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L'urbanisme Et L'état


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Bonsoir,

Si il existe un domaine dans lequel l’État occupe une place prépondérante, c'est bien l'urba. On le voit essentiellement à travers les différents documents qui régissent/restreignent l'utilisation des sols, mais également le fait que les compétences en matière d'aménagement du territoire reviennent aux représentants politiques des communes/interco (maires et adjoints). Nulle place n'est laissée à l'initiative. Sans aval de l’État, rien ne peut être fait dans le cadre de la loi.

Malgré de nombreux bides urbanistiques (grands ensembles d'après seconde guerre mondiale, logements sociaux ou plus généralement la politique de la ville...) et un marché de l'immo aujourd'hui littéralement verrouillé (entrainant les problèmes que l'on connait, manque de logements...), chaque gouvernement ose un peu plus s'enfoncer dans une politique interventionniste, avec sa petite loi qui va bien (dernière en date, Loi Duflot qui prévoit un encadrement des loyers, une modification de la classification des docs d'urba...).

Que faudrait-il donc changer en terme de contrôle de l'aménagement du territoire, en priorité, et à l'échelle de la France (la réponse "tout" est admise) ? Existe t-il des pays, ou régions, remarquables en matière 1) d'encadrement de l'urbanisme? 2) de non-encadrement de l'urbanisme?

Je propose également que soient aborder ici, les problématiques liées à la ville, et à son développement, quasi-systématiquement encadré par les États.

1) J'entends par là des régions où des projets urbains portés par un État auraient été de franches réussites.
2) Autrement dit, là où peut s'observer un marché libre.

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1) J'entends par là des régions où des projets urbains portés par un État auraient été de franches réussites.

Haussmann ?  :reflet: 

2) Autrement dit, là où peut s'observer un marché libre.

 

Dans le Nord, j'ai pas d'idées. Peut-être quelques villes d'Europe de l'Est, pendant une courte période, après la chute du communisme ; quelques quartiers de Berlin-Ouest, peut-être aussi.

Dans le Sud, il y a peu d'urbanisme. Les favelas, typiquement, ça se crée sans Etat.

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Haussmann ?  :reflet:

 

Bon exemple, et pour le coup, c'est effectivement à 100% un projet urbain, qui touche autant le bâti, que la voirie, ou encore les infrastructures de services (assainissement de l'eau/tout-à-l'égout...)

 

 

Dans le Sud, il y a peu d'urbanisme. Les favelas, typiquement, ça se crée sans Etat.

 

Effectivement j'y avais pensé. Les bidonvilles apparaissent sans l'aval de la puissance public, et cela reste une forme urbaine.

 

 

 

Et j'ai une autre question pour le forum, que dire du cadastre (document administratif traitant de la propriété foncière) ? Le droit de propriété (immobilière, donc foncière) est un droit essentiel, et le cadastre garanti en quelque sorte ce droit... n'est-ce pas?

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Le cadastre ne sert à rien d'autre que de taxer. C'est ce qu'ils disaient toujours à propos de la Grèce : il y a pas de cadastre, oh mon Dieu, les taxes foncières et habitation ne rentrent pas.

 

À Montréal, il est complètement obsolète et ça n'embête personne. 

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Le cadastre ne sert à rien d'autre que de taxer.

 

Oui enfin c'est aussi une protection pour celui qui détient du foncier. Ça reste une preuve que tu détiens tel ou tel terrain. Si du jour au lendemain des blaireaux s'installent chez toi tu peux prouver par A + B que ce n'est pas leur propriété mais bien la tienne. Enfin je l’interprète comme ça.

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Pas besoin de cadastre pour cela. Si tu as ta maison dessus ou alors si c'est un immeuble que tu loues tu as des contrats de location etc. En plus de la propriété immobilière, il y a aussi la prescription acquisitive à prendre en compte. C'est à toi de t'assurer qu'on ne te chourre pas tes biens, pas aux autres.

 

Il y a eu plein de moyens de marquer la propriété immobilière sans cadastre. Les colons du Kentucky marquaient les arbres pour montrer leur propriété.

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Il y a eu plein de moyens de marquer la propriété immobilière sans cadastre. Les colons du Kentucky marquaient les arbres pour montrer leur propriété.

 

Pas la même époque, pas les mêmes mœurs...

 

La question est de savoir comment cela se passe dans les autres pays qui composent notre civilisation occidentale moderne? Je ne crois pas que le cadastre soit une spécificité franco-française.

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Ils font comme le gouvernement les oblige à faire pour faire rentrer les impôts.

 

C'est comme le registre des plaques d'immatriculation, ce n'est pas fait pour ne pas que tu te fasses voler ta voiture. C'est pour surveiller où tu vas et puis te faire payer une petite taxe d'enregistrement au passage et puis pour être sur qu'on ne l'oublie pas dans sa déclaration d'ISF.

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Hmmm pas bête. Donc à partir du moment où l’État pratique un référencement systématique d'un bien (d'une propriété privée) appartenant à ses citoyens, c'est pour nous pomper du fric. Rassurant.

 

Dans un autre registre, si on peut se passer de toutes les règles imposer par le code l'urbanisme, pourquoi est-ce qu'elles ont 1) été énoncées / 2) vu le jour?

 

Par exemple, ne pas construire de logements à proximité immédiate de voies de chemin de fer, c'est du bon sens, nul besoin de l'écrire et de l'imprimer dans un code. C'est à rendre fou.

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Il y a des choses qui résultent de la coutume et qui serait appliquées sans le code de l'urbanisme mais beaucoup plus au cas par cas. Après, l'urbanisme, comme tout les secteurs, est un marché politique et donc les hommes politiques font des offres de lois.

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Par exemple, ne pas construire de logements à proximité immédiate de voies de chemin de fer, c'est du bon sens, nul besoin de l'écrire et de l'imprimer dans un code. C'est à rendre fou.

Non. Mon père adorerait vivre devant une voie de chemin de fer, voir et entendre les trains toute la journée. On ne refait pas les ferrovipathes.
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J'ai une maison à vendre.

Ah mais il faut que ce soit une ligne fréquentée, ou alors très particulière (genre train touristique avec matériel spécial, écartement anormal...).
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Donc à partir du moment où l’État pratique un référencement systématique d'un bien (d'une propriété privée) appartenant à ses citoyens, c'est pour nous pomper du fric.

 

Une méthode plus subtile pour limiter l’interventionnisme de l’État dans l’économie de Hong Kong était de ne pas établir de statistiques officielles. À une question posée par Milton Friedman à ce sujet, Cowperthwaite répondra : « Si je les laisse établir ces statistiques, ils s’en serviront pour planifier. » En d’autres mots, il avait bien compris que la connaissance était le pouvoir. C’est donc ainsi que le gouvernement de Hong Kong ne publiait des chiffres ni sur le PIB, ni sur la balance des paiements et que le Département du Recensement fut fermé aussitôt achevé le recensement commandé en 1959.

 

http://www.contrepoints.org/2010/11/19/7435-john-james-cowperthwaite

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Haussmann ?  :reflet:

 

 

Haussmann a enlevé le côté vieille ville avec ses rues piétonnes et ses petites ruelles que les parisiens affectionnent quand ils font du tourisme en province ou à l'étranger en été. Ceci dit dans le genre il reste Montmartre et les alentours des Halles.

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Je viens de trouver cet article au sujet, notamment, de la ville de Houston :

 

http://www.objectifliberte.fr/2008/12/houston-dallas-les-grandes-villes-libres-sontelles-des-enfers-urbains-.html

 

Les villes libres (Dallas, Houston...) ont attiré bien plus d'habitants (plus forte croissance démographique des USA entre 1990 et 2006) que les villes chouchous des urbanistes. Cependant on y rencontre d'autres problèmes, typiquement un accès moins aisé aux infrastructures de services publics (transports, assainissement de l'eau, gestion des déchets), dû à cet étalement urbain (urban sprawl en anglais) qui caractérisent ces villes libres.

 

J'essaierai d'interpeller mes profs, un de ces quatre, sur ce mode de développement urbain.

 

 

Accessoirement, Loi, le fil sur l'idéologie anti-voiture aborde le sujet de la politique urbaine et peut t'intéresser.

 

Effectivement, ce sujet traite indirectement du thème de la mobilité dans la ville. J'y ai posté quelques messages, mais merci de le rappeler.
 

 

Ah mais il faut que ce soit une ligne fréquentée, ou alors très particulière (genre train touristique avec matériel spécial, écartement anormal...).

 

Ton père est un (ancien) cheminot?

 

 

 

C'est juste énorme/flippant.
 

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Les villes libres (Dallas, Houston...) ont attiré bien plus d'habitants (plus forte croissance démographique des USA entre 1990 et 2006) que les villes chouchous des urbanistes. Cependant on y rencontre d'autres problèmes, typiquement un accès moins aisé aux infrastructures de services publics (transports, assainissement de l'eau, gestion des déchets), dû à cet étalement urbain (urban sprawl en anglais) qui caractérisent ces villes libres.

 

 

 

Les services publics ont du mal à être performant et adaptés (à ce qui sort de l'ordinaire) ? Quelle surprise...

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Pour avoir vu Houston, c'est en effet géant et tentaculaire, même selon des critères texans. Pour les transports publics aux US, c'est généralement d'assez mauvaise qualité à moins d'habiter vraiment dans le centre-ville d'une grande-ville. Mais il existe des alternatives (taxis collectifs notamment) à des prix abordables.

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Non, un ingénieur.

 

Tu peux être ingénieur à la SNCF est donc cheminot :P

 

 

Les services publics ont du mal à être performant et adaptés (à ce qui sort de l'ordinaire) ? Quelle surprise...

 

Pour les transports ça peut se comprendre effectivement, et puis on s'en passer. Pour la gestion des déchets ou l'assainissement de l'eau, ça peut vite devenir compliqué...

 

 

Comme en France.

 

En France y'a deux soucis majeurs, déjà quasiment pas de transports collectifs dans les campagnes (sans voiture, tu ne fais rien). Et dans les grands villes tu retrouves toujours le même schéma en étoile. Toutes les lignes desservent le centre (et sont donc bondées quotidiennement aux heures de pointe), mais pour aller de banlieue en banlieue, c'est un pur calvaire. Après pour ce qui est des infrastructures, du matériel roulant, etc.,  et du service proposé en général, tout cela est à l'image de nos finances publiques, en décrépitude.

 

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Quand un service est pourri et qu'il est fourni par le gouvernement, faut pas chercher plus loin que l'incapacité du gouvernement à fournir efficacement des services. 

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