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Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2


Mathieu_D

Messages recommandés

1 hour ago, Johnathan R. Razorback said:

dieux mais c'est pas possible de lire ça...

 

https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-1999-3-page-65.htm

 

« Philosopher, c’est aimer et désirer la vérité ; l’avoir, c’est cesser de la désirer. Poser une vérité philosophique, c’est toujours en finir avec la philosophie, et entrer dans la religion. C’est croire en soi, en ses idées, en son système ; croire qu’il a été démontré. Mais comme on ne peut jamais démontrer la véracité des démonstrations, c’est-à-dire la divinité de la pensée, on ne peut que croire que l’on démontre, ce qui est croire, et non démontrer. « Il faut savoir qu’on croit, disait Lequier, et non croire qu’on sait ». C’est toute la différence entre le sceptique et le dogmatique, entre le philosophe et le métaphysicien. »

-Vincent Citot, « La tentation métaphysique et l'exigence philosophique », Le Philosophoire, 1999/3 (n° 9), p. 65-72.

 

Surtout qu'il s'auto-contredit en affirmant qu'au final, comme chercher la vérité c'est trop compliqué, alors la philosophie ne peut que se limiter à la croyance. Selon sa propre logique, il n'y a donc pas de différence avec ce qu'affirment les dits "dogmatiques" qu'il critique, excepté que ceux-ci ne jettent pas d'emblée l'éponge dans la recherche de la vérité.

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Heureusement que la science n'est pas prescriptive:

 

"Alors même que la Chine s’est mise à verser des aides directes (encore réduites) à ses agriculteurs, il est temps que l’Inde fasse de même en rémunérant les siens, pour les encourager à contribuer à la sécurité alimentaire de la nation."

(article de géo de F. Landy).

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Il y a 20 heures, Extremo a dit :

 

Surtout qu'il s'auto-contredit en affirmant qu'au final, comme chercher la vérité c'est trop compliqué, alors la philosophie ne peut que se limiter à la croyance. Selon sa propre logique, il n'y a donc pas de différence avec ce qu'affirment les dits "dogmatiques" qu'il critique, excepté que ceux-ci ne jettent pas d'emblée l'éponge dans la recherche de la vérité.

 

Philosopher c'est rester un puceau de la vérité.

 

Double wanking. 

 

Edit @Mégille je paraphrasais le tagazou de JRR... 

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L'incompétence des services publiques c'est de la faute du privé, il est grand temps que l'État reprenne les choses en main afin de réduire la bureaucratie.

Comme d'habitude, les commentaires sont pas mal non plus dans le genre.

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Barbarians at the Gate:

 

La propriété est donc le fil barbelé, l’étiquette de prix, le chien de garde, la caméra de sécurité, l’agent de police. Le message que tout ceci véhicule est limpide : on ne peut jouir de rien sans permission et cette permission ne peut être donnée que par l’État contre paiement en espèces sonnantes et trébuchantes. Dans ses conditions, comment se surprendre que le monde de la propriété, régi par le marché et l’État, est un monde appauvri où le manque et non la satisfaction domine l’existence. La poursuite de la liberté individuelle, bloquée à chaque détour par une clôture, y est remplacée par une compétition stérile et pour accumuler toujours plus d’objets parce que dans ce monde, la valeur de l’individu se mesure à la quantité de choses qu’il peut détenir.



Nous sommes tous enchaînés au monde froid et réifié de l’étiquette de prix.

S’attaquer aux objets détenus par les maîtres du monde ― faire éclater les vitrines des banques, incendier les voitures des flics, saboter la machinerie industrielle ― est certainement valable et légitime, ne serait-ce que pour le plaisir que de tels gestes procurent. Mais il faut aller plus loin, beaucoup plus loin, et s’attaquer à l’institution de la propriété : à chaque barrière physique, légale morale ou sociale. C’est à ce prix que nos désirs seront réalisés et que nous pourrons, un jour, nous réapproprier notre existence et enfin vivre selon nos propres termes.

https://flegmatique.net/2009/01/18/qu-est-ce-que-la-propriete/

 

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Je ne compte plus le nombre de mini-articles "Pourquoi Marx est-il toujours pertinent ?" que j'ai lu. C'est toujours le même mantra d'idées de base. Jamais on ne va en tester la solidité ou la cohérence interne ; jamais on ne va essayer de les confronter à des problèmes actuels. Jamais on ne va s'interroger sur l'origine de maintes erreurs d'appréciations monumentales de Marx (du genre: "la révolution va éclater dans les pays industriels avancés de l'Europe de l'Ouest". Ou "les lois internes du capitalisme vont créer une masse impossible à intégrer de prolétaires miséreux"). On ferme les yeux sur tout au nom de l'idée fondamentale: "les riches le sont aux dépends des pauvres", idée qui prise isolément n'a rien de spécifiquement marxiste ou socialiste.

 

A ce stade c'est un comportement sectaire. Si la prophétie apocalyptique n'était pas exacte, ce n'est pas la faute de la prophétie, c'est qu'on l'a mal interprété. Et d'ailleurs les pays socialistes n'étaient pas vraiment socialistes.

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D'ailleurs, Trier en Allemagne a érigé une statue de Marx. Si ca avait été une statue confédérée... Offerte par la Chine en plus.

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il y a 4 minutes, Tramp a dit :

D'ailleurs, Trier en Allemagne a érigé une statue de Marx. Si ca avait été une statue confédérée... Offerte par la Chine en plus.

Pas la peine d'aller plus loin que Montpellier pour constater que les tyrans sont fêtés et honorés, dès l'instant qu'ils sont du côté gauche

  • Yea 1
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il y a une heure, Tramp a dit :

D'ailleurs, Trier en Allemagne a érigé une statue de Marx. Si ca avait été une statue confédérée... Offerte par la Chine en plus.

On y trouve aussi une Karl-Marx Strasse, mais Trier/Trèves est un cas un peu particulier : c'est la ville natale de Marx.

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1 hour ago, Bisounours said:

les tyrans sont fêtés et honorés, dès l'instant qu'ils sont du côté gauche

 

 

N'imaginons même pas ce qui arriverait à un politicien de droite rendant un hommage aussi facepalmant à un dictateur fasciste...

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Ouais, mais la grosse différence, il me semble, et qui pourrait expliquer cette bienveillance vis à vis des idéologies de gauche, c'est qu'elles partent d'une idée généreuse, égalité, justice gnagnagna, toutes ces choses que l'on ne peut que soutenir. Le problème advient dans un deuxième temps, avec les méthodes employées pour leur mise en oeuvre, et les résultats foireux planqués sous le tapis

Alors que bon, Hitler, hein.... pas difficile de le détester et d'en faire le symbole du mal, de la même façon que la détestation de régimes comme ceux de Pinochet, ou Franco qui ont remplacé de façon un peu violente des régimes socialistes non moins violents. 

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Il y a 2 heures, Bisounours a dit :

Le problème advient dans un deuxième temps, avec les méthodes employées

 

Non, même pas. Le marxisme (forme la plus rationaliste du socialisme), est mauvais, même lorsque anarcho-libertaire ou non-violent au niveau des méthodes. Il est mauvais parce que toutes les idées originales de Marx sont fausses (et les idées ont des conséquences, comme dirait l'autre).

 

-la théorie de l'exploitation est fausse [critique autrichienne].

 

-L'idée du déterminisme économique en dernière instance ("matérialisme historique") est fausse [critique de Castoriadis, J. Freund, de François Athané* etc.]. De surcroît, combinée au rejet de la morale, elle pousse nombre d'esprit vers le relativisme moral [critique d'Émile Faquet, Henri de Man, parmi d'autres], donc potentiellement vers l'idée que la fin justifie les moyens.

 

-l'idée que la classe qui contrôle les moyens de production contrôle la production culturelle est fausse (en tant que posée comme universelle. Localement ça peut marcher).

 

-l'idée que la bourgeoisie est devenue une entrave aux forces productives est fausse. Pareil pour le soi-disant effondrement inéluctable du capitalisme. Pareil pour la théorie de la paupérisation absolue**. Pareil pour l'idée que le prolétariat devra par sa nature même se révolter [critique d'André Gorz]

 

-l'idée que le socialisme sera un mode de production plus productif que le capitalisme est fausse (manque de bol, c'était un pré-requis à la thèse de Marx sur la disparition de l'Etat communiste-révolutionnaire ; cf critique de Robert Tremblay: http://hydra.forumactif.org/t2958-robert-tremblay-critique-de-la-theorie-marxiste-de-letat?highlight=Robert+Tremblay ).

 

-toutes les descriptions de Marx sur ce que sera le communisme (abondance matérielle jusqu'à la disparition de la rareté, disparition de la division du travail jusqu'au plein épanouissement de toutes les facultés humaines, fin de l'Etat et du politique, disparition des nations dans une "communauté socialiste" mondiale) sont parfaitement utopiques et absurdes.

 

En plus d'autres idées fausses non-spécialement marxistes (idéologie du progrès, etc.).

 

*

 

 

 


« Supposons en effet qu'un historien établisse que, dans une telle société W, tel changement x dans les techniques de production agricole (par exemple, la diffusion d'un instrument tel que la charrue) a entraîné plus ou moins directement telle mutation y dans le régime de la propriété foncière (par exemple, la généralisation de la propriété privée des terres): on n'est nullement tenu de considérer x comme une cause première. Il faut bien plutôt se demander ce qui a fait arriver x. Or les causes de x peuvent elles-mêmes être d'ordre infrastructurel ou superstructurel ; toutefois, à ces causes elles aussi on assignera des causes, pouvant elles-mêmes relever ou bien des conditions techniques et matérielles, ou bien des conditions idéologiques, et ainsi de suite. Et l'on ne voit pas du tout, dans une série causale où s'enchevêtrent ainsi les infrastructures et les superstructures, ce qui nous indiquerait que nous devons tenir tel moment de la série pour la cause première, ou plus première (si cela a un sens) que les autres.

Puisque la régression à l'infini est impossible et qu'il faut s'arrêter, on aura tendance à signaler ce coup d'arrêt dans la chaîne des causes et des effets par un énoncé du type "x a causé y", qui signifie donc en substance "arrêtons-nous là". Qu'on s'arrête à des causes matérielles ou à des causes idéologiques, l'assignation de la cause "en dernière instance" (pour reprendre l'expression marxiste usuelle) relève plus d'une décision que d'une connaissance
. » -François Athané, "Le nez de Cléopâtre et le démon de Laplace. Matérialismes et déterminismes en sciences sociales", chapitre 19 in Marc Silberstein (dir.), Matériaux philosophiques et scientifiques pour un matérialisme contemporain, volume 2, Éditions Matériologiques, Paris, 2016.



 

 

 

** Critique jaurésienne de ce point

 

 


« C’est donc sous une transposition hégélienne du christianisme que Marx se représente le mouvement moderne d’émancipation. De même que le Dieu chrétien s’est abaissé au plus bas de l’humanité souffrante pour relever l’humanité toute entière, de même que le sauveur, pour sauver en effet tous les hommes, a dû se réduire à ce degré de dénuement tout voisin de l’animalité, au-dessous duquel ne se pouvait rencontrer aucun homme, de même que cet abaissement infini de Dieu était la condition du relèvement infini de l’homme, de même dans la dialectique de Marx, le prolétariat, le Sauveur moderne, a dû être dépouillé de toute garantie, dévêtu de tout droit, abaissé au plus profond du néant historique et social, pour relever en se relevant toute l’humanité.

 

 

 

Et comme le dieu-homme, pour rester dans sa mission, a dû rester pauvre, souffrant et humilié jusqu’au jour triomphal de la résurrection, jusqu’à cette victoire particulière sur la mort qui a affranchi de la mort toute l’humanité, ainsi le prolétariat reste d’autant mieux dans sa mission dialectique, que, jusqu’au soulèvement final, jusqu’à la résurrection révolutionnaire de l’humanité, il porte, comme une croix toujours plus pesante, la loi essentielle d’oppression et de dépression du capitalisme.
 

 

 

De là évidemment, chez Marx, une tendance originelle à accueillir difficilement l’idée d’un relèvement partiel du prolétariat. De là une sorte de joie, où il entre quelque mysticité dialectique, à constater les forces d’écrasement qui pèsent sur les prolétaires.
 

Marx se trompait. Ce n’est pas du dénuement absolu que pouvait venir la libération absolue. Quelque pauvre que fût le prolétaire allemand, il n’était pas la pauvreté suprême. D’abord dans l’ouvrier moderne il y a d’emblée toute la part d’humanité conquise par l’abolition des sauvageries et des barbaries premières, par l’abolition de l’esclavage et du servage. »



« Nul des socialistes, aujourd’hui, n’accepte la théorie de la paupérisation absolue du prolétariat.
 

Les uns ouvertement, les autres avec des précautions infinies, quelques-uns avec une malicieuse bonhomie viennoise, tous déclarent qu’il est faux que dans l’ensemble la condition économique matérielle des prolétaires aille en empirant. Des tendances de dépression et des tendances de relèvement, ce ne sont pas au total, et dans la réalité immédiate de la vie, les tendances dépressives qui l’emportent.
 

Dès lors il n’est plus permis de répéter après Marx et Engels que le système capitaliste périra parce qu’il n’assure même pas à ceux qu’il exploite le minimum nécessaire à la vie. Dès lors encore, il devient puéril d’attendre qu’un cataclysme économique menaçant le prolétariat dans sa vie même provoque, sous la révolte de l’instinct vital, « l’effondrement violent de la bourgeoisie ». Ainsi, les deux hypothèses, l’une historique, l’autre économique, d’où devait sortir, dans la pensée du Manifeste communiste, la soudaine Révolution prolétarienne, la Révolution de dictature ouvrière, sont également ruinées. »

-Jean Jaurès, Question de méthode, novembre 1901.


 

 

Mais bon, si apporter des réfutations est un exercice de clarification intellectuelle utile, ça n'a qu'une faible efficacité politique, car comme chacun peut le constater:

 

« Combien de marxistes ont lu "le Capital", étudié sa philosophie, se sont convaincus du bien fondé des théories présentées après une analyse approfondie ? S'ils se disent "marxistes", c'est donc pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la théorie. »

-Maurice Bouvard, Au-delà du marxisme : essai d'interprétation des transformations technologiques, économiques, sociales et politiques de notre époque à la lumière du matérialisme historique, Paris, Éditions Antropos, 1977, p.12.

 

« L’attrait de la théorie économique de Marx tenait à la simple audace intellectuelle de ses conclusions plutôt qu’à la crédibilité des moyens techniques employés pour y parvenir. »

-Tony Judt, Le marxisme et la gauche française. 1830-1981, Hachette, coll. « La Force des idées », 1987 (1986 pour la première édition britannique), 353 pages, p.194.

  • Post de référence 2
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il y a 1 minute, Johnathan R. Razorback a dit :

Non, même pas

Ben si, au niveau du clampin moyen, ça raisonne de cette façon, oui : zéro analyse, juste rester à la surface des choses, au blablatage 

Tu penses vraiment que les thuriféraires du communisme maitrisent la pensée de Marx, qu'ils ont lu ses bouquins, réfléchi et analysé ? La preuve justement : même quand ça ne fonctionne pas, la réponse c'est qu'il faut insister davantage, aller plus loin.

 

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5 hours ago, Bisounours said:

je dubite sur l'existence d'une statue d'Adolphe dans sa ville de naissance 

La différence avec Adolf, c'est que ce dernier a été au pouvoir.

 

Marx, il a "juste" créé une nouvelle religion, il a jamais rien mis en application.

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Il y a 3 heures, Marlenus a dit :

La différence avec Adolf, c'est que ce dernier a été au pouvoir.

 

Marx, il a "juste" créé une nouvelle religion, il a jamais rien mis en application.

 

Je dirais même que Nietzsche, qui n'est ni plus proche, ni plus loin de Adolf que Karl ne l'était de Joseph, est lui aussi couvert d'éloges par ce qui nous sert d'intelligentsia.

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il y a 39 minutes, Mégille a dit :

Je dirais même que Nietzsche, qui n'est ni plus proche, ni plus loin de Adolf que Karl ne l'était de Joseph, est lui aussi couvert d'éloges par ce qui nous sert d'intelligentsia.

 

Oh non, pas encore ce débat pourri...

 

Vu que ce sont les marxistes (Lukács, Domenico Losurdo) qui nous ont fait le coup du pré-nazisme de Nietzsche, je vais me limiter à citer des marxistes:

 

"Le plus grand ennemi que la pensée des Lumières ait jamais connu est incontestablement Nietzsche. Sa figure formidable domine le tournant du XXème siècle. Pourtant, par son antinationalisme violent, par son anti-antisémitisme intense, par son cosmopolitisme sans faille, par son individualisme aristocratique, par sa francophilie, Nietzsche occupe une place à part." (Zeev Sternhell, Les anti-Lumières)

 

« Si Nietzsche avait connu le nazisme, il l'aurait assurément détesté. » (Edith Fuchs, Entre Chiens et Loups. Dérives politiques dans la pensée allemande du XXème siècle).

 

Voir aussi les lignes de conclusion d'Henri Guillemin, Regards sur Nietzsche, 1991.

Que des auteurs éminemment critiques à l'endroit de Nietzsche (non sans raisons).

 

J'ai encore d'autres pièces sous la main. Tiens, ce truc, là:

 

« Nietzsche ne me mène pas loin et ne m'apporte pas grand-chose. Il est plus un artiste qu'un philosophe. Il ne possède pas cette clarté de cristal des raisonnements de Schopenhauer, cette limpidité d'intelligence. »

-Adolf Hitler, cité dans Leni Riefensthal, Mémoires, traduction de l'allemand par Laurent Dispot, Paris, Grasset, 1987.

 

Le seul philosophe dans la bibliothèque de tonton Adolf, c'était Fichte. Est-ce qu'on s'amuse à chercher le pré-nazisme de l'idéalisme allemand ? Bon.

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Il y a 2 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

« Si Nietzsche avait connu le nazisme, il l'aurait assurément détesté. » (Edith Fuchs, Entre Chiens et Loups. Dérives politiques dans la pensée allemande du XXème siècle).

Ça me semble tout à fait évident. Le nazisme, c'est un phénomène de masse. Et Big Moustache n'avait que mépris pour l'homme de la masse.

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Il y a 7 heures, Rincevent a dit :

Le nazisme, c'est un phénomène de masse. Et Big Moustache n'avait que mépris pour l'homme de la masse.

 

Voilà, par exemple. Et d'ailleurs dans la RC, que pensaient les "nietzschéens" Jünger ou Spengler ? Que le nazisme était un truc de prolétaires, un socialisme supplémentaire. Un mouvement très "matérialiste", très au ras des pâquerettes (social-darwinisme, racisme biologique, etc).

 

Alors on objecte qu'il y a une récupération nazi de Nietzsche. A ce compte-là, les Grecs étaient-ils pré-nazi ?

 

https://www.google.com/search?q=le+nazisme+et+l'antiquité&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjd7tndivjaAhXFWRQKHaCjCEUQ_AUICygC&biw=1366&bih=620#imgrc=fNdkVvzKTnCrOM:

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9 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

cité dans Leni Riefensthal, Mémoires

 

dans le genre unreliable ça doit être pas mal ça.

 

9 hours ago, Johnathan R. Razorback said:

Le seul philosophe dans la bibliothèque de tonton Adolf, c'était Fichte. Est-ce qu'on s'amuse à chercher le pré-nazisme de l'idéalisme allemand ?

 

Ben oui, Fichte a aussi été récupéré par les nazis, et critiqué comme le père du pangermanisme et autres, bien sur ça reste des lectures superficielles, comme pour Nietzsche/

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Il y a 11 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

« Si Nietzsche avait connu le nazisme, il l'aurait assurément détesté. »

 

C'est sur mais bon, "pour tout X, si Nietzsche avait connu X, il l'aurait assurément détesté" est pour ainsi dire un théorème !

 

Et malgré les différences entre nietzschéisme et nazisme, il y a aussi pas mal de points communs. Il aurait méprisé les blondinets qui marchaient au pas, mais les officiers, les cadres, aux bottes bien cirés qui tuaient sans pitié et lisaient Hölderlin et Goethe ? Il les auraient méprisés aussi, sans doute, mais avec moins de raisons. Ce culte de la grandeur, la sensibilité païenne, le rejet de toute forme de compassions, l'amour de la guerre, etc, il y a de la graine de nazi. Et on peut dire ce qu'on veut sur le fait qu'il n'aurait pas été antisémite, La généalogie de la morale ressemble pas mal à "les bons, beaux et nobles aryens ont été corrompus par ces sales juifs". La principale raison pour laquelle il ne détestait pas complètement les juifs, c'est parce qu'ils n'étaient pas chrétiens, mais en même temps il détestait les chrétiens parce qu'ils étaient trop juifs.

 

Et sa théorie du caractère inné se prête bien à une théorie des races. Et s'il n'a pas été une influence directe pour Hitler, il l'a été pour pas mal des cadres nazis, et pour Mussolini. Bon, sinon, cadeau :

http://www.dead-philosophers.com/

  • Nay 1
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il y a 10 minutes, Mégille a dit :

 Et s'il n'a pas été une influence directe pour Hitler, il l'a été pour pas mal des cadres nazis, et pour Mussolini.

 

On pourrait avoir le même débat nul pour Schopenhauer, et bizarrement ça n'intéresse pas grand-monde. Je suis tenté de penser que ceux que agitent le "pré-nazisme" de Nietzsche ont en fait une arrière-pensée hostile envers Nietzsche tout court (coucou René Girard).

 

On dénonce à raison les éloges nietzschéens de la guerre, mais on trouve la même chose (en moins lyrique) chez Hegel. Est-ce que pour autant Hegel est "pré-totalitaire" (Karl Popper) ? Bien sûr que non, c'est idiot.

 

Sinon Nietzsche a influencé tellement de trucs contradictoires qu'essayer de déterminer le sens de son œuvre par sa réception marche encore moins bien que d'habitude. Il a des "nietzschéens" fascistes, mais il y a des "nietzschéens" pas du tout fascistes (Camus), des résistants (Saint-Exupéry), des "nietzschéens" anarchistes (ex: Renzo Novatore), et même marxistes (les insensés o_o). Il y a même des libéraux qui lisent Nietzsche: http://www.thierry-guinhut-litteratures.com/article-pourquoi-un-liberal-lit-il-nietzsche-romantisme-philosophie-critique-et-politique-100149601.html

 

Symétriquement, l'autre escroquerie en bande organisée, c'est le nietzschéisme libertaire:

 

« Troisième malchance de Nietzsche : avoir été récupéré par la gauche française ! (Rires.) Certains intellectuels progressistes ont en effet également aménagé un Nietzsche à la mesure de leurs fantasmes. Après l’épouvantable Nietzsche de droite, les philosophes français (Klossowski, Foucault, Deleuze, Derrida et d’autres) ont fabriqué un Nietzsche révolutionnaire de gauche complètement insensé. » -Clément Rosset, Entretien avec Aude Lancelin et Marie Lemonnier, L’Obs, 23 juillet 2015.

 

Le jour où on comprendra que Nietzsche s'inscrit dans une droite antimoderne, "archaïque" (éloge de Frédéric de Hohenstaufen) et par-là opposée à un Etat "fort" centralisé (pas comme la Révolution conservatrice donc), on aura fait un grand pas. On peut reprocher plein de choses à de Benoist et la Nouvelle droite mais au moins ils n'ont pas une lecture fantasmagorique de Nietzsche.

  • Yea 1
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Il y a 21 heures, Bisounours a dit :

je dubite sur l'existence d'une statue d'Adolphe dans sa ville de naissance 

 

Marx n'a tué personne.

  • Yea 1
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il y a 4 minutes, poney a dit :

 

Marx n'a tué personne.

Ben lui même non. Marx est un idéologue, et certains se sont inspirés de ce qu'il a préconisé, ce qui a abouti à ce que l'on sait, même si il n'a pas été le donneur d'ordre, ses prescriptions ont été suivies par d'autres avec efficacité. 

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il y a 2 minutes, Bisounours a dit :

Ben lui même non. Marx est un idéologue, et certains se sont inspirés de ce qu'il a préconisé, ce qui a abouti à ce que l'on sait, même si il n'a pas été le donneur d'ordre, ses prescriptions ont été suivies par d'autres avec efficacité. 

"un idéologue" je ne crois pas.

 

Du reste, ça n'en fait pas un assassin, responsabilité individuelle, toussa. Il n'a jamais prescrit quoi que ça soit qui ressemble de près ou de loin aux goulags. Techniquement, il n'a meme jamais prescrit la révolution, il a juste dit que ça arriverait un jour.

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