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Lobotomisation Et Pénurie De Confiture


shiva88

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On la connais, avec l'arrivée des boeufs pour tirer les charettes, il n'y aura plus assez de travail pour les ouvriers agricoles, ça va nécéssiter des mesures politiques majeures pour partager entre tout le monde le travail limité de conduite d'attelage ou pour redistribuer le grain honteusement monopolisé par la classe des possedants de boeufs.

Sans parler du projecteur, avec un projecteur, un seul chasseur peut faire le travail d'une dizaine de chasseurs à main nue, c'est la fin de l'humanité !

 

Vous présupposez tous que je propose des solutions réactionnaires et anti-progrès techniques à ce problème, alors que j'ai dit explicitement que ce n'était pas le cas.

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 et en même temps garantir un revenu universel pour que ceux qui n'ont pas de compétences monétisables sur le marché du travail aient de quoi vivre confortablement (ce qui est déjà en grande partie le cas, et que notre niveau de développement permet largement d'offrir)

Et en faire des parasites :D ?

 

Non. Comme on a dit, et ça s'accélère, l'accès au savoir est de plus en plus facile (de Wikipédia à la Khan Academy). Il y aura de moins en moins de personnes sans possibilité d'obtenir une capacité monétisable.

 

Puis y'a pas besoin de capacité spéciale pour devenir serveur, chasseur, agriculteur, boucher...

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Et en faire des parasites :D ?

 

Non. Comme on a dit, et ça s'accélère, l'accès au savoir est de plus en plus facile (de Wikipédia à la Khan Academy).

 

 

Oui mais "l'économie de la connaissance" comme on l'appelle, dans laquelle il faut acquérir des compétences élevées dans un domaine, par définition elle n'est accessible qu'à une minorité... ceux qui sont capables d'acquérir des compétences élevées dans un domaine.

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euh... si puisque qu'il faut bien qu'il ait de quoi vivre, le chômeur.

Ah, il y a des gens qui auraient des besoins à satisfaire dans la société d'abondance ? Donc il y a du travail à faire, donc le travail à une valeur.

 

Jonathan marcha pendant plusieurs heures sans remarquer aucun signe de vie. Soudain, quelque chose bougea dans le fourré et un petit animal à la queue rayée de jaune dévala sur un sentier à peine visible. "Un chat," pensa Jonathan. "Peut-être me conduira-t-il vers d'autres formes de vie." Il plongea dans le feuillage épais.

 
Alors qu'il venait de perdre la plage de vue et se trouvait en pleine jungle, il entendit un cri aigu. Il s'arrêta, redressa la tête et essaya de repérer l'origine du bruit. Juste devant lui, il entendit un autre appel à l'aide perçant. En grimpant à travers une masse de branches et lianes, il se fraya un chemin et déboucha sur un sentier plus large.
 
Au sortir d'un brusque tournant du chemin, Jonathan entra de plein fouet dans le flanc d'un grand gaillard. "Ôte-toi de mon chemin, espèce d'avorton !" brailla l'homme, en le repoussant comme un moucheron. Effaré, il leva les yeux et aperçut deux hommes traînant le long du sentier une femme qui se débattait et hurlait. Le temps qu'il reprenne souffle, le trio avait disparu. Convaincu qu'il ne pourrait libérer la femme tout seul, Jonathan revint en courant sur le chemin pour chercher de l'aide.
 
Une clairière apparut et il vit un groupe de gens réunis autour d'un grand arbre, qu'ils frappaient avec des bâtons. Jonathan se précipita et saisit le bras d'un homme qui était certainement le surveillant. "S'il vous plaît, Monsieur, au secours, haleta Jonathan. Deux hommes ont capturé une femme et elle a besoin de notre aide !"
 
"Ne t'inquiète pas, dit l'homme d'un ton bourru. Cette femme venait simplement d'être arrêtée. Oublie ça et poursuis ton chemin, nous avons du travail."
 
"Arrêtée, dit Jonathan, encore essoufflé. Elle n'avait pas l'air, heu, d'une criminelle." Mais si c'était une criminelle se dit Jonathan, pourquoi appelait-elle à l'aide si désespérément ? "Excusez-moi, Monsieur, quel crime avait-elle commis ?"
 
"Quoi ?" L'homme montrait des signes d'irritation. "Bon, si tu veux vraiment le savoir, elle menaçait l'emploi de tous ceux qui travaillent ici."
 
"Elle menaçait l'emploi des gens ? De quelle façon ?" insista Jonathan.
 
En toisant l'ignorant qui l'interrogeait, le surveillant fit signe à Jonathan de venir avec lui vers un arbre sur le tronc duquel des ouvriers s'affairaient à taper comme des sourds. Il dit avec fierté : "Comme tu peux le voir, nous sommes des bûcherons. Nous abattons des arbres pour leur bois en les frappant avec ces gourdins. Il arrive parfois qu'une centaine de personnes, travaillant jour et nuit, arrivent à abattre un arbre de bonne taille en moins d'un mois." L'homme fit la moue et délogea soigneusement un grain de poussière sur la manche de son manteau bien coupé.
 
Il continua : "Cette femme Tirebranche est venue ce matin travailler avec une pièce de métal tranchant fixée sur son bâton. Elle a abattu un arbre en moins d'une heure -toute seule ! Tu te rends compte ! Il fallait mettre fin à une telle menace contre notre emploi traditionnel."
 
Jonathan écarquilla les yeux, estomaqué qu'une telle punition ait été infligée à cette femme pour sa créativité. Chez lui, tout le monde utilisait des haches et des scies pour abattre les arbres. C'était ainsi qu'il s'était procuré le bois de son propre bateau. "Mais son invention, s'exclama Jonathan, permet à des gens de toutes tailles et forces d'abattre des arbres. Est-ce que ça ne permet pas d'obtenir du bois d'oeuvre plus vite et à meilleur compte ?"
 
"Qu'est-ce que tu veux dire ? dit l'homme avec colère. Comment quelqu'un pourrait-il encourager une telle idée ? Ce noble travail ne peut pas être fait par n'importe quelle mauviette qui s'amène avec une brillante idée."
 
"Mais, Monsieur, dit Jonathan en essayant de ne pas froisser, ces bons bûcherons ont des mains habiles et des cerveaux. Ils pourraient utiliser le temps gagné sur l'abattage des arbres pour faire d'autres choses. Ils pourraient faire des tables, des armoires, des bateaux, même des maisons !"
 
"Ecoute-moi, toi, dit l'homme d'un air menaçant, le but du travail consiste à avoir un emploi solide - pas de nouveaux produits." Le ton de sa voix se fit menaçant. "Tu m'as l'air d'une espèce de trouble-fête. Quiconque soutient cette satanée bonne femme est une source d'ennuis. D'où viens-tu ?"
 
Jonathan se hâta de répliquer : "Je ne connais même pas Mademoiselle Tirebranche et je ne veux pas causer d'ennuis, Monsieur. Je suis sûr que vous avez raison. Bon, il faut que je m'en aille." Sur ce, Jonathan s'en retourna d'où il venait, à toute vitesse, très mal à l'aise à la suite de sa première rencontre avec les gens de l'endroit

 

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C'est comme dire "la valeur du travail a diminué".

Pourquoi ? Comment ? Où ? Est-ce mal que les travaux manuels/débilisant/répétitifs tendent à disparaître ?

C'est pas en mattraquant une phrase dans chaque phrase de chaque article que ça deviendra plus vrai.

 

 

Pour te donner un exemple : la valeur du travail de la caissière de supermarché a beaucoup baissé depuis l'arrivée des caisses automatiques.

 

Ce que tu m'explique c'est que pour retrouver du travail il faut que cette caissière de 45 ans deviennent spécialiste en logiciel SAP. Je te laisse méditer sur la pertinence de cette proposition.

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Pour te donner un exemple : la valeur du travail de la caissière de supermarché a beaucoup baissé depuis l'arrivée des caisses automatiques.

 

Ce que tu m'explique c'est que pour retrouver du travail il faut que cette caissière de 45 ans deviennent spécialiste en logiciel SAP. Je te laisse méditer sur la pertinence de cette proposition.

 

L'arrivée des caisses automatiques et des "scannettes" fait que c'est le client qui fait le boulot dévolu autrefois à la caissière. C'est de l'inflation masquée (la valeur du travail reste la même mais c'est l'industriel qui  l'encaisse alors qu'autrefois il  devait la débourser). Pareil pour les meubles ikéa: aujourd'hui, le travail d'assemblage , c'est le client qui le fait.

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J'ai voulu en acheter un, mais c'est vraiment cher. Dans quelques années ça sera bien.

Le problème actuellement c'est la batterie, donc non seulement c'est cher, mais c'est cher chaque année parce que généralement la batterie ne va tenir qu'une année en l'utilisant à plein tube.

Et remplacer la batterie c'est la moitié du prix de l'appareil et évidemment elle n'est pas couverte par une longue garantie.

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Ah, il y a des gens qui auraient des besoins à satisfaire dans la société d'abondance ? Donc il y a du travail à faire, donc le travail à une valeur.

 

 

oui, sauf que pour satisfaire ces besoins des machines conçues par une poignée d'ingénieurs, manoeuvrées par quelques techniciens dont les produits seront achetés par internet et délivrés par drones suffisent. Pas besoin de travailleurs humains, ou si peu.

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Le problème actuellement c'est la batterie, donc non seulement c'est cher, mais c'est cher chaque année parce que généralement la batterie ne va tenir qu'une année en l'utilisant à plein tube.

Et remplacer la batterie c'est la moitié du prix de l'appareil et évidemment elle n'est pas couverte par une longue garantie.

 

Ça fait deux-trois ans que j'ai le mien. Je fais comme pour les téléphones. J'essaie de faire le plus de cycles de déchargement/rechargement complets et ça fonctionne (autour de 340 € à l'achat)

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Question pour faire avancer le schmilblick : comment ça se fait que l'arrivé des bonnes femmes sur le marché du travail n'ai pas divisé les possibilités de trouver un job par deux ?

 

 

Elle sont arrivées en masse à partir des années 70 non ? développement du chômage de masse à cette époque là.

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Te faire couper les tifs par un robot ? Te faire masser par un robot, te faire servir au restaurant par un robot, allons allons quel drôle de zigoto tu fais, si c'était vraiment dans la nature humaine ce genre de trucs, personne ne laisserait des pourboires du double du montant de la consommation.

Faut penser un peu en dehors du cadre de la production de biens, aujourd'hui on produit beaucoup de services aussi.

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oui, sauf que pour satisfaire ces besoins des machines conçues par une poignée d'ingénieurs, manoeuvrées par quelques techniciens dont les produits seront achetés par internet et délivrés par drones suffisent. Pas besoin de travailleurs humains, ou si peu.

 

Shiva, connais- tu les innovations de demain, les besoins de demain, les aspirations des gens de demain ?

 

Ta solution, c'est quoi ? la décroissance je suppose ?

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oui, sauf que pour satisfaire ces besoins des machines conçues par une poignée d'ingénieurs, manoeuvrées par quelques techniciens dont les produits seront achetés par internet et délivrés par drones suffisent. Pas besoin de travailleurs humains, ou si peu.

Bis repetita : Pas besoin de travailler pour satisfaire des besoins ? Donc être chômeur n'est pas un problème (il aura de quoi vivre), et l'État-providence n'a pas de raison d'être.
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Te faire couper les tifs par un robot ? Te faire masser par un robot, te faire servir au restaurant par un robot, allons allons quel drôle de zigoto tu fais, si c'était vraiment dans la nature humaine ce genre de trucs, personne ne laisserait des pourboires du double du montant de la consommation.

Faut penser un peu en dehors du cadre de la production de biens, aujourd'hui on produit beaucoup de services aussi.

 

 

Le truc, c'est que je ne vois pas pourquoi la demande de ces services augmenterait parallélement à la disparition des emplois industriels, et provoquerait davantage d'embauche dans ces secteurs. c'est même l'inverse car comme démontré dans mes articles les services sont également concernés massivement par les révolutions technologiques.

 

Ce qui peut augmenter, c'est la demande de services pour les ultra-riches mais je ne vois pas de quoi occuper les masses laborieuses là-dedans.

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mais qui leur fournit de quoi acheter ces biens alors ?

Pas besoin de les acheter : dans un monde où il n'y a pas besoin de travailler pour satisfaire des besoins, c'est-à-dire dans un monde où le travail n'a plus de valeur, les biens sont gratuits et accessibles immédiatement.

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Les humains sont des machines à désirer. Le jour où "tout le monde" aura accès à des biens produits par des machines, "tout le monde" s'en lassera immédiatement et la demande de fait main explosera. Personne ne veut avoir la même chose que tout le monde.

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Pas besoin de les acheter : dans un monde où le travail n'a plus de valeur, les biens sont gratuits et accessibles immédiatement.

 

Ce n'est pas "le travail" qui aura de moins en moins de valeur, c'est le travail peu ou pas qualifié. Au contraire les travailleurs très qualifiés et spécialisés (scientifiques, ingénieurs, financiers...) toucheront le pactole.

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Le truc, c'est que je ne vois pas pourquoi la demande de ces services augmenterait parallélement à la disparition des emplois industriels. c'est même l'inverse car comme démontré dans mes articles les services sont également concernés massivement par les révolutions technologiques.

 

Oui, les anciens services. Enfin certains. Mais pas ceux qui n'existent pas encore.

 

Pour rappel, notre époque telle qu'elle a été imaginée il y a 100 ans, c'est ça :

 

La-toilette-de-madame.png

 

Certaines personnes, il y a 100 ans, ont soulevé les mêmes débats que toi. Cette image représente d'ailleurs bien ta vision des choses : uniquement les services d'alors, saufs qu'ils sont automatisés. Ce qui n'arrivera pas. De nouveaux besoins naitront et de nouveaux services leurs seront associés.

 

Je crois que tu peux donc facilement déduire de cette image qu'ils avaient tort.

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Le processus de destruction créatrice peut-il se poursuivre à l'infini ? Je connais la thèse selon laquelle lorsqu'une innovation survient et qu'elle permet d'augmenter la productivité et donc de supprimer des emplois, l'économie qui est obtenue est ensuite investie ou consommée ailleurs et crée donc de nouveaux emplois quelque part dans le circuit économique. Cependant j'ai quelques interrogations à ce sujet et je poste ces quelques textes pour nourrir la réflexion.

 

 

 

Le jour où les robots font tout, on arrête de travailler et on a beaucoup de temps libre. Où est le problème ? Ce n'est pas le travail qui crée des richesses, mais le travail productif et dedans c'est le mot productif le plus important.

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Te faire couper les tifs par un robot ? Te faire masser par un robot, te faire servir au restaurant par un robot, allons allons quel drôle de zigoto tu fais, si c'était vraiment dans la nature humaine ce genre de trucs, personne ne laisserait des pourboires du double du montant de la consommation.

Faut penser un peu en dehors du cadre de la production de biens, aujourd'hui on produit beaucoup de services aussi.

 

Pour les restos, tu as plusieurs choses:

 

http://www.inamo-restaurant.com/

 

Un resto ou tu commandes avec une sorte de PC sur ta table, et les serveurs ne prennent meme plus les commandes.

 

http://www.yosushi.com/

 

Un resto ou des petits plats sont sur un tapis roulant et tu te sers ce que tu veux prendre.

 

Mais bon, je dis plus ca pour t'emmerder ^^

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Quelqu'un a précisé que les robots il faudra les penser, les assembler, savoir les vendre, les acheminer aux clients, faire du SAV. Et puis il faudra faire la comptabilité et les RH etc... Je dis ça mais ça représente toute une filière avec de sacrés créations d'emploi. Sans parler des voyages interplanétaires, là il y a un sacré filon à exploiter, ho et puis j'en ai plein comme ça.

Et puis les désirs des gens dans le futur auront été modifiés, il y a 100 ans la demande en jeux vidéos n'existait pas puisque l'offre n'existait pas.

 

Zyva le shiva arrête de flipper!

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Ce n'est pas "le travail" qui aura de moins en moins de valeur, c'est le travail peu ou pas qualifié. Au contraire les travailleurs très qualifiés et spécialisés (scientifiques, ingénieurs, financiers...) toucheront le pactole.

Et sinon pour te répondre sur le fond : les gens sont à même d'apprendre des métiers plus adaptés au temps dans lequel ils vivent. (Et notamment parce que ces méchantes machines facilitent grandement l'accès à la connaissance pour tous.) Ça a toujours été comme ça depuis que l'humanité existe.

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Oh bah oui, le monde avec les robots qui font tout, c'est pas pour aujourd'hui. Il faudrait que les robots soient capable de s'autoprogrammer pour profiter d'occasion d'affaire, qu'ils soient meilleurs que les humains à ça et qu'ils aient aussi une meilleure imagination pour inventer les nouveaux robots. 

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Et sinon pour te répondre sur le fond : les gens sont à même d'apprendre des métiers plus adaptés au temps dans lequel ils vivent. (Et notamment parce que ces méchantes machines facilitent grandement l'accès à la connaissance pour tous.) Ça a toujours été comme ça depuis que l'humanité existe.

 

Et puis si tu veux creuser et reboucher des trous, tu auras du temps libre pour le faire.

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