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Libéralisme & inégalités


Messages recommandés

Ah, pardon, con je suis, je pensais que tu causais de la biographie de Bedarida.

 

Je lis effectivement cette version, on m'a offert la version poche pour noel :

 

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Sinon oui, il a été un électron libre, tantôt chez les libéraux, tantôt chez les conserves. Ceux-ci l'ont souvent accusé d'avoir trahi sa classe quand il votait quelques aides sociales avec les libéraux.

Il a même traficoté quelques trucs avec le Labour. C'est amusant de savoir que l'un des responsables du Labour dont le nom m'échappe aimait bien Churchill parce que, venant de la haute noblesse, il n'était pas un bourgeois parvenu s'étant fait du fric sur le dos des ouvriers :D

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Pourtant, et il s'agit de mon deuxième constat, si on regarde les Etats-Unis, j'ai l'impression que cette société est davantage pro-égalitariste et moins libérale aujourd'hui qu'elle ne l'était au XIXe. Je n'en connais pas la raison

ama tu évoques la raison en bas de ton post.

C'est l'impression d'avoir accumulé assez de gras (et la non compréhension par trop de gens des mécanismes d'enrichissement productifs) qui fait qu'on s'abandonne au socialisme. Plus le fait qu'il y a une classe parasitaire qui est en permanence prête à faire le job.

 

A mon sens, le salut d'une société libérale est de rappeler constamment que la prospérité est le pendant de la liberté et que l'égalité totale détruit nécessairement la liberté (par conséquent le socialisme détruit la prospérité qu'elle a pour ambition de redistribuer).
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La mere de Winston etait tres belle de reputation:

Plutôt canon en effet. d'ailleurs je découvre qu'elle est vaguement à l'origine du cocktail "Manhattan" (on en apprend tellement sur wikipedia).

 

Pour répondre à Vincent Andrès, je voulais surtout indiquer que je ne connais pas la raison exacte du glissement idéologique qui a eu lieu aux Etats-Unis. "La non compréhension par trop de gens des mécanismes d'enrichissement productifs" est intuitivement la raison qui me vient à l'esprit en premier lieu. Je ne peux toutefois pas négliger le danger que représente une guerre totale : dans le cadre d'un soutient à l'effort de guerre, un Etat peut être amené à imposer tout son poids dans l'économie et ne relâcher que partiellement la bride une fois la paix revenue. 

 

Cela s'est vu aux UK, aux US et en France (après la 1°GM et la 2° GM)

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C'est l'impression d'avoir accumulé assez de gras (et la non compréhension par trop de gens des mécanismes d'enrichissement productifs) qui fait qu'on s'abandonne au socialisme.

Très juste, d'ailleurs c'est souvent le raisonnement des socialistes : "Les richesses on les a, c'est acquis. Maintenant il reste plus qu'à les partager."

L'erreur étant de croire que les conditions de la production et de distribution peuvent être indépendantes l'une de l'autre.

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Pour Ayn Rand, l'oubli du libéralisme et de la moralité du capitalisme fut provoqué aux États-Unis par l'absence de réelle philosophie sur le capitalisme. Alors que les marxistes/socialo/collectivistes (assez en vogue lors de la publication de We the living et The Fountainhead) étaient assez en vogue pendant les années 30, peu de libéraux défendaient le système de libre-entreprise avec une base philosophique métaphysique et morale. 

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Pour Ayn Rand, l'oubli du libéralisme et de la moralité du capitalisme fut provoqué aux États-Unis par l'absence de réelle philosophie sur le capitalisme. Alors que les marxistes/socialo/collectivistes (assez en vogue lors de la publication de We the living et The Fountainhead) étaient assez en vogue pendant les années 30, peu de libéraux défendaient le système de libre-entreprise avec une base philosophique métaphysique et morale. 

C'est en effet aussi un truc qui m'a frappé (et qui continue de me frapper).

Que les bénéficiaires majeurs d'un système libéral investissent si peu pour le défendre, en faire le prosélytisme, etc.

Bien sûr il y a les instituts (Cato etc), mais au total ça pèse visiblement pas si lourd que ça. Bon en face il y a les milliers de machins étatiques aussi.

En France, c'est Contrepoints, une initiative largement bottom-up, qui investit le créneau.

 

Il y a là lourde matière à réflexion.

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Pour faire l'apologie du liberalisme il faut deja comprendre que l'on en est beneficiaire, riche ou pauvre. Le socialiste, dans sa demarche clienteliste, devoile explicitement son electorat.

C'est plus facile de defendre le socialisme qd on en est explicitement le beneficiaire pdt le quinquennat.

Pourquoi defendrais_je un systeme qui certe m'apporte prosperite et m'avantage par rapport a hier mais ne m'avantage pas par rapport aux autres ? C'est une des difficultés. Cette question ne repond pas à une logique qqconque mais l'homme par passion pose les chjoses ainsi : juger mon accomplissement c'est me comparer aux autres.

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Tu mets le doigt en effet sur un point important.

La préférence pour la comparaison spatiale immédiate (l'égalité, même si elle doit se faire à un niveau de misère),

plutôt que la comparaison temporelle d'avec demain (l'acceptation du progrès, pour tous, même si elle génère révèle les inégalités).

 

Avec les VTC etc les étatistes et socialistes deviennent de plus en plus explicites dans leur refus du progrès technique.

Les dents du loup commencent à se voir.

 

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Il y a là lourde matière à réflexion.

Le "truc" c'est que le camp du Bien base et évalue plus les politiques sur les intentions que sur les effets réels.

Le socialisme est lyrique. Empli de moraline, d'idéaux, de "bonnes" intentions, de révolte contre la société, il relève presque plus de la posture esthétique que de la politique.

Le libéralisme est beaucoup plus connecté avec le réel...il rivalise donc très difficilement sur le plan esthétique...c'est flagrant dans l'art, où on verra beaucoup plus facilement des œuvres à "tendance" socialiste qu'à "tendance" libérale, si je puis dire...

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Le "truc" c'est que le camp du Bien base et évalue plus les politiques sur les intentions que sur les effets réels.

Le socialisme est lyrique. Empli de moraline, d'idéaux, de "bonnes" intentions, de révolte contre la société, il relève presque plus de la posture esthétique que de la politique.

Le libéralisme est beaucoup plus connecté avec le réel...il rivalise donc très difficilement sur le plan esthétique...c'est flagrant dans l'art, où on verra beaucoup plus facilement des œuvres à "tendance" socialiste qu'à "tendance" libérale, si je puis dire...

 

 

Oui tout à fait. C'est certainement l'un des trucs qui nous manquent le plus, des artistes libertariens. Tu connaît des peintres pro-capitalisme toi (à part Avida Dollars) ?

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En fait, il y a eu des tas d'artistes qui ont essayé de défendre la liberté par exemple à travers leur art. Seulement, ils sont souvent récupérés par le camp du Bien pour la simple raison que celui-ci est basé sur les intentions, sur l'imagination. Donc la liberté est forcément de leur côté. En fait, tout ce qui est bien est nécessairement de leur côté. Et même tout ce qu'on peut imaginer de bien ou de cool. La liberté, l'égalité, le bonheur, la beauté, la vérité, la critique, la révolte, l'émancipation, la compassion, la tolérance, la diversité, la solidarité, la fraternité, la paix, etc, etc... Tout cela est contenu dans le socialisme...en intentions.

 

Le drame du libéralisme, c'est qu'il est trop "réaliste", la plupart du temps. (Du moins comparé au socialisme.)

Par réaliste, je ne veux pas dire qu'il n'aspire pas à la liberté, la paix toussa, je veux dire :

1° Qu'il ne prétend pas apporter à la société parfaite.

2° Qu'il évalue les moyens (et ses effets réels) plutôt que la fin auquel on aspire.

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Non, le seul défaut du libéralisme quand on essaye de le faire diffuser c'est que pour un penseur dans une population, on a cinquante moutons totalement dépendants des idées de leur ère. Et c'est plus facile de guider des moutons avec une belle carotte qu'en leur disant "maintenant débrouillez-vous, vous êtes libre". 

La masse préfère l'assistanat. La masse est le groupe humain le plus méprisable et le plus souvent le plus bas et le plus violent. Le socialisme répond parfaitement au besoin de la masse.

C'est pourquoi le libéralisme doit être conforté par la force de la loi ; par des règles immuables, constitutionnelles, claires et précises, contre lesquelles aucune masse ni aucun toxicomane de l'assistanat ne pourra rien faire. Ce qui n'a jamais été le cas. La Constitution Américaine en est un bon exemple pour avoir été assez interprétée et ré-inteprétée jusqu'à ce qu'on en oublie sa signification originelle et les intentions des pères fondateurs là-dedans.

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Non, le seul défaut du communisme quand on essaye de le faire diffuser c'est que pour un penseur dans une population, on a cinquante moutons totalement dépendants des idées de leur ère. Et c'est plus facile de guider des moutons avec une belle carotte qu'en leur disant "maintenant débrouillez-vous, vous êtes libre".

Bien dit, camarade !

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Je sais pas si vous avez vu, mais il y a une news alakon d'une ONG qui dit que le top 1% des plus riches possede 50% de la richesse mondiale. Relayé par l'Huma, le Fruffington Post, Atlantico, la Tribune, RTBF,

 

On note une belle pignouferie qui consiste a dire que les 85 plus riches au monde possederaient la moitié de ces dites richesses. A moins que l'on soit 8 500 sur Terre, on a affaire a une preuve supplementaire de l'incompetence crasse de la presse francophone.

 

Pignouferie double puisque les 85 plus riches pesent 1720 milliards, pour un PIB mondial de 12 mille milliards. Donc ca fait moins de 15%. D'autant plus que le PIB c'est juste les richesses créées dans l'année. Donc si encore les chiffres étaient justes, les 85 les plus riches auraient éventuellement les moyens d'"acheter" la moitié des richesses créées dans le monde sur une année. Mais ils ne sont surement pas aussi riches que la moitié de la population.

 

En revanche, 1% de la population qui détient la moitié des richesses, ca veut dire quoi? Ca veut dire qu'il suffit de gagner $33,000 par an pour en faire partie. Un salaire de cadre en début de carriere.

 

Conclusion: j'ai pas encore lu le truc d'Oxfam, mais j'ai l'impression qu'on a un tres bel article pour CP. Ou alors j'ai raté quelque chose et je dis de la merde depuis le début. C'est possible aussi.

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Le plus intéressant dans tous ces articles, c'est ce que dénonce l'ONG Oxfaqui, je cite :

 

"un «système faussé au profit de quelques-uns», pointe les responsables de ce creusement des inégalités: la déréglementation financière (par exemple aux États-Unis), les systèmes fiscaux biaisés, les règles facilitant la fraude fiscale, les mesures d'austérité (surtout en Europe), les politiques défavorables aux femmes ou la confiscation des recettes issues du pétrole et de l'extraction minière."

 

Comme toujours, on reproche aux riches de s'en sortir, et on ne cherche pas à savoir pourquoi les pauvres sont dans cette situation. Autrement dit, nivellement par le bas, on préfère s'attaquer au problème que constitue les riches, plutôt qu'à celui des pauvres (bah ouais, c'est carrément plus compliqué...).

 

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http://www.theguardian.com/business/2014/jan/20/oxfam-85-richest-people-half-of-the-world

 

Marrant, dans la version du Guardian, dans les sources on retrouve Piketty.

 

Il y a aussi l'idée amusante de considérer le 1% comme un monolithe, ou ce sont toujours les memes qui y sont, alors que seulement 40% de ces riches sont encore la 10 ans apres. Parce que ca se redistribue entre les générations, parce que des pays ralentissent, etc.

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Conclusion: j'ai pas encore lu le truc d'Oxinfam, mais j'ai l'impression qu'on a un tres bel article pour CP. Ou alors j'ai raté quelque chose et je dis de la merde depuis le début. C'est possible aussi.

 

Corrigé, et mérité, avec des claques en plus.

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  • 1 year later...

 

 

Comme toujours, on reproche aux riches de s'en sortir, et on ne cherche pas à savoir pourquoi les pauvres sont dans cette situation. Autrement dit, nivellement par le bas, on préfère s'attaquer au problème que constitue les riches, plutôt qu'à celui des pauvres (bah ouais, c'est carrément plus compliqué...).

 

 

Dans le Bureau d'Oxfam France, il y a notamment une certaine Marie Duru-Bellat, 64 ans, secrétaire adjointe. Sociologue spécialiste des questions d'éducation et d'inégalités (inégalités sociales, de genre, entre pays). Mandataire depuis 4 ans   http://www.oxfamfrance.org/qui-sommes-nous/organisation#sthash.nyvlKU02.dpuf

 

 

 

 

Dans le troisième chapitre, Marie Duru-Bellat souligne la nécessité d’une prise de conscience générale, notamment dans les pays riches, face aux inégalités qui sont la cause indéniable de plusieurs déséquilibres que les politiques essaient de combattre, sans vraiment s’attaquer à la racine du problème : qu’il s’agisse des vagues d’immigration des pays du sud vers les pays du nord ou de celles des pays pauvres vers les pays riches, qu’il s’agisse encore des bouleversements écologiques observés à l’échelle de la planète à cause de la surconsommation de nos ressources, tout converge vers la nécessité de penser le développement des pays pauvres autrement que suivant le modèle occidental. Par ailleurs, l’auteure démonte l’idéologie libérale selon laquelle les inégalités seraient favorables à la croissance économique : au contraire, elles tendraient même à la freiner. De même, on constate que la violence est bien plus manifeste dans les zones à forte inégalité qu’ailleurs.

 

 

Somme toute, Marie Duru-Bellat rappelle l’existence d’un lien très direct entre les inégalités sociales et les problèmes environnementaux dans le monde contemporain. En effet, puisque nous partageons la même planète, les difficultés qui affectent certains à une extrémité de la Terre, concernent plusieurs individus à l’autre extrémité. La solution à cette double crise, à la fois sociale et environnementale, a déjà été intégrée à travers le monde et on la connaît sous le nom de développement durable. Par conséquent, on est invité à opté pour une « décroissance des inégalités », en opposition à l’idéologie dominante qui milite obstinément en faveur de la « croissance des niveaux de vie ». En effet, l’expérience montre que cette dernière favorise systématiquement les plus nantis au détriment des pauvres.

 

http://lectures.revues.org/14215

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  • 2 months later...

 

Selon Chouard,intellectuel que l'on pourrait qualifier de socialiste,le libéralisme rend fou car il permet un enrichissement sans limite et que selon Chouard il faudrait limiter l'accumulation de richesses  :icon_rolleyes:

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