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Sentiment De Droitisation De La France


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Je suis toujours aussi étonné de cette incapacité des droiteux à assumer des positions politiques cohérentes et de leur besoin maladif de se camoufler sous un prétendu libéralisme pour offrir des gages de bonne conscience à la gauche. Ça doit être une forme de lâcheté ou de haine de soi.

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Justement, je n'ai jamais nié cela, mais si ce que vous dites est vrai alors cela confirme l'imposture du slogan "ni droite, ni gauche" (qui tient bien de la novlangue) oecuménisme constituant une fuite en avant visant à masquer les oppositions peut-être irréductibles et irréconciliables problématiques dans une stratégie de prise de pouvoir des libéraux.

On reprend :

Le libéralisme n'est pas fondamentalement incompatible avec des positions dites de gauche. Le libéralisme n'est pas fondamentalement incompatible avec des positions dites de droite. La preuve en est que les questions qui opposent la sensibilité de gauche et celle de droite font débat chez les libéraux (et par pitié ne commençons pas à douter du libéralisme des uns ou des autres).

Il y a des gens de gauche qui instrumentalisent le libéralisme pour défendre leur projet de société (par exemple les libertaires qui font ce qu'ils veulent avec leurs cheveux). Il y a des gens de droite qui instrumentalisent le libéralisme pour défendre leur projet de société (par exemple ceux qui réclament à l'état qu'il impose leur certaine idée de la France).

Rien de tout ça ne m'indique que le libéralisme soit fondamentalement de droite ou de gauche, ou qu'il existe une réticence particulière chez les libéraux envers la droite (d'ailleurs c'est là qu'ils sont souvent placés qu'ils le veuillent ou non). Je crois qu'il est raisonnable d'admettre que, au moins sur le plan des idées, le caractère libéral ou non d'une opinion dépasse ce clivage.

Maintenant, du point de vue de la stratégie politique, la question peut se poser de chercher à séduire plutôt un public de droite ou de gauche, ou de vendre du "ni de droite ni de gauche" qui sera interprété comme du centrisme. Je ne m'estime pas compétent pour y répondre.

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Complètement dépassé. Les libertariens sont la nouvelle tendance montante au niveau mondial et ce sont eux qui vont distribuer les bons points dans les prochaines années (à défaut de faire des scores électoraux).

 

Alors ça ressemble plus à une crise d'adolescence ou un caprice de jeune premier. Je ne crois pas que les libertariens vont tout chambouler sur leur passage, mais ceci posé, c'est tout le mal que je vous souhaite.

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C'est parce que tu ne veux pas voir. C'est en route aux Etats-Unis et ça commence en Europe.

Le plus bel exemple, c'est le besoin compulsif d'une série de groupe de droite de se faire reconnaître comme "libéraux-quelquechose".

Oui, c'est amusant de voir des groupes de centaines de milliers ou millions de personnes à genoux les mains jointes pour qu'on leur accorde un label porté par quelques centaines. Allez, milliers.

 

Comme si on devait les oindre.

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On a dû être séparé à la naissance, ce n'est pas possible autrement.  :icon_wink:

Alors tu as pris tout ce qui était de gauche, et F.mas a pris tout ce qui était de droite. ;)

* Rincevent a raison : contradiction dans les termes

Venant de toi, je prends ça pour un compliment, cher quarteron.
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Complètement dépassé. Les libertariens sont la nouvelle tendance montante au niveau mondial et ce sont eux qui vont distribuer les bons points dans les prochaines années (à défaut de faire des scores électoraux).

 

Je ne vois pas ce qui te laisse penser cela. Enfin, disons qu'il faut s'entendre sur ce qu'est un libertarien ; quoiqu'il en soit ce n'est pas l'impression que j'ai. Le gros avantage marketing du libertarianisme par rapport aux libéralismes classiques est d'être une doctrine complète, et par conséquent de pouvoir être vendu en quasi-mode de vie, avec le côté subversif qui va bien. Mais en toute rigueur intellectuelle, j'ai quand même du mal à y croire. Enfin, disons aussi que je ne sais pas à quelle échelle tu te places pour ce qui concerne la distribution des bons et des mauvais points.

 

C'est parce que tu ne veux pas voir. C'est en route aux Etats-Unis et ça commence en Europe

 

Avec un gros ancrage à droite aux Etats-Unis. La tendance, c'est plutôt libertarianisme "pur" > droitisation, dans ce sens. Cela dit, je crois que les données sont complètement différentes en Europe, donc ce qui se passera sera incomparable.

 

Le plus bel exemple, c'est le besoin compulsif d'une série de groupe de droite de se faire reconnaître comme "libéraux-quelquechose".

 

 

C'est un exemple du renouveau de la pensée libérale en général, et surtout d'une réaction au socialisme qui veut que certains se prétendent libéraux car ils sont moins étatistes que la moyenne en termes économiques et veulent l'afficher. Mais ce sont généralement plutôt des groupuscules, en fait je ne vois pas tellement de qui vous parlez. Les courants qui ont le vent en poupe en France sont globalement anti-libéraux. Le manifestant pour tous moyen est très hostile au libéralisme (même si n'aime pas plus le socialisme), il croit même dans une certaine mesure que le mariage gay résulte d'une prétendue idéologie libérale d'Etat. Par exemple.

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ca c'est parce que la droite francaise crée malheureusement la confusion autour du mot libéralisme, notamment Eric Zemmour et son fameux "libéral-libertaire" .

Le peuple de droite considère que la théorie du genre a l'école publique c'est "libéral".

Pour eux libéral veut dire "promotion de la partouze" en gros

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Sur la division droite-gauche et le libéralisme, il faut noter qu'il y a encore eu une évolution du langage aux US : on parle désormais de "right-libertarianism" pour désigner le libertarianisme tel qu'il est compris ici. Quant au "left-libertarianism", c'est une catégorie un peu fourre-tout.

Et sinon, en France, le slogan "ni droite ni gauche" n'évoque pas trop le centrisme :dentier: .

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J'ai bien lu, on est en effet dans le mythe de l'après-guerre, du CNR et des Trente Piteuses. Mais c'est plutôt une mythologie liée à ce qu'on appelle la société de consommation, pour faire court. Sans doute mon côté contrariant, mais je nie que la mythologie social-démocrate soit apparue à ce moment: la création des retraites, des bourses du travail, la création des syndicats, le Front Populaire, le cartel des gauches et les congés payés sont beaucoup plus importants dans l'imaginaire hégémonique des sociaux-démocrates.

Mélenchon ne parle que de ce qui s'est passé entre les deux guerres (congrès de Tours, Front Populaire, etc.), c'est son univers.
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Je ne vois pas ce qui te laisse penser cela.

(...)

Les courants qui ont le vent en poupe en France (...)

 

J'en parle d'expérience. C'est vraiment un truc que je sens au quotidien depuis le lancement du Parti Libertarien. Difficile à objectiver, évidemment. A droite, ils sont obligés de se positionner par rapport à nous et de se justifier de ne pas nous suivre dans le radicalisme. A gauche, c'est un peu plus subtil, mais dès que j'ai évité les chausses trappes qui visent à me cataloguer comme crypto-fasciste, je deviens la référence en matière d'idéalisme et de morale. Les socialos sont renvoyés au rôle de gestionnaires qui ne leur plaît pas tellement. Ce serait un peu idiot de prétendre qu'on fait la loi, mais on a dépassé le moment où les autres nous faisaient la leçon.

Ce que je ressens en Belgique m'a été confirmé par les camarades Allemands et je pense l'observer ailleurs encore en Europe. Evidemment, c'est aux US que c'est le plus marqué (avec un coté plus à droite lié à la tradition du mouvement dans ce pays là) et peut-être moins en France, parce que vous avez toujours eu 20 ans de retard sur le reste du monde civilisé.

D'autre part, si on regarde la télé, ça ne se voit pas encore. C'est un truc qui apparait au bistrot, chez les jeunes, dans le monde culturel. Les médias officiels sont là pour maintenir la doxa, mais le monde bouge sous leurs pieds. Je prends un exemple : les armes à feu. Voilà le machin dont on ne parle jamais à la télé. J'ai donné un conférence dans une unif et je me suis fait harcelé par des gamins qui voulaient savoir quelle était ma position par rapport au port libre de armes. J'ai essayé de finasser mais je n'ai eu la paix qu'une fois avoir dit clairement oui. C'était vraiment l'élément déterminant pour vérifier que j'étais un vrai libertarien. Et, c'était la position cool par définition. Il y a 10 ou 20 ans, on n'aurait jamais vu ça.

 

Bref, c'est vraiment pas le moment d'aller se coucher dans le lit du premier "travail, famille, patrie" de passage. Dans peu de temps et ce seront les autres qui nous cireront les pompes. C'est le moment de tenir ferme.

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C'est bien si ça marche. Personnellement, je me sens plus liberal "classique", je préfère dire aujourd'hui "libertarien", ça attire la curiosité, ça permet de se démarquer des partis s'étant voilé du libéralisme (comme le MR ou le VLD en Belgique). J'ai remarqué que ça permet de désamorcé le côté "pro patron casseur du social" du libéral, de se démarquer de la politique classique et les grandes lignes (montrer que l'Etat est le premier vecteur d'emmerdements) passe très bien.

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ah tiens moi c'etait l'annee derniere ou je me suis retrouve a expliquer libertarianisme, minarchisme et agorisme a de la famille gogobobo depuis des lustres - gros succes pour l'agorisme au passage

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