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[modéré]Hollande, le départ du comique français


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L'évolution sociale en France et en Occident de manière générale a permis de grossir les rangs des classes moyennes de manière considérable et assécher ceux des ouvriers. D'autre part ces classes moyennes sont plus urbaines, plus salariées, plus ouvertes à la mondialisation et au multiculturalisme. Par conséquent les partis politiques ont été obligés de réviser leurs matrices et de viser au centre. Ce qui explique que le PS et l'UMP aient des programmes plutôt similaires même s'il subsiste des différences sociales entre les deux électorats, mais un peu à la marge.

Et tous les gens en marge de cette majorité, qui voient la mondialisation, les entreprises et le multiculturalisme comme une menace, ou qui se sentent en marge du système tout simplement votent pour les rouges-bruns, autrefois c'était plus le PCF, aujourd'hui c'est plus le FN.

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Bon en même temps ça mange pas de pain, le gel des salaires ça ne veut pas dire grand chose dans le fond.

C'est quand même pas l'état qui fait les fiches de salaire, et comme il n'y a pas d'inflation et pas de croissance non plus je vois pas comment le marché aurait augmenté les salaires de façon globale. A mon avis en ne faisant rien et en de n'en disant pas plus on aurait eu le résultat voulu sans se mettre les ouvriers sur le dos.

D'ailleurs, grosse erreur de St-Étienne de dire que c'est le consommateur qui paie les impôts au final alors que c'est toujours les producteurs. Et je ne comprendrais jamais cette volonté de faire payer ceux qui importent quand Ricardo a nous expliqué que l'avantage du commerce (international), c'est bien d'acheter moins cher et Say qu'on vend pour acheter.

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D'ailleurs, grosse erreur de St-Étienne de dire que c'est le consommateur qui paie les impôts au final alors que c'est toujours les producteurs.

Pas d'accord, avec aucune des deux propositions d'ailleurs. Pour moi c'est un mix entre les deux qui changent tout le temps en fonction des produits, et donc en fonction de l'élasticité de la demande et de l'offre pour chaque produit. Mais tu t'en serais douté je parie.
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Et je ne comprendrais jamais cette volonté de faire payer ceux qui importent quand Ricardo a nous expliqué que l'avantage du commerce (international), c'est bien d'acheter moins cher et Say qu'on vend pour acheter.

C'est sans aucun doute de la démagogie: prétendre faire payer l'étranger. Alors que comme le dit si bien Madelin, si on décrète une taxe sur les vaches, ce ne sont pas elles qui la paient...

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Sapin : les syndicats lui disent merci !

Le Point - Publié le 26/11/2014 à 07:04
À partir de 2015, les organisations syndicales et patronales vont être financées grâce à de l'argent public, en plus de tout le reste...
 
À partir de 2015, l'État va ajouter une nouvelle ligne à ses dépenses : le financement des organisations syndicales et patronales. Eh oui ! Incroyable, mais vrai : en période de prétendues économies budgétaires, les pouvoirs publics vont, pour la première fois, verser plus de 30 millions d'euros à des syndicats qui, de plus en plus, ne représentent plus qu'eux-mêmes. C'est Michel Sapin qui l'a voulu ainsi, quand il était encore ministre du Travail, au nom de la "transparence". 
 
En vérité, il a accouché d'une usine à gaz plus coûteuse que par le passé, et dans laquelle, il l'a assuré, "il n'y aura pas de perdants". Autrement dit, même ceux qui connaissent une hémorragie de leurs adhérents, ou qui ne font rien pour en attirer de nouveaux, ne verront pas leurs moyens baisser. 
 
Une nouvelle ligne de cotisations sur les fiches de paie
 
Jusqu'au 31 décembre 2014, c'est sur l'argent de la formation professionnelle que se servaient la CGT, la CFDT, FO, la CGC, la CFTC mais aussi le Medef ou la CGPME. Rien d'illégal à cela : c'est inscrit dans le Code du travail. En gros, le dispositif, en vigueur depuis longtemps, rapporte chaque année 70 millions d'euros en moyenne. À partir du 1er janvier 2015, c'est fini. Les salariés verront apparaître sur leurs fiches de paie une nouvelle ligne de cotisations patronales. Son nom est encore à l'étude. Mais son taux est fixé : 0,014 %. Elle doit rapporter, selon les estimations, environ 75 millions d'euros par an. Une note interne au Medef évalue le total à 107,6 millions d'euros pour 2015, dont 32,6 millions de subventions publiques. Ces dernières serviront à financer "la participation aux politiques publiques" et surtout "la formation économique, sociale et syndicale des représentants des syndicats de salariés". 
 
Évidemment, c'est promis juré : les pouvoirs publics surveilleront de près l'emploi de cet argent. Pour gérer cette manne, une nouvelle instance paritaire est créée, où seront représentés tous les bénéficiaires mais aussi l'État, par le truchement d'un commissaire du gouvernement. Si celui-ci, par extraordinaire, prend sa mission au sérieux et choisit d'exercer un contrôle rigoureux, on peut d'avance lui souhaiter bonne chance. 

 

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Oui. Tout ceci était expliqué dans un article paru sur CP : http://www.contrepoints.org/2014/10/22/185412-une-feuille-de-paie-vraiment-plus-simple;)

Oui, vous avez bien lu : les changements introduits dans la nouvelle feuille de paie, non contents de dissimuler habilement au salarié le coût réel de sa protection sociale, serviront aussi à faire financer les syndicats directement par le salarié, indépendamment du fait qu’il soit ou non syndiqué. Vous pouvez toujours ne pas vouloir financer la CGT ou FO, vous n’y couperez donc plus.

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http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/matignon-favorable-au-passe-navigo-au-tarif-unique-de-70-euros-849008.html

 

L'inverse total de ce qui se fait dans les transports en commun "privés" de Hong Kong ou on paie à la distance parcourue. 

 

 

Il s'agit également "d'une mesure économique" qui contribuera au développement des entreprises.

A ce titre, les services du Premier ministre indiquent que ce passe unique "allège les charges des entreprises, qui remboursent la moitié du coût des abonnements transports de leurs salariés". "La réforme se traduira par une baisse nette du coût du travail pour certaines entreprises, notamment de dix salariés", poursuivent-ils.

 

 

Ces amendements reprennent de facto les mesures proposées par Jean-Paul Huchon et Pierre-Antoine Grailly, à savoir le relèvement du versement transport. Pour financer le passe Navigo à tarif unique, les deux hommes ont en effet proposé d'augmenter cette contribution payée par les entreprises de plus de 10 salariés. La hausse, de 0,14%, concernerait plus exactement les sociétés situées dans les zones 1 et 2, les plus proches du centre de Paris.

 

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http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/matignon-favorable-au-passe-navigo-au-tarif-unique-de-70-euros-849008.html

L'inverse total de ce qui se fait dans les transports en commun "privés" de Hong Kong ou on paie à la distance parcourue.

C'est le baroud d'honneur de Huchon. Il a fort peu de chances d'être reconduit lors des prochaines régionales, donc il joue le tout pour le tout en racolant aussi bien les habitants de la grande couronne que les Verts (qui, pour une raison inconnue, sont très en faveur de cette mesure depuis des années). Soit il est réélu et il repart pour un tour de piste ; soit ca rate et Pécresse se retrouve avec un trou d'un demi millard dans son budget.
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C'est le baroud d'honneur de Huchon. Il a fort peu de chances d'être reconduit lors des prochaines régionales, donc il joue le tout pour le tout en racolant aussi bien les habitants de la grande couronne que les Verts (qui, pour une raison inconnue, sont très en faveur de cette mesure depuis des années). Soit il est réélu et il repart pour un tour de piste ; soit ca rate et Pécresse se retrouve avec un trou d'un demi millard dans son budget.

 

Voilà.

C'est un gros enculé.

Et je suis poli.

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C'est le baroud d'honneur de Huchon. Il a fort peu de chances d'être reconduit lors des prochaines régionales, donc il joue le tout pour le tout en racolant aussi bien les habitants de la grande couronne que les Verts (qui, pour une raison inconnue, sont très en faveur de cette mesure depuis des années). Soit il est réélu et il repart pour un tour de piste ; soit ca rate et Pécresse se retrouve avec un trou d'un demi millard dans son budget.

Ce qui me fascine dans cette histoire, c'est que je vois toujours la presse faire le calcul sur des abonnements 1-X.

Mais grosso modo, les gens qui font du 3-4 ou 3-5 (ce qui correspond à du banlieue Ouest-La Défense ou du Sud de Paris-Vélizy/Saclay) y perdent ou y gagnent que dalle.

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L'évolution sociale en France et en Occident de manière générale a permis de grossir les rangs des classes moyennes de manière considérable et assécher ceux des ouvriers. D'autre part ces classes moyennes sont plus urbaines, plus salariées, plus ouvertes à la mondialisation et au multiculturalisme. Par conséquent les partis politiques ont été obligés de réviser leurs matrices et de viser au centre. Ce qui explique que le PS et l'UMP aient des programmes plutôt similaires même s'il subsiste des différences sociales entre les deux électorats, mais un peu à la marge.

Et tous les gens en marge de cette majorité, qui voient la mondialisation, les entreprises et le multiculturalisme comme une menace, ou qui se sentent en marge du système tout simplement votent pour les rouges-bruns, autrefois c'était plus le PCF, aujourd'hui c'est plus le FN.

Ce n'est pas un "ressenti" qui fait voter "rouges-bruns". C'est la divergente d'intérêts entre classes populaires et classes moyennes.
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Ce n'est pas un "ressenti" qui fait voter "rouges-bruns". C'est la divergente d'intérêts entre classes populaires et classes moyennes.

En même temps, vu la paupérisation croissante de la classe moyenne et la prolétarisation d'une bonne partie de ses membres, ces divergences devraient progressivement disparaître :icon_wink:

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Mais cela n'empêche pas François le keynésien de continuer à croire à l'imminence d'une reprise de l'économie française. Les équations de Karine Berger sont formelles!

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signature.

Tant d'honneur :)

 

Mais ça ne vient pas de moi :

On retrouve là l’exception française avec ses partis politiques sans adhérents, ses syndicats sans syndiqués, ses églises officielles sans fidèles, ses journaux sans lecteurs et ses associations sans bénévoles.

 

http://www.contrepoints.org/2014/11/25/189272-un-milieu-associatif-opaque-entretien-avec-p-p-kaltenbach

 

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Bon, après recherches :

- le pari initial : http://tinyurl.com/nshkuj9 ; Lameador vs Tout38, une bière, terme :

L "Je parie une bière que Hollande ne démissionne pas et ne dissout pas." T38 : "tenu"

 

- rephrasage ici : http://tinyurl.com/oknpdgp

 

 

Partir ou dissoudre, donc.

 

- Johnnieboy :

Et merci à Lancelot

http://tinyurl.com/l5nawl2

 

Un petit up, pour ne rien oublier

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En même temps, vu la paupérisation croissante de la classe moyenne et la prolétarisation d'une bonne partie de ses membres, ces divergences devraient progressivement disparaître :icon_wink:

Exactement. Le déclassement incite à vouloir se venger sur quelqu'un. Une histoire de ce genre est arrivée dans les années 30 en Allemagne. On connaît la fin.

Hormis une miraculeuse sortie de crise par le haut, la farce va se transformer en tragédie.

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Exactement. Le déclassement incite à vouloir se venger sur quelqu'un.

 

Oui. Bon.

Si tu fais confiance aux pronostics de tout38, t'es pas rendu... hein...

 

"...paupérisation croissante de la classe moyenne et la prolétarisation d'une bonne partie de ses membres..."

 

giphy.gif

 

 

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Oui. Bon.

Si tu fais confiance aux pronostics de tout38, t'es pas rendu... hein...

 

"...paupérisation croissante de la classe moyenne et la prolétarisation d'une bonne partie de ses membres..."

 

giphy.gif

Je comprends ta pique eu égard au fait que je ne partage pas tes penchants progressistes sur les questions sociétales. Mais pour le moment, je n'ai perdu aucun pari et je me félicite que de nouveaux contributeurs comme JR développent des raisonnements d'une grande pertinence. 

 

Si tu en as l'occasion, je te suggère de discuter avec des Français des classes moyennes et tu verras à quel point la majorité d'entre eux est remontée contre la classe politique française en général et les socialistes en particulier. Ils subissent un véritable braquage fiscal et vu le refus de l'actuel gouvernement de modérer ses ardeurs dépensières (je ne parle même pas de réduire les dépenses, on en est si loin...), ils n'ont pas fini de s'en prendre plein la figure. Or vu la lassitude actuelle des pressurés, une telle situation ne pourra plus durer très longtemps. Tôt ou tard, cela va péter et si par hasard la jonction avec les classes populaires parvient à se réaliser, cela peut même donner lieu à une déflagration de grande ampleur. L'aggravation constante de la crise économique, va rendre de plus en plus difficile le financement de l'Etat providence et comme les nullités au pouvoir s'obstineront à lui sacrifier tout le reste, les conséquences pour l'économie seront forcément désastreuses et il faudra pressurer encore plus les rares riches restants et surtout ces derniers se faisant rares, les classes moyennes qui se soulèveront. Reste simplement à savoir si celles-ci auront l'intelligence de demander des comptes aux responsables de ce chaos, à savoir la nomenklatura au pouvoir ou si elles s'en prendront bêtement aux bénéficiaires de l'Etat-providence, lesquels se contentent de profiter d'un système inique. Mais dans tous les cas, la secousse sera violente. 

 

Je peux évidemment me tromper car l'avenir n'est pas écrit. Mais avant de pavoiser, je te suggère d'attendre quelques années, voire quelques mois. On verra alors lequel de nous deux avez raison.  

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