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Pour la France : exactement comme il fait pour calculer le prix du paquet au final (prix unique sur tout le territoire).

 

CIGARETTES : LA HAUSSE DES PRIX REPOUSSÉE

 

Les prix sont une entente entre l'État et les cigarettiers et sont fixés par décrets. L'État interdit la concurrence. L'État choisit aussi les marges des buralistes. Quand les taxes augmentent mais pas le prix, alors les marges des producteurs baissent. Quand elles font ensuite augmenter les prix, c'est parce qu'elles peuvent réduire facilement leur production. Les taxes jouent le rôle d'une énorme barrière à l'entrée et à l'augmentation de la production.

 

 

 

Tout commence avec le dépôt, par les fabricants, de leurs propositions de prix hors taxe auprès de l'administration des Douanes. 

Ces propositions sont ensuite homologuées par le ministre du Budget via un décret trimestriel, ce qui permet d'avoir pour chaque produit un prix identique chez tous les débitants (hors Corse et Dom-Tom) et d'éviter des promotions du type " deux paquets achetés, un troisième offert "

 

 

 

Rémunération

Le débitant de tabac est rémunéré par une remise brute sur le prix de vente :

  • pour les cigares et cigarillos, égale à 9 % (ou 10,588 % en Corse),

  • pour les autres produits du tabac (cigarettes, tabac fine coupe destiné à rouler les cigarettes, etc.), égale à 8,74 % (ou 11,5653 % en Corse).

En pratique, une remise directe de 7 % pour les cigares et 6,7 % pour les autres produits du tabac est versée sur facture par le fournisseur.

Par exemple, un cigare vendu 15 € est facturé 13,95 € au débitant. Les 2 % restants sont versés par le fournisseur à l'administration qui y prélève le droit de licence et la cotisation retraite.

Les débitants sont exonérés de droit de licence jusqu'à 157 650 € (ou118 238 € en Corse) de chiffre d'affaires réalisé sur la vente de tabacs manufacturés. L'administration reverse aux buralistes les sommes reçues au titre du droit de licence jusqu'à hauteur du seuil d'exonération. Ce reversement est dénommé « complément de remise » .

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grr j'avais dit bonne nuit, mais j'arrive pas à me retenir de lire.

Ce qui fait qu'une taxe c'est comme un coût et qui est préoccupé par les coûts ? Le producteur, pas le consommateur. Le consommateur, dans son paquet à 10 euros, qu'il y ait 2 euros qui partent dans la poche de l'État et 8 dans la poche du producteur ou l'inverse, il s'en fout. Par contre le producteur...

Pourquoi les taxes tuent la croissance ?

La question c'est comment les échanges non effectués affectent les consommateurs ou les producteurs. Qui a le plus à perdre de ses échanges qui n'aboutissent pas.

Par exemple si un producteur est à la limite de la rentabilité et qu'on lui fiche une taxe ça peut suffire à faire couler son business et donc il y a clairement une perte de la part des producteurs.

De la même façon si un consommateur à besoin d'un produit pour bien travailler et qu'il a juste les fonds pour s'en acheter alors une taxe peut lui faire perdre une grosse partie de son revenu.

Les taxes tuent la croissance parce qu'elles tuent les échangent et elles limitent l'effet de la concurrence, mais déterminer qui gagnent le plus dans un échange est assez aventureux. Selon ta théorie il me semble qu'on pourrait en déduire que seulement le producteur gagne dans l'échange ou alors que le gain tiré de l'échange par les consommateurs est fixé quel que soit le prix.

Je connais pas le terme en français, mais il s'agit ici de discuter de Deadweight loss http://en.wikipedia.org/wiki/Deadweight_loss.

Il paie pas la taxe, il paie le prix du produit et ensuite, l'État va piocher dans la poche du producteur. Et ce d'autant plus qu'avec les prix affichés avec TVA, c'est dans les faits beaucoup plus facile pour le consommateur de consommer optimalement parce qu'il n'y a pas de surprise en caisse.

Evidemment, mais il paie plus cher, il a une perte sur son pouvoir d'achat. Sinon les consommateurs ne s'arrêteraient jamais de fumer à cause de l'augmentation des prix.

Ce coup-ci bonne nuit liborg.

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La question c'est comment les échanges non effectués affectent les consommateurs ou les producteurs. Qui a le plus à perdre de ses échanges qui n'aboutissent pas.

Par exemple si un producteur est à la limite de la rentabilité et qu'on lui fiche une taxe ça peut suffire à faire couler son business et donc il y a clairement une perte de la part des producteurs.

De la même façon si un consommateur à besoin d'un produit pour bien travailler et qu'il a juste les fonds pour s'en acheter alors une taxe peut lui faire perdre une grosse partie de son revenu.

 

C'est insoluble. On ne peut pas comparer l'utilité de deux individus. 

 

 

 

 les fonds pour s'en acheter alors une taxe peut lui faire perdre une grosse partie de son revenu.

 

Mais ce n'est pas à cause de la taxe mais du prix plus élevé. Et pourquoi le prix est plus élevé ? Parce que les quantités offerts baissent et pourquoi elles baissent ? Parce que les marges des producteurs baissent. Ne restent plus que les producteurs qui acceptent une marge plus faible.

 

D'ailleurs c'est intéressant mais pour la TVA on parle en taux et pour les clopes en pourcentage du prix. 

 

 

 

Les taxes tuent la croissance parce qu'elles tuent les échangent et elles limitent l'effet de la concurrence, mais déterminer qui gagnent le plus dans un échange est assez aventureux. Selon ta théorie il me semble qu'on pourrait en déduire que seulement le producteur gagne dans l'échange ou alors que le gain tiré de l'échange par les consommateurs est fixé quel que soit le prix.

 

Les taxes tuent les échanges comme un prix du baril plus élevé tue les échanges. Pourquoi, parce que ça détruit les marges de leurs industries et donc doivent réduire leurs activités. 

 

 

 

Evidemment, mais il paie plus cher, il a une perte sur son pouvoir d'achat. Sinon les consommateurs ne s'arrêteraient jamais de fumer à cause de l'augmentation des prix.

 

Pourquoi il paie plus cher ?

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CIGARETTES : LA HAUSSE DES PRIX REPOUSSÉE

 

Les prix sont une entente entre l'État et les cigarettiers et sont fixés par décrets. L'État interdit la concurrence. L'État choisit aussi les marges des buralistes. Quand les taxes augmentent mais pas le prix, alors les marges des producteurs baissent. Quand elles font ensuite augmenter les prix, c'est parce qu'elles peuvent réduire facilement leur production leurs importations. Les taxes jouent le rôle d'une énorme barrière à l'entrée et à l'augmentation de la production.

 

Faut pas rêver, l'ajustement ne se fait pas directement sur la production locale. Il peut y avoir une baisse tendancielle de la production, mais les facteurs de cette baisse ont de fortes chances d'être multiples – l'e-cig est un exemple éloquent de facteur de baisse du tabagisme qui est (relativement) indépendant du niveau de taxation du tabac.

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Faut pas rêver, l'ajustement ne se fait pas directement sur la production locale. Il peut y avoir une baisse tendancielle de la production, mais les facteurs de cette baisse ont de fortes chances d'être multiples – l'e-cig est un exemple éloquent de facteur de baisse du tabagisme qui est (relativement) indépendant du niveau de taxation du tabac.

 

Justement, Noob disait que la hausse était instantanée.

 

Mais l'intéressant dans l'article pour ta remarque c'est qu'un prix uniforme est fixé par décret.

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Faut pas rêver, l'ajustement ne se fait pas directement sur la production locale. Il peut y avoir une baisse tendancielle de la production, mais les facteurs de cette baisse ont de fortes chances d'être multiples – l'e-cig est un exemple éloquent de facteur de baisse du tabagisme qui est (relativement) indépendant du niveau de taxation du tabac.

 

Sauf que dans ce cas, il n'y a pas qu'une hausse de taxe mais un effet de substitution qui fait se déplacer la demande vers la gauche et la rend plus élastique. Mais comme tu dis, ça n'a rien à voir avec les taxes.

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Still not sleeping

C'est insoluble. On ne peut pas comparer l'utilité de deux individus.

?? Si des consommateurs abandonnent le marché alors que le prix diminuent à peine, et que d'autres restent c'est bien qu'il y a une différence entre les acteurs.

On évalue l'utilité à ce qu'ils sont prêts à mettre pour un bien. Pour chaque prix les individus décident si oui ou non ils participent. A un moment ils sortent et d'autres restent. On ne compare pas de façon précise, mais il y a bien une différence entre les acteurs.

Et c'est comme ça aussi qu'on définit le surplus, c'est à dire le bénéfice tiré de l'échange.

Si par exemple je suis prêt à mettre 400 CHF (subjectivité de la valeur) pour un iphone, mais que sans taxe il est vendu 300 CHF alors mon bénéfice est de 100 CHF.

Si avec les taxes il est vendu 350, je perds 50 CHF dans l'affaire. Ça c'est pour la contribution de mon échange au surplus des consommateurs.

En passant à la demande agrégée on voit que l'effet de la taxe, non seulement fait que des gens sont exclus du marché, mais que ceux qui y restent y font un bénéfice inférieur. C'est ça la perte du consommateur. Le coût pour les consommateurs est donc dans le modèle mathématisé l'aire qu'on appelle deadweight loss (perte sèche ?).

Ce que les courbes et les modèles mathématiques permettent de simplifier et d'illustrer par des petites aires restent quand même un peu valide non ?

Si on remplace les courbes par des trucs biscornus pas continues sur lesquels ont ne peut plus faire aucun calcul d'aire, ça n'invalide pas l'idée que derrière il y a des individus qui ont profité de l'échange et qui en ont tiré un bénéfice. Je veux cette iphone plus que mes 400 CHF, mais comme je l'ai pour seulement 300, j'ai gagné 100. Car avec les 100 je vais pouvoir assouvir d'autres besoins ou les épargner. Et que si on était dans la tête de tout le monde, on pourrait déterminer exactement ces quantités. Le fait qu'on ne puisse pas les calculer précisément ne les fait pas disparaître pour autant.

Et évidemment que les taxes tuent les échanges comme des prix très élevés. Gros scoop, si demain le prix du baril devait se prendre un 1000% on aurait pas fini d'en souffrir.

La différence c'est qu'à priori la taxe n'est pas forcément utile, elle est même souvent complètement inutile et il s'agit donc d'une souffrance qu'on s'inflige inutilement.

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Ben oui la géométrie c'est valide. Qu'est-ce qu'on voit si on trace l'offre et la demande ? On voit que l'offre se déplace vers la gauche. La demande ne bouge pas. Et pourquoi ça se déplace vers la gauche, parce que les marges baissent. Pourquoi les marges baissent à cause de la taxe.

Un déplacement vers la gauche ça signifie une baisse de l'offre et donc un prix plus élevé. Mais c'est bien les quantités qui ont baissés. Il n'y a eu ni déplacement sur la courbe d'offre ni de déplacement de la courbe de demande.

On ne peut pas évaluer en terme de bonheur des acteurs si une taxe augmente le bonheur de la société ou si elle le diminue.

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Oui. Mais je voudrais dire : je sais qu'ultimement les consommateurs se font enfler mais ils se font enfler parce que ce sont les producteurs qui d'abord se font voler. Les producteurs marginaux en particulier.

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  • 5 months later...

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