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Kenelle, Censure, Cons & Fiottes


Nirvana

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Analyse judicieuse sur l'hypothèse d'une stratégie de la tension à la française. 

 

Gouverner par le chaos: de Julien Coupat à Dieudonné

 

(...) Dadaïsme et antisionisme

 
            Dans les années 1990, Dieudonné est encore un humoriste au parcours et aux engagements irréprochables. En mai 1997, il se présente aux législatives à Dreux comme candidat anti-FN contre Marie-France Stirbois. Le 4 mars 2001, il renonce également à se présenter aux municipales de Dreux pour laisser toutes ses chances au candidat socialiste. Il reçoit alors le soutien des Verts, de Guy Bedos, de Daniel Cohn-Bendit. Luttant activement pour la reconnaissance de la mémoire de l’esclavage et du commerce triangulaire, comme il le fait encore aujourd’hui entre deux saillies sur les camps de concentration, « Dieudo » est certainement plus proche de Christine Taubira que de Manuel Valls à ce moment-là. Il aura suffi qu’il ajoute Robert Faurisson à ses fréquentations et lance quelques « IsraHeil » sur les plateaux télés pour devenir à la fois infréquentable et plus populaire qu’il ne l’a jamais été du temps des tournées avec Elie Semoun. A l’époque où Dieudonné se présentait comme candidat anti-FN, ou venait titiller DSK sur son fief de Sarcelles, il récoltait 3% des voix et servait de gentil bouffon antiraciste. Aujourd’hui, il a laissé à Jean-Luc Mélenchon le soin de se prendre des râteaux et de jouer les guignols de l’antifascisme et récolte des centaines de milliers de vues à chaque fois qu’il poste une vidéo sur sa chaîne Youtube. Le bûcher des vanités en version 2.0, c’est plus flatteur pour l’ego que de jouer les caniches pour la société du spectacle et la télé de papa.
 
            L’univers humoristique de Dieudonné oscille entre l’humour de corps de garde, la subversion féroce et l’obsession monocausale, c’est-à dire entre la quenelle (la sens-tu qui se glisseu dans ton cul…etc), Mel Brooks et le complot sioniste international. Depuis sa rencontre avec Alain Soral, Dieudo a opéré une reconversion tout aussi lucrative que celle de l’ancien modiste, romancier et conseiller politique du Front National. Pour parler aux jeunes des banlieues, à ceux d’extrême-droite et d’extrême-gauche, Dieudo utilise comme Soral l’argument de l’antisionisme. La politique étrangère de la France ? Contrôlée par Israël. La crise ? Une manipulation du lobby juif. Le chômage ? Encore un coup des sionistes. La guerre ? Les sionistes. Le mariage pour tous ? Les sionistes. La société du spectacle ? Les sionistes. L’immigration de masse ? Les sionistes. L’esclavage ? Les sionistes. Ta mère en leggings dans une cabane de chantier ? Encore les sionistes. Dieudonné est cependant plus drôle que Soral. Dans ses sketchs, dans ses films improbables, comme dans ses vidéos surréalistes, on dirait que les Monty Pythons ont rencontré l’Aube Dorée un soir de Barmitzva quelque part dans la banlieue de Rostock. Rendant hommage à la gastronomie lyonnaise, Dieudonné réinvente le bras d’honneur et ses propres victimes lui viennent en aide en qualifiant tout de suite de « salut nazi inversé » cette nouvelle version très politisable du DTC. Il est vrai que le geste, exécuté par Soral au mémorial de Berlin, ou par des dizaines d’imbéciles devant des Synagogues, voire sur les rails d’Auschwitz, s’est rapidement ancré dans une esthétique révisionniste que Dieudonné a revisité à la sauce zouk-love en chantant « Shoahnanas ». 
 
Faire de l’innocente broméliacée tropicale un symbole d’antisémitisme pop est un tour de force qui ferait presque de Dieudonné le dernier punk ou l’ultime héritier du dadaïsme, renvoyant Duchamp à ses parties d’échec et à ses gentilles provocations d'imposteur. Car, tandis que Soral se contente de neutraliser les analyses, pourtant fort pertinentes, qu’il emprunte à Lasch ou Michéa, en les noyant dans la soupe complotiste et un peu neuneu de la pensée monocausale, Dieudonné l’ancien clown, le chauffeur de salle reconverti qui a sans doute très bien intégré les codes du spectacle, dynamite à coups de trouvailles délirantes et d’associations improbables le grand cirque médiatique trop bien rodé. Il faut comprendre ainsi le succès phénoménal des Dieudo et Soral. Marginalisés, ils ont su tirer parti du caractère marginal de la culture internet et faire passer les ténors de l’univers télévisuel et journalistique pour ce qu’ils sont : des dinosaures. Toutes les attaques ne font que les rendre plus forts, les confortant dans leur statut de martyrs. Il ne leur restait plus qu’à se servir du bon vieil argument de l’antisionisme pour rassembler à droite comme à gauche, petits rebelles bourgeois et racailles de banlieues, déclassés et déshérités, désœuvrés et névrosés, tous rassemblés contre le bon vieil ennemi commun, « Le juif Iscariote [arrivant] en France avec 100.000 livres de capitaux, qu'il a gagnés dans sa première banqueroute »[8], comme l’écrivait Charles Fourier. Plus besoin de s’élever contre un islam rigoriste devenu une alternative de plus en plus populaire chez les jeunes « chances pour la France » lassés de jouer les yéyés du rap US, plus besoin de se creuser la tête pour tâcher de comprendre dans quelle complexe mouise nous a collés le délire de la financiarisation, plus besoin de s’interroger sur les soubresauts du Proche-Orient compliqué, sur la transformation de l’être humain en consommable, sur les ravages sociaux et culturels de l’immigration de masse, tout ça c’est la faute des juifs, pardon des sionistes. Cela fonctionne d’autant mieux que les associations communautaristes, telles que le CRIF ou la LDJ, réagissant avec l’imbécilité et la constance d’un coucou suisse à toutes les provocations, des plus infimes aux plus graves, répondent toujours par l’hystérie et la gesticulation à l’humour destructeur de Dieudonné M’Bala M’Bala. Tocqueville n’avait pas prévu ce retournement qui fait de l’association politique la voix d’un discours niveleur et pesant qui amène une partie de l’opinion excédée par l’inflation des revendications communautaristes à se jeter vers les tribuns sulfureux de l’ère digitale.
 
 
Par ici la bonne soupe
 
            Manuel Valls a bien compris lui aussi qu’on avait toujours besoin d’un bon ennemi et quel utile usage l’on pouvait en faire à l’heure de la politique-spectacle, du micro-blogging et du règne du bien-penser. Cet été déjà, le 26 août 2013, il avait pu sembler surprenant de voir un ministre de l’intérieur désigner publiquement l’animateur d’une chaîne Youtube comme un danger potentiel, et donc comme un interlocuteur. Alain Soral, contempteur de l’empire n’avait pu que se réjouir de ce brevet de subversion, décerné en grande pompe par le locataire de la place Beauvau. Aujourd’hui, Valls déclare à qui veut l’entendre qu’il entend faire interdire les spectacles de Dieudonné. Au même moment, Ô surprise, un hacker parvient, avec un sens de l’à-propos et du timing confondant, à pirater le site de Dieudonné et à exposer sur le net les noms, photographies et adresses de centaines de sympathisants de l’humoriste politique et autres maîtres-quenelliers. L’auteur de la forfaiture peut s’exprimer sans crainte par téléphone au micro de France Info, qui s’étonne qu’il utilise la ligne téléphonique de l’Elysée, ou encore se faire interviewer chez News24 pour se réjouir d’avoir joué à merveille son rôle de petit délateur minable. Car que l’on apprécie ou pas Dieudonné et ses provocations faciles, le hackeur qui s’autoproclame « antifasciste et pro-israélien » démontre bien à quel niveau de bassesse en sont parvenus les Lacombe Lucien de l’antifascisme, tout juste bons à servir de seconds couteaux au ministère de l’Intérieur quand il veut jouer les gros bras et effrayer ceux qui crachent un peu trop ostensiblement au visage de l’institution. Avec Dieudonné et Soral, Valls a trouvé en tout cas de quoi alimenter à nouveau le storytelling politique, à défaut de roman national. Largement répercuté, le nouveau discours ministériel fait donc de la quenelle un salut nazi et des afficionados des deux quenelliers en chef des nervis d’extrême-droite. Après le pitoyable feuilleton Leonarda, après l’épisode très dérangeant du rapport immigrationniste et communautariste publié sur le site de Matignon et alors que François Hollande, en pleine comédie mitterrandienne, laisse le navire sans pilote pour caracoler d’intervention en Centrafrique en bévue diplomatique, Manuel Valls peaufine le nouveau storytelling du ministère de l'intérieur. Quitte à faire du trublion à l’ananas un véritable martyr et à tordre un peu le cou à la loi puisque celle-ci ne permet pas pour le moment en France que l’on soumette aussi simplement un spectacle ou un événement culturel à une forme de censure aussi radicale. Cela ne serait pas grand-chose après tout, juste une petite restriction de plus imposée aux libertés individuelles au nom de la pax ideologica, qui n’empêcherait certainement pas les « shoahnanas » de résonner de plus en plus fort, mais donnerait aux instances de contrôle étatique les moyens d'appliquer leur veto à toute forme de manifestation jugée trop dérangeante. Une jurisprudence inquiétante qui suscite évidemment l'adhésion des plus vertueux. Il suffit de voir les Copé, les Gaudin et les Menucci se précipiter pour aller à la soupe et voler au secours du ministre de l'intérieur pour comprendre que chacun y trouve son compte. 

http://idiocratie2012.blogspot.fr/2013/12/gouverner-par-le-chaos-de-julien-coupat.html?spref=fb

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Je disais plus ça dans le sens de : pardonnons leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. Ça ne veut pas dire qu'ils faut en faire vos meilleurs amis, ils ont même gagné le droit à une bonne dose de mépris, mais faudrait pas leur faire porter un chapeau trop large pour leur petite tête.

Dans mon esprit il s'agissait plutôt de chambrage à la française (donc avec un côté affectueux) que de leur cracher à la gueule.

 

Le problème est donc non pas qu'on parle trop de la Shoah, mais pas assez des crimes des communistes.

Oui, et mettre les deux faits en relation n'a pas vraiment de sens à moins d'être dans l'optique de comparer les génocides pour "rendre à chacun son dû". Dans le genre "moi aussi j'ai des gens génocidés dans ma famille et on n'en parle pas assez, donc j'ai le droit de manquer de respect à tes génocidés à toi". Ce qui est quand même limite.
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Si tu ne vois pas ce qu'implique la différence entre camp de concentration (que de nombreux régimes ont eu) et camp d'extermination (spécificité nazie), alors je ne peux plus grand chose pour toi.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d'extermination_de_Jasenovac

 

700 000 civils serbes exécutés au total.

 

Sinon, non, je ne vois pas en quoi cette particularité est significative : plutôt que de massacrer des gens directement dans leurs maison, on les regroupe dans des camps pour plus d'efficacité. 

 

So what ? En quoi cela justifie-t-il l'espèce de culte de la shoah qu'on a installé ?

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D'ailleurs, est-ce qu'on peut être libéral sans être anti-sioniste ?

 

>> C'est exactement ce que je me demande, et pour moi la réponse est non. Par sionisme j'entends politique israëlienne, colonisatrice, qui viole pas mal de traités internationaux, ( ok c'est du droit positif mais il y a bien des violations de droits fondamentaux). Après estimer si oui ou non Israël est à la base légitime comme pays, c'est autre chose, est-ce que l'ONU institution internationa-étatique est légitime pour séparer un pays en deux...

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C'est insultant

La France <> Les Français.

Et ce n'est pas insultant que de rappeler à une organisation qui se veut immortelle son passé criminel. Ce n'est que justice.

En revanche, c'est insultant que de comparer l'activité "normale" d'un Etat en guerre (voler, détruire, tuer ; oui, je sais que ce n'est pas cool tout ça) à la participation active à un génocide.

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La France <> Les Français.

Et ce n'est pas insultant que de rappeler à une organisation qui se veut immortelle son passé criminel. Ce n'est que justice.

 

C'est quoi "la France" ? l'état français ?  Si c'est ça, ce serait bien de faire la distinction. Et même si c'est ça, ça n'a aucun sens de dire que le régime de Vichy était national-socialiste.

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L'autriche a ete nazie, les autrichiens ont accueilli hutler a bras ouvert et ont adheré. La france a ete battue au combat (+ de 100000 soldats francais morts je crois). La france a ete occupee. Je connais aucun vieux de l'epoque qui ne considere pas que la france etait occuppee, et non un etat et un pays libres et souverains. Apres je suis pas historien, mais j'ai quand meme l'impression qu'on a ete contraint de faire l'armistice et de foutre un pantin d'hitler au pouvoir. De la a dire que la france a été nazie.... Je pense que de gaulle se retournerait dans sa tombe.

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C'est quoi "la France" ? l'état français ?  Si c'est ça, ce serait bien de faire la distinction. Et même si c'est ça, ça n'a aucun sens de dire que le régime de Vichy était national-socialiste.

L'Etat, oui. Et le régime de Vichy était complice actif du régime nazi.
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La France veut dire l'Etat français. Vichy était legalement la continuité de la 3ème république et malgré les tours de passe-passe du gouvernement provisoire de la République française ça ne prend pas, Vichy n'est pas une parenthèse, c'est même le début de la 4ème et de la 5ème.

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La France <> Les Français.

Et ce n'est pas insultant que de rappeler à une organisation qui se veut immortelle son passé criminel. Ce n'est que justice.

En revanche, c'est insultant que de comparer l'activité "normale" d'un Etat en guerre (voler, détruire, tuer ; oui, je sais que ce n'est pas cool tout ça) à la participation active à un génocide.

Si l'on parle de proportion, les Israéliens ont à peu près autant de sang palestinien sur les mains que les Français de sang juif.

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La participation à un dessein néfaste, sans se poser de question morale. Même un crétin peut être moral, si il le veut.

Oui mais alors on ne parle peut-être pas de la même catégorie de personnes. Si on parle du premier ou même du second cercle de sympathisants de Dieudonné/Soral ils ont certainement des questions de moralité à se poser, vu qu'il y a des informations qu'ils ne peuvent pas ignorer Si on parle de tous les autres, j'ai pas l'impression qu'ils sachent grand chose de l'histoire et qu'ils font ça par mimétisme.

 

Le problème est donc non pas qu'on parle trop de la Shoah, mais pas assez des crimes des communistes.

+1

 

Commencer par comparer le degré d'horreur de chaque 'chapelle' c'est le plus mauvais point de départ possible... et c'est précisément ce que fait Dieudo.

D'accord aussi avec ça.

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Pour faire un pas vers un consensus mou, on pourrait peut etre s'accorder pour dire que durant la seconde guerre la france n'était plus un état nation, mais un état soumis et donc complice de fait, qui ne representait plus la nation francaise. En tout cas en tant que francais j'arrive pas a me sentir coupable, les nazis c'etait les allemands et les allemands etaient les ennemis de ma famille et de quasiment toutes les familles francaises

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Manuel Valls a de nouveau dénoncé mardi les propos de Dieudonné, qu'il a qualifié de "petit entrepreneur de la haine", et averti ses partisans qu'ils soutenaient un "raciste et un antisémite" possédé par "la haine du Juif".

 

Un ministre de l'Intérieur, c'est pas censé avoir des choses plus sérieuses à faire, un 31 décembre ?  Gens qui font la fête, alcool, voitures, incendies, pétards, tout ça tout ça...

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Chouette, il associe le mot entrepreneur à cette histoire, maintenant.

Voilà qui est de bon augure !

 

Je vous parie ma selle et mes bottes qu'on va avoir droit à une leçon de morale de notre bon président ce soir sur l'histoire de la quenelle.

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Chouette, il associe le mot entrepreneur à cette histoire, maintenant.

Voilà qui est de bon augure !

 

Je vous parie ma selle et mes bottes qu'on va avoir droit à une leçon de morale de notre bon président ce soir sur l'histoire de la quenelle.

 

Laurett prévoit d'écouter l'allocution de François Hollande ce soir.

 

Je note.

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Il ne faut pas mélanger tous les sujets.

1 : l’utilité de la Shoah comme exemple historique, son exploitation universelle : c’est une bonne chose, tout ce qui rappelle aux gens que le démocide, ça n’arrive pas qu’a autres, les aide à ne pas se laisser aller trop à la confiance envers le pouvoir, on ne parle pas assez des démocides en général, et ce n’est pas en parlant moins de la Shoah qu’on va en parler suffisamment…

2 : La spécificité de la Shoah : là encore, il faut séparer deux aspects, la spécificité historique, qui est soit une lapalissade, soit totalement injustifiée, et la spécificité culturelle qui elle fait qu’en effet la Shoah parle plus aux occidentaux, parce que c’est des « comme nous » qui massacrent d’autres « comme nous », c’est cette spécificité culturelle qui justifie sa présence forte dans notre mémoire, et qui en fait une excellente leçon, mais ça ne lui donne rien d’universellement spécial.

3 : La négation de la Shoah : autant il y a une position révisionniste légitime sur les détails, l’histoire n’ai jamais totalement écrite, autant la négation du fait historique de l’extermination massive sous le régime nazi n’est pas réellement une position tenable d’un point de vue scientifique.

4 : La « relativisation » de la Shoah : je comprends ceux qui en ont marre qu’on ne leur parle que de ce génocide alors qu’ils se sentent aussi concernés, voir plus concernés, par d’autres génocides, mais c’est à minima une réaction maladroite, et le plus souvent une faute morale lourde, parce qu’il s’agit de remplacer une mémoire d’un génocide vu comme universellement atroce, par une mémoire « revendicative » désignant des coupables, la encore, la Shoah à un avantage majeur, il n’y a pas de « décendents de nazis » qui auraient une « dette » envers les « décendents de victimes », la dénazification a eu lieu, il s’agit d’histoire proche, mais il s’agit d’histoire, parler de la Shoah à l’aventage de ne pas transformer automatiquement en allié objectif d’une revendication communautaire.

5 : Les revendications communautaires juives, et leur justification par la Shoah : C’est aussi ridicule et malsain que les autres revendications revenchardes, et il est justifié de les combattre, mais la encore, il faut pour les combattre savoir raison garder, ce n’est pas parce qu’un type parle de la Shoah qu’il fait forcément partie d’un lobby communautaire tentant de l’instrumentaliser.

Plus spécifiquement @Rincevent : ta défense rabique de l’unicité spécifique de la Shoah fait le jeu de l’antisémitisme, tu dois le savoir.

@D’autres qui défendent Dieudo (et je parle de le défendre moralement, bien entendu que défendre sa liberté d’expression est légitime), ce n’est pas parce que dans le flot de connerie qu’il débite il y a de temps en temps un soupçon de vérité et que ce soupçon de vérité est en effet socialement tabou que ce n’est pas par ailleurs un débiteur de haine à la petite semaine.

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...

 

Si quelqu’un peut démontrer qu’une souffrance morale assénée à des individus désignés (non pas les associations ou les juifs, mais les victimes de la Shoah et leurs descendants) ne fait pas partie des droits naturels au même titre que la souffrance physique, je suis preneur.

 

....

 

qu'est ce que veux dire cette phrase ? Tu peux reformuler ?

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Oui mais alors on ne parle peut-être pas de la même catégorie de personnes. Si on parle du premier ou même du second cercle de sympathisants de Dieudonné/Soral ils ont certainement des questions de moralité à se poser, vu qu'il y a des informations qu'ils ne peuvent pas ignorer Si on parle de tous les autres, j'ai pas l'impression qu'ils sachent grand chose de l'histoire et qu'ils font ça par mimétisme.

Le mimétisme ne devrait pas être une excuse valable pour cesser de se poser des questions morales, pourtant. C'est trop facile de dire "J'ai rien fait de spécialement mal, tout le monde allait buter les Tutsi de leur quartier !". Oui, je trolle et j'exagère, mais encore une fois, quand on fait une quenelle en se prenant en photo selfie Rue des Juifs ou Rue du Four avec la plaque bien en évidence, c'est qu'il y a un vrai problème au delà du premier et du second cercle.

ok, on passe de "la" France en victime consentante à "le régime de Vichy" en complice actif du régime nazi. ça permet de clarifier un peu les choses et d'éviter les formules douteuses.

Oui et non. Avec une telle clarification, on en arriverait à conclure que l'Allemagne n'a jamais été nazie, puisque c'est l'Etat allemand qui n'était. La vérité est sans doute entre les deux. Des Français, nombreux, ont collaboré. Des gens du quotidien, mais aussi d'innombrables fonctionnaires, sympathisants, intellectuels...

Ben oui, c'est rarement simple, les questions morales.

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Oui et non. Avec une telle clarification, on en arriverait à conclure que l'Allemagne n'a jamais été nazie, puisque c'est l'Etat allemand qui n'était. La vérité est sans doute entre les deux. Des Français, nombreux, ont collaboré. Des gens du quotidien, mais aussi d'innombrables fonctionnaires, sympathisants, intellectuels...

 

 

Et oui, il y a même des juifs qui ont collaboré et aidé à la déportation de leurs corelegionnaires, en espérant être épargnés ... http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_g%C3%A9n%C3%A9rale_des_isra%C3%A9lites_de_France

 

 

Et sinon en Allemagne Le NSDAP n'a jamais eu plus de 35 % des votes des électeurs inscrits. Et ce n'est pas "le peuple allemand" ou "l'Allemagne" qui sont coupables du génocide, mais bien ceux qui ont planifié et exécuté le génocide, ceux qui y ont participé effectivement en connaissance de cause.

 

La responsabilité collective ou héréditaire, ça n'existe pas.

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