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Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2


Mathieu_D

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Extrêmement d'accord. Dans ma scolarité j'ai connu trois types de professeurs : le professeur ennuyant à mort et que les élèves ont soit le matin, soit le soir tard et là règne le silence complet ; le professeur pertinent et vivant que tout le monde écoutait ; et le professeur-loque, qui même s'il peut faire des cours intéressants n'a strictement aucune présence, aucune autorité et laisse faire sous ses yeux des actes indisciplinés dans un laxisme ahurissant. Malheureusement, ce dernier type est le plus courant. Je pense que la cause principale à ça est l'absence d'obligation réelle de résultats ou même d'avenir pour le professeur : je serai dans trente ans au même poste avec un salaire augmenté de 30%, pourquoi m'emmerder ? Les professeurs, en plus d'être l'une des castes les plus détestées dans la société française, sont aussi ceux qui ont le moins d'opportunités de carrières, d'avenir, de débouchés... beaucoup de bâton, si peu de carottes.

La cause que tu cites est, à mon sens, mineure. La principale cause de la baisse d'autorité chez les profs, elle est simple : plein de gens deviennent profs qui n'auraient jamais dû l'être. Naguère, ce genre de choses pouvaient se rattraper das la mesure où l'autorité s'apprenait au cours de la formation des professeurs, ne serait-ce que par l'imitation. Aujourd'hui, cette transmission a été délibérément interrompue. On n'apprend plus à tenir une classe, et les futurs enseignants qui passent par les IUFM ne savent même plus qu'une telle chose puisse s'apprendre. C'est dramatique.
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La cause que tu cites est, à mon sens, mineure. La principale cause de la baisse d'autorité chez les profs, elle est simple : plein de gens deviennent profs qui n'auraient jamais dû l'être. Naguère, ce genre de choses pouvaient se rattraper das la mesure où l'autorité s'apprenait au cours de la formation des professeurs, ne serait-ce que par l'imitation. Aujourd'hui, cette transmission a été délibérément interrompue. On n'apprend plus à tenir une classe, et les futurs enseignants qui passent par les IUFM ne savent même plus qu'une telle chose puisse s'apprendre. C'est dramatique.

Tout à fait, le filtrage se fait en stage, mais ce n'est plus de l'éducation, c'est de la selection.

Deviennent prof ceux qui ont miraculeusement des couilles et de la présence malgré tout ce qu'ils ont subi, et la majorité de ceux qui n'ayant jamais eu la moindre idée de ce qu'est le monde du travail, s'imaginent que c'est leur seule et unique option, et démarrent leur carriere avec déjà une dépression professionnelle carabinée.

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Tout à fait, le filtrage se fait en stage, mais ce n'est plus de l'éducation, c'est de la selection.

Deviennent prof ceux qui ont miraculeusement des couilles et de la présence malgré tout ce qu'ils ont subi, et la majorité de ceux qui n'ayant jamais eu la moindre idée de ce qu'est le monde du travail, s'imaginent que c'est leur seule et unique option, et démarrent leur carriere avec déjà une dépression professionnelle carabinée.

Ces affirmations (les tiennes et celles de Rincevent) sont intéressantes, mais je trouve que sur ces débats concernant l'instruction et l'instruction publique notamment, un fait n'est presque jamais cité : dans les années 50, à peine 30% d'une classe d'âge allait au collège. Désormais presque 100% (j'exagère).

Dans une même classe d'âge, il n'y a pas que des enfants polis et travailleurs, loin de là.

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Ces affirmations (les tiennes et celles de Rincevent) sont intéressantes, mais je trouve que sur ces débats concernant l'instruction et l'instruction publique notamment, un fait n'est presque jamais cité : dans les années 50, à peine 30% d'une classe d'âge allait au collège. Désormais presque 100% (j'exagère).

Dans une même classe d'âge, il n'y a pas que des enfants polis et travailleurs, loin de là.

 

Je plussoie. Il y'a clairement des élèves qui vont au collège qui n'ont rien à foutre là et qui savent déjà, à 10 ou 11 ans, qu'ils ne feront pas d'études poussées. les envoyer en CFA faire de la découverte professionnelle ça serait vraiment une bonne idée, quitte à prévoir un moyen en fin de cycle pour qu'ils puissent se "rebrancher" sur le système éducatif habituel après avoir passé un diplôme pro.

 

Maintenant on a plus d'élèves, une plus grande proportion qui ne sont de toutes façons pas intéréssés et voient ça comme une perte de temps, avec un niveau plus faible qui pourrissent les cours de ceux qui veulent bosser, volontairement ou pas d'ailleurs, et les profs doivent gérer des classes de niveaux plus hétérogènes. Logique donc que ce soit plus compliqué à gérer.

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Ces affirmations (les tiennes et celles de Rincevent) sont intéressantes, mais je trouve que sur ces débats concernant l'instruction et l'instruction publique notamment, un fait n'est presque jamais cité : dans les années 50, à peine 30% d'une classe d'âge allait au collège. Désormais presque 100% (j'exagère).

Dans une même classe d'âge, il n'y a pas que des enfants polis et travailleurs, loin de là.

Tout à fait, c'est également un facteur et ça ne facilite pas le travail, mais structurellement ça n'a pas changé tant que ça, des cas difficiles et des classes difficiles, il y en a toujours eu, des quartiers chauds aussi, et les profs avaient l'équipement social pour mater une classe (notorieté, autorité morale, et ce sur les parents autant que sur les eleves).

Donc c'est plus dur maintenant en moyenne, dans le sens ou il y a nettement plus de travail au total, et plus de travail difficile par enseignant, et ça pourrait tout à fait expliquer une baisse moderée de productivité (moins de temps pour l'éducation, plus de temps pour tenir la classe), mais franchement la diminution de la difficulté des programmes devrait faire plus que compenser cette augmentation, entre le Bac actuel et le certificat d'études en 1950, je ne suis pas du tout convaincu que le bac actuel soit plus difficile...

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Ces affirmations (les tiennes et celles de Rincevent) sont intéressantes, mais je trouve que sur ces débats concernant l'instruction et l'instruction publique notamment, un fait n'est presque jamais cité : dans les années 50, à peine 30% d'une classe d'âge allait au collège. Désormais presque 100% (j'exagère).

Dans une même classe d'âge, il n'y a pas que des enfants polis et travailleurs, loin de là.

C'est vrai. Mais ça fait un siècle que cent pour cent d'une classe d'âge va à l'école primaire, et le problème s'y trouve tout autant (les hormones en moins).

Ceci étant, le collège, ce n'est clairement pas pour tout le monde. Devenir carrossier, ça peut être plus honorable que de faire chier son prof de maths.

entre le Bac actuel et le certificat d'études en 1950, je ne suis pas du tout convaincu que le bac actuel soit plus difficile...

J'ai gardé le mémento du certificat d'études de mon grand-père, qu'il a passé dans l'entre-deux-guerres. Ouch.
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En fait j'ai l'impression que beaucoup d'entre vous pensent que tous les jeunes français sont ou ont été comme eux, plus ou moins polis et travailleurs.

 

Je pense que vous sous-estimez largement la nouvelle donne : dire que 100% d'une classe d'age était scolarisé en primaire est un faux argument, les gamins sont trop petits pour être encore malfaisants, le problème commence au collège, et ça c'est nouveau. Passer de 30% à 100% en quelques années c'est hardcore.

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En fait j'ai l'impression que beaucoup d'entre vous pensent que tous les jeunes français sont ou ont été comme eux, plus ou moins polis et travailleurs.

 

Je pense que vous sous-estimez largement la nouvelle donne : dire que 100% d'une classe d'age était scolarisé en primaire est un faux argument, les gamins sont trop petits pour être encore malfaisants, le problème commence au collège, et ça c'est nouveau. Passer de 30% à 100% en quelques années c'est hardcore.

 

A mon sens, tous les enfants sont curieux et travailleurs et c'est l'école publique qui, au fur et à mesure, détruit leur curiosité et leur appétit de comprendre et de savoir et c'est finalement l'entourage ou quelques brillants professeurs qui parviennent à maintenir chez une minorité de jeunes gens leur appétence pour les connaissances.

 

 

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Cette affirmation illustre parfaitement ceci :

 

Durant les premières années de vie, tous les enfants ont une curiosité "naturelle" qui vient de leur méconnaissance du monde qui les entoure. Le fameux âge du "pourquoi ci, pourquoi ça ?". C'est la chute de cette tendance à partir d'un certain âge qui m'interesse.

 

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AMHA c'est juste que les mauvais élèves n'allaient pas au collège ensuite, donc du coup le niveau moyen des élèves au collège était plus élevé et les élèves qui étaient là bossaient; alors que là, non seulement une proportion importante de la classe ne fait rien, mais étant la part turbulente de la classe, elle ralentit la progression des autres et monopolise le professeur, donc empêche les autres élèves de progresser plus vite. C'est logique que le iveau moyen baisse donc, même si on prends les 30% du haut.

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Durant les premières années de vie, tous les enfants ont une curiosité "naturelle" qui vient de leur méconnaissance du monde qui les entoure. Le fameux âge du "pourquoi ci, pourquoi ça ?". C'est la chute de cette tendance à partir d'un certain âge qui m'interesse.

Oui mais cette âge là il vient bien avant la scolarité, pour moi c'était vers 2-3 ans et si à cette époque plutôt que d'essayer de me répondre on m'avait toujours répondu "Tais-toi tu nous fatigue avec tes questions" je pense qu'à l'école j'aurais eu beaucoup moins d'intérêt pour un tas de questions.

C'est surtout le travail des parents de cultiver (ou tout du moins ne pas la réprimer) la curiosité des mioches, de ne pas se contenter de toujours les coller devant un dessin animé débile dès qu'ils remuent un peu. Et là on rentre dans les questions de possibilité des parents, est-ce que tous les parents ont la même volonté de s'occuper de leurs mioches, la même énergie ? Est-ce qu'il existe une corrélation entre le niveau de revenu des parents et leur capacité à s'occuper de leurs mioches ?

etc etc ... 

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L'être humain aussi imparfait qu'il soit a quand même besoin d'un peu de divertissement. Et la TV c'est aussi ça, du divertissement pas cher et encore assez varié.

C'est exactement ce que je raconte depuis le début : la plupart des gens qui s'expriment sur ce topic ne sont absolument pas représentatifs du peuple français.

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Je ne comprends pas cette haine de la télé.

Je ccomprends que l'on aime pas et qu'on puisse très bien s'en passer, mais pas besoin de se vanter en disant à tout va (et ces gens-là on les entend tous les jours dans la rue) "ouais depuis que j'ai plus la télé je me sens beaucoup mieux tu vois".

C'est pas parce que un enfant regarde la télé que :

- il va croire tout ce qu'on y dit ;

- il va la porter dans son coeur comme un être à part entière ;

- va s'abrutir (l'argument typique des... abrutis).

C'est cool la télé. Pas autant que Internet, mais c'est déjà ça.

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C'est pas parce que un enfant regarde la télé que :

- il va croire tout ce qu'on y dit ;

- il va la porter dans son coeur comme un être à part entière ;

- va s'abrutir (l'argument typique des... abrutis).

En fait, empiriquement, les gens qui ont été élevés sans télé ont plus tendance à tomber dans ces travers à l'âge adulte. Ils n'ont pas été vaccinés en quelque sorte.
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Je reste dubitatif sur cette affirmation.

 

C'est pourtant un fait. Nombre d'études (plus ou moins sérieuses je te l'accorde) traitent du sujet, tu peux googler -par exemple- "niveau des élèves en France" pour en avoir un aperçu.

 

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Je ne comprends pas cette haine de la télé.

Je ccomprends que l'on aime pas et qu'on puisse très bien s'en passer, mais pas besoin de se vanter en disant à tout va (et ces gens-là on les entend tous les jours dans la rue) "ouais depuis que j'ai plus la télé je me sens beaucoup mieux tu vois".

C'est pas parce que un enfant regarde la télé que :

- il va croire tout ce qu'on y dit ;

- il va la porter dans son coeur comme un être à part entière ;

- va s'abrutir (l'argument typique des... abrutis).

C'est cool la télé. Pas autant que Internet, mais c'est déjà ça.

Il y a énormément de conneries à la tv mais ceux qui ne la regarde jamais sont aussi déconnectés du monde réel que ceux qui s'abrutissent 6h par jour devant...

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