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Ce Qui Fait Grimper Le F Haine (Aux Murs)


paulau

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Sinon selon la classification officielle, l'extrème-droite c'est les membres d'une doctrine très réactionnaire qui veulent retrouver le statut d'avant.

 

Ça pourrait très bien convenir comme définition aux libéraux qui veulent retrouver la situation d'avant l'état providence.

 

Ça pourrait très bien convenir à un tas de monde : que dire alors des écolos, décroissantistes (pas sûr de l'orthographe) et autres ?

 

D'ailleurs, pour troller en soirée, j'adore traiter les défenseurs du modèle social français (qui commence à dater, mine de rien) de vieux cons de droite ; en particulier les membres du corps enseignant qui s'imaginent incarner la gauche, alors qu'ils sont pour la plupart complètement réacs...

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Oui, le 3ème rail (voir définition de ce concept) de la presse c'est le racisme (pour Imbert, il a critiqué l'islam et dit qu'il était islamophobe).

Bon, perso, je ne pense pas qu'Imbert soit largement plus islamophobe que moi, juste un peu de provoc de bon sens dans un contexte de censure politiquement correct...

....

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il y a des nostalgiques de l'Europe pré-démocratique parmi les libéraux, celle d'avant 14. C'est d'ailleurs l'impression qu'a du donner Mises quand il publie son livre sur le libéralisme en 1927, au moment où les régimes libéraux sont à la fois déconsidérés et en voie d'effondrement.

Count me in, au moins partiellement. ;)

A droite et visible un peu à la tévé, il y a Elisabeth Lévy

Elle n'a jamais duit qu'elle était de droite. Elle se définit comme "pas-de-gauche".
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A droite et visible un peu à la tévé, il y a Elisabeth Lévy

Et Madelin, qu'est ce qu'il boutique actuellement ?

Madelin, le seul homme politique français qui m'a fait rêver au, cours de ces trente dernières années, même si j'aimais bien aussi Barre et De Villiers.

 

 

En revanche, Elizabeth Lévy, beurk. Cette ultra-keynésienne attribue la responsabilité de l'actuelle crise économique au désengagement de l'Etat de la sphère économique, à la rigueur mortifère, à l'ultralibéralisme et au fait que le pouvoir politique est à la botte des méchants grands patrons  :jesus: . Du reste, il s'agit d'une amie proche de l'insupportable Jean-François Kahn qui ne cesse de rabâcher les mêmes fadaises dans les (trop) nombreuses émissions de la télévision nord-coréenne France Télévision où il est invité.

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100% gauchiste...entre L'Express, le Figaro, Le Point et les autres (V.A., les Echos), ça va quoi.

L'Express n'a jamais un journal de droite, sauf peut-être à l'époque où était dirigé par Jimmy Goldsmith. Le Figaro était autrefois un journal de droite relativement libérale, mais depuis le passage à sa tête de Franz Olivier Giesbert c'est clairement devenu un journal social-démocrate tiède. Il se contente ainsi de critiquer mollement la politique désastreuse du PS, après avoir approuvé celle presque aussi étatiste et collectiviste de la fausse droite.

 

Le Point passe pour virulent à l'égard de la gauche à cause de ses couvertures racoleuses, mais ses charges contre celle-ci sont en réalité lénifiantes. Du reste, ses éditorialistes vedettes sont presque tous des sociaux-démocrates bon teint, à l'exception peut-être de Nicolas Baverez et encore. Les Echos sont assez inclassables, mais de là à classer à droite ce triste journal qui reprend volontiers à son compte les délires selon lesquels l'économie est en train de repartir grâce à la merveilleuse politique de la FED :jesus: ...

 

Parmi tous les journaux et magazines cités, Valeurs Actuelles est le seul qui mérite d'être classé à droite car dans tous les domaines il affiche des positions clairement conservatrices et souvent antisocialistes.

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Tiens un aparté qui n'a qu'un lien indirect avec le thème de ce fil, une émission de Finkielkraut avec Bernard Lugan et Achille Mbembe sur l'Afrique du sud. L'extrême droite et l'extrême gauche au micro de Finkie en quelque sorte :)

 

 

http://www.dailymotion.com/video/x15uzy6_l-afrique-du-sud-aujourd-hui-bernard-lugan-achille-mbembe-12-10-13_news?start=349

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D'ailleurs, j'en avais déjà discuté avec FJ, ce débat est étonnamment calme et les deux protagonistes sont relativement d'accord sur tout.

Probablement parce que l'émission s'en tient à des faits et non des élucubrations politiques sur ce qui aurait du être fait ou ce qui sera à faire.

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D'ailleurs, j'en avais déjà discuté avec FJ, ce débat est étonnamment calme et les deux protagonistes sont relativement d'accord sur tout.

Probablement parce que l'émission s'en tient à des faits et non des élucubrations politiques sur ce qui aurait du être fait ou ce qui sera à faire.

A mon avis elle est calme parce que personne ne l'écoute (pas de spectateurs=> pas de trolling) et que les gens qui y sont invités sont dans le temps long et non l'instant immédiat comme les politocards.

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J'ai une question pour toi : que se serait-il passé d'après toi si le KKK avait mis la main sur les réserves de pétrole du Texas?

 

Hé bien je vais te répondre : alors, ce qui t'inquiéterait toi par-dessus tout de nos jours n'aurait pas été l'islam, mais le christianisme.

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Je viens de finir la vidéo précédente Soral - Lugan. (Non non, je ne suis pas Soraliste)

 

Quelque chose m'échappe:

 

Historiquement, la droite préfère l'ethno-différentialisme (l'autre est différent, il faut le respecter). On peut prendre par exemple Lyautey pour le Maroc. 

L'assimilation vient de la gauche (l'autre est inférieur, il faut l'éduquer), et a été abandonnée voire aggravée on va dire depuis Mitterand. Ca doit donc donner du jus pour la droite libérale.

 

 

La ou je ne comprend pas, c'est que le FN critique le manque d'assimilation de certains francais d'origine étrangère. Ca sent le socialisme? Par ailleurs les médias décortiquent toujours les propos des chefs UMP tapant sur l'Islam comme une drague des électeurs de l'extrême-droite.

 

On dirait que c'est un parti fourre-tout, bouc émissaire sur l'échiquier politique, où le PS le pointe du doigt sur des mesures qu'elle avait menée historiquement.

J'ai l'impression qu'on veut nous faire croire d'une alternative     montée de l'Islamisme - montée du parti socialiste-national.

 

 

 

 

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Tiens un aparté qui n'a qu'un lien indirect avec le thème de ce fil, une émission de Finkielkraut avec Bernard Lugan et Achille Mbembe sur l'Afrique du sud. L'extrême droite et l'extrême gauche au micro de Finkie en quelque sorte :)

 

 

http://www.dailymotion.com/video/x15uzy6_l-afrique-du-sud-aujourd-hui-bernard-lugan-achille-mbembe-12-10-13_news?start=349

Only at Finkie's.
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Heu... si ! Les mots veulent dire ce que l'usage leur fait dire, et le peuple est celui qui porte ledit usage et ses évolutions.

D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué en France depuis quelques années, en quittant un lieu, on ne dit plus "Bonne journée" mais "Bon courage".
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Je viens de finir la vidéo précédente Soral - Lugan. (Non non, je ne suis pas Soraliste)

 

Quelque chose m'échappe:

 

Historiquement, la droite préfère l'ethno-différentialisme (l'autre est différent, il faut le respecter). On peut prendre par exemple Lyautey pour le Maroc.

La droite était aussi plus favorable aux libertés locales que la gauche, moins nationaliste et surtout moins gonflante sur la laïcité, ça a bien changé.

La droite et la gauche ce ne sont pas des programmes et des idées toute faites, ce sont d'abord des groupes sociologiques traversés par les doctrines et idéologies du moment. La gauche -plus réformiste voire révolutionnaire- peut soutenir une nouvelle idée, puis ensuite la droite et l'extrême droite -plus conservatrice voire réactionnaire- l'adopter au fur et à mesure, mais à l'avenir la gauche peut à son tour rejeter cette même idée qu'elle juge dépassée.

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Droite et gauche sont des étiquettes pratiques pour repérer les idéologies et les courants qui animent le débat public en démocratie, et je pense qu'il ne faut jamais perdre de vue que les classifications se font à partir de la gauche, et que la gauche tend à confondre égalité et justice. Plus on s'éloigne de la dynamique égalitaire, plus on s'éloigne de la gauche.

 

Il n'y donc pas une mais des droites, qui ne disent pas tous la même chose. On parle par exemple ici de colonialisme. On remarque qu'historiquement, le parti colonial à la fin du 19eme a ses partisans à droite comme à gauche à l'assemblée, et glisse vers la droite de la droite seulement après les guerres liées décolonisation. D'ailleurs, les partisans de l'Algérie Française pour prendre un autre exemple étaient loin d'être tous droitistes (ex Georges Bidault).

 

A la droite de la droite, il existe aussi des courants anticolonialistes, et même tiers mondistes. Je pense en particulier à la nouvelle droite http://www.amazon.fr/Europe-Tiers-monde-m%C3%AAme-combat/dp/2221042301 qui part d'une analyse ethno-différencialiste (qui est devenu un concept extrêmement ambigu avec le temps et dans la bouche de certains de ses représentants les plus radicaux) pour rejeter en vrac l'impérialisme, les prétentions universalistes de l'Occident, le libre échange et le libéralisme. 

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Tu ethnodifférencialises bien les français, pourtant, poney.

 

Pour rappel au XIXèmes l'aventure coloniale c'est purement de gauche, la droite ne comprenant pas en quoi ça prépare la revanche avec l'Allemagne

 

Non, mais vous êtes spéciaux vous.

 

Ce que je trouve magique avec ce concept, c'est l'espèce de boomerang en plein dans la gueule de la gauche que ça fait (auto détermination des peuples, ...). Le point positif de cette semi idée c'est de mettre quelques braves socialistes du camps du bien face à leurs contradictions.

 

Pour le colonialisme, oui. Je l'ai déjà dit ailleurs, mais le colonialisme et l'Etat providence contemporain reposent tout deux sur les même schèmes de pensées, à peu de choses près : des gens qu'il faut faire évoluer, qu'il faut aider, qui ne peuvent s'en sortir seuls. La logique "sans notre aide forcée, ils ne s'en sortiront pas". Qu'ils soient africains ou travailleurs pauvres ne change pas grand chose à la matrice.

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D'ailleurs j'ai entendu une fois que tu étais très critique avec Les Droites en France de René Rémond. Pourquoi et qu'est ce que tu conseillerais comme autre lecture ?

 

Le triptyque fantastique de R Rémond est essentialiste et anti-historiciste, ce qui est quand même le comble pour une division qui se construit au fur et à mesure de l'histoire nationale. Faire rentrer toutes les droites dans les cases prédécoupées de Rémond ne lui permet pas de les comprendre, enfin ne permet pas de comprendre les échanges de thèmes entre droite et gauche, et simplifie au maximum les droites postérieures au 19eme siècle. Dire que Sarkozy est un héritier du bonapartisme gaulliste ou de l'orléanisme n'a aucun sens. Si le sujet t'intéresse, je t'invite à lire l'article de Marc Crapez suivant  « De quand date le clivage gauche/droite en France? », Revue française de science politique, 48 (1), février 1998, p. 42-75. 

 

L'ethno-différencialisme, on l'a bien vu avec Yiggles, c'est juste le nouveau faux nez du "je ne suis pas raciste mais...".

 

L'expression "ethno différencialisme" a une histoire, et comme je le disais, sa bonne fortune vient de sa relative plasticité, qui permet de défendre à la fois une sorte de relativisme culturel chez les uns et le plus radical des racismes chez les autres. Quand la nouvelle droite l'emploie pour la première fois dans les années 1970 ( dans un colloque contre "tous les totalitarismes, tous les racismes, etc"), je ne suis pas persuadé que tous s'accordent sur le sens à lui donner.

 

Il s'agit pour A de Benoist de critiquer l'universalisme en politique, qui classe et hiérarchise les cultures et les peuples en fonction des critères posés par l'Occident. L'envers de cette critique est l'essentialisation, au moins partielle (mais qui peut prendre des formes biologisantes), des caractéristiques individuelles et collectives au nom de la diversité et des cultures : tout effort pour changer les autres peuples et les autres cultures est une dénaturation et une démonstration de ce racisme universaliste, ce "système à tuer les peuples" comme disait l'autre.

 

Maintenant, depuis les années 70 et le travail de Taguieff sur la question, de Benoist a modéré son propos (et abandonné le nominalisme, puis critiqué les logiques identitaristes), tandis que certains de ses collaborateurs de l'époque (qui d'ailleurs se sont fâchés avec lui) ont repris ce terme comme un mot code pour désigner le bon vieux racisme des familles (je pense en particulier à des gens comme Pierre Vial, Guillaume Faye, JP Bardet) à la sauce FEN (sous développé = sous capable).

 

Il me semble que le principal problème de cette démarche est épistémologique, et porte sur la question toute germanique de la culture et de l'esprit du peuple, qui est à la fois expression de l'identité collective d'un peuple et caractéristique essentielle des individus qui le compose. Il y a une sorte de socialisme larvée là dedans : l'individualité de la personne est réduite à l'identité de groupe qui le définit essentiellement, et tout ce qui participe à l'écarter de cette forme de déterminisme est considéré comme une dénaturation ou comme secondaire. C'est d'ailleurs ce qui fait que Taguieff a pu le comparé au discours de sos racisme, qui au moins à l'époque emploie le même vocabulaire contre l'assimilationisme des républicains de gauche.   

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