Aller au contenu

Les libéraux et l'action politique


adrct

Messages recommandés

Il y a un truc que les plus jeunes ne réalisent pas ici, c'est qu'il y a 20 ans, on a crû que c'était gagné pour le libéralisme.

Début des années '90, être communiste, c'était tout simplement grotesque. La démocratie libérale avait tout gagné, les idées libérales étaient dans les médias, la mondialisation portait le libéralisme sur toute la terre. On s'attendait même à ce que la Chine devienne démocratique. Tout n'était pas parfait et il y avait encore du boulot, mais l'un dans l'autre le schmilblick était bien emboîté et on était sur les rails.

Aujourd'hui, tout ça est à l'eau !

 

J'y vois deux grandes raisons.

D'abord, l'acceptation des libéraux de se compromettre avec la droite (Chirac, Tatcher, etc). Au lieu de capitaliser les succes sous notre propre label, les vieux se sont laissé bouffer les profits sur le dos. Quand le vent a changé de direction, la droite s'est trouvé de nouveau horizons et nous a laissé crever sans le moindre remords.

 

Ensuite, la capacité de réorganisation de l'extrême-gauche autour de du Monde Diplomatique et du comité Attac. Au début, ça n'avait l'air de rien cette histoire, une réforme inapplicable, une idée bidon que même son inventeur avait abandonnée. Mais, en pratique, et sous le couvert d'un simple "encadrement" des marchés, ça a permis à toutes la gauche radicale de retrouver ses marques, d'organiser ses bataillons, de former de nouvelles recrues, et puis, de fil en aiguille, de retrouver le chemin des médias, des écoles, des esprits. Une fois lancé, ils n'avaient plus qu'à laisser la cancer se répandre et retrouver ses filiations naturelles avec octobre 17.

 

J'en tire deux leçons.

1) On doit absolument devenir politiquement indépendant des autres mouvements, c'est-à-dire qu'on doit apprendre le jeu politique, pas seulement en théorie, mais aussi en pratique. Apprendre à faire des coalitions temporaires, apprendre à tirer à nous la couverture, apprendre à récolter les lauriers du travail des autres, apprendre à communiquer, à coller des affiches, à intégrer les curieux, etc. Et ça ne peut s'acquérir que par la pratique. Donc, oui, le PLD apporte quelque chose.

2) Il faut créer des liens étroits de camaraderie. Une fois la confiance créé et le sentiment d'utilité du groupe devenu évident, chacun lancera sa propre initiative et tout ça participera à un mouvement général. Mais attendre de gens qui ne se connaissent même pas qu'ils initient un truc utile aux autres, ça n'a pas de sens. Dans cette optique, la participation à SFL est une super opportunité pour tous les jeunes.

Lien vers le commentaire

je crois surtout que contrairement a ce que disait Machin, les idees dans le cerveau de la tete n'ont qu'une influence tres marginale et infime sur l'evolution de la societe et de la civilisation.Les idees qui gagnent sont juste celles qui arrivent a moment ou leur herault est sur les memes rails et s'en empare.Au dela de l'opportunisme politique, il n'y a rien.La tendance actuelle est au socialisme, et aussi surtout surtout au deni.

 

Lien vers le commentaire

Les idées ne flottent effectivement pas dans les airs. Avoir du sens politique, c'est a la fois avoir des principes constants et le sens de l'opportunité, de la bonne occasion pour les faire valoir. Les deux étapes nécessitent de la pratique, de l'entrainement et du jugement. Et ce n'est pas simple.

 

Tout ça pour dire que je suis à la fois d'accord avec Patrick et avec Jim, sauf sur son dernier jugement : pour moi, le socialisme en France, c'est un peu le champ du cygne d'un modèle politique et social qui se rapproche de plus en plus de la banqueroute. Les libéraux tentent d'élaborer un scénario de sortie de crise plus sexy ce vers quoi il tend naturellement : le modèle politique libanais (la décomposition) ou égyptien à la Moubarak (la kleptocratie). J'exagère un peu ici mais pas trop. Après tout, certains anciens pays de l'est se sont retapés, et ils reviennent de loin. Sans parler d'expériences politiques plus proches, comme celle de la GB d'avant Thatcher. En matière de socialisme, ils se posaient quand même là, les pépères.

Lien vers le commentaire

Déjà -et je parle en général je ne vise personne en particulier- il faudra arrêter de donner des leçons de "moi j'en fais plus que vous donc vous avez pas le droit de donner votre opinion", ou "avant de faire des procès en bon libéralisme il faudrait déjà se coller à la réalité". On a le droit de critiquer et on va pas se gêner.

Ne serait-ce que le type qui discute avec des amis et essaie de les persuader ou qui retwitte un article de contrepoints fait quelque chose à son niveau pour les idées libérales. Et ne pas oublier qu'un libéral qui ne s'engage pas au premier plan reste un électeur potentiel, son opinion compte donc même davantage que ceux qui habitent les appareils des partis et d'une certaine manière vivent dans "leur" réalité.

 

Toutes les stratégies sont bonnes: diffusion des idées par des canaux intellectuels, appels à la désobéïssance civile et intelligente, trolling politique, médias. La seule chose qui fait reculer le mouvement c'est de s'associer de trop près à des mouvements contraires à nos idées ou attirer en notre sein d'autres éléments extérieurs incapables de soutenir plus de deux minutes une position libérale dès qu'il faut faire des compromissions, ceci est arrivé dans beaucoup de pays (libdems en Allemagne, en Angleterre etc...) et encore récemment en France sur la question du travail le dimanche, il est donc permis d'être d'autant plus critique, et la critique doit être constructive.

 

 

 

 

Lien vers le commentaire

La politique moderne est l'art de canaliser les passions populaires, l'erreur historique des libéraux a mon humble avis est d'avoir participé à la grande ruée vers l'or de l'exploitation politique de l'envie et de la luxure, des domaines ou franchement, non seulement les résultats sont non seulement toujours à la hauteur des passions en question, mais surtout ou les concurrents sont tout à fait capables de s'aligner ou de surenchérir sans soucis.

De la, on a deux grands mouvements, ceux qui restent dans la lignée 'classique' de la concurrence avec les socialistes sur ce qui est globalement leur territoire, avec comme seul différenciateur l'économie (ce qui n'est franchement pas vendeur, je ne crois pas que qui que ce soit ai jamais été élu sur un programme purement économique...), et ceux qui ont abandonné le territoire des passions populaires pour suivre les conseils de Hayek.

Je pense que les seconds font finalement un travail plus utile à long terme, mais en effet, Patrick à raison, ils ont plus ou moins supposé qu'ils avaient gagnés dans les années 80-90 et, le combat pour la survie gagné, se sont facilement laissé récupérer par les partis de droite qui n'avaient pourtant absorbé leurs idées que superficiellement.

Lien vers le commentaire

Il y a un truc que les plus jeunes ne réalisent pas ici, c'est qu'il y a 20 ans, on a crû que c'était gagné pour le libéralisme.

Début des années '90, être communiste, c'était tout simplement grotesque. La démocratie libérale avait tout gagné, les idées libérales étaient dans les médias, la mondialisation portait le libéralisme sur toute la terre. On s'attendait même à ce que la Chine devienne démocratique. Tout n'était pas parfait et il y avait encore du boulot, mais l'un dans l'autre le schmilblick était bien emboîté et on était sur les rails.

Aujourd'hui, tout ça est à l'eau !

 

 

Je devais vivre dans un univers parallèle. Parce que dans mon monde, c'était mitterand qui venait d'être réélu pour un nouveau septennat et la chute du mur était certes synonyme de l'échec du communisme mais n'était pas pour autant synomyme de victoire des idées libérales mais plutôt de victoire de la social-démocratie, des représentations supra-étatiques comme l'ONU ou l'OTAN qui se retrouvaient seuls aux manettes et de rêves humides de gouvernement mondial dans un monde certes plus ouvert où n'était alors concevable que l'économie de marché mais certainement pas un monde libéral.

Lien vers le commentaire

En France, les années Mitterrand furent l'âge d'or de la social démocratie et de son support institutionnel, le modèle social français. C'est aussi à cette période que la dynamique de centralisation politique européenne se met en place sans trop de résistance de la part de la classe politique et de l'administration. Tout ceci est en train de s'effondrer, parce que la crise, parce que le tout était organisé sur un base économique fausse, parce que la révolution de l'information et des technologies condamnait le model topdown Français, etc. C'est ce qui me fait dire que l'optimisme raisonnable de Patrick va dans le bon sens : il y a une fenêtre d'opportunité qui est en train de s'ouvrir, malgré la brume de merdasse réelle qui cache la vue. 

Lien vers le commentaire

 

Je devais vivre dans un univers parallèle. Parce que dans mon monde, c'était mitterand qui venait d'être réélu pour un nouveau septennat et la chute du mur était certes synonyme de l'échec du communisme mais n'était pas pour autant synomyme de victoire des idées libérales mais plutôt de victoire de la social-démocratie, des représentations supra-étatiques comme l'ONU ou l'OTAN qui se retrouvaient seuls aux manettes et de rêves humides de gouvernement mondial dans un monde certes plus ouvert où n'était alors concevable que l'économie de marché mais certainement pas un monde libéral.

+1

Je crois que les libéraux se sont laissés blouser par la propagande socialo qui aime à dire que les années 80 furent l'avènement du néo-libéralisme et que l'on est encore dans une ère turbolibérale.

Or il n'en fut pas grand chose, l'ensemble des pays de l'OCDE ont continué à creuser la dette et à augmenter les prélèvements obligatoires et les cotisations sociales, et -il est vrai- une vague limitée de privatisations-libéralisations aux copains du pouvoir. Il ne s'est agi que de faire une pause et de réformer le vieux modèle social-démocrate des 30 glorieuses qui donna des signes de fatigue dans les années 70.

Lien vers le commentaire

C'est ce qui me fait dire que l'optimisme raisonnable de Patrick va dans le bon sens : il y a une fenêtre d'opportunité qui est en train de s'ouvrir, malgré la brume de merdasse réelle qui cache la vue. 

 

Je suis d'accord. Je le disais déjà en 2010 sur ce forum (et je me faisais quasiment facepalmé). La seule route possible dans l'avenir, dans un monde tel que le notre, ouvert, où les gens, les capitaux et l'information circulent très vite et facilement, c'est le libéralisme. Le social-démocratie est entrain de mourir écrasée par ses dettes et les régimes étatistes autoritaires ne peuvent plus prendre racines dans un monde ouvert tel que le nôtre (d'ailleurs dans les pays arabes, ils sont tous entrain de s’effondrer).

 

Mais bon, c'est sûr que cela peut prendre du temps...

Lien vers le commentaire

ça peut prendre du temps, et c'est un scénario optimiste qui demande qu'on lui donne un coup de pouce. Si on continue -ce que l'on fait de moins en moins et c'est tant mieux- a donné la parole aux mêmes crétins qui nous ont mis dans la merde depuis 30 ans, à reconnaître de l'autorité des polygraphes payés pour encenser le régime et subventionner les inutiles, c'est sûr que le modèle Moubarak devient plus probable que celui libéral. C'est aussi pour ça que l'aspect délégitimation de l'action publique suggéré par Patrick me parait être un moindre mal. Mais là encore, pas d'illusion non plus : la culture d'Etat dans le pays est suffisamment enracinée pour freiner toute progression trop brutale, et le pays est encore assez riche pour faire vivre bon nombre de parasites politiques et para-politiques pour maintenir la société civile sous tutelle.

Lien vers le commentaire

Mais bon, c'est sûr que cela peut prendre du temps...

D'expérience, rien de sérieux ne se fait en moins de 5 ans.

Mais il y a une différence entre un horizon de 5-10 ans et un horizon de 50 ans.

 

Et, au passage, je considère que la participation active à un forum comme celui-ci fait partie des actions utiles sur le long terme. Donc, loin de moi l'idée du "moi au moins je fais quelque chose quand vous vous tapez le coquillart" qu'on a pu entendre dans d'autres bouches.  :)

Lien vers le commentaire

En tout cas il y a un activisme actuellement qu'il n'y avait pas il y a 10 ans, sincèrement c'est déjà énorme ce qu'il s'est fait.

Liborg et contrepoints sont des réussites mais il fait ajouter l'activisme de revues et d'économistes libéraux et libertariens dans les pays hispaniques et anglo-saxons, et aussi des divers think tanks. Sans compter au plan politique le PLD, le tea party et Ron Paul aux Etats-Unis ou le parti libertarien en Belgique. Sans compter les reseaux sociaux, les blogs comme celui d'h16 etc...

Tout ça reste très limité j'en conviens mais le gap depuis 10 ans est déjà incroyable. Malheureusement nous n'avons pas les moyens de savoir combien de "convertis" depuis 10 ans.

Lien vers le commentaire

Tout ça pour dire que je suis à la fois d'accord avec Patrick et avec Jim, sauf sur son dernier jugement : pour moi, le socialisme en France, c'est un peu le champ du cygne d'un modèle politique et social qui se rapproche de plus en plus de la banqueroute.

 

+1 

Lien vers le commentaire

En fait, ouais. Ce qu'il nous manque, c'est une figure pour nous faire exister. Un mélenchon libéral, mais même, pas forcément dans le milieu politique, même un zemmour libéral irait bien, un soral libéral, un laurent baffie libéral, qu'en sais-je, nimporte quoi de libéral tant qu'il se débrouille pour montrer sa gueule et pour troller assez fort pour etre vu. Il faudrait quelqu'un pour taper de manière régulière sur l'état et que ce quelqu'un ait de l'audience. C'est vraiment ce qu'il nous manque, je pense. Je suis persuadé qu'il y a plein de libéraux qui s'ignorent. Plein de gens qui n'ont jamais réfléchi en dehors du paradigme du tout état, mais qui si on leur "crée" le déclic, le débloquage, seraient vite de notre coté. Vous savez, comme quand parfois on lit un bon roman, et on se dit "ah putain mais ca je l'ai toujours ressenti, mais j'avais jamais mis de mot dessus, ces lignes me font "prendre conscience" de ce que je ressentais de manière trouble depuis toujours". Et bien plein de gens, je suis sur , "comprennent que quelque chose cloche", mais n'arrive pas à aller au bout des choses, et a identifier le problème "état", tant nous sommes imprégnés par l'étatisme et le présupposé que l'état peut et doit s'occuper de tout. C'est vraiment pas facile de "penser tout seul au libéralisme", je pense, d'arriver tout seul aux conclusions libérales. de franchir le grand saut ou on cesse de se dire "ah mais en fait il faudrait que l'état fasse ça plutot que ça" pour commencer a se dire "il faudrait que l'état ne s'occupe plus de ça".

 

 Quand je parlais de "faire de la politique", je parlais pas forcément de participer aux élections etc, je parlais juste de se battre pour se faire connaitre. Bien sur tous a notre niveau on diffuse du libéralisme a notre échelle, et c'est déja bien hein. Diffuser h16, diffuser contrepoints, c'est évidemment utile.

 

Maintenant, quelles seraient les possibilités d'émergence d'une figure libérale dans des médias, ou alors comment faire le buzz sur internet, et qui peut et veut le faire dans la sphère libérale française..

Comment toucher le grand public quoi. Faudrait sans doute des vidéos un peu "choc", des mouvements bien sentis (un appel a l'abstention rigolo sous je ne sais quelle forme), etc...

 

Bref. J'ai conscience que mes posts sont beaucoup des "il faudrait hein" :). "je réfléchis".

 

Lien vers le commentaire

Pour ma part, un type qui échauffe les gens comme un soral ou pire un mélanchon, meme si ce qu'il dit est à 99% libéral, je n'en veux pas, merci, je prefere éviter qu'on ne colle mon nom à un mouvement haineux.

Et le fait est que je pense que les gens qui buzz bien en trollant c'est ceux qui ont un bon bouc émissaire, non merci, la politique du bouc émissaire, elle peut porter des oripeaux libéraux, ça reste nécéssairement une politique de la terreur.

Lien vers le commentaire

L'état oui , mais c'est très impersonnel, ça ne permet pas la haine, tant mieux hein, mais du coup, ça n'a pas le même effet que de désigner des personnes a haïr, que de permettre de rationaliser l'envie et la haine.

Lien vers le commentaire

j'ai jamais rien fait de concret de ma vie,

Allons bon, tu t'es levé ce matin. C'est loin d'être tout, mais c'est déjà un début. ;)

Néanmoins, en tant que "néo converti" (rien de plus fougueux et con qu'un néo converti c'est bien connu), je trouve l'atmosphère globale "démissionnaire". C'est ce qu'on ressent en lisant le forum, sans connaitre réellement les membres et leurs actions au quotidien.

Oh, mais ça c'est normal. En France, on aime se plaindre, et sur Internet encore plus. Il y a un tas de biais par ici, certains intéressants (la profondeur de certaines conversations, les références données, le profil moyen des intervenants), et d'autres moins (le défaitisme, l'hyperbole, le profil moyen des intervenants).

Si tu veux de l'action, prend ta carte au PLD. Si tu es parisien, il va peut-être y avoir bientôt un cycle de formation pour les jeunes et les nouveaux.

Un des trucs que j'ai souvent remarqué aussi, c'est notre volonté de "pureté libérale".

Un biais d'internet.

Le peuple réclame plus d'informations;

+1.

Il y a un truc que les plus jeunes ne réalisent pas ici, c'est qu'il y a 20 ans, on a crû que c'était gagné pour le libéralisme.

Début des années '90, être communiste, c'était tout simplement grotesque. La démocratie libérale avait tout gagné, les idées libérales étaient dans les médias, la mondialisation portait le libéralisme sur toute la terre. On s'attendait même à ce que la Chine devienne démocratique. Tout n'était pas parfait et il y avait encore du boulot, mais l'un dans l'autre le schmilblick était bien emboîté et on était sur les rails.

Aujourd'hui, tout ça est à l'eau !

J'y vois deux grandes raisons.

D'abord, l'acceptation des libéraux de se compromettre avec la droite (Chirac, Tatcher, etc). Au lieu de capitaliser les succes sous notre propre label, les vieux se sont laissé bouffer les profits sur le dos. Quand le vent a changé de direction, la droite s'est trouvé de nouveau horizons et nous a laissé crever sans le moindre remords.

Ensuite, la capacité de réorganisation de l'extrême-gauche autour de du Monde Diplomatique et du comité Attac. Au début, ça n'avait l'air de rien cette histoire, une réforme inapplicable, une idée bidon que même son inventeur avait abandonnée. Mais, en pratique, et sous le couvert d'un simple "encadrement" des marchés, ça a permis à toutes la gauche radicale de retrouver ses marques, d'organiser ses bataillons, de former de nouvelles recrues, et puis, de fil en aiguille, de retrouver le chemin des médias, des écoles, des esprits. Une fois lancé, ils n'avaient plus qu'à laisser la cancer se répandre et retrouver ses filiations naturelles avec octobre 17.

J'en tire deux leçons.

1) On doit absolument devenir politiquement indépendant des autres mouvements, c'est-à-dire qu'on doit apprendre le jeu politique, pas seulement en théorie, mais aussi en pratique. Apprendre à faire des coalitions temporaires, apprendre à tirer à nous la couverture, apprendre à récolter les lauriers du travail des autres, apprendre à communiquer, à coller des affiches, à intégrer les curieux, etc. Et ça ne peut s'acquérir que par la pratique. Donc, oui, le PLD apporte quelque chose.

2) Il faut créer des liens étroits de camaraderie. Une fois la confiance créé et le sentiment d'utilité du groupe devenu évident, chacun lancera sa propre initiative et tout ça participera à un mouvement général. Mais attendre de gens qui ne se connaissent même pas qu'ils initient un truc utile aux autres, ça n'a pas de sens. Dans cette optique, la participation à SFL est une super opportunité pour tous les jeunes.

Tout cela est bon et vrai, mais je vois une troisième raison. On a cru avoir gagné la guerre, alors qu'on n'avais gagé qu'une bataille. Une belle bataille, certes, mais une bataille seulement. Il aurait fallu qu'on avance, mais non, on a décidé de sortir le barbecue puis de rentrer chez nous. Ce n'est pas comme ça qu'on gagne.

En fait, ouais. Ce qu'il nous manque, c'est une figure pour nous faire exister.

Elle finira par émerger, à un moment ou à un autre (plutôt à un autre, d'ailleurs), sélectionnée par essais et erreurs. Evidemment, nous sommes Français, donc nous avons du mal à accepter le leadership d'un mec au pif sans penser "nan mais pour qui il se prend, celui-là". Evidemment, en tant que libéraux français nous sommes rationalisants, donc chacun d'entre nous pensera qu'il a la seule vérité et sera tenté de contredire le leader dès qu'il dira un truc avec lequel on n'est pas complètement d'accord. Mais il finira par émerger, si on accepte de faire une concession minuscule : accepter qu'il puisse exister. ;)
Lien vers le commentaire

Personnellement, la seule petite critique je pourrais émettre vis à vis de ce forum concerne sa relative non accessibilité -du point de vue des idées- pour les "non-libéraux". De l'extérieur vous avez l'air fermé d'esprit, en sommes vous avez raison de l'être, puisque vous avez raison tout court, mais le gauchiste qui débarque ici ne va pas vraiment se sentir "à l'aise".

 

Alors qu'avec la masse de savoir que vous tous, les tauliers de ce forum, avez accumulés, vous pourriez en convertir de l’âme égarée...

Lien vers le commentaire

Personnellement, la seule petite critique je pourrais émettre vis à vis de ce forum concerne sa relative non accessibilité -du point de vue des idées- pour les "non-libéraux". De l'extérieur vous avez l'air fermé d'esprit, en sommes vous avez raison de l'être, puisque vous avez raison tout court, mais le gauchiste qui débarque ici ne va pas vraiment se sentir "à l'aise".

 

Alors qu'avec la masse de savoir que vous tous, les tauliers de ce forum, avez accumulés, vous pourriez en convertir de l’âme égarée...

 

Certes, mais si tu lis la charte, y'a écrit que c'est un forum pour discuter entre libéraux. Les conversions, c'est dehors.

Lien vers le commentaire

Certes, mais si tu lis la charte, y'a écrit que c'est un forum pour discuter entre libéraux. Les conversions, c'est dehors.

 

Alors dans ce cas il manque peut être une board de transition (qui pourrait faire la liaison entre âmes égarées et âmes éclairées) :D

 

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...