que le thread prete a la moquerie je propose de ne poster que des choses serieuses dans ce thread.Dans ce but je reporte amicalement le post de Silent Bob pour qu'on le retire et qu'on garde le thread propre.

Je sais, c'est beaucoup d'espoir.

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Je te reconnais au tranchant de ton glaive redoutable;

je te reconnais à ce regard rapide dont tu mesures la terre.

Sortie des ossements sacrés des Hellènes,

et forte de ton antique énergie, je te salue, je te salue, ô Liberté !

 

Σε γνωρίζω από την κόψη του σπαθιού την τρομερή,

Σε γνωρίζω από την όψη που με βία μετράει τη γη.

Απ’ τα κόκαλα βγαλμένη των Ελλήνων τα ιερά,

Και σαν πρώτα ανδρειωμένη, χαίρε, ω χαίρε, Ελευθερία !

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J'ai 2 problèmes avec la poésie.

 

1) La poésie un peu "moderne", je comprends rien. je suis complètement insensible. Je me dis que c'est moi le con, mais si ca ne tenait qu'a moi je dirais que c'est de l'escroquerie prétentieuse. Au soleil. Du zénith. Amour. Supreme fauteuil. Langueur dévastée d'un orient oublié. Joie. Le désert me glace le sang nouveau.

Bref.

 

2) La poésie un peu plus classique, "d'avant", baudelaire et compagnie, souvent, je me dis que. "c'est pas compliqué". genre que nimporte quel gars un peu doué peut faire la même chose. J'ai du mal à voir l'exceptionnel en poésie, a savoir ce qui fait la différence,  mais la encore je me dis que je suis con et insensible. Sans doute qu'il ne faut pas se poser de questions, et juste trouver ca beau, etre touché, ou pas. Mais ce n'est pas mon caractère.

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J'ai 2 problèmes avec la poésie.

 

1) La poésie un peu "moderne", je comprends rien. je suis complètement insensible. Je me dis que c'est moi le con, mais si ca ne tenait qu'a moi je dirais que c'est de l'escroquerie prétentieuse. Au soleil. Du zénith. Amour. Supreme fauteuil. Langueur dévastée d'un orient oublié. Joie. Le désert me glace le sang nouveau.

Bref.

 

2) La poésie un peu plus classique, "d'avant", baudelaire et compagnie, souvent, je me dis que. "c'est pas compliqué". genre que nimporte quel gars un peu doué peut faire la même chose. J'ai du mal à voir l'exceptionnel en poésie, a savoir ce qui fait la différence,  mais la encore je me dis que je suis con et insensible. Sans doute qu'il ne faut pas se poser de questions, et juste trouver ca beau, etre touché, ou pas. Mais ce n'est pas mon caractère.

 

Réjouis-toi de ne pas t'être tapé ça en fac d'anglais :

 

 

T.S. Eliot (1888–1965).  The Waste Land.  1922.

 

"Nam Sibyllam quidem Cumis ego ipse oculis meis vidi

in ampulla pendere, et cum illi pueri dicerent: Σιβυλλα

τι θελεις; respondebat illa: αποθανειν θελω."

For Ezra Pound

il miglior fabbro.

 

I. The Burial of the Dead

April is the cruellest month, breeding

Lilacs out of the dead land, mixing

Memory and desire, stirring

Dull roots with spring rain.

Winter kept us warm, covering

Earth in forgetful snow, feeding

A little life with dried tubers.

Summer surprised us, coming over the Starnbergersee

With a shower of rain; we stopped in the colonnade,

And went on in sunlight, into the Hofgarten,

And drank coffee, and talked for an hour.

Bin gar keine Russin, stamm' aus Litauen, echt deutsch.

And when we were children, staying at the archduke's,

My cousin's, he took me out on a sled,

And I was frightened. He said, Marie,

Marie, hold on tight. And down we went.

In the mountains, there you feel free.

I read, much of the night, and go south in the winter.

   

What are the roots that clutch, what branches grow

Out of this stony rubbish? Son of man,

You cannot say, or guess, for you know only

A heap of broken images, where the sun beats,

And the dead tree gives no shelter, the cricket no relief,

And the dry stone no sound of water. Only

There is shadow under this red rock,

(Come in under the shadow of this red rock),

And I will show you something different from either

Your shadow at morning striding behind you

Or your shadow at evening rising to meet you;

I will show you fear in a handful of dust.

               Frisch weht der Wind

               Der Heimat zu,

               Mein Irisch Kind,

               Wo weilest du?

"You gave me hyacinths first a year ago;

"They called me the hyacinth girl."

–Yet when we came back, late, from the Hyacinth garden,

Your arms full, and your hair wet, I could not

Speak, and my eyes failed, I was neither

Living nor dead, and I knew nothing,

Looking into the heart of light, the silence.

Oed' und leer das Meer.

  

 Madame Sosostris, famous clairvoyante,

Had a bad cold, nevertheless

Is known to be the wisest woman in Europe,

With a wicked pack of cards. Here, said she,

Is your card, the drowned Phoenician Sailor,

(Those are pearls that were his eyes. Look!)

Here is Belladonna, the Lady of the Rocks,

The lady of situations.

Here is the man with three staves, and here the Wheel,

And here is the one-eyed merchant, and this card

Which is blank, is something he carries on his back,

Which I am forbidden to see. I do not find

The Hanged Man. Fear death by water.

I see crowds of people, walking round in a ring.

Thank you. If you see dear Mrs. Equitone,

Tell her I bring the horoscope myself:

One must be so careful these days.

  

 Unreal City,

Under the brown fog of a winter dawn,

A crowd flowed over London Bridge, so many,

I had not thought death had undone so many.

Sighs, short and infrequent, were exhaled,

And each man fixed his eyes before his feet.

Flowed up the hill and down King William Street,

To where Saint Mary Woolnoth kept the hours

With a dead sound on the final stroke of nine.

There I saw one I knew, and stopped him, crying: "Stetson!

"You who were with me in the ships at Mylae!

"That corpse you planted last year in your garden,

"Has it begun to sprout? Will it bloom this year?

"Or has the sudden frost disturbed its bed?

"Oh keep the Dog far hence, that's friend to men,

"Or with his nails he'll dig it up again!

"You! hypocrite lecteur!—mon semblable—mon frère!"

 

II. A Game of Chess

The Chair she sat in, like a burnished throne,

Glowed on the marble, where the glass

Held up by standards wrought with fruited vines

From which a golden Cupidon peeped out

(Another hid his eyes behind his wing)

Doubled the flames of seven branched candelabra

Reflecting light upon the table as

The glitter of her jewels rose to meet it,

From satin cases poured in rich profusion;

In vials of ivory and coloured glass

Unstoppered, lurked her strange synthetic perfumes,

Unguent, powdered, or liquid—troubled, confused

And drowned the sense in odours; stirred by the air

That freshened from the window, these ascended

In fattening the prolonged candle-flames,

Flung their smoke into the laquearia,

Stirring the pattern on the coffered ceiling.

Huge sea-wood-fed with copper

Burned green and orange, framed by the coloured stone,

In which sad light a carvèd dolphin swam.

Above the antique mantel was displayed.

As though a window gave upon the sylvan scene

The change of Philomel, by the barbarous king

So rudely forced; yet there the nightingale

Filled all the desert with inviolable voice

And still she cried, and still the world pursues,

"Jug Jug" to dirty ears.

And other withered stumps of time

Were told upon the walls; staring forms

Leaned out, leaning, hushing the room enclosed.

Footsteps shuffled on the stair.

Under the firelight, under the brush, her hair

Spread out in fiery points

Clawed into words, then would be savagely still.

 

  "My nerves are bad to-night. Yes, bad. Stay with me.

"Speak to me. Why do you never speak. Speak.

   "What are you thinking of? What thinking? What?

"I never know what you are thinking. Think."

 

  I think we are in rats' alley

Where the dead men lost their bones.

 

  "What is that noise?"

                              The wind under the door.

"What is that noise now? What is the wind doing?"

                              Nothing again nothing.

                                                            "Do

"You know nothing? Do you see nothing? Do you remember

"Nothing?"

   I remember

Those are pearls that were his eyes.

"Are you alive, or not? Is there nothing in your head?"

                                                                          But

O O O O that Shakespearean Rag—

It's so elegant

So intelligent

 

"What shall I do now? What shall I do?"

"I shall rush out as I am, and walk the street

"With my hair down, so. What shall we do to-morrow?

"What shall we ever do?"

                              The hot water at ten.

And if it rains, a closed car at four.

And we shall play a game of chess,

Pressing lidless eyes and waiting for a knock upon the door.

 

  When Lil's husband got demobbed, I said—

I didn't mince my words, I said to her myself,

HURRY UP PLEASE ITS TIME

Now Albert's coming back, make yourself a bit smart.

He'll want to know what you done with that money he gave you

To get yourself some teeth. He did, I was there.

You have them all out, Lil, and get a nice set,

He said, I swear, I can't bear to look at you.

And no more can't I, I said, and think of poor Albert,

He's been in the army four years, he wants a good time,

And if you don't give it him, there's others will, I said.

Oh is there, she said. Something o' that, I said.

Then I'll know who to thank, she said, and give me a straight look.

HURRY UP PLEASE ITS TIME

If you don't like it you can get on with it, I said,

Others can pick and choose if you can't.

But if Albert makes off, it won't be for lack of telling.

You ought to be ashamed, I said, to look so antique.

(And her only thirty-one.)

I can't help it, she said, pulling a long face,

It's them pills I took, to bring it off, she said.

(She's had five already, and nearly died of young George.)

The chemist said it would be alright, but I've never been the same.

You are a proper fool, I said.

Well, if Albert won't leave you alone, there it is, I said,

What you get married for if you don't want children?

HURRY UP PLEASE ITS TIME

Well, that Sunday Albert was home, they had a hot gammon,

And they asked me in to dinner, to get the beauty of it hot—

HURRY UP PLEASE ITS TIME

HURRY UP PLEASE ITS TIME

Goodnight Bill. Goodnight Lou. Goodnight May. Goodnight.

Ta ta. Goodnight. Goodnight.

Good night, ladies, good night, sweet ladies, good night, good night.

 

III. The Fire Sermon

The river's tent is broken: the last fingers of leaf

Clutch and sink into the wet bank. The wind

Crosses the brown land, unheard. The nymphs are departed.

Sweet Thames, run softly, till I end my song.

The river bears no empty bottles, sandwich papers,

Silk handkerchiefs, cardboard boxes, cigarette ends

Or other testimony of summer nights. The nymphs are departed.

And their friends, the loitering heirs of city directors;

Departed, have left no addresses.

By the waters of Leman I sat down and wept. . .

Sweet Thames, run softly till I end my song,

Sweet Thames, run softly, for I speak not loud or long.

But at my back in a cold blast I hear

The rattle of the bones, and chuckle spread from ear to ear.

 

A rat crept softly through the vegetation

Dragging its slimy belly on the bank

While I was fishing in the dull canal

On a winter evening round behind the gashouse

Musing upon the king my brother's wreck

And on the king my father's death before him.

White bodies naked on the low damp ground

And bones cast in a little low dry garret,

Rattled by the rat's foot only, year to year.

But at my back from time to time I hear

The sound of horns and motors, which shall bring

Sweeney to Mrs. Porter in the spring.

O the moon shone bright on Mrs. Porter

And on her daughter

They wash their feet in soda water

Et O ces voix d'enfants, chantant dans la coupole!

  

 Twit twit twit

Jug jug jug jug jug jug

So rudely forc'd.

Tereu

 

  Unreal City

Under the brown fog of a winter noon

Mr. Eugenides, the Smyrna merchant

Unshaven, with a pocket full of currants

C.i.f. London: documents at sight,

Asked me in demotic French

To luncheon at the Cannon Street Hotel

Followed by a weekend at the Metropole.

  

 At the violet hour, when the eyes and back

Turn upward from the desk, when the human engine waits

Like a taxi throbbing waiting,

I Tiresias, though blind, throbbing between two lives,

Old man with wrinkled female breasts, can see

At the violet hour, the evening hour that strives

Homeward, and brings the sailor home from sea,

The typist home at teatime, clears her breakfast, lights

Her stove, and lays out food in tins.

Out of the window perilously spread

Her drying combinations touched by the sun's last rays,

On the divan are piled (at night her bed)

Stockings, slippers, camisoles, and stays.

I Tiresias, old man with wrinkled dugs

Perceived the scene, and foretold the rest—

I too awaited the expected guest.

He, the young man carbuncular, arrives,

A small house agent's clerk, with one bold stare,

One of the low on whom assurance sits

As a silk hat on a Bradford millionaire,

The time is now propitious, as he guesses,

The meal is ended, she is bored and tired,

Endeavours to engage her in caresses

Which still are unreproved, if undesired.

Flushed and decided, he assaults at once;

Exploring hands encounter no defence;

His vanity requires no response,

And makes a welcome of indifference.

(And I Tiresias have foresuffered all

Enacted on this same divan or bed;

I who have sat by Thebes below the wall

And walked among the lowest of the dead.)

Bestows one final patronising kiss,

And gropes his way, finding the stairs unlit. . .

 

  She turns and looks a moment in the glass,

Hardly aware of her departed lover;

Her brain allows one half-formed thought to pass:

"Well now that's done: and I'm glad it's over."

When lovely woman stoops to folly and

Paces about her room again, alone,

She smoothes her hair with automatic hand,

And puts a record on the gramophone.

  

 "This music crept by me upon the waters"

And along the Strand, up Queen Victoria Street.

O City city, I can sometimes hear

Beside a public bar in Lower Thames Street,

The pleasant whining of a mandoline

And a clatter and a chatter from within

Where fishmen lounge at noon: where the walls

Of Magnus Martyr hold

Inexplicable splendour of Ionian white and gold.

 

 

   The river sweats

Oil and tar

The barges drift

With the turning tide

Red sails

Wide

To leeward, swing on the heavy spar.

The barges wash

Drifting logs

Down Greenwich reach

Past the Isle of Dogs,

                  Weialala leia

                  Wallala leialala

   Elizabeth and Leicester

Beating oars

The stern was formed

A gilded shell

Red and gold

The brisk swell

Rippled both shores

Southwest wind

Carried down stream

The peal of bells

White towers

                  Weialala leia

                  Wallala leialala

 

   "Trams and dusty trees.

Highbury bore me. "Richmond and Kew

Undid me. By Richmond I raised my knees

Supine on the floor of a narrow canoe."

 

   "My feet are at Moorgate, and my heart

Under my feet. After the event

He wept. He promised 'a new start.'

I made no comment. What should I resent?"

 

   "On Margate Sands.

I can connect

Nothing with nothing.

The broken fingernails of dirty hands.

My people humble people who expect

Nothing."

              

    la la

  

 To Carthage then I came

   

Burning burning burning burning

O Lord Thou pluckest me out

O Lord Thou pluckest

 

burning

 

IV. Death by Water

Phlebas the Phoenician, a fortnight dead,

Forgot the cry of gulls, and the deep sea swell

And the profit and loss.

                                   A current under sea

Picked his bones in whispers. As he rose and fell

He passed the stages of his age and youth

Entering the whirlpool.

                                 Gentile or Jew

O you who turn the wheel and look to windward,

Consider Phlebas, who was once handsome and tall as you.

 

V. What the Thunder Said

After the torchlight red on sweaty faces

After the frosty silence in the gardens

After the agony in stony places

The shouting and the crying

Prison and palace and reverberation

Of thunder of spring over distant mountains

He who was living is now dead

We who were living are now dying

With a little patience

  

 Here is no water but only rock

Rock and no water and the sandy road

The road winding above among the mountains

Which are mountains of rock without water

If there were water we should stop and drink

Amongst the rock one cannot stop or think

Sweat is dry and feet are in the sand

If there were only water amongst the rock

Dead mountain mouth of carious teeth that cannot spit

Here one can neither stand nor lie nor sit

There is not even silence in the mountains

But dry sterile thunder without rain

There is not even solitude in the mountains

But red sullen faces sneer and snarl

From doors of mudcracked houses

                                           If there were water

   And no rock

   If there were rock

   And also water

   And water

   A spring

   A pool among the rock

   If there were the sound of water only

   Not the cicada

   And dry grass singing

   But sound of water over a rock

   Where the hermit-thrush sings in the pine trees

   Drip drop drip drop drop drop drop

   But there is no water

 

  Who is the third who walks always beside you?

When I count, there are only you and I together

But when I look ahead up the white road

There is always another one walking beside you

Gliding wrapt in a brown mantle, hooded

I do not know whether a man or a woman

—But who is that on the other side of you?

  

 What is that sound high in the air

Murmur of maternal lamentation

Who are those hooded hordes swarming

Over endless plains, stumbling in cracked earth

Ringed by the flat horizon only

What is the city over the mountains

Cracks and reforms and bursts in the violet air

Falling towers Jerusalem Athens Alexandria

Vienna London

Unreal

 

  A woman drew her long black hair out tight

And fiddled whisper music on those strings

And bats with baby faces in the violet light

Whistled, and beat their wings

And crawled head downward down a blackened wall

And upside down in air were towers

Tolling reminiscent bells, that kept the hours

And voices singing out of empty cisterns and exhausted wells.

  

 In this decayed hole among the mountains

In the faint moonlight, the grass is singing

Over the tumbled graves, about the chapel

There is the empty chapel, only the wind's home

It has no windows, and the door swings,

Dry bones can harm no one.

Only a cock stood on the rooftree

Co co rico co co rico

In a flash of lightning. Then a damp gust

Bringing rain

   Ganga was sunken, and the limp leaves

Waited for rain, while the black clouds

Gathered far distant, over Himavant.

The jungle crouched, humped in silence,

Then spoke the thunder

DA

Datta: what have we given?

My friend, blood shaking my heart

The awful daring of a moment's surrender

Which an age of prudence can never retract

By this, and this only, we have existed

Which is not to be found in our obituaries

Or in memories draped by the beneficent spider

Or under seals broken by the lean solicitor

In our empty rooms

DA

Dayadhvam: I have heard the key

Turn in the door once and turn once only

We think of the key, each in his prison

Thinking of the key, each confirms a prison

Only at nightfall, aethereal rumours

Revive for a moment a broken Coriolanus

DA

Damyata: The boat responded

Gaily, to the hand expert with sail and oar

The sea was calm, your heart would have responded

Gaily, when invited, beating obedient

To controlling hands

      

                                 I sat upon the shore

Fishing, with the arid plain behind me

Shall I at least set my lands in order?

London Bridge is falling down falling down falling down

Poi s'ascose nel foco che gli affina

Quando fiam uti chelidon—O swallow swallow

Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie

These fragments I have shored against my ruins

Why then Ile fit you. Hieronymo's mad againe.

Datta. Dayadhvam. Damyata.

          

  Shantih      shantih      shantih

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NERON

Excité d'un désir curieux,
Cette nuit je l'ai vue arriver en ces lieux,
Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes,
Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes,


Belle, sans ornement, dans le simple appareil
D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil.


Que veux-tu ? Je ne sais si cette négligence,
Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence,
Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs,
Relevaient de ses yeux les timides douceurs.
Quoi qu'il en soit, ravi d'une si belle vue,
J'ai voulu lui parler, et ma voix s'est perdue :
Immobile, saisi d'un long étonnement,
Je l'ai laissée passer dans son appartement.
J'ai passé dans le mien. C'est là que solitaire,
De son image en vain j'ai voulu me distraire.
Trop présente à mes yeux, je croyais lui parler,
J'aimais jusqu'à ses pleurs que je faisais couler.
Quelquefois, mais trop tard, je lui demandais grâce ;
J'employais les soupirs, et même la menace.
Voilà comme, occupé de mon nouvel amour,
Mes yeux sans se fermer, ont attendu le jour.

Racine, Britannicus, 1669 (acte II, scène 2)

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Dans une casserole, mélanger la cassonade, la farine, la fécule et le sel.
Incorporer la crème, le sirop d’érable et porter à ébullition en remuant à l’aide d’un fouet.
Laisser tempérer.
Placer la grille dans le bas du four. Préchauffer le four à 200 °C (400 °F).
Foncer un plat à tarte de 23 cm (9 po) avec une abaisse.
Y répartir la garniture au sucre.
Badigeonner le pourtour de la pâte avec du lait. Couper la deuxième abaisse en lanières d’environ 2,5 cm (1 po) de largeur.
Les badigeonner de lait et les déposer sur la garniture en les tressant de manière à former un quadrillage (voir note).
Presser le pourtour de la tarte à l’aide d’une fourchette ou avec les doigts. Retirer l’excédent de la pâte.

Cuire au four de 35 à 40 minutes ou jusqu’à ce que la croûte soit bien dorée et que la garniture bouillonne.

Servir tiède ou froid

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Alfred de MUSSET

Tristesse

J'ai perdu ma force et ma vie,

Et mes amis et ma gaieté;

J'ai perdu jusqu'à la fierté

Qui faisait croire à mon génie.

Quand j'ai connu la Vérité,

J'ai cru que c'était une amie ;

Quand je l'ai comprise et sentie,

J'en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,

Et ceux qui se sont passés d'elle

Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.

Le seul bien qui me reste au monde

Est d'avoir quelquefois pleuré.

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Jim16

Tristesse Dans une casserole

J'ai perdu ma force et ma vie,

mélanger la cassonade,
Et mes amis et ma gaieté;

la farine, la fécule et le sel.
J'ai perdu jusqu'à la fierté

Qui faisait croire à mon génie.

Incorporer la crème, le sirop d’érable

Quand j'ai connu la Vérité,

et porter à ébullition en remuant à l’aide d’un fouet.
J'ai cru que c'était une amie ;

Laisser tempérer.

 

Quand je l'ai comprise et sentie,

Placer la grille dans le bas du four.

 

Le seul bien qui me reste au monde
Servir tiède ou froid

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Le Mot et la Chose – L'Abbé de Lattaignant

 

 

Madame quel est votre mot

Et sur le mot et sur la chose

On vous a dit souvent le mot

On vous a fait souvent la chose

 

Ainsi de la chose et du mot

Vous pouvez dire quelque chose

Et je gagerais que le mot

Vous plaît beaucoup moins que la chose

 

Pour moi voici quel est mon mot

Et sur le mot et sur la chose

J'avouerai que j'aime le mot

J'avouerai que j'aime la chose

 

Mais c'est la chose avec le mot

Mais c'est le mot avec la chose

Autrement la chose et le mot

A mes yeux seraient peu de chose

 

Je crois même en faveur du mot

Pouvoir ajouter quelque chose

Une chose qui donne au mot

Tout l'avantage sur la chose

 

C'est qu'on peut dire encore le mot

Alors qu'on ne fait plus la chose

Et pour peu que vaille le mot

Mon Dieu c'est toujours quelque chose

 

De là je conclus que le mot

Doit être mis avant la chose

Qu'il ne faut ajouter au mot

Qu'autant que l'on peut quelque chose

 

Et que pour le jour où le mot

Viendra seul hélas sans la chose

Il faut se réserver le mot

Pour se consoler de la chose

 

Pour vous je crois qu'avec le mot

Vous voyez toujours autre chose

Vous dites si gaiement le mot

Vous méritez si bien la chose

 

Que pour vous la chose et le mot

Doivent être la même chose

Et vous n'avez pas dit le mot

Qu'on est déjà prêt à la chose

 

Mais quand je vous dis que le mot

Doit être mis avant la chose

Vous devez me croire à ce mot

Bien peu connaisseur en la chose

 

Et bien voici mon dernier mot

Et sur le mot et sur la chose

Madame passez-moi le mot

Et je vous passerai la chose

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Homme inalphabet
Toi qui ne sait
Ni lire ni écrire
Ni le A ni le B

 

Homme de l’immense
Masse tu le sais
L’internité te pense
Et te pousse à la paix

 

Homme bien ordinaire
Tu pars vers la guerre
Le cou dans la boue
Tu tombes et meurt debout

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  • 1 month later...
Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains.

 

La vérité attend l'aurore à côté d'une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu'importe à l'attentif.

 

Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému.

 

Il n'y a pas d'ombre maigre sur la barque chavirée.

 

Bonjour à peine est inconnu dans mon pays.

 

On n'emprunte que ce qui peut se rendre augmenté

 

Il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays. Les branches sont libres de ne pas avoir de fruits.

On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur.

 

Dans mon pays, on remercie.

 

René Char - Qu'il vive (1968)

 

 

Je trouve ce vers.... un peu curieux, dans le contexte.
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Celle-ci est assez amusante, l'origine (correspondance entre Musset et Sand) est un peu controversée mais bon :

 

 

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
 
Réponse :
 
Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
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Celle-ci est assez amusante, l'origine (correspondance entre Musset et Sand) est un peu controversée mais bon :

 

 

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
 
Réponse :
 
Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.

 

 

C'est celui où il faut lire le premier mot de chaque vers ?

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Très classique, mais c'est une des seules poésie(s?) que j'aime, de Joachim du Bellay:

 

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

 

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