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Police, dérive, excès de zèle & toute-puissance étatique


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1 hour ago, Freezbee said:

Ce policier fait quelque peu parler de lui ces derniers temps pour avoir démissionné de la police. Il a accordé une interview à Radio-Canada (vidéo, 6 minutes) :

 

 

 

Il était passé sur Thinkerview il me semble.

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L'Opinion :

 

Citation

Didier Lallement: dans la tête du préfet de police de Paris

 

’homme à la réputation de fer tient à bout de bras un système fragile. Malmené parce que protégeant le pouvoir, il s’accroche à ses convictions républicaines

 

Didier Lallement, préfet de police de Paris

Didier Lallement, préfet de police de Paris

© Sipa Press
 

Les faits - La manifestation contre la loi sur Sécurité globale, samedi à Paris, a dégénéré par endroits en affrontements entre forces de l’ordre et casseurs ; 42 interpellations ont eu lieu. Selon un sondage YouGov-Huffpost, le préfet Lallement divise les Français : 41 % des sondés jugent sa démission « souhaitable », mais 44 % ne souhaitent pas le voir quitter son poste.

 

Le préfet de police de Paris cogite. Il est 4 heures du matin. Un instant de répit avant d’emprunter l’escalier qui relie sa chambre directement à son bureau. Didier Lallement songe à l’affaire qui a fait tache sur « son » institution, le passage à tabac de Michel Zecler par trois fonctionnaires, et qui a conduit un Président pressé par les journalistes de Brut à reconnaître du bout des lèvres qu’« il y a des violences policières ».

 

Le chef de la police parisienne n’avait, officiellement, pas visionné la vidéo avant qu’elle n’explose sur Loopsider. Il condamne les actes mais s’interroge : que se passe-t-il dans la tête de ces gars-là, pour qu’ils se perdent moralement ? L’autorité administrative n’a que peu de réponses, et un goût aigre dans la bouche. Car les images enfoncent un coin dans l’idéal républicain que le préfet rêve d’insuffler à la tête d’une « armée » de 40 000 agents à Paris et en petite couronne.

 

Quand la journée démarre, plus le temps de réfléchir. Un problème ? On le règle. L’évacuation manu militari de migrants, place de la République, en a été l’illustration... même si Didier Lallement alertait depuis des mois sur l’urgence de reloger ceux qui errent à Saint-Denis. L’inaction au ministère du Logement aurait abouti aux tentes dans la capitale ; le zèle policier, aux brutalités contre journalistes et réfugiés. « Mon boulot, c’est de protéger les institutions. On me dit de faire, donc je fais », martèle Didier Lallement en privé. Il aime cette « PP » à l’esprit bonapartiste. Protéger le pouvoir central, c’est son « devoir ». « Il n’a ni cœur ni tête ; c’est un bras », persifle pour cette raison l’un de ceux qui l’ont côtoyé.

 

Ils sont rares, les préfets de police connus des Français. Celui-là, visage émacié et regard de loup, l’est. Pas un jour ne passe sans un appel à sa démission. « Je sais très bien les obsessions qu’il y a sur le préfet de police » qui est « une personne médiatique », temporise Emmanuel Macron chez Brut.

 

Depuis que le chef de l’Etat l’a choisi pour étouffer les Gilets jaunes, Lallement incarne le retour à l’ordre. Et même la répression des manifestants – l’« ennemi », entendait-on parfois à la PP. Ciblé comme l’artisan d’une dérive autoritaire, qualifié de « préfet psychopathe » par Jean-Luc Mélenchon, deux fois corrigé dans la presse par Macron, réclamé comme un trophée par Jean Castex... Ni chaud ni froid, prétend-il toujours : « Qu’importe qu’on m’aime, pourvu qu’on me craigne ».

 

Uniforme nazi. Mais au fond, qui aime jouer le monstre du pouvoir ? Didier Lallement canalise la violence symbolique, de celle qui accable ordinairement ministres et leaders de partis. A 64 ans, il excelle comme paratonnerre au service d’un jeune Président visant sa réélection. On l’affuble de l’uniforme nazi, il le sait. Il le voit depuis un compte Twitter secret avec lequel il observe, sous pseudo, le déversoir... N’importe qui vivrait mal les comparaisons avec Maurice Papon, le préfet de la répression sanglante d’octobre 1961, ou avec Jean Chiappe, celui de février 1934. Lallement n’a pourtant eu, dans les affrontements, aucun mort... jusqu’à Cédric Chouviat, asphyxié lors d’un banal contrôle routier. « Etre Papon, c’est facile, c’est aller dans le sens du vent, réagit Didier Leschi, autre préfet venu du chevènementisme. Lui ne choisit pas la facilité, il dit les choses, même aux autorités politiques. »

 

Lallement n’a jamais été tenté par les urnes. « Même moi, je ne voterais pas pour moi ! », lance un jour le haut fonctionnaire dans un trait d’humour. Il n’a été élu qu’une fois, délégué de promo à l’Institut supérieur de gestion, en 1982. C’était le temps des engagements à gauche, quand il allait au Nicaragua en 1984 pour soutenir la rébellion sandiniste. Il s’alarme aujourd’hui de la fragilité du système et du risque d’insurrection. « Sa PP, c’est Fort Alamo, la forteresse assiégée », ironise un ex-collaborateur. Celui qui chevauchait une Harley-Davidson a institutionnalisé les Brav-M, brigades de répression de l’action violente motorisées. Des bolides noirs dont les pilotes vont au contact des casseurs. « Ça fait des images terribles pour la télé. Mais pas de LBD, donc pas d’éborgnés », souffle un policier parisien.

 

Petits pois. Cela n’en est pas moins risqué. « Je prends des décisions qui peuvent envoyer des hommes à la mort, je n’aligne pas les petits pois ! », s’agaçait le préfet à la veille de la manifestation contre la loi Sécurité globale. Un mort dans ses troupes, c’est un enterrement auquel il assiste. L’image d’une fillette de 4 ans, une rose à la main devant la dépouille d’un parent, le hante. Alors Lallement protège ses « gars », au point d’être soupçonné parfois de tolérer des attitudes racistes. Lui rétorque qu’il tâche de comprendre le mal-être des flics, leur trouille, leur colère face aux « petits-bourgeois » qui les critiquent – eux qui, comme lui, viennent du bas de l’échelle sociale.

 

Quand le doute affleure, Didier Lallement songe qu’il n’est un maillon. Il a fait accrocher les portraits de ses prédécesseurs dans la galerie menant à ses appartements, comme les ministres de l’Intérieur à l’hôtel de Beauvau. L’un de ces aînés le juge « fou », lui qui a le patriotisme dans le sang. Dans la mythique salle de billard de la préfecture de police, où l’acte de reddition allemande fut signé en 1944, il redevient le fils du « petit résistant » qui lui avait conté la Libération. Chaque génération de Lallement a eu sa guerre de France : un oncle « tombé à Monte Cassino », un grand-père soldat de la Grande guerre, un arrière-grand-père engagé en 1870... Voilà pourquoi il vit la dégradation de la stèle du maréchal Juin, à Paris, comme une blessure : « Nous ne sommes pas dans le même camp, Madame ! » La réplique lui collera à la peau.

 

Lui n’a pas eu sa guerre mais a fait son service militaire. Le fana mili assume sa fascination pour les armes de combat et la Légion. Ex-adepte des jeux vidéo, il appréciait la précision de l’arsenal de Call of Duty mais préférait les aventures de Tomb Raider. Après l’affaire Zecler, il a écrit un long message aux policiers pour les rappeler à leur « serment », tel un Leclerc menant ses troupes dans le désert libyen. « Il y a 76 ans, vos aînés ont pris les armes pour se soulever contre l’oppression et la barbarie », écrit-il, les intimant de ne pas dévier de « cette ligne qui a éclairé les pas de nos anciens dans les ténèbres de l’histoire ».

 

Le lyrisme a fait sourire. Mais il dit beaucoup du patron de l’île de la Cité, qui pense souvent à l’effondrement de 1940. « Les hommes font l’histoire mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font, se dit-il. C’est toujours plus simple quand on connaît la fin... » Lallement n’écrit pas la sienne ; il est embarqué dans un quinquennat où la violence s’exacerbe, où la société se fracture et où le Président hystérise. Un seul souci en tête : tenir bon.

 

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Il y a 2 heures, Hayek's plosive a dit :

 

Pas violent mais tout autant racaille.


Il faut leur envoyer la sacem.

Et c’est illégal de faire de la politique pendant son service et en opération en plus. 

  • Yea 2
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Il y a 2 heures, Freezbee a dit :

L'Opinion :

 

 

 

Vous vous souvenez quand l'Opinion était censé étre un journal libéral?

Même les Echos n'osent pas. Et ca confirme que l'Opinion= journal de la LREM...

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Il y a 6 heures, Zagor a dit :

Vous vous souvenez quand l'Opinion était censé étre un journal libéral?

 

Pour faire un journal libéral, il faut recruter des journalistes qui ont été militants libéraux, et refuser absolument de recruter des jeunes sortis d'école de journalisme (en fait, c'est même vrai pour faire un journal plus à droite que LREM).

 

 

 

:icon_ptdr:  Mais quels cons :icon_ptdr:

 

  • Yea 2
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Moi je trouve ça pas mal.

 

On leur reproche des contrôles au faciès, troll ultime, on se met sur le plus gros axe de circu de la région idf et on controle tout le monde.

 

Niveau Tramp.

  • Haha 1
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Il y a 2 heures, Loi a dit :

Moi je trouve ça pas mal.

 

On leur reproche des contrôles au faciès, troll ultime, on se met sur le plus gros axe de circu de la région idf et on controle tout le monde.

 

Niveau Tramp.

 

Moi je croyais qu’ils ne faisaient que suivre les ordres.

Ca en dit long sur leur mentalité : « soutenez nous où on vous pourrit la vie. » Du classique CGT quoi. 

  • Yea 1
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Il y a 14 heures, Freezbee a dit :

L'Opinion :

 

 

Gamer doté du sens de l'État pour l'Opinion, il devient socialo-sandiniste pour le Progrès. Chacun son public. 

 

 

Cette offensive de la presse aux ordres est honteuse et, dans un monde bien réglé, devrait constituer le dernier clou dans le cercueil de la presse française. 

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Il y a 20 heures, Adrian a dit :

A mon avis c'était pas socialisme tendance PS.

 

Je vais acheter des lacets or et noir 1200px-Flag_of_Anarcho-capitalism.svg.png?

 

Ok mais uniquement sur des louboutins. Sur des Doc Martens c'est anarchomosexuel. 

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Le 04/12/2020 à 00:03, Liber Pater a dit :

C'est assez excellent.
Bertrand Usclat est véritablement un fin observateur de notre époque. Il sait tourner en dérision intelligemment chaque excès de l'actualité et le fait de mieux en mieux.

 

celui sur les brigades anti-tente de la semaine dernière était juste magique

  • Yea 1
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Le 07/12/2020 à 13:17, Zagor a dit :

 

Vous vous souvenez quand l'Opinion était censé étre un journal libéral?

 

 

ah aucun moment sauf pour les naifs, on retrouvera peut-être les discussions ici. Le journal s'est présenté non pas comme "libéral" tout court mais comme "pro business" et "pro business", sauf être con naif, c'est "pro puissant et connivence avec les élites".

L'opinion n'a jamais trompé personne que ceux qui voulaient croire à un début de lendemain libéral qui chante. Il est parfaitement dans son role de connivence annoncé.

 

Le libéralisme, c'est être pour le marché et la concurrence, pas "pro business", les seul "pro business" que je connais son socio-démocrates de droite et veulent protéger le business de la vilaine concurrence.

  • Yea 3
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il y a 1 minute, poney a dit :

 

ah aucun moment sauf pour les naifs, on retrouvera peut-être les discussions ici. Le journal s'est présenté non pas comme "libéral" tout court mais comme "pro business" et "pro business", sauf être con naif, c'est "pro puissant et connivence avec les élites".

L'opinion n'a jamais trompé personne que ceux qui voulaient croire à un début de lendemain libéral qui chante.

 

Il se présente bien comme libéral, européen et pro-business quand on le cherche sur Google.

Le seul truc c'est qu'il y a des auteurs libéraux qui y font des tribunes (ce qui ne veut bien entendu pas dire que le journal l'est vu qu'on trouve des auteurs libéraux dans les échos, le figaro).

 

Après tant mieux d'une certaine manière, ca laisse une part de marché plus grande à CP. Mais ca reste désolant que l'on soit les seuls à tenir un discours pro-liberté.

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Il y a 4 heures, poney a dit :

ah aucun moment sauf pour les naifs, on retrouvera peut-être les discussions ici. Le journal s'est présenté non pas comme "libéral" tout court mais comme "pro business" et "pro business", sauf être con naif, c'est "pro puissant et connivence avec les élites".

https://www.lopinion.fr/qui-sommes-nous

Citation

Sa ligne éditoriale est claire : libérale, pro-business, européenne.

Désolé.

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  • 2 weeks later...

La racaille s’enhardit, sans conséquences 

 

Le Monde - Après un rassemblement de policiers devant son domicile, la maire de Rennes dénonce des « méthodes d’intimidation »
 
Une trentaine de fonctionnaires se sont réunis, jeudi soir, aux abords de son domicile pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail.

https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/12/18/apres-un-rassemblement-de-policiers-devant-son-domicile-la-maire-de-rennes-denonce-des-methodes-d-intimidation_6063883_1653578.html

 

La police grenobloise menace de demissionner. A mon avis personne ne verrait la différence. On ferait bien d’accepter

 

https://www.google.com/amp/s/france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/contestation-policiers-gerald-darmanin-interpelle-180-demandes-rupture-conventionnelle-isere-1906438.amp

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Le 08/12/2020 à 08:44, Mégille a dit :

Faudrait demander aux flics de faire comme les skinheads, et d'assortir la couleur de leurs lacets à leur bord politique, que l'on sache si on a à faire à un fasciste ou à un léniniste.

moi je dis des scratchs au lieu des lacets pour deux raisons:

1 ils gagneraient du temps pour faire leur vrai boulot.

2 ça éviterait qu'ils mettent leur cerveau en ébullition pour faire un double noeud.

 

je suis méchant mais ils le méritent.

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Il y a 6 heures, biwi a dit :

1 ils gagneraient du temps pour faire leur vrai boulot.

 

Leur vrai boulot est parasité par la bureaucratisation qui leur est imposé et dont ils se plaignent.

 

Il y a 6 heures, biwi a dit :

je suis méchant mais ils le méritent.

 

Ils le méritent en quoi ?

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à force de harceler les automobilistes par exemple ..et puis bon dire que c'est leur hiérarchie qui leur impose faut arrêter, quand le mec te prune la tronche parce que tu dépasses de 10 km/h y'a pas son patron derrière pour lui dire de faire la part des choses.

je suis d'accord sur le fait qu'il y ait une police mais au service du peuple et pas seulement de l'Etat.

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