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Homeschooling, éducation & liberté


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C'est vrai qu'il y a cet aspect d'instruction civique qui n'est pas forcément prescriptif, mais tu as aussi de la bonne grosse moraline (cf p. 3 et suivantes). Remarque que c'est de la moraline qui sur beaucoup de points ne fait pas polémique : politesse, premiers secours, sécurité routière. Mais tu as aussi une éducation à "reconnaître les situations d'inégalité" et aux "dangers d'internet", ce qui est tout de suite plus jazzy.

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C'est vrai qu'il y a cet aspect d'instruction civique qui n'est pas forcément prescriptif, mais tu as aussi de la bonne grosse moraline (cf p. 3, 4). Remarque que c'est de la moraline qui sur beaucoup de points ne fait pas polémique : politesse, premiers secours, sécurité routière. Mais tu as aussi une éducation à "reconnaître les situations d'inégalité", ce qui est tout de suite plus jazzy.

Oui d'accord, mais rien de bien grave non? Honnêtement dans les 9 pages de ce document, il y a deux ou trois trucs qui me font tiquer, mais ça va, je ne vois pas pourquoi il faudrait être vent debout contre ce truc. C'est pas mal d'apprendre les gestes de premier secours aux gosses non?

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Je suis d'accord, la plupart de ces enseignements ne portent pas à controverse parce qu'il y a un vaste accord moral sur ces points entre les gens forcés à participer à cette communauté scolaire. Mais ce n'est pas nécessairement le cas, et plus la communauté nationale/fiscale rassemble des populations hétérogènes, plus le risque de désaccord sur les questions d'éducation est grand. Le fait que l'école s'occupe d'éducation et non seulement d'instruction ne serait pas un problème dans un cadre d'éducation privé ou tu ne payes et ne fais participer ton enfant qu'à ce que tu cautionnes.

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Je suis d'accord, la plupart de ces enseignements ne portent pas à controverse parce qu'il y a un vaste accord moral sur ces points entre les gens forcés à participer à cette communauté scolaire. Mais ce n'est pas nécessairement le cas, et plus la communauté nationale/fiscale rassemble des populations hétérogènes, plus le risque de désaccord sur les questions d'éducation est grand. Le fait que l'école s'occupe d'éducation et non seulement d'instruction ne serait pas un problème dans un cadre d'éducation privé ou tu ne payes et ne fais participer ton enfant qu'à ce que tu cautionnes.

D'après toi, quelle proportion du programme scolaire de telle ou telle institution scolaire es-tu en mesure de critiquer de façon pertinente? Comment sais-tu ce qu'un enfant doit apprendre ou pas dans le monde dans lequel on vit?

 

Si je devais faire un parallèle : tu ne connais pas la taille ni la température du four d'un boulanger, tout ce qui t'intéresse c'est le résultat final, le pain. Pourquoi en matière d'instruction en serait-il autrement, et surtout est-ce que en matière d'éducation il est pertinent qu'il en soit autrement?

 

PS : je précise car j'ai l'habitude : je suis anarcap donc contre l'existence de l'EdNat, et je ne compare pas un enfant avec un morceau de pain, j'expose une analogie.

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D'après toi, quelle proportion du programme scolaire de telle ou telle institution scolaire es-tu en mesure de critiquer de façon pertinente? Comment sais-tu ce qu'un enfant doit apprendre ou pas dans le monde dans lequel on vit?

Quand il s'agit de leurs propres gamins, il me semble que les parents sont qualifiés pour dire ce qu'ils veulent qu'on apprenne ou non. Ça peut être une mauvaise décision, tout comme le reste des décisions qu'ils ont à prendre depuis la naissance en tant que parents. Mais ça reste leur décision, et pas celle de quelqu'un d'autre sous prétexte que "c'est un professionnel".

Le professionnel sera plus à même de choisir la méthode pour instruire dans la matière qui lui a été confiée, ou pour conseiller sur la cohérence de l'instruction choisie. Parce que c'est son métier.

Pour reprendre ton exemple : si le pain du boulanger de ma rue ne me plaît pas, je ne peux pas lui conseiller d'utiliser une autre farine pour réaliser le pain que je veux. Mais je peux faire tous les boulangers du quartier pour trouver celui qui fera le pain qui me plaira. Ça ne sera pas dénigrer le professionnalisme du boulanger de ma rue, ça sera chercher un professionnel en accord avec mes attentes.

Bien entendu, ce que je dis suppose qu'on laisse totalement libres les écoles et éducateurs (Dieu que ce mot est moche) du choix de leurs programmes.

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Personne n'est capable de critiquer parce qu'il n'a aucun élément de comparaison. Si on était au Brésil, on aurait plusieurs programmes scolaires en compétition, et on pourrait avoir des avis sur ce qui est pertinent, ce qui est intéressant, ce qui est tendancieux, etc.

 

C'est déjà - un peu - le cas. Le programme officiel donne des directives larges qui peuvent être explorées d'une manière ou d'une autre.

Il y a bien en France une concurrence entre les manuels scolaires.

 

Par exemple le programme officiel d'Histoire Geo Education Civique pour les classes de troisième : http://cache.media.education.gouv.fr/file/42/56/7/4776_annexe1_280567.pdf

 

En particulier Éducation Civique :

 

I – La République et la citoyenneté

(environ 30 % du temps consacré à l’éducation civique)

 

Thème 1 - Les valeurs, les principes et les symboles de la République

Les fondements de la citoyenneté et de la nationalité dans la République française sont analysés. L’importance de la langue nationale est soulignée.

Thème 2 – Nationalité, citoyenneté française et citoyenneté européenne

La diversité de la population sur le territoire national est prise en compte en faisant apparaître :

- le lien entre les droits politiques et la nationalité sur le territoire national et dans le cadre de l’Union européenne.

- la nature des droits civils, économiques et sociaux accordés à tous les habitants installés sur le territoire national.

 

II- La vie démocratique

(environ 50 % du temps consacré à l’éducation civique)

 

Thème 1 - La vie politique

- Les institutions de la Ve République.

- La décentralisation (commune, département, région).

- Les partis politiques et les autres formes de participation à la vie démocratique.

- Le citoyen et les différentes formes de participation démocratique.

Thème 2 - La vie sociale

- Les syndicats.

Thème 3 - L’opinion publique et les média

- La diversité et le rôle des médias, (notamment celui d’internet).

- Les sondages d’opinion. (NdM : dafuq ?)

 

III - La défense et la paix

(environ 20 % du temps consacré à l’éducation civique)

 

Thème 1 - La recherche de la paix, la sécurité collective, la coopération internationale

- Les problèmes et les difficultés d’une organisation pacifique du monde.

Thème 2 - La défense et l’action internationale de la France

- Les missions de la défense nationale dans le contexte contemporain européen et mondial.

- La Journée de défense et de citoyenneté.

 

 

La dessus les profs brodent comme ils veulent.

 

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Mes rares souvenirs d'éducation civique c'est qu'on nous présentait les institutions. Ce n'était pas tant de la propagande que ça.

ben que si !

Le seul fait de les présenter, dans le cadre de la classe, c'est (tenter de) leur donner de la légitimité.

Et dualement, le fait, toute la scolarité durant et partout, de ne pas parler des alternatives (anarchisme, tirage au sort) etc, c'est se conduire de façon biaisée et diffuser un savoir biaisé.

 

School is the advertising agency which makes you believe that you need the society as it is. - Ivan Illich

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Oui enfin la methode globale ou la methode syllabique, c'est une directive de l'EdNat qui décide ce que tu appliques, et t'as pas vraiment ton mot a dire.

Non pas du tout.

Les instituteurs font ce qu'ils veulent. (je ne crois pas que les directeurs d'école puissent décider même si dans les faits forcément les jeunes instit' sont influençables.)

C'en est même déstabilisant car les femmes font souvent des mi-temps ou des 3/4 temps et les instit' de la même classe ne sont pas forcément sur une même ligne.

 

Au pire ils sont mal notés à l'inspection.

 

Voila par exemple le programme officiel du CP : http://www.education.gouv.fr/cid38/presentation-des-programmes-et-des-horaires-a-l-ecole-elementaire.html#Programmes_du%20cycle%20des%20apprentissages%20fondamentaux

 

Au cours préparatoire, l'apprentissage de la lecture passe par le décodage et l'identification des mots, par l'acquisition progressive des connaissances et compétences nécessaires à la compréhension des textes.

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D'autre part les méthodes mixtes ne sont pas "diluées avec un peu de syllabisme". Il y a un départ global et beaucoup de syllabisme.

Je confirme, d’après ce que j'ai vu avec mes 2 enfants qui sont passé par le CP récemment.

J'ajoute que sur les méthodes mixtes j’avais un a priori négatif mais que finalement ça me parait bien. Ça ne m’étonnerais pas que c'est ce que les instits aient toujours fait d'ailleurs.

Le syllabisme est la bonne approche pour apprendre a lire, mais ça ne suffit pas. Le français n'est pas le russe, le B-A BA n'est pas la seule règle, il faut aussi apprendre des mots pour apprendre les dizaines de règles et exceptions de la lecture.

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Le professeur est certes un expert de la transmission des connaissances, mais c'est surtout vrai dans le contexte particulier de la salle de cours, avec une part de discipline, de gestion d'un groupe, de rapport avec les parents ou la hiérarchie... De la même façon qu'un orateur ne fait pas nécessairement un bon débatteur, l'efficacité d'un enseignant dans sa mission finale d'apprentissage ne peut pas être isolée du contexte dans lequel l'instruction prend place.

Dans le cas des parents IEF, ces derniers n'ont pas la prétention de remplacer l'enseignant dans la salle de cours mais ils ont la conviction d'être aptes à créer un environnement tout aussi capable, sinon beaucoup plus, de donner une bonne instruction à leurs enfants. Par ailleurs, il y a tout un matériel éducatif dont les parents peuvent s'entourer et qui ne diffère pas de celui utilisé en classe. Enfin, il n'est pas certain non plus, plus politiquement, que la finalité des écoles soient d'instruire les enfants. Ce n'est en tout cas pas la seul : aspect citoyenneté, obéissance à l'autorité, discipline collective, ingénierie sociale, garderie pour des parents qu'il faut actifs, etc.

Par ailleurs, la question de la bonne instruction n'est pas aussi tranchée qu'il paraît. Je pense en particulier à la pratique de no-schooling qui se développe dans certains systèmes scolaires (en Suisse dans certains cantons par exemple) avec l'idée des apprentissages autonomes.

Enfin, je trouve qu'il faut faire très attention à la remise en question des compétences des non-professionnels : si des professionnels font toujours mieux que des amateurs, devrions nous finalement confier dès leur naissance les enfants à des puéricultrices plutôt qu'à d'incompétentes mamans ? tous les restaurants sont-ils meilleurs que ce que l'on prépare à la maison ? peut-on critiquer les hommes politiques, nous simples gens ?

Dans le cas des parents qui remettent en cause le travail des enseignants et critiquent leur compétence d'enseignants, je suis plus réservé mais la critique me paraît légitime dans de nombreux cas.

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...

 

Il s'agit juste de juger l'arbre à ses fruits.

Ce n'est pas une idée nouvelle, Platon nous disait déjà que les citoyens étaient capables de juger des effets d'une politique comme ils sont capables d'aimer ou pas les plats d'un cuisinier.

 

 

En passant je trouve une note de Robien 2006 aux recteurs d'académie pour dire que la méthode globale, c'est caca : http://www.education.gouv.fr/bo/2006/2/MENB0600023C.htm

 

L’automatisation de la reconnaissance des mots nécessite des exercices systématiques de liaison entre les lettres et les sons et ne saurait résulter d’une mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise les approches globales de la lecture : j’attends donc des maîtres qu’ils écartent résolument ces méthodes qui saturent la mémoire des élèves sans leur donner les moyens d’accéder de façon autonome à la lecture.

 

 

Ce faisant il n'oblige pas les classes à faire du syllabique. Il dit comment il faut faire pour se faire bien voir.

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Le professeur est certes un expert de la transmission des connaissances, mais c'est surtout vrai dans le contexte particulier de la salle de cours, avec une part de discipline, de gestion d'un groupe, de rapport avec les parents ou la hiérarchie... De la même façon qu'un orateur ne fait pas nécessairement un bon débatteur, l'efficacité d'un enseignant dans sa mission finale d'apprentissage ne peut pas être isolée du contexte dans lequel l'instruction prend place.

Dans le cas des parents IEF, ces derniers n'ont pas la prétention de remplacer l'enseignant dans la salle de cours mais ils ont la conviction d'être aptes à créer un environnement tout aussi capable, sinon beaucoup plus, de donner une bonne instruction à leurs enfants. Par ailleurs, il y a tout un matériel éducatif dont les parents peuvent s'entourer et qui ne diffère pas de celui utilisé en classe. Enfin, il n'est pas certain non plus, plus politiquement, que la finalité des écoles soient d'instruire les enfants. Ce n'est en tout cas pas la seul : aspect citoyenneté, obéissance à l'autorité, discipline collective, ingénierie sociale, garderie pour des parents qu'il faut actifs, etc.

Par ailleurs, la question de la bonne instruction n'est pas aussi tranchée qu'il paraît. Je pense en particulier à la pratique de no-schooling qui se développe dans certains systèmes scolaires (en Suisse dans certains cantons par exemple) avec l'idée des apprentissages autonomes.

Je ne connais pas toutes ces choses, mais elles me semblent assez farfelues ou en tout cas ne correspondre qu'à des cas très particuliers et pas à l'ensemble des 800 000 enfants qui naissent chaque année. Non?

Enfin, je trouve qu'il faut faire très attention à la remise en question des compétences des non-professionnels : si des professionnels font toujours mieux que des amateurs, devrions nous finalement confier dès leur naissance les enfants à des puéricultrices plutôt qu'à d'incompétentes mamans ? tous les restaurants sont-ils meilleurs que ce que l'on prépare à la maison ? peut-on critiquer les hommes politiques, nous simples gens ?

Dans le cas des parents qui remettent en cause le travail des enseignants et critiquent leur compétence d'enseignants, je suis plus réservé mais la critique me paraît légitime dans de nombreux cas.

Ce n'est pas mon propos. Que je sache, tu ne connais rien à la confection textile, sur la nocivité ou l'intérêt de tel ou tel tissu pour faire des vêtements pour bébé, tu fais probablement confiance à 100% à des gens extérieurs à ta famille en te contentant de choisir et d'acheter. De même pour une bonne partie de sa nourriture, pour son berceau, etc.

Je te donne un exemple de ce queje veux dire : les parents doivent-ils déterminer eux-mêmes dans quelle classe il apprendra par exemple l'histoire du Moyen-Âge? A mon avis non, les profs sont bien placés pour savoir ce que les mômes sont capables de comprendre comme schémas, concepts, etc. De même pour toutes les autres disciplines. A la limite, le jour où j'aurai un second enfant, je serai un peu plus rôdé, mais bon pour le premier...

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A priori, chitah, tu sais quand même si tu veux qu'il apprenne l'histoire du Moyen Âge tout court, ou si tu acceptes qu'elle disparaisse au profit du sport ou de l'histoire des empires africains. Ne serait-ce que parce que tu sais qu'un jeune normalement constitué est capable d'apprendre les deux (par ton expérience personnelle ou celle de tes proches), et que le choix est donc purement personnel et non technique.

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A priori, chitah, tu sais quand même si tu veux qu'il apprenne l'histoire du Moyen Âge tout court, ou si tu acceptes qu'elle disparaisse au profit du sport ou de l'histoire des empires africains. Ne serait-ce que parce que tu sais qu'un jeune normalement constitué est capable d'apprendre les deux (par ton expérience personnelle ou celle de tes proches), et que le choix est donc purement personnel et non technique.

Je le sais bien tout cela, cependant il ne faut jamais oublier une chose : nous ne sommes pas du tout représentatifs du peuple français.

Tous ces jeunes qui sortent de l'EdNat à moitié analphabètes et sans diplômes, quand ils auront des enfants ils feront comment, quoi?

Je pense donc qu'une grande partie de la population a besoin d'assistance en la matière (comme pour tous les autres pans de l'économie d'ailleurs).

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Non pas du tout.

Les instituteurs font ce qu'ils veulent. (je ne crois pas que les directeurs d'école puissent décider même si dans les faits forcément les jeunes instit' sont influençables.)

C'en est même déstabilisant car les femmes font souvent des mi-temps ou des 3/4 temps et les instit' de la même classe ne sont pas forcément sur une même ligne.

Le problème n'est pas là.

Une génération d'élèves a subi la méthode globale. Cette génération est maintenant en train de "prendre le pouvoir", i.e. c'est celle qui remplace la génération 68 et qui était passée, elle, par la syllabique. Or, l'écart est déjà visible : plus de fautes d'orthographe (de la part des classes "lettrées", jacassantes, etc...), plus de fautes de grammaire, et une capacité au raisonnement moindre, les niveaux généraux des épreuves s'amenuisant (et ce n'est pas une impression, j'ai eu l'occasion de regarder ce qu'on faisait en CP il y a plus de 30 ans, comparer à ce qu'on fait maintenant, et ça pique les yeux ; idem pour le bac des années 60 qui correspond à un bon niveau licence maintenant).

Et conclusion, ce sont des gens qui ne savent pas tous lire & écrire correctement et sans faute qui apprennent à des élèves, et qui transmettent un savoir comme eux ils l'ont appris. S'ils ont appris de travers et qu'ils s'estiment efficaces, tous les risques sont pour qu'ils reproduisent cet apprentissage.

Et patatras.

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Je ne connais pas toutes ces choses, mais elles me semblent assez farfelues ou en tout cas ne correspondre qu'à des cas très particuliers et pas à l'ensemble des 800 000 enfants qui naissent chaque année. Non?

Ce n'est pas mon propos. Que je sache, tu ne connais rien à la confection textile, sur la nocivité ou l'intérêt de tel ou tel tissu pour faire des vêtements pour bébé, tu fais probablement confiance à 100% à des gens extérieurs à ta famille en te contentant de choisir et d'acheter. De même pour une bonne partie de sa nourriture, pour son berceau, etc.

Je te donne un exemple de ce queje veux dire : les parents doivent-ils déterminer eux-mêmes dans quelle classe il apprendra par exemple l'histoire du Moyen-Âge? A mon avis non, les profs sont bien placés pour savoir ce que les mômes sont capables de comprendre comme schémas, concepts, etc. De même pour toutes les autres disciplines. A la limite, le jour où j'aurai un second enfant, je serai un peu plus rôdé, mais bon pour le premier...

Il faut prendre des exemples de même généralité.

En gros, tu ne sais pas ce qu'il y a précisément dans un petit pot pour bébé, mais en voyant l'étiquette et en connaissant la réputation du vendeur (Nestlé par exemple), tu apportes une certaine confiance au petit pot.

La question devient : compte-tenu des brillants résultats de l'instruction fournie par le vendeur EdNat, doit-on apporter confiance à cette boutique ou non ?

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Ce qui choque ici apparement, c'est qu'il ne s'agit pas de l'apprentissage de competences techniques mais de valeurs/morales

Et tout comme on pourra volontairement choisir pour du chocolat FairTrade ou au contraire GrosKapitalis (le choco des pas cocos), on devrait pouvoir choisir si l'école s'occupe de morale (citoyenne & festive) ou pas.
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Je ne connais pas toutes ces choses, mais elles me semblent assez farfelues ou en tout cas ne correspondre qu'à des cas très particuliers et pas à l'ensemble des 800 000 enfants qui naissent chaque année. Non?

Tu parles du no-schooling ? C'est très courant dans les pays qui pratiquent le home-schooling, et cela donne de bons résultats en général. De plus en plus d'écoles s'intéressent aux bénéfices de cette pratique. Le no-schooling ne veut pas dire que le parent n'a aucun rôle à tenir dans l'instruction de l'enfant, mais que son rôle n'est pas professoral, qu'il est un créateur d'environnement et d'opportunités.

 

Ce n'est pas mon propos. Que je sache, tu ne connais rien à la confection textile, sur la nocivité ou l'intérêt de tel ou tel tissu pour faire des vêtements pour bébé, tu fais probablement confiance à 100% à des gens extérieurs à ta famille en te contentant de choisir et d'acheter. De même pour une bonne partie de sa nourriture, pour son berceau, etc.

Je ne fais certainement pas confiance à 100% à quiconque, et certainement pas un "expert" donné. Je compare, m'informe, confronte les sources sur une variété importante de sujets. Avec Internet, le chemin est vraiment plus court vers l'information. On ne vit jamais en autarcie et on doit bien faire confiance à certaines personnes mais on peut choisir à qui on fait confiance d'après les infos qu'on a rassemblées. Sur la nourriture, j'accorde ma confiance à certains producteurs et on n'achète quasi aucun produit fini, encore plus pour notre enfant. Les petits pots sont absolument dégueulasses en goût et pas terribles diététiquement.

 

Je te donne un exemple de ce que je veux dire : les parents doivent-ils déterminer eux-mêmes dans quelle classe il apprendra par exemple l'histoire du Moyen-Âge? A mon avis non, les profs sont bien placés pour savoir ce que les mômes sont capables de comprendre comme schémas, concepts, etc. De même pour toutes les autres disciplines. A la limite, le jour où j'aurai un second enfant, je serai un peu plus rôdé, mais bon pour le premier...

Je crois que les profs sont plus à même de juger cela pour une classe d'âge, mais que des parents le sont bien plus pour leur propre enfant. On le voit évoluer jour après jour, acquis après acquis. Vraiment des parents normalement attentifs sont mieux placés qu'un enseignant normal pour juger de ces choses. Après il y a bien sûr des parents qui infantilisent leurs enfants, d'autres qui vont plus vite que la musique, il y a des parents qui ne s'intéressent que superficiellement à leurs enfants, etc. Et au deuxième enfant, tu ne seras pas plus avancé, il y a d'énormes différences entre chaque enfant. Les parents ce sont aussi des experts... de leur propre enfant.

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Avec tout le respect dû au respect du respect (je dis ça afin qu'on évite d'imaginer que je trolle ou que je cherche à "foutre la merde" ou "trainer des débats dans la boue"), je pense que tu as entièrement tort. Ce que tu observes devrait te faire conclure le contraire de ce que tu conclus (comme quoi, si je simplifie, "le niveau baisse").

En réalité, le niveau a considérablement augmenté depuis les années 1960, et la meilleure preuve étant que justement les épreuves (par exemple le bac) sont un peu plus faciles en 2014 qu'en 1960. PArce que plus de gens passent ces épreuves. De même, plus de gens utilisent des ordinateurs de nos jours, leur fonctionnement a été considérablement simplifié pour le commun des mortels.

Si toi et moi on était nés dans les années 1960, on aurait eu exactement le même destin (études, toussa toussa) et on aurait eu notre bac, nos études supérieures, etc. Seulement dans notre génération, un sacré paquet de gens n'auraient jamais atteint le bac. Le niveau scolaire moyen est donc assez bas.

Si je devais le résumer en une seule phrase : ton garagiste fait des fautes d'orthographe et de grammaire à l'écrit, mais le garagiste de ton père était analphabète. Même les gens qui ramassent les poubelles de nos jours savent lire et écrire, c'est dire.

En 1960, si tu prenais un jeune français au pif, il était peu instruit. De nos jours, il est beaucoup plus instruit.

 

Le grand-pere du garagiste en question, oui, surement. Mais tous les adultes de la génération de mes parents sont bien meilleurs en orthographe que quelqu'un de proche né en 73.

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Je crois que les profs sont plus à même de juger cela pour une classe d'âge, mais que des parents le sont bien plus pour leur propre enfant. On le voit évolué jour après jour, acquis après acquis. Vraiment des parents normalement attentifs sont mieux placés qu'un enseignant normal pour juger de ces choses. Après il y a bien sûr des parents qui infantilisent leurs enfants, d'autres qui vont plus vite que la musique, il y a des parents qui ne s'intéresse que superficiellement à leurs enfants, etc. Et au deuxième enfant, tu ne seras pas plus avancé, il y a d'énormes différences entre chaque enfant. Les parents ce sont aussi des experts... de leur propre enfant.

 

C'est très bien ça, j'ai tout compris et je suis d'accord avec toi.

 

Et merci pour tes autres infos, je ne savais pas tout ça!

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Une génération d'élèves a subi la méthode globale. Cette génération est maintenant en train de "prendre le pouvoir", i.e. c'est celle qui remplace la génération 68 et qui était passée, elle, par la syllabique.

Cette assertion est douteuse.

Plus je creuse le sujet plus la méthode globale apparaît comme un fantasme à peu près équivalent à celui du néolibéralisme, tant dans sa réalité (- elle est peu pratiquée -) que dans sa nocivité ( - les rares études longitudinales ne font pas états de différences marquées à long terme -).

 

Si effondrement du niveau moyen de lecture il y a, c'est probablement dû à autre chose que des choix de méthode d'apprentissage .

 

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Si effondrement du niveau moyen de lecture il y a, c'est probablement dû à autre chose que des choix de méthode d'apprentissage .

Je suis bien d'accord, je crois aussi qu'il y a une fixette excessive là-dessus du point de vue du débat pédagogique. Personnellement, j'utilise le problème des méthodes d'apprentissage de la lecture pour souligner le risque qu'il y a à décréter les pédagogies pour des générations entières sans vraiment passer par la mise en concurrence et à l'adaptation locale (et sociologique) des pédagogies des établissements scolaires.

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La méthode Decroly (globale) était la méthode de référence en Belgique à partir de 1936. (ce qui n'a jamais été le cas en France)

 

Je me permets donc de demander à nos amis belges si leurs grands parents sont en moyenne proches de la dyslexie ?

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La méthode Decroly (globale) était la méthode de référence en Belgique à partir de 1936. (ce qui n'a jamais été le cas en France)

 

Je me permets donc de demander à nos amis belges si leurs grands parents sont en moyenne proches de la dyslexie ?

 

Ben oui ils sont belges...

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